g.champion

de quel trou de néant je viens ? cette question basique sur laquelle viennent buter les petits enfants et à qui on ne sait pas répondre indiquent que l'existence est pensée par nous, ça c'est sûr, et qu'elle apparaît comme une énigme absolue , sans doute c'est notre propre mort, le fait que ça doive finir qui nous conduit à nous pencher sur nous-mêmes et à nous demander si l'existence en soi existe.

on ne retrouve pas le problème de la poule et de l'oeuf. Celui-ci est réglé (sauf pour les logiciens). On se doute que la vie, c'est une réaction chimique. Que je sache, on en n'a pas la preuve ; mais le jour où on synthétisera la vie, les poules auront des dents ?

l'intérêt de ce topic, c'est qu'on y est assidûment pendant une heure. Alors que là, je suis sorti voir si les sangliers n'étaient pas revenus et j'arrive au moment où vous disparaissez ! mince !

les langues se délient, c'est parfois drôle, parfois ça dérape ....aië !

vient en premier ... la biologie est née de cette question ! la théorie de l'évolution prétend apporter une réponse. On sort du cadre du langage qui fixent les choses, on cherche à penser le "changement" car les choses changent et ne restent pas fixes. Donc : ce qui vient en premier, c'est la vie. Qui va évoluer.

ils sont séparés dans la succession temporelle (existence) mais il ne le sont pas dans la logique (langage). Il n'y a pas de poule sans oeuf et pas d'oeuf sans poule.

in vino veritas, comme on dit en latin.

oui, là commence le labeur du philosophe

si vous dites que l'esprit est représentation, alors il s'ensuit que ce dont il est représentation le précède dans l'ordre ontologique (ce qui est). Mais il y a la possibilité qu'il ne soit pas cela. Le propre de la théologie chrétienne est de récupérer la philosophie et de s'appuyer sur elle. Dieu crée et dieu est esprit. Il est esprit créateur : au commencement était le verbe. Que la lumière soit et la lumière fut. L'existence n'est pas première. Ce qui vient en premier, c'est l'esprit. Il faut donc avoir la foi pour se fier à la parole de dieu. C'est un cercle. Une fois que vous avez adopté l'idée que la parole est première dans l'ordre de ce qui existe, alors votre propre existence change : d'interprétation.

elle le serait si elle était une vraie discussion ...! de quoi voulez-vous discuter ?

rien ?

elle indique que quelque chose ne va pas

agir c'est être seul dans une rencontre qui se produit. Si la rencontre ne se produit pas, c'est que je n'agis pas. Si j'agis, elle se produit. La rencontre, c'est agir. Il me semble cela vaguement et à gros traits peut-être trompeurs.

la question de l'agir, est-ce ainsi qu'on pourrait résumer cette rencontre tumultueuse ?

ils ne sont sans doute pas faits pour cela. La vérité de ce que nous sommes, de ce que sont les choses est l'objet sans doute de la recherche humaine. Le langage est certainement lié à cette recherche et à d'autres recherches comme celle de la survie, celle de l'image de soi ...qui prennent le dessus. Les mots servent non à dire, mais à agir ...

les mots ne doivent pas changer de sens et les mots doivent être en relation avec la vérité, c'est sans doute dans notre esprit le travail de la pensée que de maintenir ces deux nécessités ensemble ?

pour qu'il y ait une discussion possible, il faut que notre langage soit commun. C'est ce que l'on reproche à tous ceux qui utilisent des mots forgés pour dire on ne sait trop quoi !

on a plutôt l'idée qu'il commence à voir les choses à partir de lui. Il ne fait pas la différence et son rapport au temps et à sa propre existence finie est pensé par lui comme l'être de tout ce qui est. Il n'y aurait donc pas de "chose" au sens où nous l'entendons depuis Descartes (qui révolutionne notre relation à nous-mêmes en nous éjectant du monde) ?

la raison peut tout expliquer, le philosophe définit ce qu'est la raison, le philosophe modifie notre manière de nous rapporter au monde, aux autres, à nous-mêmes et donc il crée de toutes pièces un nouveau modèle de l'homme normal : un mythe à la place d'un autre. Rien à redire à cela, sauf que la raison devenue "norme" est comme un ruisseau qui entre en crue et qui inonde et nous suffoquons ?

notre langage, c'est pas faux, mais la langue est là avant et sera là après, à peine modifiée par notre usage ?

le problème pour une communauté sage et prévoyante, c'est de de pas se mettre en danger et de ne pas laisser un homme seul menacer son avenir. S'il achète une toute petite partie du blé, il en a le droit. Et s'il en a le droit, un autre l'a aussi et ainsi, le droit ouvre aux particuliers la possibilité de prendre le pouvoir sur une communauté qui sombre dans la colère !

je suppose que le contenu mis en lien est en rapport avec le sujet de ce fil et j'espère que son auteur va me répondre. Votre sujet y gagnera je l'espère.

pour parler de quoi ? je ne saisis pas où est le problème !

je n'ai rien compris à cela ..pouvez-vous nous expliquer ce qu'il y a de si intéressant ?

si une communauté laisse un homme s'approprier ses réserves de blé, elle a perdu tout sens de sa propre conservation ?