Fraction

Le verdict est tombé. Votre bouche est pleine de verdicts. Que dois-je faire pour profiter de votre bienveillance vaginocrate ? Etre un toutou docile ? Mais moi, ma sauvagerie est la garantie de ma liberté. Je n'ai pas envie de lécher les orteils de mémère. Je suis un homme libre.

Oui, je suis une victime. J'ai une cicatrice de trois mètres de long. "Ouais, mais moi, j'ai un flingue de trois mètres de long." Ah bon, autant pour moi. Je croyais être légitime, mais en fait tu es plus légitime que moi.

Les hôpitaux psychiatriques ne veulent plus de moi. Soi-disant que je ne joue pas le jeu de l'autorité. Parce que l'autorité, ça se joue ? Moi, je croyais que ça se subissait. A croire que non.

Le coq est le seigneur de l'imposture. Il a réussi à faire croire à sa basse-cour que c'est lui qui fait lever le Soleil. Et toutes les poules y ont cru. C'est mon héros, mon sheriff, mon Clint Eastwood.

Ne blasphémez pas contre la branlette. Saint-Prépuce vous écoute. La politique c'est de la branlette. La science, c'est de la branlette. Mes frères, communions ensemble pour nous libérer de l'oppression de la précarité sexuelle. Je ne suis pas névropathe au point de m'intéresser à la politique. Et la science, c'est pour les no-life frustrés.

Vous demeurerez dans l'illusion que c'est l'économie qui fait la loi. Mais non, c'est la politique qui fait la loi, malgré sa médiocrité. Or la politique est d'initiative populaire. J'avoue que j'ai un certain mépris pour le peuple. Mais qui d'autre que lui serait légitime à définir le bien et le mal ?

L'Occident n'est pas matérialiste. Il a fait la part belle au consumérisme. Mais son moralisme est toujours vigilant. Aux avant-gardes, prêt à réagir. La spiritualité, c'est autre chose. Aujourd'hui, la science a acquis une maturité suffisante pour devenir légitime à la spiritualité. La religion, c'est la transcendance du Bien. Mais la science, c'est l'induction du Bien. L'un et l'autre devrait se rejoindre et se conjuguer. La physique quantique le prouve tous les jours.

Le cannabis est aphrodisiaque. Mais je n'y ai plus droit. Ma maîtresse m'a dit que je n'avais pas droit à la sexualité. Parce que je suis déficient mental, et que les gens comme moi sont trop nombreux. Ils ne doivent pas contaminer les générations futures.

Oui, on ne peut convaincre que ceux qui sont déjà convaincus. Mais qui ne le sont pas encore, faute d'immaturité locale. C'est pour cela que l'humanité ne sera jamais unie. Elle emprunte toutes les directions à la fois. Il y a un choix individuel à faire. Et vous, avez-vous fais le choix de l'Occident ? Moi, je l'ai fait corps et âme.

On croit venir ici pour chercher les autres. Mais in fine, on se cherche soi-même. C'est difficile de convaincre les autres. On dirait qu'ils sont animés par un scénario qui les dépasse. Finalement, c'est impossible de convaincre les autres. Parce que nous sommes plus faibles que les scénarios. Le bétail ne vous reconnaitra pas. Il répond à des conjonctures qui vous dépassent. Si vous êtes un affranchi, alors vous serez l'homme le plus seul au monde.

Je me remets en question tous les jours. Mais je remet aussi les autres en question. Et à la fin, c'est moi qui ai l'avantage. Dois-je m'excuser d'être moi-même, et de préférer mes intérêts ? Ma vérité ne serait alors qu'un arbitrage ? Je me serais égaré toute ma vie ? Ma vie ne serait qu'une spéculation erronée. Ai-je le gène de l'erreur, ou la vérité n'est-elle qu'un décret autoritaire. Après tout la vérité, ça se décide, comme le cancer. Tous les médicaments sont des placébos, la volonté est maîtresse.

Je chie la lumière éteinte. Comme si j'avais honte de ce que je suis, de mon animalité. Le Christ est allé trop loin. J'ai été éduqué par ma mère, j'ai appris a refreiner mes pulsions prédatrices. Mais merde, je suis le roi des animaux ! C'est qui le patron ???

Vous venez de vous trahir en réagissant à ma dénonciation. Je vous ai toujours respecté, et même apprécié. La douleur humaine ne saurait souffrir d'aucune limite d'expression. Mais vos réponses ne sont en fait que des questions inassouvies, des frustrations. Vous n'avez pas la verve autoritaire du fasciste, et le doute vous anime plus que la certitude.

Mon éducation a détruit le prédateur qui était en moi. J'ai trop d'inhibitions, je suis timide et introverti. Ca, c'est idéal pour séduire des femmes de bonne famille chrétiennes. Ouais, mais moi, je n'ai pas fait de scoutisme, ni HEC, et je ne fais pas de bénévolat aux restos du cœur. Les femmes susceptibles de venir à moi sont des hyènes. Or, je n'ai aucune défense, je suis une proie.

Mais la misogynie de Hell-Spawn n'est qu'un contre-pouvoir. Il est en croisade contre son moulin à vent vaginocrate. Mais je reconnais que chosifier la femme a quelque chose d'écœurant. Un peu de délicatesse bordel de merde. Cela dit, je ne vais pas refaire le coup de Roméo à chaque fois que j'ai envie de baiser. Ca coûte trop cher en bijoux. On a besoin d'un protocole contractuel.

