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Don Juan

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Tout ce qui a été posté par Don Juan

  1. Don Juan

    Contre-nature

    Bonjour d.u Lorsque j'entends le mot "nature", je comprends le grand système, avec tout ce qu'il contient de matériel et de principes ou lois naturelles, biologiques ou physiques, etc. Je le répète, de notre position nous ne pouvons pas réellement connaître ce qui est défavorable ou non au grand système, nous ne pouvons que lui prêter un sens, un goût du bon ou du mauvais, une conception du beau ou du laid, une perception d'effets à courts termes, très courts termes. Si la formule doit être entendue dans un angle moral on peut effectivement concevoir l'acte ou la pensée contre-nature, comme tout ce qu'on voudra bien concevoir, du point de vue de la morale, toute gymnastique intellectuelle se permet et je me suis égaré en participant à ce sujet. Des croisements d'espèces ont toujours eu lieu, notre espèce n'existerait probablement pas sans ces croisements d'espèce. Les comportements éloignés de ce qui nous semble correct ou juste sont rendus possible par les structures mentales ou physiques, rien ne nous permet de dire qu'elles sont ou non contre-nature, si l'on ne le dit pas d'une position morale. Tout ceci semble être sensé, mais seulement d'une position d'observation d'un champ de pensée raisonnable, certains sans doute ne pourraient pas survivre s'il ne s'agissait pas de vivre pour manger. Manger est souvent indispensable pour survivre biologiquement, mais attendre de la vie essentiellement la possibilité de manger est une option qui fonctionne aussi bien, aussi mal. Faire comme ci ou comme ça, dépend des fantômes ou des pathologies qui nous habitent, le bon sens n'est pas irrémédiablement toujours le bon sens.
  2. Don Juan

    Contre-nature

    Vous avez fait le choix d'une formule (contre-nature) difficile à définir, peut-être n'a t-elle aucun sens, une formule irréaliste ? abstraite ? moraliste ? Biologique ? Nul n'est en mesure de comprendre qu'une chose soit défavorable à la nature, non cohérente avec la nature, non désirable par la nature, pour ceux qui voudront voir en la nature la présence d'une intention ou d'une conscience, ce qui revient au même. La nature, c'est un désert de glace, ou un sol lunaire, c'est un astre solaire en combustion, c'est un animal vivant ou mort, c'est une tempête ou son absence, c'est un caillou ou une petite plante, c'est un organe ou un simple poil, c'est nous qui pensons, qui rêvons, qui désirons, qui aimons, qui tuons, qui donnons naissance, la nature c'est tout et tout ce qui semble son contraire, nous ne sommes pas en mesure de trier dans cet univers, déterminer ce qui serait utile ou non, ce qui serait bon ou mauvais, c'est un abus de pouvoir de l'homme lorsqu'il s'imagine connaître ce qui est pour ou ce qui est contre, tout est la vie lorsque la mort elle-même est encore de la vie. Nous ne sommes pas capable d'être ni contre-nature, ni anti-nature, ni pour-nature, ni avec nature, elle se rit de nous, comme vous riez de la poussière que vous soulevez à chacun de vos pas, tout ce que nous faisons, c'est elle qui le fait.
  3. Don Juan

    Contre-nature

    Cela fait une heure que je réfléchis à votre question, je cherche, je cherche et je n'ai pas trouvé. Je n'ai rien trouvé dont je puisse dire que c'est contre-nature. Qu'est-ce qui n'est pas étroitement lié avec la nature, ou plutôt le naturel ? Et si le destin ou destiné était un produit de l'imagination humaine, serait-elles moins étroitement liées avec la nature ?
  4. Je vois, il s'agit probablement de la voie Toltèque selon Castaneda, beaucoup de gens connaissent les quatre accords, tout en ignorant l'origine des ouvrages de Don Miguel.
  5. La voie du guerrier, dites-vous ? Laquelle ? le Bushido ?
  6. Don Juan

    Le bien, le mal

    Oui mais, si l'origine ne serait que l'origine, il n’aurait pas de solution non plus, hein ?
  7. Don Juan

    Le corps et l'esprit

    Faites faire vos courses, ce sera plus instructif. Vous pouvez rester à faire de la poterie à la maison par exemple et chacun sait que l'argile est une matière très inspirante.
  8. Don Juan

