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Fraction

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Tout ce qui a été posté par Fraction

  1. En ma qualité virile, je respecte le charisme, la force, et l'autorité. Mais l'argument de puissance doit rester subordonné à l'argument de vertu. Tout comme l'armée se subordonne à la démocratie. Aussi, le charisme ne m'impressionne pas au point de lui vouer un blanc-seing. Au contraire, la posture verticale signifie pour moi un certain manque à être, et à débattre.
  2. Je viens de vous dire que mes références en matière de sectes sont strictement audiovisuelles. Je ne suis pas suffisamment curieux pour assister à des conférences sectaires. Pardonnez mon insolence relative, mais les neuneus conférenciers incapables de gérer la contradiction d'adulte à adulte ne me fascinent pas davantage que les mafieux ou les dictateurs unilatéraux. La Vérité ne se dicte pas. Pour faire éclater la Vérité, vous devez émettre une première déclaration, à laquelle j'opposerai une contradiction, un relativisme, auquel vous allez surenchérir une adaptation, et ainsi de suite.
  3. Bonsoir, Il est vrai que je fonde mon jugement sur seulement quelques émissions du service public concernant notamment la secte raëlienne ou la scientologie. Mais le peu que je sache de cette infantilisation organisée ne me donne pas faim. En outre, en tant que libre penseur éprouvé, j'ai développé quelque intolérance envers la naïveté et la tendance victimaire. Les vérités initiatiques et ésotériques sont atteintes des vices de leur format dicté, dogmatique, et conditionnant. Je lui préfère le débat contradictoire horizontal et écrit, car c'est pour moi le format typique de l'élucidation. Cordialement, Fraction
  4. Tant que l'abus de faiblesse n'a pas été statué, je ne vois pas où est le problème. Que les sectes aient accès à la modernité médiatique ne me choque pas. Ce qui me choquerait c'est de voir une mamie spoliée de son patrimoine, ou un jeune abusé de sa naïveté.
  5. Bonsoir, L’appartenance à une secte est une liberté fondamentale, et les mœurs de cette secte doivent être tolérés par la société, tant qu’ils sont contractuels et légaux. Au sein de la secte, c’est le gourou qui fait cocorico, c’est lui qui fait lever le Soleil, tant qu’il n’enfreint pas la loi. Mais je crains que nombre d’adeptes se fassent absorbés par les sectes par un déficit de personnalité. L’abus de faiblesse n’est pas loin, bien que l’irresponsabilité de ses actes soit difficile à diagnostiquer dans ce cas. Le monde est violent, impie, et décadent. Mais le recours à l’Etat me paraît plus pertinent que le recours aux sectes. Ce qu’on va chercher dans une secte, c’est la consanguinité et le conditionnement. On se laisse séduire par une âme charismatique, et une doctrine qui reconnait des vérités évidentes que la science ne reconnait pas encore, faute d’inertie. Mais laissons le temps au temps, et faisons confiance à l’Etat. L’Etat est éternel et d’une puissance sans égale. Le complexe paternaliste est antipathique pour la plupart de nos contemporains : Les hommes qui aiment donner des leçons sont chiants, et ils ont du mal à trouver des amis. Mais ils ont néanmoins un public. Les préceptes moraux et comportementaux peuvent susciter l’adhésion d’esprits tantôt subordonnés tantôt soumis. Si je rencontre un homme subordonné aux préceptes gouvernementaux, je lui rendrai hommage. Mais si je rencontre une tête de victime soumise à un gourou, j’aurais plutôt tendance à lui administrer des « claques morales ». Reconnaissons la transcendance, mais sachons lui opposer notre réalité et notre liberté. Cordialement, Fraction
  6. Bonjour, Camélia Jordana, artiste talentueuse, se sent victime d’un Etat qu’elle présume raciste, en tenant des propos très excessifs, excès qu’on pourrait lui pardonner si le fond était vrai. Mais ce n’est pas le cas : la police est l’institution la plus contrôlée et la plus pénalisée de toutes. La police licencie la plupart de ses fautifs condamnés, même si leur faute est étrangère à l’exercice de leur fonction. Il est probable, et même largement reconnu, que les jeunes d’origine étrangère se font davantage contrôler par la police que les autres. C’est le fameux contrôle au faciès, extrait du profilage ethnique. Mais soyons réalistes : contrôler les vieilles dames ou les jeunes minets bourgeois n’est pas rentable, on a peu de chance de faire mouche. C’est un comportement probabiliste mathématiquement légitime, même s’il est vrai que certains innocents peuvent en ressentir un sentiment de persécution. Ce serait un déni de réalité de déclarer qu’il n’y a pas de racisme en France. Mais ce racisme est d’ordre privé, et non public : Difficile de trouver un emploi dans le secteur privé, un logement locatif privé, lorsque notre faciès évoque des préjugés irrationnels. Sans parler du racisme sentimental et sexuel, qui est doué d’une discrimination injuste sans égal, et qui dépasse même le seul cadre de la discrimination raciale. L’Etat, de son côté, aurait même tendance à corriger ces injustices, par sa politique de logement social, et par sa politique d’embauche. Je travaille dans la propreté du service public, et je peux vous assurer que la politique d’embauche de la Ville de Paris n’est ni raciste ni sexiste. Le secteur public est une méritocratie authentique, malgré une discrimination subjective à l’oral à laquelle il serait difficile de trouver un remède. Cordialement, Fraction
