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Fraction

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Tout ce qui a été posté par Fraction

  1. Fraction

    remarques philosophiques

    Bonjour, Je vous dis que votre essentialisation de la méthode scientifique est arbitraire et autoritaire, et vous me répondez « c’est comme ça et pas autrement, sinon vous n’êtes pas scientifique ». Dans l’absolu, vous apportez de l’eau à mon moulin. En quoi « l’universalité des lois » (et la reproductibilité des expériences) serait-elle scientifique et pas le reste ? Si la science est analytique (l’un détermine l’autre) alors les expériences sont infiniment reproductibles, mais si la science est globalisante (tout détermine tout), alors les expériences ne sont pas reproductibles à l’identique. J’ai l’impression que vous définissez la science comme un corporatisme particulier et non comme une régularisation universelle. Je l’ai dit sur « science » mais pas à vous : _ Le procès clérical est récursif : pour remettre en question l’Eglise, il faut être un cardinal avalisé par le Pape. _ Pour enquêter sur la Police, il faut être avalisé par le Ministère de l’Intérieur. _ Et j’ai bien peur, en vous lisant, que pour remettre en question la science, il faille faire allégeance à son verrouillage dogmatique, épistémologique. La récursivité n’est légitime que lorsque la dimension en question admet sa subordination à sa primitive, comme je l’explique dans mon blog : Cordialement, Fraction
  2. Fraction

    remarques philosophiques

    Bonjour, Je vais encore être rigoriste, mais définir la science par des attributs arbitraires, pour mieux en exclure la dissidence, est un argument d’autorité. Ne vous en déplaise, l’hypothèse divine comme l’hypothèse dualiste sont des hypothèses parfaitement scientifiques. C’est juste qu’elles ne sont pas positivistes. Le grand gourou épistémologique a décrété que ce qui n’est pas prouvable est d’ordre métaphysique. Mais la preuve n’est qu’une dimension objective de l’évidence, les deux autres étant l’intuition et la démonstration (par abduction). C’est bien vous qui dites que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? Cela implique, si je vais plus loin, que notre univers a une infinité de frères jumeaux. Comment démontreriez-vous le contraire sans désincarner notre univers pour mieux l’absolutiser ? Sur la dissociation ontologique des monades, vous bottez en touche. Vous ne répondez pas à mon affirmation étayée qui rend incompatibles la dissociation et la synchronisation. Cordialement, Fraction
  3. Fraction

    remarques philosophiques

    Bonjour, Désolé pour mon image biaisée de l’électron, mais cela ne change pas le fond de mon propos. L’idée de dissociation ontologique est peut-être plus profonde que vous ne l’imaginez. Si deux univers jumeaux étaient ontologiquement dissociés, comme deux monades atomisées, alors on ne pourrait même pas dire qu’ils sont de la même taille, ni qu’ils contiennent la même énergie. Et avancer que la synchronisation et désynchronisation des lunes en orbite est induite par l’idée que « les mêmes causes produisent les mêmes effets » est donc insuffisant. La synchronisation ne saurait se passer d’ubiquité, et l’ubiquité universelle est même une théorie avancée par certains scientifiques dissidents. Je rappelle que je ne crois pas en la chose en soi, mais cette chose, même hypothétique, est douée d’une cohérence optimale qu’il convient d’établir rationnellement. Cordialement, Fraction
  4. Fraction

    remarques philosophiques

    Bonjour, Mon échange avec Spontzy, effectivement riche de connaissances, s’est conclu par un débat sur la dissociation. C’est récurrent en science analytique : « les atomes du chat sont attirés par les atomes de la souris ». M’est d’avis que cette notion de dissociation est une folie qui nous vient des ténèbres, comme peut l’être qualitativement le relativisme du Bien. Parler du temps subjectif m’enthousiasme davantage puisque c’est celui auquel je crois. Le temps subjectif est à la fois corpusculaire et dimensionnel, mécaniste et finaliste, actif et quantique, maître et génial. C’est un peu comme le temps de l’onde qui se conjugue avec le temps de la courbure de l’espace-temps. C’est aussi un peu comme le flagelle du spermatozoïde qui se conjugue avec le champ vectoriel dynamique de la paroi de l’utérus. La combinaison action-rétroaction permet de pallier à la fatalité péremptoire du mur de l’explosion combinatoire, la bête noire des informaticiens. In fine, a posteriori, le temps subjectif est une machine extrapolative qui fait germer les ontologies jusqu’à une maturation optimale. La magie crée ce qui existe déjà. Cordialement, Fraction
  5. Fraction

