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Fraction

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Tout ce qui a été posté par Fraction

  1. Bonsoir, Il va de soi que si Monsieur Zemmour est réellement coupable d'un baiser volé, alors il mérite le châtiment suprême : c'est-à-dire un râteau mémorable et spectaculaire. Mais sur le plan judiciaire, je crains que ça ne fasse rire les magistrats. Moi-même, ma stratégie séductrice est précaire : 5 % de mes mains au cul aboutissent à un consentement, alors que 3 % aboutissent à une gifle. Le ratio bénéfice / risque m'est encore profitable. Aujourd'hui, on sait comment tuer un homme politique, ou une personnalité médiatique. Et il n'existe aucun contre-pouvoir à cette dérive. La lumière médiatique légitime tout ce qu'elle éclaire, et elle dénie tout ce qui est dans son ombre. Or, ce déni de justice et d'équité, c'est aux médias de le payer, par leur crédibilité, et non pas aux personnalités pourtant blanchies. Je ne sais rien de cette nouvelle affaire Zemmour. J'espère seulement que cet intellectuel de talent est suffisamment intelligent pour ne pas avoir pris des risques inconsidérés qui pourraient ruiner sa carrière. Cordialement, Fraction
  2. Bonsoir, L'armée est régie par une doctrine de subordination à la Nation, et par un devoir de réserve, particuliers. Tout comme la Reine du Royaume-Uni, le Chef d'Etat-Major français a un devoir de réserve, tant politique que communicationnel. Le droit de contradiction n'est pas un droit de mobilisation revendicative. Les médias ne sont pas des outils appropriés à une discussion entre un Président et ses généraux. L'armée n'a rien à faire sur le territoire. Le rôle de l'armée c'est de neutraliser coûte que coûte. Ce n'est pas concevable dans un contexte urbain concitoyen. La police et la gendarmerie suffisent à faire respecter l'ordre, malgré quelques hésitations doctrinales. Les patrouilles Vigipirate ne servent à rien, et elles coûtent cher. Ca serre juste à rassurer la population. Le rôle de l'armée est existentiel, mais il ne nous définit pas. L'argument de puissance est un argument infantile : _ Hé, j'ai la priorité !!! Tu vas payer ! _ Oui, mais moi je pèse 38 tonnes !!! Tu vas mourir ! Donc, le seul argument de puissance ne suffit pas à fonder une légitimité institutionnelle. Cordialement, Fraction
  3. Bonjour, La mort me fait moins peur que l'éternité. Parce que la condition humaine subit un désordre métaphysique qui confine à la connerie absolue. Le 21ème siècle s'annonce pire que le 20ème, par son hypersensibilité et sa précarité. Alors qu'on pensait pourtant avoir décroché le pompon de l'ineptie au 20ème. La mort est improuvable, parce qu'elle n'est qu'absence absolue, et qu'on ne peut pas prouver une absence non locale. L'éternité est improuvable, parce que l'infini n'est pas un réel mais une notion. Si le Big bang est récursif, alors nous sommes les esclaves de la matière. Si Dieu est récursif, alors nous sommes les esclaves de la transcendance. Si la conscience est récursive, alors la mort est impossible, mais rien ne présume ni du bonheur ni de la douleur de l'éternité. La mort n'est pas immorale. Parce que la mort est dénuée de notions. Ce sont les vivants qui moralisent la mort, par son manque à gagner, et par une mémoire en contradiction antinomique. Ma mère pleurera mon cancer, mais moins que moi. Bien souvent, nos aînés craignent la mort, non pas pour eux-mêmes, mais pour le vide qu'ils vont laisser, les orphelins qu'ils vont abandonner. Si vivre n'est qu'un bonheur, alors mourir n'est qu'un sevrage. Si vivre n'est qu'un devoir, alors mourir n'est qu'un dû. Si vivre n'est qu'une force, alors mourir n'est qu'une sécurité. Mais si vivre c'est la conjugaison des trois, alors continuer de vivre est une évidence. Cordialement, Fraction