  7. Donc, ça fait bien plusieurs siècles. Parce que 2, ça veut dire plusieurs.
  8. Oui, à l'origine, je ne sais plus quand, ceux qui étaient assis à la gauche du roi étaient les progressistes, et ceux qui étaient assis à sa droite étaient les conservateurs. Il me semble que c'est antérieur à la démocratie, mais là vous me faites douter de mes références, à vérifier.
  9. Bonjour, La police doit souvent adopter un comportement contre-intuitif, et difficilement compréhensible, parce que la nature humaine est plurielle, elle va de la subordination à la prédation. Si je pousse un flic à la faute, en mode racaille, puis que je joue les pucelles après mon interpellation brutale, alors l'opinion pourra se retourner contre lui. Les prédateurs ne reconnaissent qu'une seule vérité : la force, et ses lois induites. Mais fort d'une petite expérience de la vie, je crois que tous les rebelles ne se valent pas : Il y a des clowns pathétiques, folkloriques, comme les "black blocs" ou autres racailles esthétisées, avec chevalière, tatouages, et chaînes en or. Et puis il y a des vrais prédateurs, opportunistes ou obsessionnels, définitivement engagés dans la bêtise. Un vrai prédateur ne s'annonce pas un quart d'heure avant son méfait, ni à un kilomètre de distance, il ne joue pas du tambour comme la plupart des ados qui "se la racontent". Il existe un moyen répressif d'une efficacité redoutable, pour enrayer la délinquance. Cela s'appelle la souricière : Je demande à une mamie d'arpenter des rues désertes avec son sac à main. Je traque ainsi le prédateur en embuscade, c'est une chasse à l'affût d'un rendement incomparable avec toutes les patrouilles, si coûteuses et si inefficaces. Le problème, c'est qu'en France, ce mode opératoire est considéré comme un vice de procédure, partant du principe que c'est l'occasion qui fait le larron. Cordialement, Fraction
  10. Bonjour, La politique de l'offre a bien réussi a gagner du terrain à gauche, alors pourquoi pas le souverainisme et son protectionnisme inhérent ? Le clivage gauche-droite nous a aidé à nous positionner intelligemment pendant des siècles. Mais, même si sa dimension est peut-être intemporelle, ses attributs sont évolutifs. Il fut un temps, par exemple, où la nation était une valeur de gauche, face aux privilèges hérités. Monsieur Montebourg a incarné le positionnement protectionniste de gauche, sans contradiction flagrante avec son appartenance idéologique. Parce que la cohérence idéologique est pluri-factorielle et adaptative. C'est un tout, c'est un projet architectural, et non un ensemble dissocié, comme une boîte à outils. Il existe des valeurs régaliennes invariables et indéniables. Mais il existe également un ratio budgétaire et sa distribution pour chacune de ces valeurs, et c'est là que l'échiquier politique amorce sa divergence. Les libéraux ont la réputation de vouloir diminuer la dépense publique, parce que c'est le dernier euro de la fiche de paye, du budget, qui rapporte le plus. Or pour qu'il y ait un maximum d'investissement productif et lucratif, il faut un maximum de liquidités affranchies du devoir de fonctionnement. Sur le rapport des souverainistes à l'Europe, je dirais que le problème de l'Europe réside dans l'impotence génétique de son exécutif : La règle de l'unanimité nous stérilise, et le seul consensus émergent d'une telle règle était la politique de la concurrence libre et non faussée, qui malgré sa vertu libérale, s'est avérée devenir un dogme congestionnant. La question n'est pas plus d'Europe ou moins d'Europe, mais plutôt quelle Europe. Comment s'affranchir de la règle de l'unanimité, comment éviter les délocalisations massives intra-européennes, et comment réconcilier le nord "fourmi" et le sud "cigale"? Cordialement, Fraction
  11. Bonjour, Vous croyez tout savoir du doute ? Et si on jouait à un jeu ? C’est un jeu de plasticité mentale qui va vous plonger dans une cosmologie surréaliste. I) Dans la série "on ne nous dit pas tout", voici ce que vous ne pourrez jamais percevoir, ce qu'on ne pourra jamais vous dire, et qui pourtant vous conditionne dans une précarité totale. Je vais vous énoncer des propositions apparemment absurdes et vous allez les modéliser, envisager leur vérité, concevoir leur déterminisme global. 