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Tout ce qui a été posté par Totof44
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Bien sûr que tu as le droit. Je dis juste que ton jugement sans nuance suffirait à décrédibiliser ton reproche. Comme le fait de modifier mon propos. Je n'ai pas parlé "des méchants", j'ai tenu un qualificatif pour désigner Mitterrand.
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il y a manichéisme quand il y a opposition. Or, je n'évoque pas les "gentils". Mais ton propos, lui, n'est pas manichéen du tout. Il n'oppose pas le bon peuple et les méchants élus, la bonne France et la méchante UE.
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Mitterrand était un homme méchant qui a souvent retourné sa veste. Mais même en admettant que tu aies raison, ce que je ne crois pas, quelle conclusion tirer de tout cela ?
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Donc ton argument, c'est l'injure. ça vole haut. Commence par élever le niveau du débat avant de donner ce genre de leçons J'attends également les leçons d'économie de @Solatges puisqu'il rigole
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@new caravage on n'a peut être pas le même ordre de priorité, mais qui dispose d'un programme crédible en matière de transition écologique, d'avenir pour la jeunesse, de souveraineté et de pouvoir d'achat ?
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@new caravage rigole, mais j'attends qu'il me donne un début d'argument ou de contre argument.
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Le seul programme un temps soit peu sérieux.
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Ce mépris de classe Le bilan de Macron se résume à des humiliations de la France sur la scène internationale, des reculs inquiétants de l'Etat de droits, un accroissement indécent des inégalités, un renoncement criminel en matière environnementale, une gestion désastreuse de l'hôpital, des injures régulières à ses administrés, une pratique très monarchiste du pouvoir et l'affaire benalla. Comment peut-on en redemander ?
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J'ai hâte que tes idoles passent dans l'opposition pour voir comment tu parleras de la majorité
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On n'a pas dû vivre dans le même pays. Le chiffre du chômage baisse d'une part parce qu'on radie, d'autre part parce que les chômeurs passent d'une catégorie à l'autre, mais on est très loin du plein emploi. Réindustrialisation ? On a vu des industries indispensables pour notre souveraineté sanitaire disparaitre en pleine pandémie. Rien n'est revenu, et ce n'est pas en voulant intégrer des pays comme l'Ukraine où le smic n'est même pas à 300€ qu'on va faire revenir quoi que ce soit. La start up nation est basée sur le développement de services inutiles et polluants. Pouvoir d'achat en hausse ?? Pour les 10% des français les plus favorisés, mais pas pour les autres, qui eux, se sont encore plus appauvrit et précarisés ! Réduction des impôts ? Pour les riches, oui ! Comme si l'impôt était de l'argent qui disparaissait du circuit... Il sert à financer les services publics que Macron s'est acharné à dévitaliser pendant cinq ans. Le résultat, c'est qu'en pleine pandémie, on doit obliger les gens à rester chez eux parce que plus de toubibs pour soigner les malades. Un bilan catastrophique.
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Un bilan déplorable, au moins aussi mauvais que celui de son prédécesseur.
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Il y a du travail à partir du moment où il y a un besoin de la société qui cherche satisfaction. Le patron ne crée pas d'emploi, il ne fait que l'organiser. Justement, en redirigeant la richesse qui va dans les poches du capital vers celles du travail, il est possible qu'il y ait plus de monde pour faire ce travail. ok, donc tu souhaites in fine instaurer un état dictatorial quel est le rapport ? Après, ce que propose là dédé correspond plus au programme d'Arthaud que de Mélenchon mais bon.
