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la peine de mort, rétablie en France, serait-elle dissuasive ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de Colombe de paix dans France
Le pénal est multi-dimensionnel : _ Le pénal vengeur. _ Le pénal privatif. _ Le pénal pragmatique (dissuasif). Le pénal privatif est l'orientation dominante en Europe. Tout dépend de notre choix de civilisation, et des conjonctures criminelles. Tout dépend si l'on souhaite rendre justice ou rendre l'ordre et la loi. Tout dépend si l'on est légaliste ou légitimiste. La peine de mort n'est pas une peine, mais une mort. On ne mérite pas sa vie, c'est la vie qui nous permet de mériter. D'où une contradiction conceptuelle. Mais, ma foi, certains crimes monstrueux seraient susceptibles de justifier un droit d'exception. Personne n'irait pleurer sur la tombe d'un Lelandais. Mais alors, se poserait un problème, non pas de mérite, mais de responsabilité. En effet, factuellement, la peine de mort est un assassinat légal, dont la victime est alors inoffensive et sans défense. Or quelle institution digne et représentative serait capable de prendre la responsabilité d'un tel assassinat ? Le schéma classique oppose souvent une certaine idée de démocratie directe et la démocratie représentative. Les élites sont souvent opposées à la peine de mort, alors que le peuple y est souvent majoritairement favorable. Sur ce sujet critique, ils sont irréconciliables. La revendication létale est plutôt d'ordre passionnel, alors que sa critique est plutôt d'ordre rationnel. Ma foi, la passion a parfois quelques légitimités, mais peut-être pas à ce niveau de responsabilité. Cordialement, Fraction -
Vous parlez de "construction mentale dérivée". Mais s'agit-il d'un compromis dualiste ? Reconnaissez-vous l'existence d'une nature étrangère à la matière ? La représentation que vous avez sous les yeux est-elle donc localisable dans votre cerveau ? Ou fait-elle intervenir un mode d'existence exogène ? Si la Nature a pu vous tromper sur les couleurs, elle peut le faire sur l'ensemble de votre spectre perceptif, qui est du même acabit.
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Vous posez une question fondamentale en excluant sa technicité descriptive. J’aurais aimé vous offrir une réponse plus vivante et plus ludique. Mais le fossé philosophique entre la vérité absolue et la vérité reconnue est tel que je dois tout expliciter, pour que mon discours soit inattaquable par le scientifique et le religieux. La pensée ne peut pas se penser ? Je dirais plutôt que la formalisation n’est pas une pensée, mais un média. Mais le langage n’exclut aucune notion de sa capacité de préhension, de représentation, et de médiation. La conscience d’être conscient est une récursivité extrapolative. Une récursivité gratuite, systématique, capable même d‘expliquer l’émergence de la vie ex-nihilo. La notion de gratuité est certes une immoralité naïve, mais c’est un outil de représentation pratique de cette émergence. Ce que vous avez sous les yeux n’est pas un réel, mais un bien (propre). Le Soleil ne brille que pour vos yeux, et votre rétine ne perçoit que son spectre d’intérêts. Voilà une pseudo-gratuité qui, en vérité, peut devenir un piège aliénant, comme il peut devenir un salut, selon votre qualité d’âme. Puisqu’on est dans le spectre cosmologique, et puisque je vous sens hermétique ma technicité, j’aimerais vous éveiller à une évidence contre-intuitive. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si notre réalité existe, alors elle devrait avoir une infinité de sœurs jumelles. Vous suivez ? Une infinité d’épisodes des « feux de l’amour », concevez alors l’immoralité et l’ineptie d’une telle gratuité. Pour remédier à cette infamie, il faut concevoir notre réalité comme un absolu, et non comme un « quoi » accidentel.
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Même en poursuivant le cheminement de l'onde électro-magnétique, rien dans votre cerveau n'est rouge en soi. La couleur rouge et le goût du chocolat sont d'une nature exogène à la matière.
