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Ca reste du pareil au même: En France, lorsque des montages à des fins d'optimisation fiscale sont faits dans l'unique but de diminuer la charge d'impôt, mais ne correspondent pas à une réalité économique de la personne imposable (société ou particulier), de tels montages peuvent être qualifiés d'abus de droit, et donner lieu à des pénalités, amendes ou majorations d'impôt au même titre qu'une fraude fiscale2. https://business.lesechos.fr/directions-financieres/fiscalite/optimisation-fiscales/030871556391-optimisation-fiscale-les-entreprises-sous-haute-surveillance-315871.php

Pourtant au Motoc', tu pouvais voir Obituary (2017) sans être collé ou faire la queue comme un connard pour tout, le tout en buvant de la vraie bière et pour un pass 3 jours valant un poil moins qu'une seule journée de HF. L'année dernière d'ailleurs ils ont fait complet et c'était carrément vivable. Comme quoi tu peux pérenniser sans pour autant vendre ton cul au mainstream.

Si la justice n'était pas à deux vitesses, alors de grands groupes comme Amazon, Ikea, Mc Donald seraient aussi poursuivis et condamnés pour évasion fiscale. Là pour le coup, les sommes sont réellement colossales. Ici, on est peut être d'avantage dans le fait de pousser quelqu'un à la faute pour créer toujours plus d'asphyxie financière. Le plus drôle dans tout ça, c'est que le cliché du "noir qui envoie du blé au pays", il cartonne bien sur ce coup. Western union powa!

La chose qui me pose problème avec cette évolution grand public, c'est que c'est faire primer le profit au détriment de tout le reste et surtout de l'essentiel, la musique. C'est aussi encourager la substitution de public. Lorsque le festival a commencé à être suffisamment autonome financièrement, c'est là qu'il a arrêté les offres promotionnelles ainsi que les annonces qui allaient avec. C'est devenu: "maintenant c'est plein pot direct' sans aucun nom, de toute façon si tu raques pas maintenant dans deux jours ça sera complet alors crache tes 200 balles pour avoir la chance de rater les deux tiers de l'affiche, right now". Pour les gens qui ont assez de thunes et qui s'en branlent de l'affiche parce que de toute façon ils viennent pour l'ambiance et voir ZZ Top qui prend son cachet sans trop mouiller la chemise, ce système est parfait. Pour le public prolo d’aficionados qui était là en soutien dès 2006 quand Ben était à -500000€ à la banque pour un festival qui était alors affiché comme destiné aux musiques extrêmes et qui voient les groupes alors plébiscités désormais relégués aux tentes au fin fond du running order, ça fait un peu mal au cul. Oui, le HF avait besoin de locomotives et de thunes pour se pérenniser. Il a juste oublié qu'il était là non pas grâce aux papys rockers qui lâchent 40 boules pour un sweat HF, mais d'abord grâce au public die hard sans qui le festoche n'aurait même pas pu survivre jusque là et se serait crouté puissance mille dès la première année.

Intouchables Parce que je déteste les films bienveillants.

La loi, l'application de la loi, la théorie, la pratique.... C'est comme quand on fout en comparution immédiate, comme par hasard suite à des attentats en France, le moindre qui balance dans la rue à des keufs un "vive la kalach!". Hop, 6 mois de zonz ferme pour "apologie du terrorisme". On hésite entre zèle, peine "pour l'exemple". A côté de ça, t'as des wagons entiers de mecs qui sortent avec du sursis pour attouchements sexuels sur mineurs mais non, apparemment, les mots c'est tellement plus grave. On pourrait être choqué et tout.

C'est bien, on va privatiser la régulation de la liberté de parole en la confiant à une poignée de groupes financiers dont l'usage moral n'est pas toujours irréprochable. Le fric aura encore gagné, voilà. Et ça se passera comment? Quand un caricaturiste se foutra des dérives d'une cause en dessinant les militants qui prétendent défendre celle ci, ces derniers s'organiseront en signalement massif pour que le réseau social passe un coup de balais? Ah merde, c'est déjà comme ça que ça se passe. On aura une nuée de SJW qui feront de la self justice échelonnée selon leur sensibilité personnelle, à grand coup de "jesuisprofondémentchoqué".

Bonne lecture et bonne marrade.

Sauf si l'enfant a une tête de cul. Là, le doute est permis.

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Déjà parce que je déteste Tautou. C'est physique. Ensuite parce que l'univers café/Montmartre/carte postale, je trouve ça poussif et surfait. Enfin, parce que je trouve que Jeunet seul, c'est surfait. Je préfère son taff avec Caro.

Joli.