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Absolument pas. L'histoire montre que les élections gagnées d'avances sont souvent décevantes pour ceux qui pensaient pouvoir les enjamber. Elle montre aussi que les présidents sortants ne sont réélus que lorsqu'ils sortent d'une période de cohabitation. Alors d'accord, les faits d'un jour n'ont rien de prémonitoire. Mais à se faire élire par défaut, Macron pourrait ressusciter les gilets jaunes pendant son peut-être second quinquennat. La question est aussi de savoir quelles seront les forces d'opposition. Même si la victoire de la gauche semble compromise, le paysage politique et les chances d'alternance pour la suite ne seront pas les mêmes selon que notre candidat sera 2ème ou 5ème. Car il peut très bien être deuxième. Le Pen tremble. Elle aussi voudrait enjamber le premier tour. Elle a une communication de second tour, en cherchant à se dédiaboliser encore et encore. Là encore, on sait ce qu'il advient souvent de ces candidats qui se trompent de tour de scrutin. Zemmour lui tire dessus à boulet rouge pendant que l'électorat qui voulait sortir de l'UE se dit qu'elle a abandonné toutes ses thèses, alors que l'électorat de la fille le Pen, c'est l'extrême droite du nord, celle qui aspire à une réindustrialisation, à une politique sociale, à une plus grande souveraineté. Que reste-t-il dans son programme ? Ces électeurs partent tranquillement vers d'autres, et ça pourrait s'accentuer si elle n'apparaissait plus comme une challenger face à Macron. Plusieurs de ses proches ont déserté, et madame le Pen regarde le calendrier jour après jours en espérant que ça fera arriver le premier tour très vite. Madame Pécresse, j'ai prédis son échec depuis le premier tour de la primaire de droite. Un premier tour qui lui permet de se qualifier, mais à quelques voix près, elle n'y était pas. Heureusement que ce scrutin n'est entaché d'aucune irrégularité. Si ? Mince ! D'accord avec Macron sur à peu près tout, elle ne représente pas une perspective d'alternance, et ceux qui veulent la continuité préfèreront sans doute le sortant. Quant à ceux qui ont voté Ciotti, ils sont déjà partis, mais elle tente de les rattraper quand même, multipliant à l'occasion les stupidités. Ajoutons à cela que pour convaincre un électorat toujours un peu patriarcal, être une femme n'est pas un atout et en plus, c'est une piètre oratrice. Je ne vois pas quel profil d'électeur elle pourrait convaincre. zemmour, les gens se rendent compte que ce n'est qu'un sombre connard, et qu'après l'emballement médiatique, il est déjà essoufflé et qu'il est celui qui, face à macron, permettrait à celui ci de l'emporter avec 85% des voix et une belle participation. Bref, c'est fini pour lui, et tant mieux. Mélenchon monte lentement (très lentement, trop peut être). Il s'est imposé comme leader à gauche, les sondages lui donnant deux fois plus d'intentions de vote que le 2ème dont on se demande parfois s'il est de gauche, Jadot. Une dynamique de vote utile peut lui profiter. S'il ne fait pas de boulette et parvient à montrer que son programme est construit, réfléchi, cohérent, à la hauteur des enjeux et des inquiétudes des gens, et que contrairement à ceux des Macron, Pécresse, le Pen, Hidalgo ou Zemmour, il est financé. Il connait ses sujets, et est parfaitement en mesure de tenir tête à un spécialiste de tel ou tel domaine. Certains sondages le donnent déjà 3ème, et avec les marges d'erreur, il peut très bien être à quelques voix de le Pen et de la 2ème place. 4 semaines pour convaincre. J'oubliais le plus amusant, Hidalgo. Je pense que Faure savait aussi bien que tout le monde qu'il l'envoyait au casse-pipe et attendait son élimination pour lui faire porter le chapeau de cet échec. Mais sa candidature d'existence est chaotique, désastreuse et humiliante, et il se peut qu'elle n'est pas envie de se prendre les coups qui accompagneront cet échec dont le premier responsable s'appelle François Hollande. Je la vois bien doublée par Dupont Aignant, voire par Lassalle. 10ème/12 pour une candidate PS, c'est la disparition de ce parti, sa faillite et l'incapacité pour celui ci de former un groupe aux législatives.