  4. Sur France 2 et M6, il existe encore un journalisme d'investigation. Mais le premier est payant (redevance très onéreuse), et le second est un poil voyeuriste. Je m'en tiens donc à des interprétations d'intellectuels reconnus, et je vous avoue que Monsieur Zemmour ou autres souverainistes notables, font partie de ma sélection "mes favoris". Pour autant, je ne suis pas souverainiste, je m'identifie plutôt comme un libéral, tantôt de centre-gauche, tantôt de centre-droit. Mais la pertinence est faite de subversion, voire de transgression. A quoi bon déclarer qu'il faut plus de justice et plus de bonheur, alors que tout le monde est déjà d'accord ?
  5. Je privilégie les sources institutionnelles (Le Figaro, Le Monde, LCI, ...) Je sais ce que vous pensez d'eux, mais sur le plan factuel, ils ont une obligation de résultat. Je ne fonde pas mon jugement sur la valeur d'extrapolations intellectualistes : Je fais mon pain moi-même.
  6. Bonjour, La France est malade depuis que je suis né (1976). Mais pourtant, elle finit toujours par s'en sortir. Oui, nous avons un train de retard sur l'Allemagne, mais nous l'avons toujours eu, même en 36. Et nous l'avons toujours rattrapée. L'argent n'est pas une valeur vile, c'est même une valeur sacrée. Nous sommes tous des profiteurs du capitalisme, y compris les enfants gâtés pseudo-révolutionnaires, y compris les clodos. Je préfère être clochard en France qu'à Cuba. Cependant, vous avez raison, l'idée d'une décadence occidentale est envisageable. Mais c'est peut-être davantage la faute de la demande plutôt que de l'offre, de la démocratie plutôt que de l'exécutif. Vous dites que le sexe, l'alcool, et la médiocrité audiovisuelle sont régressifs. Mais c'est la demande qui en est à l'origine. Le peuple veut la télé gratuite, mais il n'a pas conscience que c'est un gage de médiocrité journalistique. La facilité corrompt les âmes et les intelligences, parce que la gratuité est immorale et entropique. Depuis 15 ans, ce ne sont plus les présidents qui écrivent l'histoire. Ce n'est pas non plus le complot des Rotschild ou autre fantaisie complotiste. C'est l'Histoire qui est en écriture spontanée. C'est la schizophrénie, la paranoïa, et autres psychoses collectives qui ont pris la plume. Faute à une mondialisation incontrôlable ? Faute à une démocratie auto-contradictoire ? Faute à un peuple parricide, régicide, et déicide ? J'ai vu le fond, et j'en suis ressorti vaillant. Je refuse la dépression à la Houellebecq, à laquelle je préfère le cynisme et la dérision. Le peuple a des ressources insoupçonnées. Il est peut-être inculte, mais ce sont sa force morale et sa reconnaissance mentale qui font avancer le monde. Cordialement, Fraction
  7. Bonsoir, A qui le dites vous, je suis éboueur : ripeur-balayeur. Je ramasse plusieurs dizaines de kilos d'incivilités par jour. Mon administration diagnostique une appropriation de l'espace public par les riverains. C'est devenu culturel après avoir été éducationnel, et seul des sanctions massives pourraient inverser des mœurs si bien installés. Vous dites que 20% des gens se foutent de l'écologie. C'est parce que la plupart des gens pensent avec leurs sens : Tant qu'ils n'auront pas connu un été à 50 degrés, le réchauffement leur apparaîtra comme une abstraction scientifique. Je vous rejoins sur l'idée que les deux plus gros pollueurs de la planète pèsent beaucoup plus que chaque autre sur le climat. Mais ce sont aussi les deux plus grandes puissances économiques et militaires, et nous n'avons donc plus qu'à nous en remettre à leur bonne volonté. Chacun ont en cela des qualités propres. Côté USA, les médias peuvent avoir un impact clé dans la sensibilisation, et côté Chine, c'est plutôt l'exécutif qui est doué d'une autorité quasi-militaire. Cordialement, Fraction