C'est curieux car je suis depuis déjà un petit moment en pleine nostalgie de mes années mid 90's, Adipocere, Osmose prod, Chanteloup & co. Finalement, beaucoup de tendresse pour toute cette scène qui restait un peu amateur, mais tellement plus vivante et spontanée que le reste de la scène. Un parfait équilibre entre intégrité et fraicheur, le tout enrobé dans des moyens plus limités qui au final renforçaient l'atmosphère. Un peu comme si on revenait aux racines. Ca peut paraitre un peu "vieux con" comme discours mais je crois que toute cette loudness war, cette normalisation stérile et sans dynamique a fait tellement de mal au genre et à la musique de manière générale. Peut-être que ce rejet du HF aura des conséquences bénéfiques sur la part de la scène la plus alternative qui sera préservée, avec d'autres initiatives, d'autres festivals moins "fête à la saucisse" où l'on pourra vraiment se focaliser sur l'essentiel: la musique. Il est probable que la personne ait préféré dans un premier temps se mettre d'avantage en retrait pour digérer le trop plein d'émoi 2.0.

Même les enfants tétraplégiques font de la merde. Ils se pissent et se chient dessus, les saligauds.

Que des grenouilles de bénitier montent en épingle la part d'ombre du metal relayée par le public die hard ou que le public newbie tombe des nues en découvrant que le metal c'est pas que des licornes et la paix entre les peuples à force de s'enfiler du Ultra Vomit lolilol, du Nightwish ou du Orphaned Land par les 6 trous, au final c'est du pareil au même. Le problème au final, ça reste toujours l'ignorance.

Je doute qu'Ink 82 ait un apriori négatif sur le métal. Je dirais plutôt qu'il est conscient de la dimension subversive, encore non négligeable du courant, dimensions que l'inconscient collectif a tendance à occulter lorsque le dit courant devient de plus en plus populaire, banalisé, vidé de son sens. Avoir une culture metal d'avantage exhaustive, ça permet aussi d'avoir une opinion plus avisée sur la chose, car on a une meilleure connaissance des différents aspects du mouvement, les bons comme les mauvais. Alors forcément, ça a la particularité en retour d'être plus critique, je le concède, mais pour autant ça n'est pas sans fondement.

Tu retiens bien le nom de Phil Anselmo pourtant. De fait, il est probable que tu aies malgré tout un a priori, du à ta mémoire sélective: t'as retenu le nom = connu, tu connais pas le nom = personne ne connait.

Il n'est pas représentatif du metal dans sa globalité. Il est représentatif d'un état d'esprit d'une scène spécifique, à un moment spécifique (le BM scandinave des 90's). D'ailleurs je n'ai jamais dit ou sous entendu qu'il serait "représentatif du metal". Je corrige juste ce que tu écris, à savoir que ce type serait un inconnu. Non, il n'est pas un inconnu. Et ce n'est pas parce qu'il n'est pas un inconnu que pour autant il est méga célèbre ou représentatif de tout un pan musical des 50 dernières années. Par ailleurs, est ce que maintenant, sachant que Dissection a été un des groupes phares de l'écurie Nuclear Blast et de la scène black/death mid 90's, tu redirais que personne ne connait ce type? Ya pas de honte hein. C'est pas parce que tu connais pas que pour autant personne connait. C'est comme entre ceux qui, il y a 25 ans, ne lisaient que Hardforce/Hardrock mag et ceux qui lisaient déjà Metallian/Ablaze/Terrorizer. Les références et connaissances n'étaient pas tout à fait les mêmes.

Oui, Pantera est d'avantage mainstream que Dissection. Pour autant, Dissection est moins underground qu'un Darkspace, Paysage d'hiver ou Seigneur Voland. Et inversement, Metallica est "un peu plus médiatique" que Pantera. Tout est relatif. Bref, c'est pas parce que c'est pas hyper connu du quidam que pour autant c'est inconnu au bataillon. Là était mon propos en fait.

Ouais, fin 60, notamment avec Coven que l'histoire n'aura pas retenu, au profit d'un Black Sabbath un poil plus marketable sur le propos même si sur la forme il est effectivement plus heavy que le rock psyché de Coven.

C'est pourtant un mec assez connu. Frontman de feu Dissection, un groupe de death black qui a eu une jolie carrière, bien que courte et qui a eu de belles années chez Nuclear blast, un des plus gros dealers européens de metal. Avec Bard Faust, ça fait quand même deux meurtriers d'homos en l'espace de 5 ans dans un même pays, au sein d'une même scène. On pourrait ajouter également le meurtre de Sandro Beyer en 94 par les mecs d'Absurd (Allemagne), qu'ils traitaient de tapette.

Juste une petite précision à ce sujet (Je n'ai pas la ré-réédition de chez camion noir, uniquement la première en français sortie à l'époque d'abord chez Camion blanc, alors peut-être que je me plante) car il me semble que Moynihan et Soderlind ont forci le trait à l'occasion. Plusieurs protagonistes cités dans l'ouvrage se sont plains de cela, comme quoi les auteurs avaient un peu "putassifié" la chose pour rendre le tout d'avantage sulfureux. Ca n'enlève rien à l'intérêt de l'ouvrage même si pour ma part, il est bon de le compléter avec d'autres bouquins, comme le "à feu et à sang" centré sur Burzum et Mayhem.