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Il s'agit d'une dictature de la plus forte minorité... Sauf que 1) quelque part, il appartient aussi aux opposants de s'entendre sur une politique alternative et de convaincre pour représenter plus que la minorité au pouvoir 2) ce n'est une dictature que dans les institutions actuelles qui donnent carte blanche pour une durée déterminée à un camp. On pourrait envisager un système qui permette d'obtenir des législatives anticipées. 3) j'ai été partisan de la reconnaissance du vote blanc, mais à la réflexion, je pense que c'est une fausse bonne idée. D'abord, elle est souvent proposée avec le vote obligatoire, et même si je ne la pratique pas moi même lors d'un premier tour de scrutin, je ne voudrais pas retirer à ceux qui pratiquent l'abstention militante cette façon de s'exprimer. Ensuite, on sent bien que c'est une arnaque. Que le vote blanc ne sera jamais majoritaire, et que ça servira d'argument au vainqueur pour étouffer toute contestation. Et même. Au delà de la question financière, même s'il était majoritaire, il instaurerait une grave crise politique, terreau particulièrement fertile pour le despotisme. Et puis le vote blanc, on comprend en quoi il consiste quand il s'agit d'élire une personne seule à un poste. Mais sur un scrutin de listes ? Après, lors d'un référendum, on demande aux gens un vote d'approbation final. La délibération a lieu avec les représentants qui peuvent amender et voter article par article. La nuance, on l'apporte en élisant nos représentants à l'assemblée délibérante. Pourquoi pas offrir l'alternative à "oui" et "non" celle d'une demande d'une nouvelle délibération et choisir l'alternative vainqueure de Condorcet.
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Pour répondre à la question initiale Il apparait aux yeux de beaucoup que le président de la république a acquis bien trop de pouvoirs et qu'aucun contre-pouvoir n'est véritablement en mesure de résister à désirs, fussent-ils absurdes, dangereux, déraisonnables ou incohérents. Que les choses soient bien claires, je ne parle pas spécifiquement de l'actuel président, mais de la fonction, dans l'absolu. Celui qui n'est censé n'être qu'un arbitre est devenu un monarque qui adresse ses injonctions au gouvernement et d'une certaine façon à sa majorité. Beaucoup de sixiémistes proposent un régime primo-ministériel. Fondamentalement, c'est à peu près le cas de nos institutions actuelles qui prévoient que "le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation". Ces réformistes proposent alors quelques aménagements afin que faire sauter les injonctions présidentielles : faire élire le premier ministre par les députés, lui permettre de composer seul son gouvernement, lui confier la présidence du conseil des ministres, lui confier le titre de chef des armées et la présidence des conseils de défense, lui confier la négociation des traités, supprimer le contreseing présidentiel pour les décrets et ordonnances pris en conseil des ministres, ne permettre au président de prononcer la dissolution que sur proposition du premier ministre. L'article 16 de la Constitution doit également être abrogé, car si le pouvoir se retrouvait entre de mauvaises mains, cet article permettrait au despote d'étrangler pour de bon la démocratie. J'approuve ces idées. Mais elles ne résolvent rien dès lors que la majorité à l'Assemblée se dit que son mandat consiste à dire "amen" à tout ce qui vient de l'exécutif. Ceci est dû d'une part à la sur-représentation d'un parti avec le scrutin majoritaire, d'autre part au calendrier électoral qui fait que c'est lors de la présidentielle que tout se joue. Il faut donc revenir sur ces deux éléments là. Il conviendra de faire sauter également l'intrusion d'une tête de l'exécutif dans le domaine judiciaire. Ainsi, je suggère qu'un chancelier, élu par le parlement à la majorité qualifiée, reprenne au président de la république sa fonction consistant à "assurer l'indépendance de l'autorité judiciaire", la présidence du conseil supérieur de la magistrature qu'avait le président jusqu'à il y a peu, le droit de grâce et la nomination des magistrats. Que reste-t-il au président ? Pratiquement rien. Deux ou trois nominations par ci par là, des pouvoirs de saisine, un siège au conseil des ministres où il ne peut rien imposer, une main qui lui servira à en serrer d'autres pour la photo. A quoi bon avoir un