1_ Vous êtes dans une bibliothèque, vous fixez un livre, vous faites un tour sur vous-même, et tous les livres ont changé d’apparence, à l’exception de celui que vous avez mémorisé. Seulement, il vous est, par définition, impossible de le savoir. Vous comprenez le principe ? Allons plus loin. 2_ Un hypnotiseur vous a convaincu que vous vous appeliez Claude. Ensuite, de retour chez vous, tout votre entourage s’est mis à vous appeler Claude spontanément. Seulement, au moment où on vous appelle Claude, vous êtes persuadé de vous appeler ainsi. 3_ Votre mère a appris la langue française en même temps que vous. Elle n’avait qu’une seule leçon d’avance : celle dont vous aviez besoin pour devenir. Le reste de son discours, celui qui vous était incompréhensible alors, était constitué d'onomatopées. Seulement, vous ne pouviez évidemment pas le déduire. 4_ Lorsque vous faites la vaisselle, que votre esprit est concentré ailleurs, la télévision, restée en bruit de fond, prononce des phrases incohérentes. La télévision émet dans votre spectre mental, elle est toujours là où vous l’attendez, elle peut difficilement vous empêcher de dormir ou saturer vos conduits, puisque vous l'avalisez. Là où vous n’avez rien vu, il n’y a rien, et là où vous avez vu du flou, il n’y a que du flou. Rien ne s’explique en amont, tout se justifie en aval. Seulement, votre manque de vigilance ne vous permet tautologiquement pas de le percevoir. 5_ Lorsque vous étiez enfant et que vous lanciez un ballon en l’air, sa trajectoire décrivait un triangle. Puis votre conscience scientifique a mûri, et le ballon a fini par décrire une parabole. Vos médias ont également mûri avec vous, avec votre capacité de reconnaître. Seulement, vous n’auriez pas pu filmer ce phénomène, car votre rétroaction l’aurait censuré. 6_ Avec votre femme, la guerre est ouverte, c'est l'enfer des nerfs. Elle s’est assise à côté de vous alors qu’elle était enrhumée, puis elle a éternué dans votre direction. Un peu parano, vous en avez interprété qu’elle l’a fait exprès pour vous contaminer. C’est faux, elle n’est pas suffisamment perverse. En revanche, si vous n’aviez pas dû interpréter cela, elle ne se serait jamais assise à côté de vous ! C’est le tort majeur et la raison mineure du schizophrène incompris. 7_ Votre ami a vu un film au cinéma, il vous en a fait la description. Mais, au moment d’aller voir le film, vous avez oublié ce résumé. Le résultat est sans appel : la description n’a rien à voir avec le film. "Ce que tu me dis ne peux pas être vrai puisque je vais l'oublier." Vous commencez à cerner : vous êtes la seule référence de vos environnements. Vous, vos mémoires et vos sens critiques. 8_ Vous êtes assis sur une chaise. Mais la chaise que vous touchez et celle que vous voyez sont différentes. C’est votre système interprétatif qui les synchronise en aval, rétroactivement. Un peu comme le cinéaste synchronise le son et l’image initialement dissociés. Ainsi, l’interprétation a posteriori précède votre perception si docile. Et puisque votre interprétation moule votre perception, elle est définitivement piégée par l’illusion de cette matrice objectivante. 9_ Vous êtes critique ? Vous croyez ce que vous voyez ? Mais sachez que l’inverse est vrai aussi : vous voyez ce que vous croyez. Et voilà ! Le circuit est bouclé. Ce processus circulaire est extrapolatif. C’est-à-dire que votre environnement est, dans une large mesure, une extrapolation de vos croyances (mais pas que). Vous identifiez une réalité, vous la conscientisez, vous la formalisez, et le moteur inconscient l’extrapole et vous la représente encore plus aboutie. La réalité reconnaissable est devenue encore plus réelle et mature qu’avant votre conscientisation. Vos environnements sont des microcosmes culturels intrinsèquement cohérents, mais sans réelle cohésion globale. Seulement, vous ne pouvez pas en douter sans devenir paradoxal. 10_ Si vous tombez accidentellement sur le journal intime de votre femme, alors le vice de la curiosité intrusive vous prendra peut-être les tripes. Intuitivement, vous vous direz que le contenu de ce journal est déjà déterminé, et qu'il ne vous reste plus qu'à l'observer, le lire objectivement. C'est une grave erreur : dans le temps propre de votre femme, ce journal est effectivement déterminé, mais pas dans le vôtre. Aussi, ce que vous y trouverez se déterminera au fur et à mesure de votre lecture, et peut-être y trouverez-vous vos propres ténèbres, alors que votre abstinence les en aurait exclus. Voilà une extrapolation quantique contre-intuitive bien difficile, voire impossible, à prouver expérimentalement. 