100% d'accord. ce qui d'ailleurs est assez paradoxal car les dérives dont il est question ici (agressions sexuelles, viols) se font pour l'essentiel dans des festivals qui brassent énormément de monde et où l'affiche est pour le coup moins extrême. Je n'ai par exemple pas eu vent de viols et/ou agressions sexuelles aux Ragnarock fest, Asgardsrei fest par exemple. Pourtant cela brasse un public pour le moins extrême.

Loin de moi l'idée d'adhérer (bien au contraire d'ailleurs) au discours de Mass hysteria (putain, eux, Tagada Jones, le bal des enragés & co, si on pouvait les jeter dans un volcan en activité, ça ferait du bien à la planète) ou de cet esprit fraternel de plus en plus dilué que le Hellfest est en grande partie responsable d'avoir banalisé et diffusé la chose. C'est justement parce que c'est devenu trop populaire et que par conséquent, tout le monde (et parfois n'importe qui) y va qu'on arrive à ce genre de problème. C'était le cas de je ne sais plus quel festoche assez populaire en Suède qui a périclité de 2017 à 2018 suite à des agressions sexuelles multiples. C'est aussi le cas aux Vieilles Charrues. Mais les gens ont la mémoire courte, il y a déjà eu un viol et d'autres agressions sexuelles au HF, ne serait ce qu'en 2017. https://www.telerama.fr/musique/le-harcelement-sexuel,-veritable-fleau-des-festivals-de-musique,n5167204.php Même des festoches comme l'OEF où c'est high level niveau perte de dignité et prise de substances psyco/hallu, il n'y a pas cette malveillance comme on a pu le constater au Hellfest. Mais l'OEF reste un festival plus confidentiel, plus à l'échelle humaine, malgré le boxon général. Je te rejoins certaines de tes observations. Pour ma part, je me souviens d'une nunuche qui chialait sa race sur les réseaux sociaux l'an passé suite au Motocultor, parce que son fils n'avait pas pu voir les concerts comme elle l'aurait voulu: elle se plaignait de n'avoir pas eu accès à la plateforme PMR (être parent serait donc un handicap?) mais surtout d'avoir été rembarrée par le public d'initiés qui ne voulaient pas lui laisser leur place des premiers rangs juste parce qu'elle voulait montrer du metal à son mioche. Le Hellfest a tellement oeuvré pour rendre le metal accessible et casual façon parc d'attraction qu'on a désormais une nuée d'abrutis qui estiment qu'on est en plein colloque des maternelles sur France 5. Si cette tanche voulait voir tel ou tel groupe au premier rang, elle faisait comme tout le monde: elle faisait planton devant la scène durant le changement de plateau avant le concert. Plein de parents oui-oui qui estiment que tout leur est du dans les meilleurs conditions, ne pigent pas que c'est d'abord un univers destinés à des adolescents et des adultes, ce qui explique pourquoi les petits, à moins d'être jonchés sur les épaules de leurs géniteurs, ne voient que des festivaliers de dos. Ca fait déjà plusieurs années que je n'y vais plus d'ailleurs, au HF, bien que j'ai fait toutes les éditions de 2006 à 2014 à l'exception de 2009. Ma dernière année, quand j'ai vu l'installation des barrières pour réguler les flux, je me suis dit qu'on avait vraiment basculé dans le festival bétaillère-land. Ajouté à ça l'enculerie du prix du pass, de la com, des attractions inutiles et de la prog destinée aux newbies CSP+ et aux seniors campingacristes/motards fortunés, j'ai définitivement plié les gaules. Après, la beauferie, elle revêt bien des aspects. On est des champions en France sur la discipline mais pour avoir fait le Summerbreeze par le passé, les boches sont assez fortiches dans le délire beaufs-pagan-pécores-relous. J'imagine qu'au Wacken, c'est pire.

La Folle journée reste un festival indoor, majoritairement en places assises, dans des salles de 200 à 2000 places maximum, sans camping attenant. Les nuits de l'erdre, c'est "seulement" 45000 festivaliers. Le Hellfest est un festival open air, debout, à la superficie bien plus grande et surtout, à une fréquentation bien plus dense que tout le reste. 180000 personnes, rien que ça. Faisons donc des comparaisons qui soient d'avantage pertinentes. En fait, le problème ici n'est pas l'esthétique musicale, encore moins les codes ou autres way of life liés au style. Le problème c'est que lorsqu'un événement festif devient très populaire, la probabilité que des FDP profitent de ça pour commettre leur forfait dans la masse, grandit. Qu'on se demande déjà dans quel genre d'environnement festif/musical trouve t on le plus de personnes droguées à leur insu et le plus d'agressions sexuelles. C'est bien simple: les boites de nuit et les bars. Et là, c'est plutôt ambiance NRJ12, bizarrement.

Dobermann, c'est de Jan Kounen