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épixès

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Tout ce qui a été posté par épixès

  1. Ce documentaire est une séquelle du fameux "what the bleep do we know ?" ou "que sait-on vraiment de la réalité ?" qui est défini comme est un docu-fiction pseudo-scientifique, traité avec un éventail d’idées issues du New Age qui récupèrent les concepts de la physique selon un usage jugé hors contexte par la majorité des scientifiques. Le film a été produit par l’école de l’Illumination de Ramtha, fondée par Judy Zebra Knight, qui a affirmé que ses enseignements étaient basés sur son dialogue avec une entité désincarnée âgée de 35000 ans et nommée Ramtha. J.Z. Knight a fait un usage controversé de certains aspects de la mécanique quantique, y compris le principe d’incertitude de Heisenberg et « l’effet de l’observateur », ainsi que de la biologie et la médecine. De nombreux critiques ont rejeté le film comme entrant dans la catégorie des pseudo-sciences. Le physicien David Albert qui apparaît dans le « documentaire » s'est dit « outrageusement choqué » du produit final du film. Dans une entrevue accordée au magazine Popular Science, M. Albert raconte qu'il a passé plus de quatre heures avec les réalisateurs du film leur expliquant que la mécanique quantique n'avait rien à voir avec la spiritualité et le domaine de la conscience. Après avoir soigneusement déformé les propos du physicien lors du montage, les réalisateurs auraient présenté M. Albert comme étant en parfait accord avec le discours tenu par le « Guerrier Lémurien ». « J'ai été extrêmement crédule mais j'ai eu ma leçon », a-t-il déclaré au magazine. La théorie de l'influence de la conscience a beau jouir de l'approbation de Wigner et de Hawking, le fait est que la théorie de la décohérence a reçu des confirmations expérimentales en 1996 et démontre que l'effondrement de la fonction d'onde se réalise avec ou sans observateur conscient.
  2. épixès

    La résistance aux sciences

    Et selon cette logique devrait-on refuser de vacciner les enfants des parents antivax ou de soigner ceux des croyants craignant pour l'âme de leur progéniture ? Personnellement, il me semble que plutôt qu'alimenter nos peurs infondées et irrationnelles, nous devrions promouvoir la pensée critique et l'analyse rationnelle à travers l'éducation nationale et une obligation pour les médias de vérifier leurs sources.
  3. épixès

    La résistance aux sciences

    Le processus de validation de la science est collectif, c'est le consensus de la communauté qui fait loi en s'appuyant sur des expériences rigoureuses et maintes fois reconduites indépendamment. La science procède en essayant d'invalider les théories en cours, non en tentant de les confirmer (puisqu'on peut plus facilement prouver que quelque chose est faux que le contraire) et c'est en échouant suffisamment longtemps à réfuter une théorie que cette dernière gagne du crédit auprès de la communauté scientifique et s'impose comme admise, sans jamais être considérée comme définitive mais comme meilleure approximation actuelle de la réalité.
  4. épixès