  8. Bonjour, Ainsi posé, le problème est un peu biaisé. En effet, le communisme est un système politique qui tente d'inverser le sens du vent. Et à ce niveau de contrainte contre-nature, il paraît inéluctable que le coût économique par manque à gagner, ou que l'improbabilité du consensus politique soit exorbitants. Mais en ce qui concerne l'écologie, on peut garder l'espoir d'un consensus national et mondial. Les baromètres scientifiques sont en train de s'accorder, et il ne reste plus qu'à définir le niveau d'acceptabilité collectif du désordre climatique. La démocratie n'est pas faite que d'eau tiède sucrée, et elle est parfaitement capable de prendre des décisions collectivement contraignantes. Je ne trouve pas d'argument à la nécessité d'un changement de régime pour résoudre ce problème majeur. Cordialement, Fraction
  9. Bonjour, Vous prêchez un converti. Si la population mondiale ne se corrèle pas, par magie, à ses ressources, il faudra bien un jour administrer la natalité, comme l'ont fait les chinois. Mais sur quel critère ? Le critère de l'enfant unique, ou un critère de compétence des parents ? J'imagine que les démocraties opteront pour la première solution. Mais certains eugénistes seront peut-être tentés de profiter de l'aubaine, par le biais pervers de la fiscalité, par exemple. Cordialement, Fraction.
  10. Bonjour, L'écologie est une science avant d'être un parti politique ou une idéologie. Cette science est fondée sur des mesures indéniables et des interprétations rationnelles. Les temps que nous allons vivre seront difficiles et compromettants pour notre mode de vie consumériste irresponsable. Les alerteurs écologistes jouent majoritairement sur la corde de l'émotion et de l'indignation, mais pas que. Monsieur Jean-Marc Jancovici, par exemple, est un alerteur sans idéologie, son verbe est rationnel et scientifique, et son charisme est persuasif. Mais lorsque la science écologique se traduit en doctrine politique ou en préceptes religieux, elle fait le vœu de nombreuses contraintes comportementales. Il existe un écologisme punitif, un écologisme prohibitif, et un écologisme investisseur. Mon choix personnel porte majoritairement sur cette 3ème possibilité, infiniment plus efficace. L'écologisme punitif doit rester l'exception, parce que les français ne sont pas des enfants, il ont seulement besoin d'être sensibilisés. Les médias ont, en cela, un rôle déontologique à jouer, en compromettant une part de leur audimat pour une émancipation collective. Nos élus sont parfois incultes en sciences, mais on ne peut pas être doué dans tous les domaines. Et ils ont en cela un devoir de formation personnelle, et de curiosité scientifique. Mais je reste convaincu que la démocratie est suffisamment adulte et polyvalente, que les électeurs sont suffisamment responsables et sensibilisés, pour lutter efficacement contre un mur de la réalité aliénant et fascisant qui nous menace, et qui menace la Civilisation. La nature humaine est incorrigible : elle attend le drame avant de réagir, comme la police arrive toujours trop tard. Cordialement, Fraction
  11. Fraction