    remarques philosophiques

    Bonjour, En soi, l’argument d’autorité consiste à revendiquer l’idée que certains ont le droit de professer, alors que d’autres n’ont que le devoir d’écouter. Mais cet argument d’autorité est dérivable en argument linguistique : les mots correspondraient à un permis de penser, que ceux qui ne les connaissent pas seraient voués à l’inculture péremptoire. En outre, vous ne m’avez pas laissé le choix : soit je suis relativiste soit je suis absolutiste. Alors que mon idée était beaucoup plus nuancée et plastique : je ne choisis ni la dictature ni l’anarchie, je choisis la démocratie représentative. Cela signifie que je choisis l'idée d'un temps à la fois plastique et cohérent. Sinon, comment expliquez-vous que tous les électrons du monde tournent autour de leur noyau à la même vitesse ? L'idée de dissociation est une folie. Mais soit : j’ai peut-être pêché par procès d’intention, vous n'aviez peut-être pas de projet disqualificatoire. Il faut dire que ça fait 20 ans que je fréquente les forums, et j’ai pu voir des animaux sauvages dont les comportements sociaux ne sont même pas répertoriés par mon encyclopédie médicale, surtout sur Usenet. Cordialement, Fraction
  6. Fraction

    remarques philosophiques

    Après l'argument d'autorité, vous semblez profiter d'un moment de sincérité pour disqualifier sans le dire. Alors je persiste : ne pas admettre un temps matriciel revient à affirmer que les frontières de l'univers n'existent pas dans votre référentiel. Or si ces frontières n'existent pas, alors pourquoi votre voisin, qui marche plus vite que vous, existerait-il ? La science analogique est sans doute moins mature que la science descriptive, mais c'est par ce que l'analogie n'est pas la dimension essentielle de la science positive. En revanche, en science ontologique, l'analogie et l'homothétie sont d'une pertinence extrême. Le meilleur exemple réside dans l'algorithmique : savez-vous que Darwin est transposable en algorithme semi-déterministe ? Et le jour où l'informatique saura faire, spontanément et sans supervision, l'analogie entre un escargot et un camping-car, cela signifiera qu'elle est parfaitement mature. La modélisation cognitive et fonctionnelle est indissociable de l'intelligence analogique. Cordialement, Fraction
  7. Fraction

    remarques philosophiques

    Je ne suis pas scientifique, mon bagage linguistique est souvent analogique. Et pour tout vous avouer, je ne crois pas en l'objectivité du temps ni de la matière. Je conçois la science comme une discipline analogique, dont je cherche les clés de transposition pour mieux les appliquer à mon domaine plus informel. Cordialement, Fraction
  8. Fraction

    remarques philosophiques

    Notre désaccord est donc davantage linguistique que scientifique. Mais je persiste à dire que mes deux sondes sont synchronisées et qu'elles transportent un temps matriciel, bien que leurs environnements ne soient pas synchronisés, et parce que leurs passés et leurs âges intrinsèques sont hors-champ. Cordialement, Fraction.
  9. Fraction

    remarques philosophiques

    Vous répondez par un argument d'autorité qui n'épouse pas le relief de mon discours. Si vous concevez l'idée d'un temps matriciel comme une "horloge commune", alors non, il n'existe pas. Mais si vous le concevez comme un repère cohérent, alors si, il existe, et il est mesurable par cet observateur extérieur. Je vais vous donner un dernier exemple : dans ce repère mesurable, il n'existe pas de particule âgée de plus de 13 milliards d'années qui vous soit synchronisée. Cordialement, Fraction
  10. Fraction

    Le corps et l'esprit

    Bonjour, Dans ma thèse cognitive, chaque neurone analogique est pourvu de trois qualités synaptiques. Si bien que même si ces neurones n'étaient amputés que de leur dimension objective, par exemple, nous perdrions la mémoire, faute de cohésion. Cordialement, Fraction
  11. Fraction

    remarques philosophiques

    La relativité du temps est d'une pertinence incontestable, mais il ne faudrait pas qu'elle aboutisse à une dissociation absolue. Cet observateur hypothétique est témoin, à la fois, d'une dissociation relative et d'une association absolue : les frontières de l'univers, par exemple, sont associables et synchronisables par la mesure. Par analogie thermodynamique : la Terre est à la fois pourvue de températures locales et d'une température globale. Par analogie qualitative, l'ultra-relativisme, c'est un peu comme l'idée reçue du "tout culturel" : lorsqu'une culture évolue, on pourrait croire qu'elle redéfinit la notion du Bien, alors qu'en vérité elle adapte la notion du Bien à sa condition. Cordialement, Fraction
  12. Fraction

