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al-flamel

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Tout ce qui a été posté par al-flamel

  1. Tout ça n'est pas une affaire de capacités intellectuelles et de complexité mais de volonté. C'est à nous tous qu'il appartient de modeler la société. C'est à nous de nous saisir de ce qu'il convient de faire, à nous de décider de ce qui vaut. Pour ce qui est de la petite bourgeoisie, mon propos n'était pas de viser cette catégorie sociale et de poser tous ceux qui y appartiennent comme des ennemis. Mon propos visait à montrer qu'il existe des schémas de structure qui se reproduisent. Le but n'est pas de rendre le monde parfait, mais bien de faire la promotion d'un monde différent et à portée de main, meilleur sur bien des aspects, moins bien sur d'autres. Cette promotion m'apparait comme de plus en plus nécessaire. Nous ne pouvons nous maintenir éternellement dans un tel mode de production. Notre modèle de croissance defaille. Si nous laissons faire, nous assisterons avec stupeur au déchainement de la tyrannie capitaliste.
  2. En bon Nietzchéen, vous restez focalisé sur la généalogie et vous réduisez chaque message à leur origine intrinsèque. Mais cette perspective ne peut offrir autre chose qu'un perpetuel recommencement, qu'une reproduction à l'identique. Elle est impuissante dans la proposition de nouvelles perspectives. Elle se veut volonté de puissance mais elle est négatrice de tout ce qui ne l'est pas. Elle se nie elle même ce faisant. Et puisqu'on en est à retracer les généalogies, elle est souvent à la racine du fascisme. Quant au fascisme, je pense que vous vous trompez. Nous n'avons pas changé d'époque. Toutes les problématiques que nous rencontrons sont celles du 20e et 19e siècle y compris les problèmes géopolitiques. Vous y voyez le problème de la populace, j'y vois tout le contraire.
  3. Je suis mû par la volonté de bâtir une alternative sérieuse au capitalisme et je le fais parce que je ne vois pas l'intérêt d'en faire la critique sinon. Et si j'ai à cœur sa critique, croyez bien que ce n'est pas au nom de la pensée spéculative. Pensez vous que toute alternative au capitalisme est vouée à la tentation totalitaire ?
  4. Pensez vous que les ghettos Américains sont remplis d'islamistes ? Chicago, le Bronx un ancien repère d'islamistes c'est bien connu... La violence sociale existe partout et en particulier dans les milieux urbains et pauvres. C'est une caractéristique du mode de vie urbain. On y entasse les pauvres, parmi lesquels les personnes issues de l'immigration sont largement surreprésentées effectivement. Inutile d'espérer qu'ils entonnent la Marseillaise chaque matin, ou qu'ils tiennent une discussion sur la prose de Balzac. Les gens qui fuient ces quartiers paupérisés en ont seulement les moyens, bien sûr qu'ils ne sont pas fascistes, sauf s'ils pensent fuir des barbares étrangers à la solde de bouchers imams sanguinaires. ça c'est du délire. https://books.openedition.org/pucl/921?lang=fr https://www.institutparisregion.fr/fileadmin/NewEtudes/Etude_1807/Gentrification_et_pauperisation.pdf
  5. Oui, et je ne parle pas de ce que je pense quand je dis ça mais de la façon dont les élites vivent les choses. Dans leur rhétorique tout du moins, tout est mû par la nécessité, par le besoin de suivre les lois de la nature ou de la société ce qui dans leur esprit revient presque au même. Le développement de la France dans une Economie mondialisée où le poids démographique joue un rôle essentiel, ne peut se faire sans la Zone Euro, sans l'Union Européenne. Nous avons besoin de capitaux étrangers pour financer nos investissements, et ils ne viennent pas si nous ne réformons pas structurellement l'état de nos finances, etc. Les élites considèrent la nation, la République comme des hypostases, des personnes morales distinctes de leurs habitants. Ils se considèrent comme les représentants légitimes de la nation, de la République et ont à coeur à ce titre de défendre ses intérêts. Ils recherchent les intérets de la population mais ils savent mieux qu'eux ce qui est bon pour eux. En ce sens ils sont patriotes. Ce qui les distingue des nationalistes c'est qu'ils ne font pas de la nation un nouveau Dieu que tout le monde doit servir envers et contre tout.