11_ Si vous mettez votre professeur de mathématiques en échec, il utilisera l’argument d’autorité, ou une posture condescendante pour ne pas perdre la face. Jusque-là, on reste dans une humanité cohérente. Lorsque vous contredites vos supérieurs, un scénario transcendantal vous fera perdre votre répartie : votre mémoire, votre vigilance, votre posture, vos nerfs, parce que si vos transcendantaux perdent la face à vos yeux, alors vos environnements deviendront chaotiques, voire un peu gogols. Seulement, en dépit de votre violence ressentie envers les institutions, les transcendantaux, vous avez comme signé un contrat inconscient de reconnaissance envers eux, qui vous protège davantage qu’il ne vous contraint. 12_ Lorsque vous regardez une lumière rouge un certain temps, puis que vous fixez un mur blanc, vous pouvez apercevoir une couleur cyan sur ce mur : c’est son opposée. Les scientifiques vous expliqueront qu’il s’agit de l’activité normale de vos cônes photorécepteurs. Mais cette propriété est réductible en coût subjectif : c’est votre sensibilité, négative, qui vous inflige un coût, le cyan étant le coût subjectif du rouge. Et c’est l’ensemble de votre épreuve consciente qui fonctionne ainsi, ainsi le coût de la démence est la dépression, comme les lendemains de fêtes arrosées. Les lois, les prix et les causalités de vos environnements ne sont que des régulateurs géniaux et formels de ce principe premier. C'est un peu comme si vous jouiez au flipper, en mode action-réaction, ou que vous écoutiez un jukebox qui serait branché sur vos ondes. 13_ Maintenant que vous avez visualisé votre exclusivité référentielle, je vais vous demander un effort d’abstraction et d’extra-temporalité. Ce que vous ont appris vos professeurs à l’école étaient les évidences de votre expérience perceptive à venir. En gros, ils ont rempli les cases interrogatives de votre perception finale du monde. Mais, reconnaissez-le rétrospectivement, vos professeurs étaient alors incapables de conceptualiser leur discipline. On ne vous a pas appris les mathématiques ni les sciences, mais leurs éléments de langage et leurs tautologies directement reconnaissables. On vous a appris, par exemple, les équations différentielles comme un signifiant, un langage, tout en ignorant leur signifié et leur champ d’application. L’école ne vous a rien appris d’autre que du langage, dont vous avez le quasi-monopole grammatical et l’exclusivité conceptuelle, parce que seule votre conscience est capable d’organiser cette grammaire inductive et transcendantale. Et plus vous mûrissez, plus le langage environnemental élémentaire se complexifie. Le Soleil ne peut pas voir son ombre, et votre éveil ne peut pas voir l’incohérence de votre environnement, comme lorsque vous rêvez et que votre rêve s’adapte à votre vigilance, à votre discernement mental, votre spectre. Réalité / Rêve = Vigilance mentale !!! Malheureusement, dans une vie gratuite, il ne faut pas vous attendre à tomber sur des agrégés de philosophie. Le maître des clés du roman de votre vie ne possède pas la clé de la bibliothèque dans laquelle vous êtes enfermé. Moi-même je ne peux vous offrir qu’une brève émancipation d’observateur, qui, si vous m’assimilez, absorbera votre acteur en immersion. En outre, rien de ce que votre esprit a exprimé ou invoqué ne peut vous tuer, et ça va même plus loin : vos médias et vos environnements ne peuvent pas vous faire régresser, entendez par là que c'est seulement en leur qualité de complément d'objet endogène qu'ils peuvent le faire localement. II) Obsolescence du repère _ Comment avez-vous pu croire que la matière organique qui vous compose aie pu bâtir spontanément la cathédrale qu’est votre organisme ? L’ADN, ce n’est jamais que 100 000 gènes sans aucune coordination autre qu’une chimie chaotique, ni aucune motricité autre que la chaleur. _ Comment avez-vous pu croire qu’avec seulement 100 milliards de neurones, vous auriez pu modéliser l’ensemble de votre être et de vos objets mentaux ? Essayez de visualiser le nombre incommensurable de caractères de vos mémoires, sans parler de leur structure ultra-plastique. _ Comment avez-vous pu croire que les milliards d’objets autour de vous ont été conçus par des humains ? Imaginez le nombre de machines qu’il faut, ne serait-ce que pour construire votre réveil matin, et de surcroît le nombre de machines constructrices de machines, … Avouez-le, vous y avez cru parce