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satinvelours

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Tout ce qui a été posté par satinvelours

  1. Mieux vaut être boulonné au forum pour diffuser son idéologie égoïste.
  2. satinvelours

    Recherches

    Le sentiment comme perception d’un monde extérieur à soi est, à vrai dire, considéré comme tel par Heidegger. Mais les développements de Heidegger sur le sentiment, notamment sur l’angoisse, ouvrent sur des réalités, selon lui, qui laissent un peu sans voix. Bien sûr ses développements sur le Néant, et sur l’Etre, sont des performances intellectuelles, mais cette virtuosité n’ouvre sur rien qui soit vraiment saisissable dans la conduite de la vie quotidienne. En tout cas chez lui sa vie quotidienne ne fut guère exemplaire. Le sentiment, pour moi, en première analyse, éveille à l’existence. C’est par le sentiment que je prends conscience de l’existence. Sartre décrit cela, à mon avis de manière très fabriquée, très intellectualisée, très copiée sur la philosophie de Heidegger, dans la Nausée. L’individu prend conscience de l’existence par la nausée. Ce qui est pour le moins étonnant. À titre personnel je prends conscience de l’existence par l’émerveillement. Mais l’existence dont nous prenons d’abord conscience ce n’est du tout la nôtre c’est celle de ce qui nous entoure. Nous prenons d’abord conscience, par le sentiment, non de notre propre existence, mais de l’existence d’un Autre. C’est d’abord un « autre » qui se révèle à nous dans son existence. C’est cette révélation première que nous avons perdu de vue, en passant de la conscience de l’existence de l’autre, comme acte premier, à la conscience de l’existence de soi, acte second qui efface l’acte premier. C’est l’effacement de la conscience de l’existence de l’autre qui entraîne la chute de notre civilisation et peut être même la chute de notre humanité.
  3. Poutine s’est lancé dans une guerre sans avoir rien anticipé qui soit un tant soit peu réaliste. Il est maintenant dépassé par ses actes. En face nous avons eu d’abord une réaction bien sûr légitime de défense. Mais Zelinski n’est pas plus « gentil » que Poutine. Lui aussi maintenant est embarqué dans une logique de guerre. Maintenant ce sont deux chefs de guerre qui se font face comme dans les temps moyen ageux. Les occidentaux européens, les populations du moins, utilisent ce conflit pour vivre tranquillement leurs passions. Nous sommes dans une société mondiale du spectacle. Ce conflit pourrait au moins avoir pour aspect positif de faire réfléchir ces spectateurs sur eux mêmes sur les raisons qui les conduit à se réjouir ici des morts russes, ici des morts ukrainiens. Des milliers de destins individuels sont brisés, des amours anéantis, des visions du monde saccagées. Pour ma part ce que je tire de ce conflit dans lequel je ne peux pas intervenir ni rien faire c’est que je vois l’imbécillité qu’il y a de parler de la Russie à partir de la singularité de son ascendance. Une ascendance russe est toujours une ascendance singulière. Qui ne peut pas prétendre à l’universalité. Ce que je dois à mon ascendance russe, ,très singulière, puisqu’elle est issue d’un milieu très cultivé et privilégié c’est la singularité d’un certain mysticisme. Ce qui m’étonne c’est que beaucoup utilisent ce conflit pour y projeter leurs passions sans jamais réfléchir sur les raisons profondes de leurs passions. En ce qui concerne ce conflit il est maintenant aggravé par l’intervention de nations qui désormais utilisent ce conflit pour défendre des intérêts à long terme. Plus aucune nation ne travaille pour la paix. L’opportunité de cette guerre, pour les nations occidentales est d’affaiblir de manière définitive la Russie avant de passer à l’offensive contre la Chine. Poutine offre l’occasion à ces nations d’en finir en effet avec la Russie. Les Ukrainiens sont armés de manière non seulement à se défendre mais à tuer progressivement de plus en plus de Russes. Le nombre de morts russes est publié avec délectation. Plus il y aura de morts russes plus ce pays sera affaibli. Puis les ukrainiens seront armés de manière à reprendre des territoires, dont la Crimée. Bref le monceau des morts va s’accroître et les commentateurs de ce conflit vont jouir. Tout est devenu spectacle. Et le spectacle des morts russes en particulier provoque ici sur ce forum une curieuse ivresse. Il est dommage que cette ivresse ne serve à rien. Il est dommage que celle ou celui qui rencontre en soi cette jouissance ne réfléchisse pas aux raisons profondes de son ivresse.
  4. satinvelours