président qui inaugure les chrysanthèmes ? Là où les gaullistes défendront partant l'actuelle Constitution, je proposerais pour ma part un exécutif monocéphale. Plus de possibilité de cohabitation et d'affaiblissement mutuel, plus de concurrence de légitimité entre l'Assemblée et le président, plus de domination du premier ministre par le président. Enterrons cette fonction qui n'existe que par la croyance qu'un peuple a besoin d'être paterné par le possesseur d'un corps qui croit y incarner la nation tout entière. Envoyons cette tête (la fonction, pas son occupant) au rasoir national, et débarrassons nous pour de bon de cet héritage monarchiste. On a songé à le faire, déjà. En 1848, certains défendaient l'idée que le chef de l'exécutif devrait être élu par les députés et non au suffrage universel. En 1875, la fonction présidentielle est, avec le sénat, l'une des cautions laissées aux royalistes majoritaires à l'assemblée. La poignée d'attributions qu'il resterait au président de la République peut parfaitement être confiée au président de la chambre haute. On peut ensuite parler des instruments par lesquels le gouvernement peut se défendre d'éventuelles cacophonies ou injonctions parlementaires. Fondamentalement, comme l'expliquait Michel Debré, ce sont eux qui nous ont sortis de la république des partis et de l'instabilité chronique. Si certains sont quelque peu brutaux et méritent d'être adoucis, je ne suis pas favorable à leur disparition. Concernant le sénat, j'ai déjà expliqué ici que cette chambre législative des collectivités n'est pas justifiée dans une république unitaire, qu'elle est conçue pour pencher systématiquement à droite, qu'elle ne remplit pas convenablement sa mission de contre-pouvoir, soit parce qu'elle dispose dans certains cas d'un droit de veto, soit parce que si elle fait fasse à un gouvernement et une majorité décidés, ses suggestions ne seront pas retenues. Un vote aux législatives pour mandater une majorité qui mettra en oeuvre un programme, un suivi permanent de l'activité du gouvernement par des citoyens qui n'obéiront pas aux règles des appareils politiques, qui proposeront, alerteront, contrôleront, analyseront, enquêteront. Bref, une chambre haute constituée de citoyens tirés au sort. Les députés mandatés préparent les lois, les citoyens tirés au sort les approuvent. Côté judiciaire, je ne suis pas favorable à ce que l'autorité judiciaire évolue en pouvoir. Le pouvoir ne peut venir que du suffrage universel, et celui ci tuerait l'impartialité qu'on doit attendre de cette autorité. Il faut remplacer le Conseil constitutionnel par une véritable Cour constitutionnelle, et la nomination de ses membres doit préserver la Cour de tout conflit d'intérêt, de toute dépendance à l'égard du pouvoir en place. Le Conseil d'Etat doit être scindé : un conseil des lois d'un côté et une chambre administrative à la Cour de cassation de l'autre, où à terme ne devraient plus siéger que des magistrats. Contrairement à la plupart des gens à gauche, je ne suis pas favorable à l'indépendance du parquet. L'autorité de poursuite représente les intérêts de la société, il constitue une partie et n'a donc par définition pas vocation à être impartial. Je suis pour la séparation entre le siège et le parquet. L'indépendance du siège doit être renforcée, et la dépendance du parquet vis-à-vis de l'exécutif assumée. Un magistrat du siège veillera à ce que les affaires classées ne le soient pas par conflit d'intérêts, à ce que les entraves aux libertés nécessités par les enquêtes soient effectivement nécessaires, et à ce que les parties soient traitées équitablement. En gros, les modèles allemand et portugais me semblent être de bons exemples ici, là où les gauchistes préfèreront le modèle italien. La Souveraineté populaire doit être mise à l'ordre du jour. Avec le Conseil citoyen, mais pas seulement. Il faut mettre en place un outil permettant, avec les garde-fous indispensables, d'interrompre une mandature de façon anticipée et d'obtenir de nouvelles élections législatives, solution que je préfère largement à celle du RIC révocatoire. Par ailleurs, il faut permettre aux citoyens de se constituer en sections, où ils pourront débattre des sujets du moment, partager leurs idées, exprimer leurs inquiétudes, et élire un délégué qui portera leur parole auprès des élus, tant locaux que nationaux, les interpellera et tiendra un regard sur leurs actions.