    remarques philosophiques

    Bonjour, Par un repère normé, on peut envisager un temps matriciel. Si l'on envoyait deux sondes à la même vitesse, mais dans deux directions différentes, alors elles seraient synchronisées, et le temps qu'elles mesureraient serait d'ordre matriciel. Par analogie lointaine : la révolution industrielle accélère le temps propre d'une civilisation, bien que le temps matriciel en soit inchangé. Ensuite, la concomitance de l'avant et de l'après que j'évoque est indissociable de l'observateur hypothétique. Si une créature immanente donnait l'heure à cet observateur, elle serait contrainte de spécifier "il est 20 heures pour moi". C'est un peu comme si le lecteur d'un roman discutait avec des protagonistes immanents. Cordialement, Fraction
  13. Fraction

    Le corps et l'esprit

    Bonjour, Compte tenu de notre déficit scientifique en la matière, il n'y a guère que l'intuition et l'abduction pour répondre à cette question. L''hypothèse idéaliste est a priori, en la matière, aussi présomptueuse que l'hypothèse réaliste. L'hypothèse réaliste axiomatise la chose en-soi, et par là-même l'absolutisme cognitif du cerveau, avec quelques preuves à l'appui. Mais l'idéalisme réfute la légitimité même de ces preuves, sachant que la preuve n'est que la dimension objective de l'évidence, et que l'objectivité n'est qu'une suggestion. Pour ma part, je dirais, conformément à mon abduction, que le cerveau n'est qu'un neurone analogique de l'esprit, presque comme les autres. Mais, et c'est là toute la perversité de la suggestion, le cerveau représente la dimension objective de la cognition. Si bien que même si votre esprit pourrait s'en dispenser en droit, il ne peut pas s'en dispenser de fait. En outre, plus métaphysiquement et plus spéculativement encore, j'ajouterais que votre mémoire et votre intelligence appartiennent ontologiquement à ce monde et à son scénario. Si donc vous deviez vivre une vie postérieure, votre moi résiduel en serait minimaliste. Cordialement, Fraction
  14. Fraction

    remarques philosophiques

    Bonjour, Le temps objectif n'est pas homogène : si vous voyagiez à la vitesse de la lumière, alors votre temps ne s'écoulerait plus par rapport au mien. Cette notion met en scène une dichotomie entre le temps corpusculaire et le temps matriciel. C'est un peu comme si l'on comparait les températures locales à la température globale de l'univers : les deux sont concevables. Mais un autre point de vue est susceptible de compromettre cette optique : c'est le temps subjectif. En effet, si l'on envisageait l'existence d'un observateur extérieur à l'univers, il pourrait voir ce dernier en 4 dimensions : l'avant et l'après seraient concomitants, coexistants. La Terre ne serait plus une sphère, mais une hélicoïde, compte tenu de son mouvement. Il deviendrait alors légitime de considérer le temps perçu par les humains comme proprement subjectif. Et les thèses idéalistes, quant à elles, vont jusqu'à réfuter catégoriquement la notion de temps objectif. Cordialement, Fraction
  15. Fraction

    Réforme des retraites

    Bonsoir, Allons-y pour plus d'équité du régime universel ! Mais les exceptions de cette équité (minimum vieillesse, pénibilité, correction de la maternité,...) équivaudront, en volume, aux exceptions des régimes spéciaux. On nous dit que le déficit des régimes spéciaux est démographique : il y a beaucoup de cheminots à la retraite pour peu de cheminots actifs. Ça veut donc dire que ce déséquilibre n'est pas la conséquence des privilèges, mais qu'elle est générationnelle. Pourquoi donc condamner les privilèges des régimes spéciaux, alors qu'ils ne sont que moindrement responsables de ce déficit de caisse ? Mais soit. L'âge pivot de 64 ans n'est, pour moi, qu'une conséquence de la promesse de campagne de Monsieur Macron : "je ne modifierai pas l'âge de départ à la retraite." Il a dû se rendre à l'évidence, a posteriori, que c'était pourtant le seul levier cohérent. Les deux autres leviers étant la hausse des cotisations ou la baisse des pensions, qui flirtent déjà avec leurs limites pratiques comme théoriques, il n'a trouvé qu'une solution perverse pour dire "oui" à sa sagesse sans dire "non" à ses promesses. Cordialement, Fraction
  16. Fraction