que, dans votre environnement, vous avez rencontré des gens d’une grande qualité intellectuelle, et qui y croient aussi. Vous leur avez délégué votre esprit critique. Mais maintenant que vous savez que ce sont des génies, dont le relief n’est qu’illusion, qui croient ce que leur scénario leur dit de croire, vous vous retrouvez bien seul face à votre faculté de juger. Si vous avez compris ce que j’ai dit, si vous avez réussi à le justifier, il est déjà trop tard : vous êtes contaminé. Vous êtes soit trop idiot soit trop intelligent pour ce monde. Vous disposez maintenant d’un moteur à représentations en singularité formelle, c’est-à-dire que toutes les représentations, tous les concepts, vous sont devenus possibles. III) Rupture dualiste Ce qui est autour de vous n’est qu’une interface, et ce n’est pas un « quoi », mais un « pour qui ». Vous allez comprendre. Les scientifiques qui vous environnent ont su minorer une vérité criante : les couleurs n’existent pas. Ni l’onde électromagnétique (la lumière), ni vos cônes photorécepteurs (votre rétine), ni vos flux nerveux ne contiennent une quelconque couleur en-soi. La couleur n’est pas un « quoi » mais un « pour qui ». Or, si votre environnement a su vous cacher la vraie nature de l’énergie visuelle, pourquoi pas l'ensemble de votre expérience, qui est du même acabit ? Mon discours n'est donc pas nihiliste mais anthropocentrique, et il abolit la peur de tout que le matérialisme nous a suggéré. Mais il n’y a pas de conspiration, pas de complot environnemental, pas de Dieu trompeur, pas d’esprit démoniaque, le couple neurone-média évolue dans une parfaite autogestion. Il a cristallisé dans le scientisme, il a absolutisé la vérité de l’interface, parce qu’elle est intuitivement suffisante et d’une simplicité enfantine. IV) Déterminisme dimensionnel Il manque un cadre à tout cela, et je vais vous le simplifier. Ce cadre, c’est le dimensionnement de votre conscience. Je vous en offre une énumération avec une autorité que je vais justifier. Il vous est techniquement impossible de douter de votre véracité, c’est-à-dire de votre sens du vrai, car ce serait paradoxal. De la même manière, il vous est impossible de décider contre votre volonté, par définition. De la même manière, il vous est impossible de dénier votre réalisme, ça tombe sous le sens. Voici les trois dimensions paradoxales qui animent votre éveil depuis toujours, c’est la matrice de votre existence, c'est la grammaire de votre expérience. Et ces trois dimensions proviennent d’une seule : votre bien propre. Parce que, synthétiquement, il vous est impossible de vous administrer votre mal propre, celui que vous conscientisez. Votre bien propre, c’est votre « qui », et votre environnement c’est votre « pour qui ». Votre « pour qui » navigue dans les sillons de votre « qui » final. Votre « qui » répond à une formule simple : la conscience d’avoir conscience. Cette formule est circulaire, récursive, gratuite, explosive et sans limite de plasticité. C'est ce que j'appelle le moteur paradoxal, mon livre, que je vous invite à lire. Ça y est, maintenant vous pouvez dire que vous en savez sur le doute, mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin. S'il existait la moindre réalité, un Tout, alors cette réalité aurait une infinité de sœurs jumelles, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Or l'infini n'est qu'une notion, et l'ineptie d'un tel ensemble de clones peut nous interroger sur la notion même de réalité, qui ne saurait qu'être d'une incarnation prototypique et idéelle, et en aucun cas charnelle. La Vérité est un absolu, alors que nous, nous ne sommes que des réels. Il va donc sans dire que nous sommes tous des imposteurs. Mais nos dimensions, projetées dans notre plasticité, peuvent faire de nous des hôtes circonstanciels de la Vérité. Cordialement, Fraction