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On peut ne pas rechercher le pouvoir, mais s'intéresser à la question et accepter une charge si on nous la confie. En effet, je ne pense pas qu'elle doive être obligatoire, mais si on veut donner du pouvoir à des désintéressés, il vaut mieux que le quidam fasse connaitre son souhait d'accepter la charge ou de la refuser après avoir été désigné par le sort, et le cas échéant, on la refile à un autre. Mais on peut, quand on fait le constat d'un dysfonctionnement, chercher des moyens de remédiations. Son gouvernant au sens large. On rappellera que le Conseil constitutionnel est assimilé à l'autorité judiciaire, non au législatif. Si tu m'as lu, tu as vu que sur ce point, je suis de ton avis.
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Plus ou moins d'accord, mais quand on parle de monarchie quinquennale, on parle de deux choses : _ la forte concentration des pouvoirs par le président _ l'absence de responsabilité politique. La France est le seul pays dit démocratique à cumuler les deux. Un exécutif fort peut très bien cohabiter avec des contrepouvoirs, qui, sans nécessairement lui imposer une obligation de résultats, peuvent l'empêcher de faire reculer l'Etat droits... voire de l'étrangler.
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Je m'en fous de Poutine !!! Je ne suis pas Russe, donc je m'en fous et je m'en contre fous de Poutine. Je dis simplement que si les Russes veulent de lui comme président, c'est leur droit ! Et vous ? Vous pensez que Macron, l'éborgneur de GJs est un démocrate ? Bizarrement, vous vous opposez, mais je suis un peu d'accord avec vous deux. D'accord avec @Francelibre sur le fait que notre démocratie est imparfaite, uniquement intermittente, et que choisir son gouvernant est pour le moins très réducteur. Mais d'accord aussi avec @frunobulax. Le référendum a beau avoir des airs d'outil démocratique par excellence, il constitue, n'en déplaise aux défenseurs du RIC et autres gouvernements à coups de référendums, une arme de choix pour un dictateur qui veut étouffer la contestation, asseoir sa pseudo-légitimité et étrangler la démocratie. Ce n'est pas parce que les exemples sont éloignés dans le temps ou dans l'espace qu'ils sont disqualifiés.
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C'est de bonne guerre, tu le fais aussi avec cette phrase. On peut dézinguer une idée avec des arguments rationnels, ça s'appelle le débat contradictoire qui est tout à fait sain. Cette phrase n'a-t-elle pas vocation à étouffer le débat en sous-entendant que parce qu'il semble être mélenchoniste et qu'il met sur la table un sujet de fond correspondant au programme l'avenir en commun, l'auteur du sujet serait un extrémiste ? Mais c'est quoi un extrémiste au juste ? Le vote n'est pas l'alpha et l'omega de la démocratie. Mais ce genre de phrases, qui poussent nombre de ceux qui partagent mes idéaux, mes analyses et mes intérêts à s'abstenir systématiquement rend mon propre vote à peu près inutile. Je ne remercie pas Coluche sur ce coup. Et est-ce que le meilleur argument pour la démocratie ne serait pas de discuter cinq jours avec un votant ? ça dépend. Un plébiscite qui se fait appeler "référendum" n'a pas grand chose de démocratique. Un référendum utilisé pour contourner la représentation nationale n'a pas grand chose de démocratique. Une multitude de référendums qui posent 2500 questions aux électeurs et auxquels personne ne participera n'a pas grand chose de démocratique.