    Après Macron

    Non, à terme, la dévaluation ne compromet que les volumes. Elle ne compromet pas les échanges, qui tendent à s'ajuster à l'inflation.
  12. Fraction

    Après Macron

    La pauvreté ne fait pas couler le sang. Le politique et l'économique n'évoluent pas dans le même plan. Je partage votre désenchantement européiste. L'Europe n'a pas besoin de lois, mais de projets. Mais la règle de l'unanimité sclérose toute initiative exécutive à Bruxelles. Seule une contrainte majeure saura donner un coup de pied dans la fourmilière. L'acier de notre ontologie se forge à haute température. Mais je ne veux pas jouer les prophètes de malheur. Une politique d'investissement massif doit avoir l'aval de la BCE. Mais la BCE est pour l'instant corsetée par les épargnants et les retraités, qui souhaitent une inflation moindre. Depuis quand les inactifs et les rentiers font-ils régner leur ordre ? Je ne suis pas partisan d'une rupture capitalistique, mais les investisseurs et les actifs ont un droit de dévaluation à revendiquer. Parce que les états membres sont en déficit (excepté l'Allemagne), et que leur autodiscipline, tantôt rigoriste tantôt austère, a montré ses limites démocratiques.
  13. Fraction

    Le suicide

    La technocratie a des velléités politiques. Il est vrai que le peuple connait quelques difficultés à définir son propre bien. Mais le peuple n'a pas besoin que la science et la technique décident à sa place. Il a seulement besoin d'une initiation experte pour prendre des décisions judicieuses. C'est, par exemple, le projet des lobbies européens, pourtant tant critiqués. Le peuple a le droit de créer son propre mal, dans la mesure ou ce mal n'a pas de conséquence existentielle pour lui. Les contre-pouvoirs du peuple, l'exécutif notamment, doivent s'enorgueillir d'un impératif impérieux et existentiel pour pouvoir court-circuiter la démocratie. C'est de l'ordre de l'assistance à personne en danger.
  14. Fraction

    Le suicide

    C'est une chose de connaître la mécanique des fluides et la météorologie. Mais c'en est une autre de diriger un navire par mauvais temps. Que chacun reste à sa place. La philosophie et la science sont une boussole, mais ce n'est pas un gouvernail.
  15. Fraction

    Le suicide

    La philosophie a une capacité de préhension quasi-hégémonique. Mais son jugement reste focalisé par la rationalité. Un philosophe impartial n'est ni de droite ni de gauche, en soi. Il sollicite seulement le peuple à diagnostiquer de son état, et à décider de son destin. La philosophie est représentative, elle n'est pas décisionnelle.
  16. Fraction

    Le suicide

    Je suis dans le conceptuel, et vous êtes sur un forum de philosophie. L'objectivation scientifique a toute sa place dans la philosophie, mais elle n'en fixe pas la règle du jeu. L'évidence probante et factuelle de la science n'a pas le droit de s'approprier l'évidence rationnelle.
  17. Fraction

    Le suicide

    Que la mort soit nécessaire ou impossible, la vie reste un drame. La vie est un drame, une tragédie, à l'échelle macro, l'échelle de l'adulte. Mais la vie est un jeu, une comédie, à l'échelle micro, l'échelle de l'enfant. C'est la différence entre Trump et Obama : le business et l'espionnage sont des jeux d'enfants, mais l'économie et la diplomatie sont des tragédies d'adultes. A chacun de choisir son échelle, ceci dit sans aucun jugement de valeur, ni de positionnement politique. Vous semblez hermétique à la métaphysique, peut-être par excès d'objectivité. Mais je vous ai lancé une invitation à la reconnaissance d'un "qui" indépendant du "quoi". La reconnaissance ontologique de ce "qui", c'est tout le mal que je vous souhaite.
  18. Fraction

    Le suicide

    Les définitions que vous proposez sont analytiques. Je vous ai proposé une conception appliquée à un tout autre champ d'étude, qui ne peut se concevoir que dans sa globalité : _ Chez le "quoi", c'est l'un qui détermine l'autre. _ Mais chez le "qui", c'est Tout qui détermine tout. La récursivité que j'évoque peut néanmoins se concevoir par l'analogie initiale : "un ensemble de machines nécessaires et suffisantes à se construire les unes les autres". Ca n'a évidemment qu'une valeur analogique, puisque la récursivité que je vous propose est dimensionnelle et notionnelle.
  19. Fraction