    Le bien, le mal

    Non, je ne crois pas. la perception existe pour le discernement entre le bon et le mauvais, le profitable et le nuisible, etc. le bien et le mal sont des concepts moraux impliquant la relation de faute et de coupe. Ce sont les aspirants à la direction du peuple, de la plèbe, de l'humus ordinaire, du "peu de choses", du remplaçable, du "presque rien, "du tout juste bon à" qui ont songé à répandre ces notions qu'ils ont inventées pour vous.
  9. Don Juan

    Le bien, le mal

    Ce que l'on appelle le "ressenti" est l'appropriation du corps et la mise en forme de sensations d'une simple pensée première, consciente ou non.
  10. Don Juan

    Le bien, le mal

    Je pense que le bien et le mal n'existent pas avant qu'on les invente.
  11. Don Juan

    L'Hypothèse K

    Nous ne saisissons pas le même aspect du "verbe" apparemment. j'aimerais bien développer mais je suis en panne de connexion, si vous voulez en discuter plus longuement, j'espère retrouver mon accès Internet d'ici mardi.
  12. Don Juan

    L'Hypothèse K

    Cosmos signifie Ordre. Je pense que l'atome est venu après le verbe, l'atome est un verbe matérialisé, une poussière de verbe.
  13. Don Juan

    L'Hypothèse K

    Vous avez bien fait d'apporter ces précisions, l'inconscient est roi pour moi aussi, mon histoire de cave comme symbole de ce qui est caché, souterrain, hors de la lumière du jour me plaît bien, "mon" roi règne dans une cave. Lorsque j'ai lu votre explication plus haut, je me suis dit que c'était la définition que je donnerais au "vouloir", j'y reviendrais à tête reposée quand ma connexion internet sera redevenue fonctionnelle. Non, pour permettre que soit le non-sujet, le non-être, cela seul peut sauver nos enfants. Je t'étonne toujours ?
  14. Don Juan