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Bonjour, Vous, vous aimez les défis intellectuels. Mais la plasticité de votre esprit est-elle au rendez-vous ? Pour saisir l’idée de conscience, il faut d’abord faire son deuil d’un « quoi » analysable et de sa localité. Rien dans la longueur d’onde de la couleur rouge n’est rouge. Rien dans la chimie du chocolat n’a le goût du chocolat. Toute analyse élémentariste aboutit à l’absurde : A quoi ressemble le goût du chocolat, analytiquement ? Il ressemble au goût du chocolat, irréductiblement. Parce que le « qui » n’est pas un « quoi ». La conscience est notionnelle, et sa prise mâle c’est l’évidence en tant que telle, et non en tant que bit ou autre formalisme. Tout comme la vérité est la prise mâle de la véracité. Voyez alors comme la matière est définitivement de nature exogène, jusqu’à même sa possible dénégation, par principe de simplicité. En effet, le dualisme n’est pas une thèse stable, il oscille violemment entre le monisme de la matière et le monisme de l’esprit. La conscience est finaliste. Alors que la matière, telle qu’on l’enseigne en France, est mécaniste. Dans un système mécaniste, c’est l’un qui détermine l’autre. Dans un système finaliste, c’est Tout qui détermine tout. Ainsi, la pensée n’est initialement pas une administration en amont, mais une invocation en aval. Pour saisir cette conscience notionnelle, il est indispensable de saisir la notion de récursivité. La récursivité, c’est comme un ensemble de machines capables de se construire les unes les autres. La récursivité, c’est comme un dictionnaire dont les mots se définissent les uns les autres. La conscience est une grammaire systématique. Preuve en est la grammaire systématique de son langage. Vous allez comprendre. La récursivité de la conscience implose en une grammaire elle-même récursive : _ La récursivité de la volonté : je veux vouloir systématiquement, et je ne peux pas vouloir ne pas vouloir. _ La récursivité de la véracité : je crois croire systématiquement, et je ne peux pas douter du fait que je crois. _ La récursivité du réalisme : j’ai l’impression de percevoir, et je ne peux pas dénier cette impression en tant que telle. La symbiose de cette grammaire récursive aboutit à la récursivité du bien (propre) : Il m’est impossible de m’administrer mon propre mal, conscientisé comme tel. Si je me pince pour me faire mal, alors j’ai conçu une volonté transcendantale à ma perception. J’ai donc fait mon bien propre. Le moi n’est pas non plus un « quoi » réductible à son accidentalité. Je ne suis pas moi-même, je suis l’évidence de moi-même. Si bien qu’il m’est presque impossible de faire ou de dire quelque chose qui n’est pas représentatif de moi-même. C’est un peu comme si mon verbe conscient était l’exécutif de l’assemblée de mon esprit. La vigilance des mémoires, de cette assemblée, est totale. Toutes les mémoires sont vigilantes en même temps et gratuitement. Comment est-ce possible ? Parce que ces mémoires sont rétroactives, et qu’elles n’ont donc pas besoin d’énergie ni de concentration pour exercer leur principe de non contradiction. Il manque des éléments à mon discours, mais le format d'un forum ne permet pas de tout dire, et la conscience est toute une cosmologie difficilement réductible. Cordialement, Fraction
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Bonsoir, Il va de soi que si Monsieur Zemmour est réellement coupable d'un baiser volé, alors il mérite le châtiment suprême : c'est-à-dire un râteau mémorable et spectaculaire. Mais sur le plan judiciaire, je crains que ça ne fasse rire les magistrats. Moi-même, ma stratégie séductrice est précaire : 5 % de mes mains au cul aboutissent à un consentement, alors que 3 % aboutissent à une gifle. Le ratio bénéfice / risque m'est encore profitable. Aujourd'hui, on sait comment tuer un homme politique, ou une personnalité médiatique. Et il n'existe aucun contre-pouvoir à cette dérive. La lumière médiatique légitime tout ce qu'elle éclaire, et elle dénie tout ce qui est dans son ombre. Or, ce déni de justice et d'équité, c'est aux médias de le payer, par leur crédibilité, et non pas aux personnalités pourtant blanchies. Je ne sais rien de cette nouvelle affaire Zemmour. J'espère seulement que cet intellectuel de talent est suffisamment intelligent pour ne pas avoir pris des risques inconsidérés qui pourraient ruiner sa carrière. Cordialement, Fraction
