satinvelours

Je pense qu’il n’est probablement pas possible de tomber d’accord sur un corps d’idées commun aux uns et aux autres tant nous sommes tous différents, tant nous avons tous des caractères différents. Par exemple sur la question du sens ( du sens de le vie) nous n’abordons pas cette question tous de la même façon. Si quelqu’un me demande : quel est le sens de la vie ? Je lui répondrai : cette question ne m’intéresse pas. Car cette question suppose qu’il existerait un sens de la vie qui serait donné, qu’il faudrait découvrir. Alors que pour moi le sens de la vie ne peut pas être donné, le sens de la vie est le sens que je décide ou que je tente de décider de lui donner. Si je devais citer un philosophe de référence je citerais alors une philosophe que je n’apprécie pourtant pas vraiment, Simone de Beauvoir qui a écrit, dans un livre sur la morale, que le sens devait être conquis, que le sens devait même être sans cesse conquis. Sur ce point je suis d’accord avec elle car tel est mon caractère de penser ainsi. Ainsi une même question est traitée de manière différente selon le caractère du questionné.

Je ne parle pas de révolution. Et je ne pense pas à une révolte populaire ou à celle de la rue. Je parle d’un renversement provoqué par des personnes issues du cercle du pouvoir.

Il est pris dans sa logique. Ce n’est pas une question de peur, c’est une question d’engagement. D’engagement originel. Un homme d’action par définition agit et s’engage dans son action. Si c’est un homme tourné fondamentalement vers l’action il ira ou tentera d’aller jusqu’au bout de son action. C’est un caractère. Le problème d’un tel homme d’action c’est lorsqu’il se retrouve dans une impasse. C’est là que tout devient difficile. Certains sont capables de reculer, de reconsidérer leur action. D’autres ne veulent pas voir l’impasse, et foncent dans le mur, avec tout ce qu’il leur reste comme « armes ». Je crains que Poutine fasse partie de ces hommes qui décident de foncer dans le mur plutôt que de le considérer. Ce n’est pas forcément de la peur. C’est plutôt une volonté de puissance qui subvertit même la peur de la mort. Et puis mourir dans l’apocalypse est aussi une jouissance pour un homme d’action. Je crains qu’il ne s’arrête que si quelqu’un l’arrête. Soit quelqu’un de son entourage, soit les forces alliées. Je souhaite qu’il soit renversé de l’intérieur et non par les forces alliées. Car si les alliés l’éliminent au lieu que ce soit les Russes eux mêmes, alors les alliés, à leur tour, ne sauront plus maîtriser leur volonté de puissance.

C’est curieux cette façon qu’ont les gens d’ici de parler de cette guerre…Ils sont au spectacle. Pendant que des gens meurent…Que des familles sont détruites, des destins ravagés. Mais cette perception n’atteint pas les spectateurs. Je lis ici que les générations âgées en Russie sont du côté de Poutine. Mais qui est sollicité pour aller mourir en Ukraine ? Les vieux ? Est ce que la personne qui se dit russe ici a un moindre mot de compassion pour les jeunes russes qui vont mourir ? Se dire russe et être indifférente à cette mobilisation qui est imposée en plus pour l’instant aux Russes les moins aptes a s’enfuir…

L’effondrement russe, le mot n’est pas excessif, va être accéléré avec cette guerre. Déjà la pandémie du Covid a provoqué une baisse de l’espérance de vie sévère ( moins de 68 ans pour les hommes, je cite de mémoire). Avec les morts actuels cela ne va pas s’arranger. Le taux de fécondité est également très faible et les projections sur l’évolution de la population voient une baisse continue de la population russe sur les 70 prochaines années. Un pays aussi grand, avec des richesses aussi grandes, avec une population qui va tomber autour de 120 millions dans quelques décennies ne peut pas ne pas attirer de convoitises. Qui va en profiter ? La Chine pousse ses pions et va continuer. Tout dépend aussi ce que vont faire les Alliés de leur victoire annoncée. Vont ils modérer l’Ukraine ou pas ? Vont ils permettre à l’Ukraine de reprendre la Crimée ce verrou qui commande l’accès à la mer d’Azov et à la mer Noire pour la Russie. Cet accès à ces mers la Russie a mis des siècles à l’obtenir. Seule Catherine 2, l’Allemande, a réussi à prendre la Crimée à l’ancien khanat de Crimée contrôlé par les Ottomans. Si les Ukrainiens prennent la Crimée ils pourront considérablement affaiblir la Russie en contrôlant l’accès russe aux mers précitées. Vu que ce sont les Américains qui mènent la guerre il est probable qu’ils pousseront jusqu’à reprendre la Crimée. Le pays de mère est entrain de mourir, et meurt avec lui toute une civilisation. Il me reste la mémoire, cette mémoire indicible que les mères transmettent du sein de leurs entrailles à leurs enfants quand ils sont encore dans leur ventre. L’avenir risque d’être assez compliqué pour l’Occident avec une Chine pouvant soudain devenir extrêmement menaçante. Le public a les yeux braqués sur l’actualité de la guerre mais les puissances influentes du monde sont déjà dans l’après guerre.