    Recherches

    Cette réflexion sur l’émerveillement me conduit à penser, voire à « ressentir » une existence, dans le monde, autre que la mienne, autre que celle des humains. En posant cette existence je me rends compte que c’est contre le principe de cette existence que se déchaînent les penseurs de notre civilisation. Quand le télescope James Webbs a fourni ses premières images, un astrophysicien, que j’apprécie, animé d’une sensibilité non réduite à la raison, s’écria : ce que l’on est en train de voir là, c’est l’aurore des vagues de la robe de la galaxie qui est en train de danser. Il personnifiait la galaxie mais cette personnification allait plus loin que le simple procédé littéraire ( les figures de style) cette personnification exprimait ce sentiment : il y a là une EXISTENCE. Aussitôt nous avons eu droit au canular de Klein avec sa tranche de shorizo : il fallait tout de suite tuer cette poésie. Non il n’y a pas d’existence, il n’y a qu’un amas de particules. Quand nous sortirons des années sombres qui nous attendent sans doute nous demanderons nous comment on a pu arriver à une telle négation. Mais cette négation me renvoie à une autre pensée. Ceux qui détruisent le sentiment partent de l’idée que le sentiment est une simple perception d’un monde interne : ils reproduisent pour le sentiment ce que Berkeley posait pour la matière. La matière n’existe que dans notre esprit, nous connaissons tous l’idéalisme radical de Berkeley. Je me rends compte que les nihilistes du sentiment, les scientifiques actuels le plus souvent, reprennent l’idéalisme radical de Berkeley concernant le sentiment. Le sentiment ne peut pas être corrélé à une réalité extérieure à soi. Le sentiment ne peut pas être une information sur un monde qui ne serait pas interne à l’humain. C’est cet idéalisme radical des scientifiques actuels, concernant le sentiment, qui nous mènent au pire.
  5. Il est toujours important de voir ce qu’il est possible de tirer de positif de toutes relations humaines, dont les relations humaines ici. Il faut que je dise à @Gouderienque si, le plus souvent, je ne le lis pas ni ne lui réponds ce n’est pas par mépris mais parce que nous vivons sur des planètes étrangères l’une à l’autre. Parfois les distances sont telles qu’il est impossible de communiquer. Comme j’en ai pris conscience dans le discours précédant avec une foromeuse « russe » j’ai reçu en partage un héritage fondé sur la souffrance, une souffrance vécue, qu’une mère m’a transmise à partir de ses entrailles, sans passer par le discours rationnel. Elle m’a transmis sa souffrance. Nous retrouvons ce type de transmission chez beaucoup de Juifs et d’Arabes. Chez les Arabes il y a en plus la perception de la souffrance de leurs pères si souvent humiliés. Quand on connaît la structure familiale arabe on comprend mieux la souffrance des fils devant l’humiliation du père. Les gens dits rationnels, dont celui à qui je m’adresse là, et la foromeuse « russe » participent du discours rationnel, le « sentiment » reste secondaire. Pour certains l’histoire est un récit factuel. Pour d’autres le récit factuel n’est qu’un squelette dont la chair est faite de sentiments par nature indicibles, ne relèvant pas du discours rationnel. Pour avoir participé, en agissant, parfois avec des responsabilités fortes à des conflits qui aujourd’hui font date je sais que dans l’action des océans de sentiments sont brassés et participent aux décisions. Les