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Bonsoir, L'armée est régie par une doctrine de subordination à la Nation, et par un devoir de réserve, particuliers. Tout comme la Reine du Royaume-Uni, le Chef d'Etat-Major français a un devoir de réserve, tant politique que communicationnel. Le droit de contradiction n'est pas un droit de mobilisation revendicative. Les médias ne sont pas des outils appropriés à une discussion entre un Président et ses généraux. L'armée n'a rien à faire sur le territoire. Le rôle de l'armée c'est de neutraliser coûte que coûte. Ce n'est pas concevable dans un contexte urbain concitoyen. La police et la gendarmerie suffisent à faire respecter l'ordre, malgré quelques hésitations doctrinales. Les patrouilles Vigipirate ne servent à rien, et elles coûtent cher. Ca serre juste à rassurer la population. Le rôle de l'armée est existentiel, mais il ne nous définit pas. L'argument de puissance est un argument infantile : _ Hé, j'ai la priorité !!! Tu vas payer ! _ Oui, mais moi je pèse 38 tonnes !!! Tu vas mourir ! Donc, le seul argument de puissance ne suffit pas à fonder une légitimité institutionnelle. Cordialement, Fraction
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Avez-vous peur de la « mort » ? Devrait-on ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de Rachel5 dans Philosophie
Bonjour, La mort me fait moins peur que l'éternité. Parce que la condition humaine subit un désordre métaphysique qui confine à la connerie absolue. Le 21ème siècle s'annonce pire que le 20ème, par son hypersensibilité et sa précarité. Alors qu'on pensait pourtant avoir décroché le pompon de l'ineptie au 20ème. La mort est improuvable, parce qu'elle n'est qu'absence absolue, et qu'on ne peut pas prouver une absence non locale. L'éternité est improuvable, parce que l'infini n'est pas un réel mais une notion. Si le Big bang est récursif, alors nous sommes les esclaves de la matière. Si Dieu est récursif, alors nous sommes les esclaves de la transcendance. Si la conscience est récursive, alors la mort est impossible, mais rien ne présume ni du bonheur ni de la douleur de l'éternité. La mort n'est pas immorale. Parce que la mort est dénuée de notions. Ce sont les vivants qui moralisent la mort, par son manque à gagner, et par une mémoire en contradiction antinomique. Ma mère pleurera mon cancer, mais moins que moi. Bien souvent, nos aînés craignent la mort, non pas pour eux-mêmes, mais pour le vide qu'ils vont laisser, les orphelins qu'ils vont abandonner. Si vivre n'est qu'un bonheur, alors mourir n'est qu'un sevrage. Si vivre n'est qu'un devoir, alors mourir n'est qu'un dû. Si vivre n'est qu'une force, alors mourir n'est qu'une sécurité. Mais si vivre c'est la conjugaison des trois, alors continuer de vivre est une évidence. Cordialement, Fraction -
Sur France 2 et M6, il existe encore un journalisme d'investigation. Mais le premier est payant (redevance très onéreuse), et le second est un poil voyeuriste. Je m'en tiens donc à des interprétations d'intellectuels reconnus, et je vous avoue que Monsieur Zemmour ou autres souverainistes notables, font partie de ma sélection "mes favoris". Pour autant, je ne suis pas souverainiste, je m'identifie plutôt comme un libéral, tantôt de centre-gauche, tantôt de centre-droit. Mais la pertinence est faite de subversion, voire de transgression. A quoi bon déclarer qu'il faut plus de justice et plus de bonheur, alors que tout le monde est déjà d'accord ?
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Je privilégie les sources institutionnelles (Le Figaro, Le Monde, LCI, ...) Je sais ce que vous pensez d'eux, mais sur le plan factuel, ils ont une obligation de résultat. Je ne fonde pas mon jugement sur la valeur d'extrapolations intellectualistes : Je fais mon pain moi-même.