    La résistance aux sciences

    Tel que voté et appliqué, le principe de précaution exige de la science des garanties qu'elle ne peut pas fournir. La clause d’incertitude alliée à la possibilité d’un recours judicaire, introduite par la révision constitutionnelle, fait le lit d’une coûteuse recherche du « risque zéro », risque zéro que la science ne pourra jamais garantir. Ainsi, toute analyse du rapport risque / bénéfice, toute prise en compte du « risque à ne pas faire » se retrouve exclue, favorisant de fait la non-décision, le statu quo. Nous le savons, notre intuition nous trompe. Les différents biais cognitifs de l’esprit humain font que nous avons tendance à surestimer les faibles probabilités (et aussi, par ailleurs, sous-estimer les fortes probabilités), et cette disposition se trouve amplifiée quand ces faibles probabilités sont associées à un risque. Dans ce cas, il n’est pas rare que, pour éviter une situation perçue comme dangereuse, nous mettions en œuvre des stratégies déraisonnablement coûteuses au regard du risque réel. C’est cette tendance que le principe de précaution met en scène pour conduire à des décisions où l’intérêt général a été sacrifié au nom d’une « éthique de conviction » (ne jamais transiger, ici sur le risque zéro, peu importe le coût, peu importe si d’autres valeurs en pâtissent) opposée à une « éthique de responsabilité » (qui compare coût et bénéfices de différentes options). Ceci est encore renforcé par d’autres biais cognitifs, telle notre inclination à prêter une plus grande attention à une perte qu’à un gain de valeur équivalente, notre difficulté à appréhender des problèmes multifactoriels, qui nous conduisent à nous focaliser sur un aspect particulier. Le précautionnisme se méfie des actions de l’Homme sur la Nature (les campagnes anti-OGM fournissent une abondante illustration de cette rhétorique). L’homme, en se prenant pour Dieu, joue aux apprentis sorciers. Comment un tel sentiment a-t-il pu se développer jusqu’à en devenir une sorte de lieu commun lors, justement, que les progrès de la science ont permis des avancées décisives (vaccination, médecine, agriculture) permettant de vivre à la fois bien plus longtemps et dans de meilleures conditions que si l’on ne vivait que sous la seule aile protectrice de Dame Nature ? Si de tout temps des dangers avaient bien été perçus quant aux conséquences de l’action de l’Homme sur le monde, ce n’est vraiment qu’avec la Première Guerre Mondiale, puis avec les programmes d’épuration sociale ou raciale mis en œuvre par les régimes totalitaires, avec l’apogée qu’a été la Seconde Guerre Mondiale et la mise en œuvre d’un génocide systématique et « scientifique », que s’opère ce changement d’attitude : "à force de progrès scientifiques, les hommes ont la possibilité de mettre eux-mêmes un terme à leur histoire". Seveso, Three Miles Island, Bhopal, Tchernobyl, AZF, vache folle… l’industrie serait mortifère, et nous serions en « danger de progrès ». Et c’est toute une société qu’il faut alors remettre en cause, au nom de ce constat. Le thème conspirationniste qui accompagne souvent le désaveu de l’expert dans l’idéologie précautionniste se retrouve amplifié au travers des différents médias. Comment les prodigieux développements des moyens d’information (Internet en particulier) profitent-ils aux croyances, au détriment de la connaissance ? De ce point de vue, la connaissance scientifique est un bien mauvais produit médiatique, alors que la peur et l’inquiétude sont pratiquement assurées de toucher la cible médiatique : une information inédite qui implique chacun d’entre nous, énoncée sous forme de certitudes. C’est ainsi que les médias en arrivent à créer, involontairement ou non, des controverses artificielles en mettant à égalité des « experts proclamés indépendants » et la communauté scientifique, opposant des avis tranchés, simples, définitifs et souvent alarmistes, à une argumentation plus subtile, toujours empreinte de doute. Il faut se méfier de l'épanouissement de cette nouvelle forme de populisme, forme d’autant plus perverse que les victimes de ses effets sont souvent « invisibles » (la victime – prétendue ou réelle – d’un effet secondaire d’une vaccination peut faire l’objet d’un reportage émouvant, alors que toutes celles atteintes d’une grave affection du fait d’une absence de politique de santé publique adaptée auront du mal à attirer l’attention des caméras). Sans exalter l'imprudence nous devrions savoir revaloriser le risque et nous fier aux études méthodiques et indépendantes plutôt qu'à des témoignages faillibles et biaisés dont le pathos est exacerbé par les trémolos médiatiques.
  5. épixès