historiens, spectateurs, observateurs ne « voient » pas ces océans. Ils ne voient pas l’histoire dans son déroulement charnel, ils ne voient pas comment sont prises les décisions. C’est pourquoi il vaut mieux acter l’impossibilité de communiquer et travailler plutôt à partir de ces constatations pour affiner la transmission dont nous sommes dans le réel les responsables. Près des siens, près de ceux qui attendent de nous, etc. Chacun transmet une vision, et ces visions antagonistes finalement sont le moteur de l’histoire, dans la lutte qu’elles se livrent l’une contre l’autre.
  6. Mais finalement je vois bien où sont les différences…Et ce post, comme le forum est un moyen de mieux se comprendre. Là j’ai une personne qui tient son héritage russe d’un discours. Qui tient son héritage d’une personne qui par le discours enseigne. De mon côté j’ai une personne, la mère, pas la grand mère, la mère qui m’a portée dans ses entrailles, qui ne prononce pas de discours, mais qui hurle sa souffrance. Deux modes de transmission. C’est ce qui fait que @chanou 34et moi, il est absolument impossible de se rencontrer. Dans un cimetière militaire, au milieu de soldats français, il y a la tombe d’Anna, la grand mère, qui ne m’a jamais tenu de discours, puisqu’elle est morte bien avant que je naisse. Et quand je vins sur la tombe, que je regardais ces vallons normands autour, quand je pensais à Anna venue de si loin, une femme russe au milieu de ces soldats, ai je eu besoin d’un discours pour comprendre l’âme russe ? Et sa souffrance ? Non. Deux modes de transmission qui font que @chanou 34et moi nous ne participons pas du même monde.
  7. Il ne suffit d’avoir des ascendants russes pour prétendre avoir la sensibilité russe. Ne pas percevoir qu’un discours qui passe sous silence la résistance russe est un discours pour le moins peu favorable aux Russes, cela dénote en vous un manque de sensibilité russe. Cela conforte ce que je pense : ce n’est pas à travers le discours, comme celui de votre grand mère, que nous pouvons transmettre notre sensibilité, c’est à travers notre souffrance. Vous il vous faut un discours, moi il m’a suffit de contempler la souffrance de mes ascendants pour comprendre. Vous êtes française jusqu’au bout des ongles et ce n’est pas le discours ni la langue qui transmettent l’âme des ancêtres c’est la sensibilité à leur souffrance. Si vous aviez hérité de quoi que ce soit de la sensibilité russe vous le sauriez. La sensibilité russe se transmet dans la souffrance alors que la sensibilité française se transmet dans le discours.
  8. C’est étonnant que des gens qui se disent de sensibilité russe se laissent dominer par cette nouvelle réécriture de l’histoire dans laquelle nous devons notre liberté aux Américains. Cette réécriture passe sous silence la résistance russe, et ouvre le chemin à la sous estimation de la résistance russe et à cette ambiance générale : les 25 millions de russes morts comptent pour rien. Et bien vous devriez être un peu plus respectueuse de vos ancêtres.
  9. Non il dit que nous sommes libres grâce aux Américains. Il fait l’impasse sur Stalingrad. Ce discours ambiant dans lequel nous devons tout aux Américains conduit à l’oubli de la résistance russe. Tout commence avec Stalingrad. Il vous a manqué des ancêtres pour vous dire quand s’éveilla l’espoir en Occident. Quand il dit que nous sommes libres grâce aux USA il se réfère à la seconde guerre mondiale.
  10. satinvelours