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Bonjour, La France est malade depuis que je suis né (1976). Mais pourtant, elle finit toujours par s'en sortir. Oui, nous avons un train de retard sur l'Allemagne, mais nous l'avons toujours eu, même en 36. Et nous l'avons toujours rattrapée. L'argent n'est pas une valeur vile, c'est même une valeur sacrée. Nous sommes tous des profiteurs du capitalisme, y compris les enfants gâtés pseudo-révolutionnaires, y compris les clodos. Je préfère être clochard en France qu'à Cuba. Cependant, vous avez raison, l'idée d'une décadence occidentale est envisageable. Mais c'est peut-être davantage la faute de la demande plutôt que de l'offre, de la démocratie plutôt que de l'exécutif. Vous dites que le sexe, l'alcool, et la médiocrité audiovisuelle sont régressifs. Mais c'est la demande qui en est à l'origine. Le peuple veut la télé gratuite, mais il n'a pas conscience que c'est un gage de médiocrité journalistique. La facilité corrompt les âmes et les intelligences, parce que la gratuité est immorale et entropique. Depuis 15 ans, ce ne sont plus les présidents qui écrivent l'histoire. Ce n'est pas non plus le complot des Rotschild ou autre fantaisie complotiste. C'est l'Histoire qui est en écriture spontanée. C'est la schizophrénie, la paranoïa, et autres psychoses collectives qui ont pris la plume. Faute à une mondialisation incontrôlable ? Faute à une démocratie auto-contradictoire ? Faute à un peuple parricide, régicide, et déicide ? J'ai vu le fond, et j'en suis ressorti vaillant. Je refuse la dépression à la Houellebecq, à laquelle je préfère le cynisme et la dérision. Le peuple a des ressources insoupçonnées. Il est peut-être inculte, mais ce sont sa force morale et sa reconnaissance mentale qui font avancer le monde. Cordialement, Fraction
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A quoi s'attendre avec les écologistes ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de Scrongneugneu dans Politique
Bonsoir, A qui le dites vous, je suis éboueur : ripeur-balayeur. Je ramasse plusieurs dizaines de kilos d'incivilités par jour. Mon administration diagnostique une appropriation de l'espace public par les riverains. C'est devenu culturel après avoir été éducationnel, et seul des sanctions massives pourraient inverser des mœurs si bien installés. Vous dites que 20% des gens se foutent de l'écologie. C'est parce que la plupart des gens pensent avec leurs sens : Tant qu'ils n'auront pas connu un été à 50 degrés, le réchauffement leur apparaîtra comme une abstraction scientifique. Je vous rejoins sur l'idée que les deux plus gros pollueurs de la planète pèsent beaucoup plus que chaque autre sur le climat. Mais ce sont aussi les deux plus grandes puissances économiques et militaires, et nous n'avons donc plus qu'à nous en remettre à leur bonne volonté. Chacun ont en cela des qualités propres. Côté USA, les médias peuvent avoir un impact clé dans la sensibilisation, et côté Chine, c'est plutôt l'exécutif qui est doué d'une autorité quasi-militaire. Cordialement, Fraction -
A quoi s'attendre avec les écologistes ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de Scrongneugneu dans Politique
Bonjour, Ainsi posé, le problème est un peu biaisé. En effet, le communisme est un système politique qui tente d'inverser le sens du vent. Et à ce niveau de contrainte contre-nature, il paraît inéluctable que le coût économique par manque à gagner, ou que l'improbabilité du consensus politique soit exorbitants. Mais en ce qui concerne l'écologie, on peut garder l'espoir d'un consensus national et mondial. Les baromètres scientifiques sont en train de s'accorder, et il ne reste plus qu'à définir le niveau d'acceptabilité collectif du désordre climatique. La démocratie n'est pas faite que d'eau tiède sucrée, et elle est parfaitement capable de prendre des décisions collectivement contraignantes. Je ne trouve pas d'argument à la nécessité d'un changement de régime pour résoudre ce problème majeur. Cordialement, Fraction -
A quoi s'attendre avec les écologistes ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de Scrongneugneu dans Politique