    Propositions

    Bonjour, Je ne poursuivrai pas mon argumentation sur la légitimité du Sénat, j’ai dit ce que j’avais à dire. Je fais de la philosophie appliquée, mon approche n’est pas factuelle, elle est systématiquement conceptuelle. Sur le scrutin à deux tours (tout comme sur le scrutin majoritaire), j’ai envie de vous dire que, oui, la 5ème République est partiale. Mais sa partialité est modératrice et stabilisatrice, elle n’a pas de couleur politique. Il n’y a pas d’un côté ceux qui votent mal, et de l’autre ceux qui votent bien. Il y a seulement des votes excessifs (extrêmes) qui ne trouvent pas d’alliés politiques au second tour. Le report des voix du second tour donne l’avantage au centre, et s’il y avait un 3ème tour, Monsieur Bayrou deviendrait peut-être un jour Président. Sur la décentralisation, Monsieur Macron a avancé un argument convaincant. Il dit que le transfert des compétences n’est pas corrélé au volume des impôts territoriaux, ce qu’il appelle « l’autonomie fiscale ». Il en appelle donc à la centralisation fiscale, par le biais des dotations. Mais qui nous garantit que les successeurs de Monsieur Macron ne feront pas des dotations une variable d’ajustement budgétaire ? C’est quand même fort de café, de la part d’un état addict à la dette publique, de donner des leçons budgétaires à des collectivités qui n’ont pas le droit de s’endetter pour leur fonctionnement. Cordialement, Fraction
  17. Fraction

    Propositions

    Bonjour, Cette discussion institutionnelle évoque inévitablement, pour ma part, un contexte philosophique majeur. Je disais que l’Assemblée Nationale n’est que pure volonté, alors que le Sénat représente une réalité. Je regrette que cette représentativité soit territoriale et non pas factorisée par le volume de contribution, mais là je rêve un peu. La volonté est ainsi faite que son absolutisme, son exclusivité, telles que les phantasme Schopenhauer, sont animés par un vice inhérent, tel que le court-circuit cognitif. Les hommes atteints d’une hypertrophie de la volonté, d’un appétit d’ogre, peuvent finir par croire ce qu’ils veulent, et j’en ai même vu qui finissaient par percevoir ce qu’ils voulaient. Vous énoncez un présumé vice conservateur historique et systémique du Sénat. Mais c’est vous qui péjorez insidieusement et partialement le conservatisme, moi je ne le péjore pas. Comme je disais sur philo, l’inertie est la première qualité d’une institution avant d’être son pire défaut. Le conservatisme idéologique n’est pas qu’un simple immobilisme égoïste, c’est d’abord une carte et une boussole, un repère objectif, qui certes est inertiel, mais pour de bonnes raisons. En outre, vous fustigez le fédéralisme comme un archaïsme stérile, je serais un peu moins binaire. Ne pensez-vous pas que l’unité régionale, par exemple, puisse faire l’objet d’une reconnaissance ontologie plus cohérente ? Et donc d’un budget et d’un ensemble de compétences supérieurs à ce qu’il est ? L’Ile-de-France est bien plus qu’un morceau du puzzle, sa cohésion est inouïe, et son inflation, par exemple, est théoriquement relativement isolable. Je tente ici d’objectiver et de conceptualiser vos propos qui me semblent parfois teintés d’idéologie. Cordialement, Fraction
  18. Fraction