    Le suicide

    Je vous invite à faire travailler votre imagination. Imaginez que notre métaphysique soit sadique, ou impotente, l'éternité ne vous ferait donc pas peur ? Imaginez que l'on dispose les USA et l'Allemagne dans un collisionneur, dans le seul but sadique de compter les morts. Ce Dieu hypothétique et impersonnel ne vous inquiète pas ? Qui écrit l'histoire, quelle maladie mentale, quelle psychose ? En vérité, point besoin de sadisme : le bien est contre-intuitif. La pédagogie est capable des pires horreurs. Faire le mal au nom du bien est l'alibi des pédagogues inconscients pour se défouler, et matérialiser leur impotence. Si tout était gratuit, alors nous serions en déséquilibre équationnel, et cela justifierait la tarification artificielle du néant. Transposez alors cette tarification nécessaire à l'ensemble des comportements humains, et vous venez d'inventer la damnation éternelle.
  20. Fraction

    Le suicide

    Bonjour, Non, cette affirmation n'est pas gratuite, puisque je l'ai argumentée par ma description de la récursivité de la volonté : " Je veux vouloir systématiquement, et je ne peux pas vouloir ne plus vouloir, sauf à devenir paradoxal." Ici, le terme "paradoxal" est synonyme de contradiction nécessaire. La récursivité de la conscience peut paraître abstraite pour certains, parce qu'il ne s'agit pas d'un "quoi" mais d'un "qui". Or, le "qui" ne répond pas du même déterminisme que le "quoi". La couleur rouge, par exemple, n'a pas de réalité, en tant que telle, descriptible par le déterminisme du "quoi". Le "en tant que telle" est essentiel dans cette déclaration. Cordialement, Fraction
  21. Fraction

    Le suicide

    La mort me fait peur, mais pas autant que l'éternité. La mort est improuvable, parce qu'elle n'est qu'absence absolue. Mais l'éternité aussi est improuvable, parce que l'infini n'est pas réel mais notionnel. La foi en la vertu du temps est plus pertinente que la foi en Dieu. Après tout, ce Dieu conceptuel est une coquille vide, en soi, il n'a pas d'attributs déterminés. Et son égoïsme, son corporatisme, restent envisageables dans l'absolu. Notre devenir évolue dans un moule informel, et ce moule c'est l'absolu. Un absolu caractérisé par notre propension invocatrice, par notre bien propre. Un absolu qui ne vaut pas pour une référence, mais pour un repère intemporel. La raison scientifique cherche la vertu du temps. Elle en a découvert quelques bribes. Mais la révolution scientifique à venir va court-circuiter cette vertu inhérente. Elle va la plastifier et l'extrapoler jusqu'à l'extrême.
  22. Bonjour, Est-ce la vie qui est sacrée, ou la conscience ? Est-ce qu'une carotte est sacrée ? Le sacrilège authentique n'est-il pas le crime contre la conscience, plutôt qu'un crime objectif ? Bien entendu, la liberté n'équivaut pas à la conscience. Mais c'en est une propriété essentielle, structurelle. Je ne suis pas né pour devenir une marionnette, sinon Dieu aurait pu se passer de moi. Je suis né pour apprendre à juger et à décider. Le champ des possibles politiques est jonché de monstruosités despotiques, proportionnelles à notre immaturité. Mais notre conscience embryonnaire, cernée par ces possibles, a émis un choix primordial. La civilisation est comme une Arche de Noé qui homologue les monstres du possible. L'aliénation est la pire des contraintes morales, et son épreuve est d'une douleur inouïe. Le neurone du mal est un neurone impossible, et pourtant, il semble être partout, c'est à s'y méprendre. L'exclusivité de notre bien n'est pas qu'une notion statique, une représentation idéale : son épreuve motrice est nécessaire. Mais la peur peut se substituer au mal, tel un vaccin qui agit par signalétique. Cette peur s'abolit le jour où la conscience saisit l'évidence d'être partout chez elle. Cordialement, Fraction
  23. Fraction