Bonjour, Vous prêchez un converti. Si la population mondiale ne se corrèle pas, par magie, à ses ressources, il faudra bien un jour administrer la natalité, comme l'ont fait les chinois. Mais sur quel critère ? Le critère de l'enfant unique, ou un critère de compétence des parents ? J'imagine que les démocraties opteront pour la première solution. Mais certains eugénistes seront peut-être tentés de profiter de l'aubaine, par le biais pervers de la fiscalité, par exemple. Cordialement, Fraction. -
A quoi s'attendre avec les écologistes ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de Scrongneugneu dans Politique
Bonjour, L'écologie est une science avant d'être un parti politique ou une idéologie. Cette science est fondée sur des mesures indéniables et des interprétations rationnelles. Les temps que nous allons vivre seront difficiles et compromettants pour notre mode de vie consumériste irresponsable. Les alerteurs écologistes jouent majoritairement sur la corde de l'émotion et de l'indignation, mais pas que. Monsieur Jean-Marc Jancovici, par exemple, est un alerteur sans idéologie, son verbe est rationnel et scientifique, et son charisme est persuasif. Mais lorsque la science écologique se traduit en doctrine politique ou en préceptes religieux, elle fait le vœu de nombreuses contraintes comportementales. Il existe un écologisme punitif, un écologisme prohibitif, et un écologisme investisseur. Mon choix personnel porte majoritairement sur cette 3ème possibilité, infiniment plus efficace. L'écologisme punitif doit rester l'exception, parce que les français ne sont pas des enfants, il ont seulement besoin d'être sensibilisés. Les médias ont, en cela, un rôle déontologique à jouer, en compromettant une part de leur audimat pour une émancipation collective. Nos élus sont parfois incultes en sciences, mais on ne peut pas être doué dans tous les domaines. Et ils ont en cela un devoir de formation personnelle, et de curiosité scientifique. Mais je reste convaincu que la démocratie est suffisamment adulte et polyvalente, que les électeurs sont suffisamment responsables et sensibilisés, pour lutter efficacement contre un mur de la réalité aliénant et fascisant qui nous menace, et qui menace la Civilisation. La nature humaine est incorrigible : elle attend le drame avant de réagir, comme la police arrive toujours trop tard. Cordialement, Fraction -
Non, à terme, la dévaluation ne compromet que les volumes. Elle ne compromet pas les échanges, qui tendent à s'ajuster à l'inflation.
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La pauvreté ne fait pas couler le sang. Le politique et l'économique n'évoluent pas dans le même plan. Je partage votre désenchantement européiste. L'Europe n'a pas besoin de lois, mais de projets. Mais la règle de l'unanimité sclérose toute initiative exécutive à Bruxelles. Seule une contrainte majeure saura donner un coup de pied dans la fourmilière. L'acier de notre ontologie se forge à haute température. Mais je ne veux pas jouer les prophètes de malheur. Une politique d'investissement massif doit avoir l'aval de la BCE. Mais la BCE est pour l'instant corsetée par les épargnants et les retraités, qui souhaitent une inflation moindre. Depuis quand les inactifs et les rentiers font-ils régner leur ordre ? Je ne suis pas partisan d'une rupture capitalistique, mais les investisseurs et les actifs ont un droit de dévaluation à revendiquer. Parce que les états membres sont en déficit (excepté l'Allemagne), et que leur autodiscipline, tantôt rigoriste tantôt austère, a montré ses limites démocratiques.
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La technocratie a des velléités politiques. Il est vrai que le peuple connait quelques difficultés à définir son propre bien. Mais le peuple n'a pas besoin que la science et la technique décident à sa place. Il a seulement besoin d'une initiation experte pour prendre des décisions judicieuses. C'est, par exemple, le projet des lobbies européens, pourtant tant critiqués. Le peuple a le droit de créer son propre mal, dans la mesure ou ce mal n'a pas de conséquence existentielle pour lui. Les contre-pouvoirs du peuple, l'exécutif notamment, doivent s'enorgueillir d'un impératif impérieux et existentiel pour pouvoir court-circuiter la démocratie. C'est de l'ordre de l'assistance à personne en danger.