    Propositions

    Bonsoir, L'Assemblée Nationale n'est que volonté, alors que le Sénat représente une réalité. Or la volonté a besoin d'un principe de réalité pour fonctionner avec cohérence. Que cette réalité soit territoriale ou fiscale (c'est mon vœu) n'a que peu d'importance. Le système bicaméral fonctionne, et son verdict est souvent frappé du sceau de la sagesse. Vous opposez le fédéralisme à la décentralisation. Moi je dis, comme d'autres, que l'histoire est enfantée par la géographie : Il n'y a pas de transcendance (de haut en bas) légitime sans induction (de bas en haut) régulière. Vous avez raison : seule la nation peut créer l'unité, tant à l'échelle territoriale qu'à l'échelle mondiale. Mais la nation est borgne, et son administration est monolithique. Une certaine adaptabilité territoriale et démographique serait la bienvenue. Mig72 dit des choses difficilement compréhensibles. Mais ne soyons pas égocentriques : qu'on ne comprenne pas ne signifie pas que ça n'a pas de sens. On peut parfois observer une immaturité du complément d'objet, sans que la phrase soit dépourvue de sens. Cordialement, Fraction
  19. Je commente le journal intime des dieux sans l'avoir consulté. Tout, ou presque tout, n'est que spéculation, qui oscille entre 1 % et 99% de crédibilité. Ainsi, je présume que le jour de votre conception coïncide avec votre date de naissance. Je m'appuie sur l'évidence que je n'ai, moi-même, aucun souvenir d'une vie antérieure. Je suis idéaliste, au sens littéral et philosophique : On ne peut percevoir que ce que l'on peut reconnaître. Parce que la perception est strictement avalisée par l'entendement. C'est pour cela que je vous ai explicité un tabou idéaliste, dont je suis parfaitement décomplexé, et d'une verve vaillante. Cordialement, Fraction.
  20. Bonsoir, Il est surprenant de voir tant de justesse si peu argumentée. Oui, la mémoire cristallise la réalité, et stérilise le champ des possibles. On pourrait dire de même de la Tradition, qui pratique un scepticisme obsessionnel, à défaut d'être méthodique, à l’égard du présumé progrès. Mais il faut concevoir cette inertie comme une sécurité plutôt que comme un immobilisme. L'inertie est la première qualité d'une institution, comme la mémoire, avant d'être son pire défaut. Le conservatisme n'est pas un frein à l'évolution, c'est plutôt une carte et une boussole, un repère objectif qui fait office de principe de réalité. Je disais que la mémoire cristallise la réalité, et on peut l'extrapoler : Le jour de votre conception, vous n'aviez pas de mémoire. Il vous était possible de tout percevoir, mais de rien reconnaître. Et le jour de votre mort, ce sera l'inverse : vous pourrez tout reconnaître, mais presque rien percevoir. Cordialement, Fraction
  21. Bonjour, Oui, tout comme il n’existe pas de rente à vie légitime, les acquis sociaux n’ont rien de définitif et ils sont largement conjoncturels. Mais le 20ème siècle nous a nourri d’illusions, à commencer par l’idée que les gains de productivité finiraient dans la poche des travailleurs. Le 20ème siècle nous a également instillé l’idée d’une croissance exponentielle sans obstacle et strictement profitable à la demande. Mais une considération différentielle cyclique, et non exponentielle, du rapport offre-demande, peut nous éclairer sur la nature ondulatoire de notre évolution : Nous sommes à une époque où la demande domine encore l’offre, mais ça n’a rien de définitif, car la relation est théoriquement alternative. En outre, ne rêvons pas : quelle que soit la politique, nous ne gagnerons jamais davantage de salaire que notre valeur ajoutée. La valeur humaine étant "moindrement exponentielle" que la valeur capitalistique, il est à parier que la répartition "revenus du travail / revenus du capital" va progressivement s'inverser comme c'est le cas depuis les années 70. Cordialement, Fraction
  22. Bonjour, Je ne vais pas me faire que des amis, mais vous me donnez envie de conceptualiser la lutte sociale. Les acquis sociaux sont-ils proportionnels au mérite (pénibilité, sacrifice,..) et à la noblesse de la mission (intérêt général, non lucratif,...), ou bien sont-ils proportionnels à la capacité de nuisance de leurs acteurs ? Tous les droits ne se valent pas : le droit de grève n'est pas supérieur à la liberté de circuler. Les ouvriers et les employés sont certes maîtres de leur mission, mais ils ne sont pas propriétaires de leur emploi (ce serait incestueux), et philosophiquement, ils n'ont donc pas le droit de confisquer cet emploi. Ceci étant, une grève qui ne pénaliserait personne n'aurait aucun effet sur les centres de décision. De plus, la politique de la demande est rarement le fruit volontaire et spontané du patronat, et les miettes du gâteau doivent s'arracher par une négociation pour le moins fédératrice et persuasive. Cordialement, Fraction
  23. La Justice condamne l'acte, mais elle factorise cette condamnation par la personnalité de l'auteur. Si vous êtes un grand criminel qui parvient à séduire l'audience, vous aurez une peine moindre que le criminel mineur qui ne sait pas se défendre autrement qu'en insultant ses persécuteurs présumés. Cordialement, Fraction
  24. L'agression sur la personne, de quelle nature qu'elle soit, doit être punie proportionnellement. Effectivement, je parlais plutôt de la dégradation du mobilier urbain. Vous dites "faire payer aux fauteurs le coût de leur trouble". Je serais plus mesuré : Lorsqu'un vandale fait un graffiti sur la Joconde, il n'a ni le discernement, ni la notion de gravité du crime qu'il est en train de commettre. Il mérite d'être puni en considération de sa moindre conscience, et donc de sa moindre responsabilité. Cordialement, Fraction
  25. Si la France doit devenir un Far-West moderne, je souhaite qu'elle le fasse au profit de la police municipale, et non du citoyen. Je ne souhaite pas que le citoyen soit armé. Mais je souhaite que la police municipale le soit. L'armement de la police municipale provoque des réactions idéologiques. Mais les policiers municipaux appliquent la loi républicaine. Les règlements et arrêtés municipaux ne mobilisent pas la police. Cordialement, Fraction.
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