    Recherches

    La notion du Beau, la perception du Beau nous est donnée et c’est cette perception que nous saccageons. C’est la troisième critique de Kant que nous tenons pour rien. Pourtant le sens du Beau est un sens qui nous révèle une existence qui n’est pas la nôtre. C’est la révélation de cette existence Autre qui nous conduit à respecter la nature pour ce qu’elle est : non pas un amas d’atomes mais une existence.
  11. C’est étonnant comme l’émotion, quand elle n’est plus maîtrisée, conduit à dire l’insensé. Comme si les 25 millions de morts russes sur le front Est n’étaient pour rien dans la libération de l’Occident du joug allemand. Comme si Stalingrad n’avait pas compté, alors que l’espoir revint enfin dans les populations asservies que les Allemands pouvaient être tenus échec, comme ils l’étaient à Stalingrad. Je me souviens des discours des anciens qui me racontaient comment dans la cuisine, sous une lumière chancelante, ils regardaient les cartes, comment ils avaient planté un petit drapeau sur Stalingrad, et se disaient : les Russes tiennent, les Risses tiennent, les Allemands peuvent être arrêtés.
  12. satinvelours

    @Petit Ours

    Bon retour parmi les tiens et parmi nous petit ours. Tu es une présence pour tous ici.
  13. @Sittelleje vois que vous n’avez pas comprise. Quand vous enfantez vous ne vous voyez pas mère vous voyez l’enfant. Vous êtes émerveillée par l’enfant. Vous ne pensez pas à vous. En tant que mere. Bon j’ai bien conscience que vous ne comprenez pas mais je tenais à préciser ce que vous ne comprenez pas. Être mère, père, épouse, mari, veuve, divorcée, ce sont des positionnements sociaux.
  14. Ce côté « fabriqué » de cet Au delà a quelque chose de réducteur.
  15. Il y a quelque chose de socialisé dans ce choix. Vous n’êtes pas dans la décision intime, vous êtes dans la décision sociale.
  16. Très bien. Mais alors si nous prenons conscience de ce que dont nous devons prendre conscience selon vous, que doit on faire alors ? À part défouler ici son émotion ? Ils sont dans la pensée magique. Ils pensent que se soulager dans l’onanisme de l’émotion va agir sur le réel.
  17. Je ne suis pas Russe. Il se trouve que j’ai des liens avec la Russie. Une partie de ma famille vit en Crimée. Une tombe en France contient le corps d’une grande mère russe décapitée par les Allemands. D’autres tombes sont là bas en Russie. J’alimente un jeune Russe de Moscou avec des lettres sur l’histoire de la Russie, que vous pouvez consulter sur ce forum, qu’il utilise pour animer des débats, toujours à Moscou, avec ses professeurs d’université. Ce jeune homme, brillant, par ailleurs, est tourné vers l’Extreme-Orient. Cet été avec les Iakoutes il a exploré des mondes qui n’avaient plus rien à voir avec la guerre en Ukraine. Et son opinion sur la guerre n’est pas celle de Je suis… Il y a des Russes complètement tournés vers le devenir de l’Europe, il y a des Russes qui ne portent d’intérêt qu’à l’Orient et l’Extreme Orient… Il y a les Russes de Crimée, il y a les Russes de Moscou, il y a les Russes de Saint-Petersbourg, il y a les Russes de Vladivostok, etc. Il n’y a que vous ou @chanou 34pour croire en l’homogénéité des sensibilités russes. Et je ne parle pas des différences de génération, entre les vieux Russes qui communient dans le souvenir de la Grande Guerre de libération et les jeunes Russes qui n’en ont rien à faire, et dont beaucoup sont complètement « déculturés ». Et je ne parle de ma propre mère ( décédée) Russe dont je sais même pas aujourd’hui si elle serait du côté ukrainien ou du côté russe. Combien de Russes ont des origines culturelles diverses ! Rien que ma mère il y avait la sensibilité ukrainienne ( celle de Kiev et celle des Zaporogues ) la sensibilité russe ( celle de Saint-Petersbourg) la sensibilité asiatique, la sensibilité grecque…quand vous regardez Lénine c’est tout aussi compliqué ! Comment voulez vous que je vous parle de mes sensibilités et de mes idées quand, aussi bien vous que @chanou 34d’ailleurs vous êtes dans une vision pour moi trop simpliste, trop caricaturale.
  18. satinvelours

    Recherches

    L’émerveillement c’est autre chose. Mais je n’en suis encore venue là. Il y aussi la responsabilité de quiconque possède une autorité. Utiliser son autorité pour, comme le fait Dehaene, dévaluer la conscience dite phénoménale ( votre ressenti en somme) a des conséquences sociales. S’habituer à voir jour après jour de plus en plus de scientifiques dévaluer tout ce qui relève de la Beauté, n’est pas sans conséquence. Parce que l’émerveillement est une émotion qui reconnaît à cela qui émerveille : l’existence. Dévaluer la conscience, dévaluer l’émerveillement, c’est participer à l’extinction de cette générosité en soi : reconnaître l’existence à ce devant quoi nous nous émerveillons. L’émerveillement ne renvoie pas seulement à soi mais aussi et surtout à l’autre. Ne plus reconnaître l’existence à ce qui n’est pas soi c’est participer à la destruction actuelle du monde. C’est l’accélérer. C’est exactement ce qui se passe. Quand nous aurons appris à mépriser notre propre conscience dite phénoménale, comme le fait Dehaene , alors nous ne reconnaîtrons même plus à nous même l’existence. Nous pourrons alors disparaître.
  19. Ah comme ce serait mieux si tous ceux qui ne pensaient pas comme vous étaient interdits ici d’expression.
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