  12. Bonjour, J'ai une conception moins binaire et plus symbiotique que la vôtre. Mais tout comme vous, ma démarche est davantage intuitive que scientifique, ou alors d'une science de la vie dont mon destin serait le laboratoire. Nous avons tous un animus et un anima, une virilité et une féminité, et il serait illusoire de penser que nous les traitons d'égal à égal. Chez certains, l'anima est l'astre principal et l'animus est le satellite, c'est comme dans un couple. Pilote et copilote, référentiel et repère, s'animent dans une danse plus ou moins harmonieuse souvent faite de compromissions. Toute idée de verticalité est à fuir, et la docilité envers l’œstrogène est aussi fondamentale que la docilité envers la testostérone, et subordination n'est pas soumission. Ma femme m'a fait une scène de ménage à minuit parce que j'avais oublié de lui faire un bisou. Après avoir réalisé la gravité de mon crime, et suite à une explication philosophique transcendantale, j'ai fini par me faire une raison : les voies de l'autorité œstrogénique sont impénétrables et inaccessibles au genre masculin. Le paradoxe de la contrainte, c'est que c'est elle qui nous fait souffrir, mais c'est aussi elle qui nous fait jouir, d'où la nécessité d'un savant dosage entre contrainte et plasticité, entre frottement et lubrification. Les femmes de l'ancien temps étaient tantôt des matrones tantôt des cruches, au point que je ne regrette pas leur émancipation politique, critique et financière. Mais l'excès inverse sera peut-être pire, nous serons au banc des accusés en permanence et nous n'aurons plus droit à l'erreur. Conditionner la politique par la morale est une parjure : personnellement, je préfère encore un Sarkosy avec des casseroles plutôt qu'un Dupont-Aignan avec une auréole. Or c'est vers cette sélection naturelle que nous allons. En effet, la révolution médiatique est anti-corrélée au patriarcat, même si l'histoire ne se juge pas, elle se lit et elle s'interprète. Cordialement, Fraction
  13. Bonjour, Les rôles me semblent dignement distribués : A la société de nous conditionner, à nous d'en sélectionner le meilleur. L'individu est un impérialiste définitivement frustré, et la société est un parent paradoxal : elle doit nous offrir les moyens de ne plus dépendre d'elle. L'environnement sociétal n'est pas un "quoi", mais un "qui" et un "pour qui" culturel et civilisationnel. Les temps sont durs, et même stressants. En tant que parisien, j'ai l'impression que mes co-riverains poussent mes murs pour faire rétrécir mon logement. C'est oppressant. Les arbres du Bois de Boulogne ont tous un numéro de sécurité sociale, et pas un seul centimètre carré de Paris n'a pas été façonné par la main de l'homme. C'est un concours mégalomaniaque. Si j'abandonne ma place, pas si privilégiée que ça, alors elle sera réoccupée en quelques minutes. C'est dévalorisant. Alors c'est seul contre tous ??? Ce n'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme ? Pas si sûr : chaque relation est proportionnée, chaque force va par paire, comme par réciprocité : moi aussi, je pousse les murs de mes voisins. Le meilleur des mondes est-il disposé à héberger la meilleure des vies ? L'équation du monde est-elle déséquilibrée, au point de finir dans des clapiers à lapin à manger des pilules ? Non, l'équation se rééquilibre d'elle-même, parce qu'elle est différentielle et pas seulement exponentielle. Démonstration : _ + de proies donc + de prédateurs. _ + de prédateurs donc moins de proies. _ Moins de proies donc moins de prédateurs. _ Moins de prédateurs donc + de proies. Etc,... L'équation différentielle cyclique régit la plupart des relations contractuelles, anthropologiques, et civilisationnelles. Elle contient ontologiquement l'équation exponentielle. L'ingénieur est diurne, pour lui tout est possible a priori => au secours! Mais le docteur est nocturne, il connait les limites du champ des possibles => Ave Maria. Cordialement, Fraction
  14. Bonsoir, Il est toujours regrettable qu'un intellectuel, quel qu'il soit, se fasse agresser, dans un état de droit libéral. Monsieur Zemmour est trop intelligent pour être innocent, mais la transgression intellectuelle ne devrait jamais être confondue avec la transgression morale, car ce sont deux choses bien distinctes. Monsieur Zemmour a contracté une paranoïa bien compréhensible : En France, il y a 5 millions de musulmans "renards" pour un million de juifs "poules". Cette situation est stressante, reconnaissons-le, et ce stress est susceptible de conditionner notre intellect. Monsieur Finkielkraut a lui-même déjà été agressé verbalement au seul nom de son appartenance religieuse. M'est d'avis qu'il a été bêtement confondu avec Monsieur Zemmour, car son verbe n'a jamais été ostensiblement sioniste. Condamner un intellectuel c'est condamner le thermomètre et non la température. Il ne faut rien céder : la liberté d'expression est une valeur occidentale non négociable. Les intégristes devront s'adapter à notre impiété et à notre doute. Cordialement, Fraction.