    L'Hypothèse K

    "Je" est le centre de nulle part, un "je" minuscule, un "Je" majuscule, un "je" en lettres bâton plaquée OR, un "je" qui ne se montre pas, un "je" taiseux, un "je" honteux, un "je" coupable, un "je" sans égoïté, un "je" empli de désir, un "je" ému, un "je" en colère, etc. Lorsque le "Je" meurt, il ne reste plus aucune possibilité pour les autres de s'exprimer, d'exister, les "tu", les "il", "ils", les "on", les "nous", "vous", les "eux", tous meurent avec le "je" qui meurt. Le "Je" doit mourir ! Mais pourquoi ? Pour permettre que vive le.... le quoi en fait ? Merde! il nous manque un pronom, que dis-je ? Un sujet ? Pour qui donc le "Je" doit-il s'effacer ? Je ne sais plus, l'ai-je su un jour ? Ma mémoire me trahit.... Il disait... Mais qui ? "Au commencement était le verbe", au commencement de quoi ? Un verbe au commencement n'a pas de sujet ! Merde, qu'est-ce qu'un verbe sans sujet ? Où est donc passé le sujet ? Est-il un pronom ? Non, ce n'est pas possible que l'on remplace un sujet par un simple mot de deux ou trois lettres.... même quatre. Force est de constater qu'il n'existe pas de pronom ni de sujet à mettre devant le verbe "symbioser", le verbe lui-même n'existe pas, je suis obligé de l'inventer. Qui donc peut symbioser ? Sans sujet, sans pronom, lorsqu'on se fond dans quelque chose; les histoires de pronom n'ont plus aucun sens.
  15. J'ai été le premier à parler de tabula rasa, tu m'as même semblé un peu effrayé lors de ce moment. La maison brûle, oui, je me suis retiré dans la campagne profonde avec quatre autre familles, cela fait trente ans, depuis cette époque j'ai adopté, avec les miens, un mode de vie qu'on ne pouvait à peine concevoir dans les mouvements écologiques, nous vivons en semi autarcie, buvons l'eau de source qui sort de la roche, nous fabriquons notre électricité, je ne fais pas plus de 100 km par an motorisé, je n'ai jamais pris l'avion, ni le bateau, etc etc. Ce n'est pas à moi que tu dois crier que la maison brûle ami, mes choix faits il y a trois décennies témoignent de la conscience que j'en ai. Je ne t'ai pas parlé en philosophe, Aruna a raison, je ne suis pas philosophe, je ne parle que de ce que je connais, que de ce que j'ai vécu.
  16. Oui, il n'existait que des communautés, la sédentarité (l'agriculture en est sa base) les a faites disparaître au profit des sociétés.
  17. Nous savons tous que l'homme sait, veut, peut, en a l'instinct, vivre en société, comme le singe après tout et comme beaucoup d'autres animaux. Mais les hommes sont capables de faire ce que les animaux se refusent à faire, par exemple, ils peuvent partager un espace, l'investir et y construire chacun d'eux, en général par groupe familial, leur abri, leur case, leur maison, et malgré cette proximité s'ignorer, se fâcher et ne plus s'adresser la parole, ou tout simplement se tenir à distance à cause de différences de style, de vie, de religion de classe, etc. Qu'est-ce qu'une société chez les hommes, certainement pas une communauté, ou en tout cas ce qu'ils mettent en commun est fait de choses utilitaires (la salle des fêtes, la route, la poste, l'entretien des caniveaux etc...) et certainement pas de choses humaines, excepté peut-être lorsque leur village est menacé par une catastrophe naturelle, oui, à ce moment là, ils semblent réaliser le prix de la vie et s'organisent pour porter secours par empathie, par morale, par élan du coeur, comme ils disent, ou parce que c'est interdit de ne pas porter secours. L'organisation des groupes humains est si difficile que peu nombreux sont les ethnies qui ont échappé à la nécessité de mettre en place un système de direction, un appareil d'état en somme, avec son grand chef et ses ministres. Lorsqu'on a la vision d'une organisation "étatique" d'une conception de devoir instaurer une autorité systémique, c'est parce qu'on a constaté que sans système, l'ordre, le respect des règles, le respect des autres, etc, ne peuvent s'établir par eux-mêmes, c'est à dire par la discipline et la volonté de chacun, alors on va déléguer, élire des personnes supposées être compétentes, supposées viser le même horizon, supposées sortir de la même classe, supposées de confiance, etc. Tout le monde exprimera son vœu de changement de cette société humaine, devenue maintenant une méga-société mondialisée, que tu, que nous appelons le "monde", mais personne ne veut se changer soi-même, on fera semblant d'être conscient de la nécessité de changer soi-même, mais on ne saura pas comment ni en quoi, et puis que le voisin commence à changer d'abord. Cela s'appelle une société, on est bien d'accord ? Mais est-ce que cela peut s'appeler une communauté, certainement pas à mes yeux. La communauté c'est autre chose, c'est difficile, cela demande de l'autonomie individuelle, cela demande une haute conscience de ce que l'on fait, cela demande une présence d'esprit de chaque instant afin de ne jamais oublier que commettre un acte, une pensée, qui ne s'inscrit pas dans l'intérêt de tous est un acte qui menace ce "tous". C'est cela une communauté, tout d'abord une communauté d'esprit, de conscience et de coeur, mais il manque encore quelque chose que je vais taire pour le moment, pour te laisser écrire la fin de mon message, par esprit de communauté, enfin à toi @Guillaume_des_CSou quelqu'un d'autre.
  18. En fait, lors de ma première intervention, tu dois te souvenir de la façon dont j'ai traité tes principes, je les considérais -- au premier coup d’œil -- un peu creux, comment dire, très juvénile, tu vois ? Mais en te lisant plus attentivement et surtout en dirigeant mes radars sur ta personne par l’œillet de ce lieu, j'ai senti mieux ton "combat", je l'ai mieux pénétré, et les mots et leurs sens sont passés au second plan. Peut-être as-tu compris mon positionnement par rapport aux mots, sinon je te le précise à nouveau, les mots sont pour moi comme des pièces de Lego, je peux les retourner dans tous les sens, autrement dit, lorsque je lis ou j'entends quelque chose, au point de départ, ça possède tous les sens possible, et c'est ce que je vais faire, passer chaque sens possible, que chaque humain peut lui accorder pour finir par toucher le seul sens qui résonne en moi, avec lequel mon être est en symbiose. Imagines-tu qu'un seul pronom, comme "je" a quarante sens différents pour moi, alors je suis obligé de faire avec un premier sens, presque au hasard, faire réagir, me dire : ah ce n'est pas cela qu'il met dans cette caisse, et oui, les mots ne sont que des caisses, mais lorsque la caisse vibre selon la fréquence du "symbolisme sacré", du son primordial, elles deviennent des cloches, et la noce peut commencer. Je ne sais pas encore ce que je peux penser des quatre principes, tout et son contraire est permis, le sens de tes mots n'est pas clair à ce jour pour moi, mais je leur accorde pourtant tout le bon sens que je te sais avoir. Les hommes en société ou la société des hommes, je vais revenir là-dessus, c'est un bon exemple de quiproquo.
  19. Don Juan

