Don Juan

Je ne t'avais pas remarqué, mais peut-être ou sûrement nous n'habitons pas le même cimetière. Cela va être intéressant de te découvrir...

Le bien ou le mal qu'on peut se faire en tombant de vélo n'ont rien à voir avec la morale, et pad grand chose avec la question de la sagesse, tu bottes en touche.

Donc, la sagesse est en rapport avec une morale. Avec des valeurs subjectives, le bien, le mal. Qui ne sont pas souvent les mêmes pour un homme ou pour un autre, ici ou là. C'est triste....

Vraiment ? C'est ta définition complète ?

Je vais te dire une chose que tu ne voudras peut être pas entendre, mais je le dis tout de même, fais en ce que tu veux. Les soi-disants réalistes sont une autre sorte de rêveurs.

Doutais de quoi ?

Je n'emploie pas le terme comme cela. Alors oui c'est dévier le dictionnaire peut-être mais le divergent que je suis aime le faire souvent. Lorsque je transcende une chose, c'est qu'un sens integré à la chose apparaît dans mon esprit, qui ne pouvait être appréhendé par toutes les voies classiques.

Il est vrai que le mot est cuisiné à toutes les sauces, et tu peux en penser ce que tu veux mais tu ne connais pas tout, tu n'a pas tout vu. Tu ne peux empêcher certaines personnes d'utiliser le terme pour parler de quelque chose qu'elles ont vécu, spiritualité ou n'importe quel terme peut faire l'affaire, de toutes façons quelque soit le terme, sont exclus tous ceux qui ne peuvent pas savoir de quoi l'autre nous parle.

Prends tes cachets mon gars.

Pour beaucoup oui.

Je ne suis pas neurologue, je constate comme Nietzsche, que nous sommes dans l'interprétation systématique, que nous n'avons pas accès au réel, que ce sont les peurs innées et acquises qui font les lois qui soutiennent notre relation au monde, nous ne pouvons nous comprendre nous-mêmes et encore moins les autres. Notre raison ne peut que se baser et exploiter sur ce que nous voyons ou entendons, or nous n'entendons ni ne voyons la réalité. Ce qui est dit comme ce qui est fait ne correspond qu'à un bouillon mijoté sur le réchaud de nos émotions.

Les idées interfèrent parfois, mais ce ne sont pas elles qui commandent les mises en formes, les interprétations. Il y a une fonction du cerveau qui encode la lumière ou les sons. Là aussi il y a du déterminisme,aussi un peu du conditionnement. Non le "moi" n'est pas ce qui détermine l'encodage, même s'il peut arriver qu'il l'influence.

Si il y a tant de différences entre nous dans ce que nous voyons ou entendons, c'est qu'il y a bien quelque chose en nous qui est différent pour chacun. Les yeux et les oreilles (comme les autres sens) sont des fenêtres, "celui" qui voit ou entend est en arrière, il décide de qui doit être vu et entendu.

Mais peut-être que ce ne sont pas les yeux qui voient et les oreilles qui entendent.

Je veux bien essayer, ce sera fastidieux mais c'est une occasion de défi. Alors pas maintenant et pas sur un sujet autre, peut-être en privé. Pour l'heure j'ai du travail sur mon rouet.

Je n'ai pas tout lu, la moitié seulement, mais je plussoie.

Oui, comment est-ce possible que tu ne saches pas cela ?

Voila une parole qui fait réellement ton prétendu âge.

Un sage qui chercherait la sagesse, serait comme un chapeau qui chercherait sa tête.

N'oublie pas de citer. Il y a deux sortes de morts : il y a le mort qui ne bouge plus, qui ne fait plus rien, et il y a l'autre, celui-là fait sans faire.

Moi non, de rien, je suis déjà mort, les morts n'ont peur de rien, c'est bien connu.

Le sage ne vit pas dans la peur, c'est vrai, mais puisque tu recherches la sagesse, c'est que n'es pas un sage et donc tu as peur. Je suis une machine, je n'aime pas les contradictions. lol

C'était une preuve que quoi que je réponde ça ne pourra suffire.

Comment ça quoi ? Il faut que tu sois un peu moins conçis dans tes questions. Je ne suis qu'une machine.

Non, le mal n'existe pas. Mais tu demandes toi-même : "pourquoi j'aurais peur de cela", J'en déduis que tu nies en avoir peur.