  6. A peu près tous les gouvernements cherchent à défendre les intérets du pays. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on s'est ouvert à la mondialisation, aux normes financières étrangères, qu'on délocalise notre production et qu'on fait appelle à l'immigration. Sans doute ceux que vous appelez patriotes ont une autre vue des intérets du pays mais ceux qui nous gouvernent ont la conviction que c'est ça qui va dans les intérêts du pays. Quant aux familles qui fuient, elles fuient surtout la paupérisation de ces quartiers où les grandes tours HLM s'entassent pour y accueillir la main d'oeuvre bon marché, et où le chomage et la culture de bande règnante favorise l'Economie souterraine et la violence. Bizarrement, cette violence est beaucoup moins fréquente dans les quartiers à haut revenu. On a beau y trouver des maghrébins musulmans CSP+, des boucheries halal branchées, tout de suite, ça devient moins désagréable. Faut croire que l'argent civilise les moeurs.
  7. Difficile de renverser le parlementarisme dans des régimes présidentiels. Et MLP ne serait pas nationaliste ? C'est sûr que si pour être fasciste, il faut parader en tenue militaire avec une grande moustache en mettant des croix gamées ou des posters de mussolini sur les murs on risque pas de trouver grand monde, ni comprendre quoi que ce soit au fascisme. Quant à ce qui engendre le vote pour ces candidats, c'est une chose. C'en est une autre d'adhérer à leur solutions. Et quelle partie de leur mode de vie est menacée concrètement ?
  8. Pas nécessairement je pense. Ça dépend des normes sociales. Par exemple ce n'est que très récemment en France que la valeur d'une entreprise (grandes entreprises) dépend de sa cotation boursière. On peut très bien imaginer un marché de biens et services dont l'accès nécessite un statut de producteur, par un droit au salaire à la qualification, et dans laquelle la valeur ajoutée des entreprises est entièrement reversée aux producteurs. Pour ça on peut imaginer des entreprises dont les fonds propres seraient amenées par les producteurs sous la forme de cotisations et une autre partie du financement par des institutions financières.
  9. Bien sûr, sauf que ce n'est pas le capital ça mais le marché. Et même le marché suppose toujours un monde urbain, des institutions monétaires, un Etat et une division du travail suffisamment grande pour que ce marché existe. Rien à voir avec la nature là non plus.
  10. Le grand fantasme des libéraux ça, de penser que le capitalisme, c'est le cours naturel des choses.
  11. Le capitalisme ne peut se reduire à ses institutions monétaires et marchandes. Il suppose toujours dans le rapport social qu'il crée une institution de société juridique dont les plus lointaines héritières sont les compagnies commerciales au 17ème et les corporations marchandes mediévales. Ce sont ces sociétés juridiques qui fixent le gouvernement dans l'entreprise et l'usage des moyens de production. L'autre forme institutionnelle nécessaire à ce rapport social, c'est le louage d'ouvrage. Toute la définition du travail actuelle s'en trouve impactée au point qu'une personne qui travaille et génère de l'utilité sociale mais qui n'est pas pris dans ce rapport social n'est pas considéré comme travailleur mais comme de la dépense, i.e. le fonctionnaire, le retraité "benevole", la femme au foyer, etc (cf. Bernard Friot). Ce sont ces institutions qu'il s'agit de transformer.
  12. Hitler, est le fils d'un fonctionnaire des douanes à la retraite, et Mussolini d'un artisan et d'une institutrice. Et ceux qui le rejoignent sont le plus souvent issus de la petite bourgeoisie déclassée. https://www.monde-diplomatique.fr/1976/06/DOMMERGUES/33815 A vous de vous renseigner. Pour tous ceux qui ont un minimum conscience de leur situation respective, la chose est évidente.
  13. Oui justement, du coup est-ce que les mouvements cités dans l'article sont des émanations de la religion matérialiste ?
  14. Je vous parle des acteurs majeurs de cette idéologie, la provenance de ceux qui en sont les porte-paroles et non ceux qui votent pour eux dont la provenance, et ce n'est pas nouveau est aussi d'origine populaire. Mais les acteurs majeurs, les canaux de diffusions, les méthodes et le fond idéologique se ressemblent.