    La résistance aux sciences

    26 habitants de la résidence les Boucles-de-la-Seine à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine, 92) ont lancé une procédure collective contre Orange pour "trouble anormal du voisinage". Les résidants veulent obtenir le démontage de trois antennes-relais installées sur la façade d'un des bâtiments. En effet, plusieurs riverains assurent souffrir de maux de tête, de saignement de nez et de sensations curieuses depuis l'installation de ces antennes. Orange devrait s'attendre à un nouveau procès et à démanteler les antennes incriminées comme cela lui est déjà arrivé ainsi qu'aux 2 autres opérateurs, Bouygues Telecom et SFR. Le collectif a d'ailleurs engagé l'avocat Richard Forget qui a obtenu le démantèlement de l'antenne-relais de Bouygues près de lien. Mais il y aurait un hic…. Dans un communiqué, Orange France précise que l'antenne-relais incriminé n'a été installé qu'à la fin du mois de mars et que l'électrification des antennes ne s'est opéré qu'au 10 avril. L'opérateur précise que les baies électroniques de traitement, nécessaires à l'émission et la réception des ondes sur les antennes-relais, n'ont pas encore été installé et activé. Selon l'opérateur, l'antenne ne peut donc pas émettre d'ondes. L'affaire date de 2009 et à été l'objet de plusieurs reportages et articles.
  6. Si la résistance aux sciences n'est pas un phénomène nouveau, l'ampleur qu'elle connait aujourd'hui est sans précédent et je me propose d'en explorer ici les raisons et les mécanismes. -L'acquisition des connaissances produites par les sciences nécessite du temps et des efforts. Le produit brut livré par les sciences n'est pas directement accessible au grand public, il doit d'abord être traduit en langage profane et allégé de tout formalisme trop abscons. Même une fois vulgarisée et rendue accessible au plus grand nombre, la science reste chronophage: les domaines qu'elle explore sont nombreux et leurs frontières sans cesse repoussées et nul ne saurait embrasser l'ensemble des savoirs conquis à ce jour. -Les processus de validation de la science échappent au contrôle du grand public et même des instances religieuses, politiques ou sociales. Seule la science est à même de réfuter ou de valider des résultats expérimentaux ou une théorie. Ce processus répond à une nécessité méthodologique garantissant l'objectivité des résultats et à une exigence de séparation des magistères afin de préserver l'autonomie de la science mais il n'est perçu que comme la manifestation d'une autorité indiscutable et donc vécu comme une humiliation de l'égo et une limitation de la liberté de penser ou d'explorer des solutions alternatives. -Cette circonscription de l'imaginaire associée à la pratique d'une méthodologie rigoureuse et d'un langage plus précis que poétique concourt à faire de la science la cause du désenchantement du monde. En définissant le réel on le borne immanquablement, même si on déclare ne pas avoir autorité pour ou de possibilités d'investiguer la surnature, on scelle la fracture irréductible entre le réel et le reste. L'esprit humain étant ce qu'il est, réduisant tout en des concepts bien délimités et aisément manipulables, il ne reste donc plus que deux camps bien distincts: d'un côté la logique froide et clinique, la rationalité nécessairement totalitaire et excessive, le besoin irrépressible de tout analyser né de l'esprit austère et orgueilleux de ceux qui refusent de se prosterner devant le mystère et de l'autre les croyants, les poètes, l'homme simple et vertueux, ceux qui vénèrent la nature et la beauté, l'humilité de l'ignorance et l'insignifiance de l'humain devant ce qui le dépasse. -L'avènement d'internet et son développement anarchique ont abouti à une dérégulation du marché cognitif. L'offre d'information n'a jamais été aussi abondante qu'aujourd'hui, aux médias traditionnels se sont ajoutés d'innombrables sites à la légitimité discutable et aux sources invérifiables ou inexistantes. Tout un chacun peut désormais relayer n'importe quelle information ou théorie sans qu'il soit tenu de les confirmer par des faits vérifiables ou une argumentation rigoureuse. Devant