  15. Fraction

    Le cas professeur Raoult

    Bonsoir, Vous dites que la méthode Raoult porte ses fruits en Algérie, mais ces résultats concernent-ils la mortalité, dont le taux s'amenuise en fonction du volume mesuré des cas infectés ? Ou alors ces résultats concernent-ils le taux de réanimations, mais là encore, tout dépend du dénominateur de cas infectés ou hospitalisés, sachant que la majorité de ces cas est asymptomatique et passe sous les radars. Sans parler des effets d'échantillonnage trompeurs, dont seule une grande échelle représentative peut gommer les accidents statistiques. Que la méthode Raoult soit utilisée en Afrique ne signifie pas son efficacité, sachant que les africains sont moindrement concernés par le phénomène, donc d'une statistique probablement différente, et que les africains ont la réputation de prescrire des breuvages placebos sous couvert de boniments "évangélistes" suggestifs. J'attends une réponse plus probante et démonstrative de la communauté scientifique internationale.
  16. Fraction

    Le cas professeur Raoult

    Effectivement, le protocole expérimental classique est incompatible avec l'urgence sanitaire. Les expériences se multiplient, elles dérogent parfois à la rigueur, trop longue, pour offrir des résultats parfois prématurés. Tout le monde espère que Monsieur Raoult ait raison, les rivalités des laboratoires sont provisoirement entre parenthèses face à l'urgence collective. Avoir raison trop tôt et être reconnu trop tard serait effectivement dommage pour Monsieur Raoult, mais pensons plutôt aux effets indésirables de la chloroquine et surtout au temps perdu à étudier une molécule qui n'a toujours pas été scientifiquement validée.
  17. Fraction

    Le cas professeur Raoult

    Bonsoir, Monsieur Raoult est, dit-on, un personnage illustre du monde scientifique. Mais son approche, concernant le coronavirus, m'apparaît davantage intuitive que protocolaire. Soit : la science est aussi faite de nombreuses intuitions, et les grands noms de la science sont fondamentalement intuitifs, et accessoirement rigoureux. Mais j'ai peur, et l'actualité récente semble le confirmer, que monsieur Raoult a surinterprété les résultats de son expérience, par une méconnaissance généralisée de l'objet d'étude et de sa statistique causale. Vouloir sauver le monde est une démarche noble, mais il ne faudrait pas faire précéder le vœu d'objectivité scientifique par le vœu pieux et inculte de sauver le monde. Attendons les résultats des différentes expérimentations concernant la chloroquine, mais j'ai peur du faux espoir, qui est parfois pire que la peur. Cordialement, Fraction
  18. Bonsoir, Difficile d'offrir une définition de la virilité ou de la féminité sans être accusé d'essentialisme. Dire que nous sommes déterminés par nos hormones et nos neurotransmetteurs est hérétique pour certains égalitaristes excessifs. Mais n'inversons pas les causes et les effets. Ce que je vais vous dire relève davantage de la foi que de la science : La créature est immanente à l'être. Cela signifie que l'évidence intime de ce que nous sommes nous précède, et précède, en droit, notre créature. A 43 ans, j'ai tout essayé pour définir les femmes, et je n'ai toujours rien compris. Tant mieux, sinon, si je connaissais leur logiciel, alors je pourrais m'en passer. Les femmes sont-elles plus morales ? Peut-être. Plus corporatistes ? Sans doute. Plus responsables ? Evidemment. Moins pragmatiques ? Pas sûr. Ce dont je suis sûr, c'est que l'homme qui a défini la femme comme étant le sexe faible était soit puceau soit homosexuel. Peut-être que la dimension hormonale n'est pas si formelle qu'elle en a l'air, ce n'est qu'un moyen de focaliser, libéralement, l'état de conscience. Cordialement, Fraction
  19. Vous persistez à me faire dire ce que je n'ai pas dit malgré mon explicitation. Vous transformez " le bien génère DE la contrainte" en "le bien génère la contrainte". Du coup, ça n'a plus aucun sens.
  20. Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit. "Le bien génère de la contrainte" ne signifie pas que toute contrainte est bénéfique.