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Oui. La définition données par la Constitution me plait assez : le gouvernement du peuple, par le Peuple et pour le Peuple. Encore faut-il réussir à définir le Peuple. Pour le Peuple, c'est-à-dire pour l'intérêt de tous ? Pour l'intérêt de la majorité ? Par le Peuple, on comprend que ça reste un idéal, mais peu envisageable dans sa forme jusqu'au-boutiste. Pour une société qui comprend quelques dizaines d'individus, je veux bien, mais pour une société de 50 millions de citoyens, j'ai du mal à envisager de se passer de toute forme de représentation. Finalement, passé le respect des principes fondamentaux de l'Etat de droits, et peut-être de l'intérêt général humain qu'est la préservation de l'écosystème, l'intérêt de tous est inatteignable. On se rabat sur la notion de majorité, mais là encore, l'analyse des différents modes de scrutins existants montre que la définition de ce qu'est la majorité n'est pas évidente à donner. On peut nuancer, évoquer les précédents de gouvernements des partis et dire qu'un exécutif fort n'est pas entièrement une idée à jeter aux ordures. Mais même en le faisant, on n'arrive pas à justifier le fait que la France soit le seul pays qui combine forte concentration des pouvoirs entre une seule paire de mains avec l'irresponsabilité politique de cette paire de mains. En Grande Bretagne, la reine n'engage pas sa responsabilité politique, mais n'a plus de pouvoir, et c'est le premier ministre qui l'exerce, mais qui est responsable devant le Parlement. Aux Etats-Unis, les pouvoirs législatif et exécutif sont strictement séparés, et si le chef d'Etat n'engage pas sa responsabilité politique, il est largement limité dans ses prérogatives. Mais on trouvera des gens qui vont en même temps moquer l'idée d'un retour à la royauté avec de très nombreux et justes arguments, mais qui sont pour la conservation de ce que cette royauté si repoussante nous a laissé en héritage. A vrai dire, je suis partagé. Je partage avec les insoumis les critiques qu'ils font sur nos institutions. Je partage l'idée qu'une réforme d'ampleur s'impose. Mais une réforme pour faire quoi ? Les insoumis ne répondent pas à la question, et s'en remettent aux décisions de la constituante. Et si elle adoptait un texte pire que celui-ci ? D'un autre côté, on pourrait penser que si une Constitution s'intitule ainsi, c'est précisément pour permettre au Peuple Souverain de se constituer en tant que tel. Restent le débat de juristes sur le moyen, les uns arguant que seul l'article 89 permet de réviser la Constitution, les autres répliquant que d'une part, de Gaulle a créé deux précédents et d'autre part qu'il ne s'agit pas de réviser, mais de convoquer le pouvoir constituant originel, et que d'une certaine façon, tout nouveau régime nait dans une certaine illégalité. Les partisans du RIC sont rares à avoir été capables de m'expliquer concrètement comment cet outil serait mis en place. Beaucoup oublient l'étape qui est à mes yeux la plus importante : la délibération. Je suis tout à fait favorable à l'initiative citoyenne par voie de pétition. Sur le référendum, je suis partagé. Le constitutionnaliste Dominique Rousseau explique qu'en votant à l'occasion d'un référendum, on ne vote pas en tant que citoyens réfléchis à la recherche d'un intérêt général mais en tant qu'individus cherchant parfois à préserver des privilèges contre d'autres, et ça ne donne pas lieu aux décisions les plus progressistes. J'irais plutôt sur un référendum d'initiative parlementaire. Je suis pour, dans l'absolu. Mais c'est un exercice délicat, qui pourrait transformer un idéaliste en censeur autoritaire. Je serais pour que toute entreprise dont l'activité consiste à diffuser de l'information et/ou des idées ne puisse avoir un statut capitaliste qu'en se privant de recette publicitaire, lesquelles resteraient possibles pour les médias coopératifs ou associatifs dans lesquels un Bolloré n'aurait qu'une voix et non une par action qu'il détient. Reste également à refonder le système de subventions à la presse. C'est à dire ? L'Etat a besoin de financements autres que l'impôt, surtout à un moment où il est urgent d'investir dans la transition écologique. Donc on dépend toujours un peu de la finance. La question est de savoir si on peut emprunter à la banque centrale directement, si on peut envisager des emprunts forcés sur les trop fortunés ou si on peut envisager de ne plus payer les intérêts sur certaines dettes. 1) La liberté d'opinion et d'expression, donc la liberté de culte ou celle de ne se livrer à aucun. 2) La séparation des Eglises et de l'Etat. Principe qui devrait être appliqué sur tout le territoire, à mon sens.