ce phénomène les médias ont été obligés de s'adapter et d'adopter les mêmes stratégies: celui qui souhaiterait enquêter sur les sources d'une information se verrait sanctionné de son professionnalisme en étant le dernier à proposer un contenu à ses lecteurs et téléspectateurs et serait mécaniquement éliminé par la concurrence moins regardante. Celui qui veut s'informer se retrouve donc dans une jungle déroutante aux milles chemins où il est devenu difficile de discerner l'info de l'intox, l'information réelle du gros titre racoleur, le savoir du croire. -A cela s'ajoute un lobbying actif de certains groupes religieux et politiques souhaitant brouiller la démarcation entre croire et savoir. Chantres du postmodernisme, adeptes de la post-vérité et magnats de la droite évangéliste américaine qui ont appointés des experts afin de constituer des think tank qui ont pour but d'instaurer une forme de relativisme cognitif dans le paradigme actuel de l'épistémologie avec pour objectif à long terme d'imposer la foi et la croyance comme vecteurs prééminents du savoir. -Le problème de la difficulté d'acquisition de la science par rapport à des explications plus faciles d'accès et plus simples à assimiler ne va pas aller en s'améliorant. La science est cumulative et ses avancées requiert le concours d'experts de plus en plus spécialisés, son discours sera de moins en moins intelligible au profane et de plus en plus long à acquérir, je ne vois guère de perspectives encourageantes de ce côté là. -Les sentiments de rejet que suscitent les impressions d'absolutisme et d'arbitraire qui émanent de la science pourraient sans doute être combattus en enseignant les contraintes méthodologiques de la science et de sa nécessaire adéquation avec la réalité. Sans forcément rentrer dans une épistémologie trop complexe, développer l'esprit critique à l'école me semble de plus en plus urgent et nécessaire pour lutter contre les dérives cognitives qui sévissent à l'heure actuelle et qui je crains ne manqueront pas de s'aggraver. -La science ne désenchante le monde que pour ceux qui en ignorent les merveilles. Ceux qui ont ne serait-ce qu'effleuré la relativité générale ne peuvent qu'être émerveillés par ses déroutantes implications, les mystères de la physique quantique ne peuvent que subjuguer mêmes les esprits les moins impressionnables et chacun est pénétré de sa profonde insignifiance en regard des impensables quantités d'énergie, de matière et d'espace que l'astrophysique donne à étudier. Malheureusement je doute que l'avenir montre un intérêt plus marqué de la majorité pour les sciences qu'elle n'en a eu par le passé et les deux camps resteront dos à dos, ignorants que la réalité n'est pas aussi clivée que ne le sont nos esprits. -A moins de mesures liberticides sur la liberté d'expression, les médias sont voués à jouer le même jeu que le colporteur de rumeurs inconséquent ou à disparaître. L'avenir me semble donc se jouer entre Big Brother et une anarchie totale de l'information et si aucune des perspectives ne me parait souhaitable, la seconde me semble tout de même légèrement moins intolérable que la première. -Imposer une vision du monde ne me semble pas la réponse, éduquer et développer les outils permettant d'établir la validité des données en les examinant méthodiquement afin que chacun puisse se faire sa propre idée du monde me semble la seule alternative satisfaisante. Conseils de lecture pour explorer ces questions plus avant: -La démocratie des crédules- de Gérald Bronner -Le loup dans la bergerie- de Joan Stavo-Debauge -Partager la science- ouvrage collectif -Alterscience- d'Alexandre Moatti -Pseudosciences & postmodernisme- d'Alan Sokal
  7. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 70/100 Mon temps 142 secondes  
  8. M'est avis que sur le féminisme et l'égalité homme femme, on n'a pas dit grand chose de plus intelligent que madame Yourcenar dans cette courte vidéo, notamment entre 1:16 et 3:32.
  9. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 84/100 Mon temps 225 secondes  
  10. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 100/100 Mon temps 63 secondes  
  11. épixès