  21. Bonjour, J'ai un peu pêché par perversion sémantique. Et face à votre critique, je suis contraint de reformuler : Le bien absolu est générateur d'une contrainte, et cette contrainte est vécue et interprétée comme un mal. Le darwinisme offre souvent la possibilité de visualiser, par analogie, les appareils de la vertu. Si les animaux ne subissaient aucune contrainte environnementale, si tout leur était dû, alors ils n'évolueraient pas, voire ils régresseraient. Et les batraciens n'auraient pas eu besoin d'évoluer pour fuir leur condition austère. Il existe également une analogie mécanique qui distingue le mal et la contrainte. Soulever une altère de 200 kilos est impossible, et cela risque même de vous coincer un disque vertébral. C'est un mal. Mais soulever une altère de 50 kilos est possible et cela vous rendra plus fort. C'est une contrainte. La différence entre le mal et la contrainte est une question de dosage, tout comme les poisons peuvent devenir des médicaments par une posologie adaptée. Il existe même des maladies vertueuses. La thalassémie B est une maladie génétique qui atrophie les globules rouges. Et pourtant, cette maladie permet à ses créatures de lutter contre le paludisme. L'évolution, le bien, la vertu, est souvent le fruit d'un compromis, d'un ratio bénéfice / coût, que la nature connait depuis toujours. Cordialement, Fraction
  22. Le Bien absolu est générateur d'un mal relatif. Devons-nous nous éveiller et nous discipliner à cette réalité culturellement et moralement compromettante, ou devons-nous rester innocents et laisser faire la nature ? La Nature enchaîne les bêtises, mais elle est géniale lorsqu'elle n'a pas le choix. Le rôle du scientifique et de l'industriel est alors de mettre la nature au pied du mur, et de lui extirper son pouvoir bénéfique. La pharmaceutique jouit d'un effet placebo systématique : les placebos sont crédibles a priori, et les médicaments sont crédibles a posteriori. Mais jusqu'où et jusqu'à quand cette illusion durera ? Devons-nous nous résoudre à la fatalité infantilisante de l'illusion, ou devons-nous nous affranchir de cette illusion pour mieux appréhender notre réalité si spéculative ? Cordialement, Fraction
  23. Bonjour, Il y a même des juifs antisémites. Voyez donc où va le monde. Que Dieu ait un pouvoir exécutif incarné dans telle ou telle communauté est sans doute un moindre mal face à l’injustice de la Nature et l’ineptie de l’Histoire. Le verbe de Dieu transite quasi-systématiquement par le verbe humain. Encore faut-il que l’humain puisse être l’hôte et le véhicule de ce verbe. Cordialement, Fraction
  24. Bonjour, Discuter du peuple juif est toujours délicat compte tenu de la charge historique et d’une actualité sous tension. Est-il possible d’offrir une définition approximative de l’âme juive sans tomber dans l’essentialisme ? Je dirais que, majoritairement, le peuple juif se caractérise par sa qualité d’éveil, et moindrement par sa qualité motrice. En effet, il est aisé de constater que de nombreux juifs occupent une fonction relative à la cognition, à la décision, et à la représentation, plutôt qu’à l’industrie et à l’ouvrage. Cette qualité d’éveil exceptionnelle peut même nous renseigner sur la nature première du Dieu monothéiste. Mais essentialiser cet éveil serait erroné : Il y a des juifs de gauche, de droite, des juifs croyants, non croyants, ils occupent l’ensemble des spectres intellectuels avec des préférences marginales. Culturellement, les juifs sont des symbiotes infiniment adaptables à leur culture hôtesse, et génétiquement le peuple juif n’est plus une race homogène depuis des millénaires de brassage. Cela peut signifier que l’ontogénèse si particulière de l’esprit juif s’opère par la suggestion collective. L’argument du déicide juif envers Jésus Christ n’étant qu’une surinterprétation malhonnête de l’histoire, je suis certain que cette lecture trompeuse n’intéresse ni les théologiens ni les fidèles. L’antisémitisme que vous dénoncez est pour moi du même ordre que l’anti-intellectualisme, l’anti-américanisme, l’homophobie, l’antiélitisme : voilà une liste symptomatique que l’on pourrait interpréter comme la quinte-flush de la loose. L’antisémitisme se manifeste souvent comme une revanche, aveugle, je dis « aveugle » parce que la plupart des antisémites ne connaissent aucun juif. Et le fantasme complotiste peut être un bon moyen d’objectiver son échec personnel en vue d’un exorcisme protocolaire : « je n’ai pas été reconnu parce que l’ordre établi est indigne ». L’histoire de l’antisémitisme européen a instillé à ses peuples un sentiment de honte, et un vœu de contrition collectif. Mais pour combien de temps ? La honte collective a-t-elle une date de péremption, compte tenu de l’irresponsabilité et de l’ignorance des générations nouvelles ? Les vieux réflexes irrationnels peuvent-ils émerger à nouveaux ? Le discours décomplexé semble parfois refaire surface, et la présence musulmane en Europe ne souffre pas du même complexe, car sa communauté n’a pas vécu la guerre de la même façon que nous. Cordialement, Fraction
  25. Bonjour, Non je ne connais pas cette référence philosophique. Mon intention consistait seulement à définir la condition humaine sous une approche systématiquement subjective et accessoirement objective. Ce que vous qualifiez de "personnel" relève davantage d'un relativisme de l'impact subjectif que de son universalité collective : Peut-être que l'architecture haussmannienne n'a pas le même impact chez vous que chez moi, puisque nos deux systèmes de références sont différents. Mais il n'en demeure pas moins que Haussmann a un impact universel, sur tout le monde, et c'est cela que je voulais mettre en avant. Cordialement, Fraction
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