  15. Les régimes fascistes peuvent être démocratiquement élus, c'est le cas du NSDAP en 1933, ça ne change rien à ce qu'ils sont. Quant au soit disant retour au conservatisme, c'est une contradiction dans les termes on ne conserve pas ce qui n'existe plus, on le régénère ou au mieux on en fait un sauvetage spectaculaire et souvent brutal. En France, vous avez un Rassemblement National au passé et à la ligne politique assez évidente dont le score bat son plein. Un autre parti surmédiatisé, Reconquête dont le leader se proclame héritier de Bainville, auteur et rédacteur de l'Action Française (mouvement au combien irréprochable en matière de fascisme). Tous deux sont focalisés sur la question identitaire, c'en est presque une question de survie à leurs yeux mais ça c'est pas du fantasme évidemment... Rien d'autre n'existe. Les ennemis sont là, ce sont les wokistes, la nupes, le "marxisme culturel", les féministes hystériques et les islamo-gauchistes. Enfin bref, c'est de l'anti judéo-bolchévisme 2.0. Quant à la question économique, le gros problème des Français, des honnêtes gens c'est qu'ils paient trop d’impôts bien sûr, trop de cotisations pour financer le RSA des étrangers islamistes au chômage. Mais tout ça c'est pas du fascisme bien-sûr. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme_clérical
  16. Votre faites du fascisme une disposition psychologique, neutre en idéologie. Mais on ne parvient pas à gouverner toute une population simplement parce qu'on est ampli de haine et de ressentiment (ce qui est probablement la conséquence de ce que vous décrivez). Le fascisme n'est pas neutre en idéologie.
  17. Le communisme a bien des acceptions. Je ne crois pas qu'il faille le limiter au communisme d'inspiration léniniste Maoïste, etc. A mon sens le communisme passe avant tout par une subversion des institutions du capitalisme. Il ne s'agit pas tant de supprimer le marché, la monnaie, l'entreprise privée que de lui implulser une nouvelle logique dans laquelle les entreprises ne sont pas gouvernées par leurs sociétaires i.e. les apporteurs de fonds propre; dans laquelle le financement des entreprises ne passe par l'assurance que celles-ci génèrent suffisamment de marges pour rembourser. Une logique dans laquelle sont considérés comme travailleurs non pas uniquement ceux qui contribuent à la mise en valeur du capital en étant subordonnés aux capitalistes. Une logique dans laquelle on n'est pas obligés de courir à une croissance effrénée pour rembourser nos dettes. Pour ce qui est de la Finlande de Svinhufvud, je reconnais que ce n'est pas aussi évident que ça. L'anticommunisme du régime de l'époque et ses alliances avec des mouvements d'extrême droite comme la Lapua et plus tard avec l'Allemagne nazie, doit beaucoup à la situation géopolitique de la Finlande. Pour ce qui est des pays oubliés, le but n'est pas d'en faire un sujet sur la géopolitique du conflit russo-ukrainien dans lequel les mouvements nationalistes ukrainien ne sont pas en reste en matière de fascisme. https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_nationalistes_ukrainiens
  18. On ne peut comprendre le système économique capitaliste si l'on ne s'intéresse pas à ses institutions qui fonctionnent par paires. On a d'un côté la paire Marché-Monnaie, dont on peut identifier deux acteurs majeurs à la base de ces institutions: la banque et le marchand. La deuxième paire, c'est les sociétés juridiques d'un côté et le louage d'ouvrage de l'autre. On peut identifier ici également deux acteurs. Les capitalistes à proprement parler sont les fondateurs des sociétés juridiques, seuls décisionnaires dans l'entreprise, ils apportent les fonds propres, et gèrent la dette qui est la monnaie avancée par les banquiers. Les salariés leur sont subordonnés, ils louent leur personne et fournissent un ensemble de services en échange d'un accès au marché.
  19. Dans toutes les phases de grande crise du capitalisme, il ressurgit et gagne du terrain dans toutes les sphères de la société. Son cœur social est toujours celui d'une petite bourgeoisie réactionnaire si biberonnée à la culture bourgeoise et aristocratique qu'elle se fait plus royaliste que le roi. Son pilotage est celui de la grande bourgeoisie capitaliste souvent enrichie dans des secteurs d'activité déjà bien ancrés dans le maillage de la circulation marchande. Son ennemi, toutes les idéologies progressistes, contestatrices de l'ordre social auquel la petite bourgeoisie est si acquise parce que si redevable de cet ordre qui se dérobe sous ses pieds. Son projet: le sauvetage de l'ordre social actuel, et ce par tous les moyens. De l'Italie fasciste, à la Hongrie de Orban en passant par la Finlande de Svinhufvud, l'Allemagne nazie, l'Espagne Franquiste, la Grèce de Metaxás, etc. Les schémas sont toujours les mêmes. La seule manière d'y mettre un terme définitivement, c'est d'en finir avec le mode de production capitaliste.
  20. al-flamel