    L'Hypothèse K

    Je vous remercie. Voyons si je vous ai bien compris. L'émotion est donc pour vous une chose importante, elle est plus qu'une trace de quelque chose vécu, elle en est sa mémoire intacte, non pas celle des faits, mais celle des ressentis, et qu'importe les faits sans les ressentis. Une force donc, que vous nommez intention vous guide en dépit de votre ou vos volontés, mais cette force est bien intégralement de vous, à vous, elle se tient entre les couches de la conscience, comme dans une cave de la maison, cachée et pourtant organisatrice de la fête. J'appelle cela le retour au vécu, mais je le pratique de façon consciente, par le jeu des yeux. L'intention est pour moi autre chose, difficile à expliciter, mais possible, cela dépend du moment , alors peut-être un jour j'y reviendrais, si l'intention me guide.
  20. Don Juan

    L'Hypothèse K

    C'est le top du top, mais je ne sais si cela convient à ta recherche.
  21. Don Juan

    L'Hypothèse K

    Résonance peut-être ?
  22. Don Juan

    L'Hypothèse K

    Oui, c'est un fait, on peut considérer que l'on a des émotions que l'on aime et d'autres que l'on subit, moi je pense qu'on les subit toutes, même si pour certaines on se sent bien de les vivre. Te fâche pas hein! Tu vois tu fais de la philo là !
  23. Don Juan

    L'Hypothèse K

    Je ne suis pas pressé, mais, j'ai noté que vous utilisiez souvent ce terme "intention", je ne vous demande pas d'expliciter, mais vous excitez ma curiosité, je vais rester tapi entre les pages de ce forum, comme un enfant guettant le passage du père noël, épier tout ce que je pourrais collecter sur votre conception de ce terme.
  24. Je suis aborigène d'Australie, mes ancêtres ont vécu dans le désert pendant des dizaines de milliers d'années, quelques parents y survivent encore le temps de disparaître, ils n'ont jamais eu besoin de posséder, n'ont jamais occupé le même endroit très longtemps, ils étaient chez eux partout où ils allaient, et ils ne cessaient d'aller, pieds nus, ne portant qu'une petite gourde de peau ils se parlaient en silence et entendaient ce qui se dit dans ta tête, ils n'ont jamais connu d'état ni de cité, n'en ont jamais eu besoin, la seule chose qu'ils connaissent de l'état, c'est que c'est équivalent à leur perte, à leur disparition totale, ils pensent que les autres vivants des autres mondes sont morts depuis longtemps, que "leur" terre est occupée par des mutants qui n'ont pas d'âme, que l'esprit de la nature ne leur parle pas, qu'ils sont condamnés. Penses-tu que ces notions puissent avoir une grande importance à mes yeux ? Les états sont morts et les nations sont condamnées à disparaître bientôt, ce qui ne porte aucune promesse de vie ne peut retenir mon attention plus que quelques secondes. Nord.
  25. De nature différente oui, mais l'une est bien un effet de l'autre, l'on ne peut se permettre d'être lent que si l'on a une conscience plus rapide que le temps de la réaction. La perception rapide n'est pas invisible, enfin, elle l'est pour l'homme sans attention, mais elle bien visible dans l’œil du pratiquant, l'oeil se dilate en dilatant le temps.
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