Face à la décadence médiatico-judiciaire, la misogynie n'a-t-elle pas droit à une 2ème chance ?

La publicité c'est la Vérité. Je ne veux pas savoir. J'ai choisi l'ignorance. _ Tu sais que ta femme a connu d'autres hommes avant toi. _ Oui, j'en ai entendu parler. _ Tu te rappelles l'équipe de football de ta ville natale ? _ Je n'ai rien entendu ! Je suis chrétien, voilà ma gloire... _ Tiens, j'ai trouvé le journal intime de ta femme, caché derrière ses strings. _ Je refuse de regarder par le trou de la serrure ! Bénis soient les ignorants. _ Il est temps pour toi de sauter dans le grand bain. J'ai une invitation pour toi dans un club échangiste. _ Non ! C'est trop tôt pour moi ! Je ne suis pas prêt ! J'ai une sensibilité à fleur de peau, je ne peux pas tout voir. _ Ton corset éducatif t'a bourré d'inhibitions. Mais ce n'est pas la politesse qui t'aidera à pécho.

_ Quoi ? Tu as cru que la femme était une récompense ??? Que nenni, c’est une institution, une antenne de police, Big Brother. Tu sais Fraction, la vie n’est pas une récréation. Il y a un temps pour tout. Il faut aussi avoir le sens du drame. _ Ouais, mais toi tu subis, alors que moi, je me marre. Le lundi tu fais la gueule, le mardi tu fais la gueule. Et c’est à moi de deviner pourquoi, et je n’ai droit qu’à une seule réponse. Tu n’aimes pas Disneyland, tu n’aimes pas le Parc Astérix. Dans un couple, il faut que l’un des deux soit bien dans sa peau, on va dire que c’est moi. _ Je fais la gueule parce que c’est toujours toi qui décides, tu n’en fais qu’à ta tête. _ Ouais, mais c’est parce que toi, tu décides des trucs que je ne veux pas. _ Mais c’est ça la vie de couple, c’est un compromis. _ Que des emmerdes, en fait. L’amour ne ressemble pas à la carte postale. Je suis en droit de demander réparation. _ Ah, ça, demander, tu peux toujours. Il faut toujours que tu aies le dernier mot. _ Mot

Pour comparer deux esprits, deux pays, ou le lion et la girafe, on a besoin d'un dénominateur. Pour deux pays, ce dénominateur c'est le PIB. Pour le lion et la girafe, le dénominateur c'est le biotope, l'écosystème. Pour deux esprits, le dénominateur c'est la condition humaine. J'écris défoncé. Mais mon ivresse vaut mieux que certaines lucidités.

On ne peut pas comparer deux esprits. C'est comme comparer le lion et la girafe. Ca n'a pas de sens. Chacun de nous est la réponse à sa condition propre. Malgré nos antagonismes passés, je vous considère comme une intervenante productive et pertinente.

Mes contradicteurs sont rarement à ma hauteur. Mais je n'aurais jamais la déloyauté d'oublier leur nom. Or, vous en avez fait partie.

Ca n'a pas toujours été le cas. Est-ce moi qui ai raté quelque chose ? Ou est-ce vous qui m'avez considéré comme un intervenant anecdotique, à la légère ? Moi, je ne vous ai jamais considérée comme telle.

J’ai une bonne situation et je suis plutôt beau gosse. Mais mon intelligence est une aberration biologique. A tel point que j’en suis devenu impotent. J’ai tellement de potentiel que je n’en ai plus les moyens. Me voilà réduit à l’impossibilité. Je respecte tellement les femmes que j’ai perdu l’envie de les prendre en levrette. De leur cogner la tête contre le mur à force de les culbuter. Je suis tellement à la ramasse que je souscris à l’homosexualité. Non pas par envie, mais par désespoir. Il n’y a pas de branlette aboutie sans scénario crédible. Une femme d’autorité morale, mais docile à la causalité. Voilà ce qu’il me faudrait. Mais la vie est précaire. Il ne manquerait plus qu’elle soit exigeante. Je ne manque pas de virilité. Mais il existe plusieurs virilités. La mienne est spirituelle, elle n’est pas corporelle. Je suis capable de mettre un coup de pression, mais je ne suis pas capable de donner un coup de poing. Les femmes quinquagénaires m’attendent en embuscade. Je n’aurai pas suffisamment de munitions pour leur résister.

Factuellement, vous avez raison. Mais mon discours se voulait justement au-dessus du champ politique. Parce que oui, l'humanité est supérieure à la politique : je ne dénoncerai jamais ma mère au fisc. "Les plus grandes douleurs sont muettes", Hippolyte de Sénèque. Lorsque Jean-Jacques Goldman évoque musicalement la Shoah, il le fait avec une extrême pudeur.

Bonsoir, Mon propos est excessif, je le reconnais. Mais je regrette la récupération politique, notamment le focus dirigé vers la nationalité de la criminelle. Pour moi, un taré népalais plus un taré pékinois, ça fait deux tarés. Cette affaire aura-t-elle fait tant de bruit sans cette OQTF polémique ?