    et si dieu se montre ?

    Au péril même de mon âme immortelle !!! (puisqu'il faudrait bien postuler son existence si Dieu il y a) Je ne suis pas de ceux dont la morale à géométrie variable, contorsionnent leurs principes au gré de leurs intérêts et compromettent leur intégrité à la faveur du vent dominant. Fi des gymnastiques dorsales et des courbettes propitiatoires, inflexible je suis, inflexible je reste.
  12. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 62/100 Mon temps 44 secondes  
  13. épixès

    et si dieu se montre ?

    Certainement pas, j'acterais son existence puis je passerais à autre chose comme je le fais quand j'apprend une catastrophe lointaine qui m'émeut sur l'instant et qui ne me préoccupe plus 10 minutes après. J'admettrais mon erreur (avoir cru en son inexistence) puis je lui demanderais de comparaitre devant le tribunal de ma conscience pour répondre de la vie se nourrissant de la vie, de la maladie, des nourrissons estropiés, des parents dévastés par la perte d'un enfant, des socialistes et du gratin d'endives.
  14. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 65/100 Mon temps 162 secondes  
  15. Voilà un sujet qui fait bien parler de lui pour dire qu'une majorité de participants prétend n'en avoir rien à foutre.
  16. Ma mère était issue du monde paysan, dure au mal et au labeur, ne s'arrêtant de travailler que pour sombrer dans un sommeil de plomb. Hormis occasionnellement pour papoter avec ses amies, elle était dans une perpétuelle activité, profiter de la vie ne faisait partie ni de son vocabulaire, ni de sa philosophie. Lorsque j'avais 22 ans, elle fit un AVC qui la laissa quasi hémiplégique, le corps médical lui annonça qu'elle ne récupérerait pas plus de 70% de ses capacités. Mais ma mère était une lionne, elle s'est battu 6 mois avec une volonté de fer et récupéra 90% de ses facultés. Mon père et moi étions rassurés de la voir si bien remise après les difficultés qu'elle avait du surmonter et la vie reprit son cours. Néanmoins, peu à peu il devint évident que ma mère n'allait pas bien: d'ordinaire taiseuse elle devint quasi mutique et hermétique à toute manifestation d'émotion. Elle se murait dans un silence glacial quand nous tentions vainement de l'interroger, ce qui altéra progressivement et profondément l'humeur du foyer. J'étais étudiant et ne revenait qu'à l'occasion du Week end pour retrouver un père abruti par les anti dépresseur qui le plongeaient dans un invincible sommeil près de 22 heures par jour et une mère prostrée qui semblait péricliter de jour en jour. Cette lente descente aux enfers dura près de 3 ans. Puis un jour en revenant des courses avec ma mère, j'ai craqué: je me suis garé sur le bas côté et lui annonçai que je ne redémarrerais pas avant qu'elle ne se confie à moi. Au bout d'un moment, comprenant que je ne plaisantais pas, elle céda et m'avoua qu'elle avait espérer récupérer totalement ses capacités et lorsqu'elle comprit que cela n'arriverait pas, elle avait souhaité mourir. La dégradation de son état provenait du fait qu'elle jetait ses médicaments dans les toilettes, dans sa simplicité elle n'avait pas comprit que ne pas les prendre ne la tuerait pas, cela ne provoquait que son irrévocable déclin. J'étais jeune, j'étais un fils, c'était ma mère, je l'aimais, je ne pouvais me résoudre à accepter sa décision. Les 4 tristes et dernières années de cette tragique existence se passèrent dans divers centres de soins, où, l'esprit encore lucide, elle termina emmurée dans son corps paralysé devenu une prison de chair. Le spectacle de ses yeux à travers lesquels on voyait poindre le désespoir était insoutenable. Depuis lors ma position sur le suicide à beaucoup évoluée….
  17. J'en pense que c'est la parfaite occasion de placer le mot callipyge, vocable si cher à Brassens, aux sonorités non moins charmantes que cette partie de l'anatomie où le dos perd son nom avec si bonne grâce.
  18. épixès