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C'est une chose de connaître la mécanique des fluides et la météorologie. Mais c'en est une autre de diriger un navire par mauvais temps. Que chacun reste à sa place. La philosophie et la science sont une boussole, mais ce n'est pas un gouvernail.
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La philosophie a une capacité de préhension quasi-hégémonique. Mais son jugement reste focalisé par la rationalité. Un philosophe impartial n'est ni de droite ni de gauche, en soi. Il sollicite seulement le peuple à diagnostiquer de son état, et à décider de son destin. La philosophie est représentative, elle n'est pas décisionnelle.
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Je suis dans le conceptuel, et vous êtes sur un forum de philosophie. L'objectivation scientifique a toute sa place dans la philosophie, mais elle n'en fixe pas la règle du jeu. L'évidence probante et factuelle de la science n'a pas le droit de s'approprier l'évidence rationnelle.
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Que la mort soit nécessaire ou impossible, la vie reste un drame. La vie est un drame, une tragédie, à l'échelle macro, l'échelle de l'adulte. Mais la vie est un jeu, une comédie, à l'échelle micro, l'échelle de l'enfant. C'est la différence entre Trump et Obama : le business et l'espionnage sont des jeux d'enfants, mais l'économie et la diplomatie sont des tragédies d'adultes. A chacun de choisir son échelle, ceci dit sans aucun jugement de valeur, ni de positionnement politique. Vous semblez hermétique à la métaphysique, peut-être par excès d'objectivité. Mais je vous ai lancé une invitation à la reconnaissance d'un "qui" indépendant du "quoi". La reconnaissance ontologique de ce "qui", c'est tout le mal que je vous souhaite.
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Les définitions que vous proposez sont analytiques. Je vous ai proposé une conception appliquée à un tout autre champ d'étude, qui ne peut se concevoir que dans sa globalité : _ Chez le "quoi", c'est l'un qui détermine l'autre. _ Mais chez le "qui", c'est Tout qui détermine tout. La récursivité que j'évoque peut néanmoins se concevoir par l'analogie initiale : "un ensemble de machines nécessaires et suffisantes à se construire les unes les autres". Ca n'a évidemment qu'une valeur analogique, puisque la récursivité que je vous propose est dimensionnelle et notionnelle.
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Je vous invite à faire travailler votre imagination. Imaginez que notre métaphysique soit sadique, ou impotente, l'éternité ne vous ferait donc pas peur ? Imaginez que l'on dispose les USA et l'Allemagne dans un collisionneur, dans le seul but sadique de compter les morts. Ce Dieu hypothétique et impersonnel ne vous inquiète pas ? Qui écrit l'histoire, quelle maladie mentale, quelle psychose ? En vérité, point besoin de sadisme : le bien est contre-intuitif. La pédagogie est capable des pires horreurs. Faire le mal au nom du bien est l'alibi des pédagogues inconscients pour se défouler, et matérialiser leur impotence. Si tout était gratuit, alors nous serions en déséquilibre équationnel, et cela justifierait la tarification artificielle du néant. Transposez alors cette tarification nécessaire à l'ensemble des comportements humains, et vous venez d'inventer la damnation éternelle.
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Bonjour, Non, cette affirmation n'est pas gratuite, puisque je l'ai argumentée par ma description de la récursivité de la volonté : " Je veux vouloir systématiquement, et je ne peux pas vouloir ne plus vouloir, sauf à devenir paradoxal." Ici, le terme "paradoxal" est synonyme de contradiction nécessaire. La récursivité de la conscience peut paraître abstraite pour certains, parce qu'il ne s'agit pas d'un "quoi" mais d'un "qui". Or, le "qui" ne répond pas du même déterminisme que le "quoi". La couleur rouge, par exemple, n'a pas de réalité, en tant que telle, descriptible par le déterminisme du "quoi". Le "en tant que telle" est essentiel dans cette déclaration. Cordialement, Fraction