    Le suicide

    Bonjour, La mort n'est pas invocable. On ne souhaite pas la mort, on souhaite une autre vie. Mais pour obtenir une autre vie, il faut un autre soi, ou tout au moins cesser de se mentir. Nos rêves nous trompent. L'amour, par exemple, est précaire et parfois violent, et son rêve heureux est irréaliste, car les forces inconscientes en jeu sont antagonistes, voire antipathiques. Le suicide est un paradoxe qui court-circuite la récursivité consciente. La récursivité, c'est un peu comme un ensemble de machines qui seraient capables de se construire les unes les autres. La marche arrière, le chemin inverse, est impossible : _ Je crois croire systématiquement, et je ne peux pas douter du fait que je crois. _ Je veux vouloir systématiquement, et je ne peux pas vouloir ne plus vouloir, sauf à devenir paradoxal. _ J'ai l'impression de percevoir, et je ne peux pas avoir l'impression inverse. Le suicide n'est moralement pas innocent, parce que c'est une appropriation indue de soi-même. Seulement, on ne peux pas humainement le pénaliser. Notre corps ne nous appartient pas, sinon, nous aurions le droit de le vendre. Notre mémoire ne nous appartient pas non plus, c'est un contrat avec notre altérité que nous devons honorer et soigner. En outre, socialement, le suicide est un abandon de nos autres, et un désengagement qui confine à la trahison. L'exception de "l'insupportabilité" de la vie implique une irréversibilité de la souffrance. Cordialement, Fraction
  24. Fraction

    Après Macron

    Bonjour, L'indépendance de la banque centrale est un salut pour l'Occident. L'Etat a parfois 15 ans d'âge mental, quand il s'agit d'assouvir ses caprices idéologiques. Mais l'indépendance de la BCE offre un prix représentatif aux choses que l'on croyait gratuites, avant la loi de 1973. Papa est riche, maman est généreuse, alors pourvu qu'ils ne divorcent pas ! Mais ça peut devenir un cataclysme, comme si la borne "plus" et la borne "moins" d'une pile étaient connectées sans aucune résistance : C'est une fusion énergivore. Cependant, la vie d'une nation est jonchée d'accidents et d'états d'urgence. Si une météorite se dirigeait vers la Terre, alors les banques pratiqueraient des taux négatifs. C'est-à-dire qu'au lieu de payer des intérêts sur nos crédits, nous percevrions une rémunération. Mais une telle politique n'est pas pérenne, elle ne peut pas s'inscrire dans la durée. Le déclin français est en partie dû à sa désindustrialisation. Mais l'économie n'est pas une équation linéaire, c'est majoritairement une équation différentielle. Ce qui signifie que plus la Chine et l'Europe de l'Est deviendront riches et solvables, plus elles deviendront importatrices, et plus la France aura de chances de se réindustrialiser. L'économie n'est pas animée par la loi des prédateurs, mais au contraire, par une dynamique contractuelle. Et il y a de la place pour tout le monde. Cordialement, Fraction
  25. Les enfants sont tellement mignons, … , quand ils ont affaire à plus fort qu'eux. Mais lorsqu'ils interagissent entre eux, le charisme et la force font souvent office de loi. Si bien que le seul culte de la puissance ne suffit pas à les civiliser. L'enseignement de l'empathie nécessite un arsenal pédagogique coûteux, tant en terme financier qu'en terme de ressources humaines. Rien. Mais cela servirait à recadrer le débat, non pas dans un champ d'application juridique, mais dans un champ d'application sociologique, éducationnel. Je ne souhaite pas un droit nominatif, je ne souhaite pas de discrimination positive. Je ne souhaite pas que les mots "noir" ou "arabe" apparaissent dans le code civil. C'est à chaque fonctionnaire d'agir en connaissance de cause, de s'instruire des statistiques ethniques pour mieux servir ses administrés.
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