    La musique au cinéma

    Une bande son….phénoménale !
  19. Sans doute la meilleure interprétation du septuor de Saint-Saëns que j'ai entendu jusqu'ici. C'est une œuvre où la trompette est mise à l'honneur et si le menuet en est sans conteste le morceau le plus connu, chacun à ses mérites et possède ses propres appâts . C'est plein d'allant et de charme, tantôt tendre et poétique, tantôt bondissant et virtuose, c'est beau, c'est Saint-Saëns….
  20. J'aurais aimé faire la fierté de mes parents mais nos attentes de la vie étaient par trop différentes. Me hisser au dessus de la condition paysanne et ouvrière d'où ils étaient issu les aurait sans doute comblés mais je n'ai toujours vu que vacuité dans les contingences matérielles et vanité dans le statut social. J'aimais tendrement mes parents mais il m'étais difficile de me faire comprendre d'eux (comme de beaucoup d'autres d'ailleurs), et d'ailleurs comment leur faire entendre mes ambitions quand moi même, à une époque où ils étaient encore de ce monde, je ne savais ni qui j'étais ni ce à quoi j'aspirais ? Ils auraient peut être (mon père tout au moins) pu accepter voire apprécier mes choix d'adulte, d'homme fait, mais lorsque j'étais un jeune homme déconcerté par ce monde dont j'avais encore tout à apprendre, quand ma pensée encore confuse m'interdisait de pouvoir l'exprimer clairement et surtout lorsqu'ils avaient encore assez d'autorité sur moi pour que leurs ambitions me concernant se superposent a la vacuité des miennes, je crois qu'a cette époque désormais révolue ils n'auraient pas su entendre ce que j'aurais pu leur dire si j'avais été en état de le faire. Il n'empêche que oui, j'aurais beaucoup aimé avoir l'approbation et l'admiration de mon père et s'il m'apparait certain que je n'aurai jamais la réponse à cette question muette, j'ai la faiblesse et la prétention de croire qu'il aurait apprécié celui que je suis devenu.
  21. Il resterait des religions sans dieux (comme certaines animistes), des gourous de l'ésotérisme et du paranormal, des nations, des idéologies…..les objets en lesquels placer sa foi ne manquent pas. L'homme est ainsi fait qu'il a besoin d'entités intersubjectives autour desquelles se fédérer et les croyances lui permettent de répondre au besoin de sens et de cohérence si profondément chevillé en lui. La science répond à certaine de nos questions mais elle en pose de nouvelles plus nombreuses encore et en acquérir un peu prend beaucoup de temps et d'efforts, sans compter que nous n'avons pas tous les capacités pour la comprendre. Nous sommes des êtres limités cognitivement et c'est à peine si on peut maitriser un domaine en y consacrant sa vie, les croyances offrent un confort psychologiques en nous donnant l'illusion d'avoir compris le monde et de maitriser notre environnement par l'intercession de prières et d'offrandes propitiatoires. Nous sommes tous des êtres de croyances: même les plus savants d'entre nous accordent leur confiance aux spécialistes d'autres matières pour nous renseigner sur leur domaine, ce ne sont certes pas des croyances ayant le même statut que celles qui requièrent la foi en cela qu'elles s'appuient sur des preuves et des démonstrations mais dans un univers où la connaissance pure et parfaite d'un phénomène reste inaccessible, la frontière est ténue entre croyance et savoir.
  22. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 50/100 Mon temps 97 secondes  
  23. Je n'en disconviens pas mais j'y vois bien plutôt notre manque de maitrise sur les choses qu'une volonté intentionnelle de nuire. Maitriser la marche du monde suppose une très grande intelligence, or les gens les plus brillants désirent rarement le pouvoir ou la richesse, peu concernés par les contingences matérielles, ils sont philosophes, artistes ou scientifiques.
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