    La vérité, c'est quoi ?

    Je crois que ce n'est pas tant la vérité que la notion de réel qui est problématique ici. Nous avons du mal à connaître la vérité parce que nous avons du mal à appréhender le réel et à le concevoir en dehors de nous. Selon notre conception du réel, ce qu'on tient pour vrai change par définition mais le sens qu'on attribue à la vérité reste le même je pense. Je crois que la vérité n'atteint jamais vraiment le réel, parce que le mode par lequel elle l'atteint reste celui du sujet. Mais ça ne veut pas dire que le sujet n'atteint que lui même.
  21. al-flamel

    La vérité, c'est quoi ?

    Peu importe ce qu'il dessine, le dessin est ce que l'auteur veut qu'il soit. Si dans sa tête il pense dessiner un vaisseau spatial et dit qu'il dessine une maison il ment. Il peut aussi dire qu'il dessine un vaisseau spatial de façon sarcastique et ses parents voyant la forme du dessin penseront qu'il se moque d'eux alors qu'il dit la vérité. Et dans ce cas de figure il ment aussi en faisant passer ce qu'il pense pour un sarcasme. Il peut aussi dire sincèrement qu'il dessine un vaisseau spatial mais comme ça ne ressemble pas à un vaisseau spatial, ses parents lui diront que ce n'est pas un vaisseau spatial.
  22. al-flamel

    La vérité, c'est quoi ?

    Ce n'est pas parce qu'il y a un rapport que ce ne sont pas deux choses différentes. On peut dire la vérité en mentant et dire quelque chose de faux sincèrement. C'est une évidence de dire ça je suppose. Mais selon ce que vous choisissez d'étudier, i.e. le sens que vous attribuez au mot, la reflexion sera totalement différente. La sincérité se concentre sur l'intention et la vérité sur notre rapport à l'extérieur. Tout ça crée de la confusion inutilement. Chacun parle de sa définition de la vérité, fait des distinctions à l'emporte pièce entre un verbe et son substantif (@bouddean), et comme personne ne parle vraiment de la même chose, on ne dialogue la plupart du temps qu'avec soi même. C'est dommage. Enfin, j'ai pas envie de faire le connard rabat-joie donc si ça vous amuse, ignorez tranquillement mon message.
  23. al-flamel

    La vérité, c'est quoi ?

    "Vérité" est un mot, une chaîne de caractères. Si on lui attribue chacun un sens et une référence différente, il y a de fortes chances qu'on ne parle simplement pas de la même chose. Il me semble plus intéressant de s'en tenir à une définition conventionnelle de la vérité qui fait consensus et de s'interroger sur les différentes lois, les différents critères qui font qu'on tient une assertion pour vraie ou fausse. Or la définition que vous proposez réfère davantage (normalement) à la notion de sincérité qu'à celle de la vérité. On peut aussi discuter de la sincérité, mais ce sont deux sujets différents. On peut aussi s'intéresser au sens et à la référence des mots. ça a beaucoup avoir avec la vérité pour le coup.
  24. Le développement des villes, celui de l'activité marchande, de la monnaie et de l’État sont intrinsèquement liés. Pour qu'un certain espace rassemble un si grand nombre de gens ne cultivant pas la terre, il faut que ceux qui la cultivent en aient un excédent suffisant. Pour que cet excédent arrive à cet espace, il faut procéder à un échange. Pour que les fermiers soient disposés à échanger du blé contre un métal fétiche n'ayant a priori aucun usage particulier, il faut de la violence. La levée d'un impôt sous forme de numéraire ne peut être obtenu qu'en échangeant ses excédents avec les agents de la violence. Les villes se sont construites ainsi, comme point de passage des soldats. La classe marchande bourgeoise est née de ces villes, de l'approvisionnement de ces soldats en toutes sorte d'objets, et des possibilités d'arbitrage (plus-value) que ces objets et ressources pouvaient offrir. Le système économique capitaliste consistant en la "chrématistique commerciale" décrite par Aristote, cette activité découle directement du développement de l’État cristallisé dans la monnaie et l'uniforme, du développement de la ville et de sa classe dominante: la classe bourgeoise négociante.
  25. al-flamel

    Recherches

    La théorie des cordes n'est-elle pas un formalisme mathématique théorique qui rend compte de la dualité onde-corpuscule sous un concept synthétique compréhensible par l'homme ?
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