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Guerre en Ukraine - Sujet général
Totof44 a répondu à un(e) sujet de Promethee_Hades dans International
J'ai parcouru un peu les commentaires... Je ne pensais pas qu'autant prennent à la légère ce que signifie "déclarer la guerre". Je suis assez attristé que personne ne croit en la diplomatie. Je ne veux pas qu'on livre des armes aux russes par l'intermédiaire des ukrainiens, ni qu'on envoie des troupes. Les politiques belliqueuses que les BHL réclament ne peuvent conduire qu'à une escalade de la violence, et on a tous en tête ce que ça peut signifier au XXIème siècle. -
C'est Androw Carnegie qui disait ceci en 1889 : "Les parents qui laissent à leur fils une énorme fortune détruisent généralement ses talents, sa motivation, et l'incitent à mener une vie moins méritante que celle qu'il aurait menée autrement". Quand tout tombe du ciel (presque littéralement), pourquoi s'emmerder ? Surtout qu'on est arrivé à un stade où, quand on atteint un certain niveau de fortune, il pratiquement impossible de s'appauvrir, même en se tripotant. On nait avec un patrimoine colossal qui rapporte des dividendes, lesquels sont en partie placés ailleurs et "font des petits" à leur tour. Les successions énormes fabriquent de purs rentiers, qui n'ont aucun mérite et qui ne servent strictement à rien. Bref, des parasites. Ne servent à rien ? Ils ont fini par acquérir un tel niveau de fortune qu'ils tiennent les cordons de la bourse et les responsables politiques par les noyaux. Lesquels ont tenté de les caresser dans le sens du poil "parce que sinon ils foutent le camp au Luxembourg, comprenez les aussi". Résultat, les voilà encore plus riches, encore plus puissants, encore plus influents. Donc, on était en 2012 à une période où il fallait que l'Etat vienne aider les entreprises à préserver les emplois. Mais les parasites ont réussi à pousser à une situation où l'Etat lève des impôts pour financer les dividendes. Quant aux emplois... OSEF Tout commence là : chacun à sa naissance doit pouvoir bénéficier de ce qui lui permettra de s'élever par la force de son travail... et uniquement par ça. Notez à quel point les choses ont bougé : j'en finis par parler comme la droite d'il y a 10 ans. Le mérite est devenu une valeur de gauche.
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Question de temps Chacun ses intuitions. La mienne, c'est que ce parti a complètement oublié ses valeurs et son projet, qu'il improvise totalement et qu'en faisant des pirouettes en voulant être en même temps macron et zemmour, il n'est juste pas crédible. La primaire, mal menée, est une machine à perdre. Un socle commun trop vague, et on voit s'opposer des candidats dont les idées n'ont plus rien à voir de l'un à l'autre. En 2011, ça allait, Aubry n'était pas tellement plus à gauche que le candidat Hollande, lequel a réussi à obtenir le soutien de tous les autres. Mais objectivement, il y a peu de points de convergence entre Hamon et Valls, entre Fillon et Juppé, entre Jadot et Rousseau ou entre Pécresse et Ciotti. Donc le candidat qui gagne la primaire n'arrive pas à rassembler son camp et a des chances amoindries pour la présidentielle. Si on ajoute à ça le manque de charisme, de cohérence et plus simplement de vision du monde et de la France et de programme de la candidate, elle a toutes les chances de perdre. Après, rien n'est joué, ça reste de la spéculation.
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Je me faisais la même réflexion sur madame Hidalgo En 2012, la droite votait la "TVA sociale" présentée comme un impôt sur l'importation. Hollande passe par là, projet de loi de finances rectificatif conforme aux promesses de campagne, et quelques mois plus tard à peine, on pompe 10 milliards de TVA, notamment sur l'énergie (tiens tiens) pour financer un CICE qui n'a pas créé d'emploi. Pire que ce que la droite voulait faire. Après ce fut Macron, et là, open bar : CICE X2, aides sans contrepartie aux entreprises. Combien de dizaines de milliards pour combien d'emplois ? Et après ça on reproche à la gauche de dépenser les fonds publics sans compter quand elle veut embaucher infirmiers, professeurs et magistrats. Du coup, je vois pas bien ce qu'elle peut proposer de plus dans son cadre idéologique.