L’issue de cette guerre paraît désormais acquise. La Russie va perdre. Elle ne peut pas faire face à la supériorité de l’armement américain mis en œuvre par les Ukrainiens. Il peut y avoir un développement dramatique en cas d’emploi de l’arme atomique. Mais même dans ce cas la Russie va être vaincue. Tout maintenant consiste à anticiper sur cette défaite. Qui va en profiter ? Il y a déjà les Chinois en Russie, du moins selon les informations que je possède, forcément parcellaires puisque je ne communique pas avec tous les Russes, seulement avec certains. Les Chinois pourraient prendre une certaine importance en Russie par le biais d’une certaine présence dans le secteur économique. Mais il y a aussi les Allemands qui semblent se préparer à une offensive économique vu la façon dont ils musclent leur propre économie actuellement. Enfin il est peu probable que les Américains ne tentent pas de s’implanter en Russie. Je crains fort d’assister à une curée sur la Russie. L’effondrement lent de ce pays commencé depuis des décennies semble inéluctable.

Les réflexions de Godel sur le temps « t » des équations des physiciens, qu’il assimile donc à une dimension spatiale impressionnèrent Einstein. Dans une oraison funèbre prononcée à l’occasion des funérailles d’un proche il exprima cette idée que le passé et l’avenir étaient des illusions. Ce qui surprit tout de même tout le monde. Car Godel ne ramène passé et avenir au seul présent que dans un cas très particulier d’un univers où notamment la distribution de la matière serait assez excentrique. Il n’empêche que cet univers est possible, en phase avec les équations de la relativité. Mais cet univers possible n’est pas l’univers actuel. Pourtant même Hawking fut impressionné par la trouvaille de Godel au point qu’il voulut corriger les équations de la relativité afin de rendre l’univers possible de Godel impossible ( afin que soit respecté, dans tous les cas l’ordre temporel des événements). Hawking dut renoncer.

L’amour le plus cristallin réside dans la capacité à renoncer à soi pour l’autre, l’aimé-e. Le catholique ne renonce jamais totalement à soi, il garde dans son esprit que son Dieu l’agrée quand il « aime » l’autre. Sans cet agrément qui se passe dans son intimité il ne peut aimer l’autre de manière non intéressée. Et puis nous avons l’Histoire et là nous ne pouvons plus exonérer les religions du mal qu’elles ont fait et qu’elles continuent de faire. Nous avons ici des paroles sirupeuses, les mêmes qui furent dites quand les hommes catholiques abusaient des enfants ou envoyaient leurs filles dans un couvent parfois simplement parce qu’elles plaisaient ( voir le film les sœurs Magdalena, ce film dans lequel les religieuses aux paroles d’amour sirupeuses brutalisaient les jeunes filles). Ce ne sont pas les catholiques armés de leurs paroles sirupeuses qui ont conduit leur Église à réfléchir sur ses errements sexuels ce sont les mondes extérieurs à leur Église, dont notamment les féministes, qui ont conduit leur Église à réfléchir sur ses comportements avec les enfants. Combien de violences ont été accomplies par des gens qui psalmodiaient pourtant des paroles d’amour sirupeuses.

Combien ces paroles émollientes sont dites souvent par de véritables monstres. Ces paroles sont notamment dites dans pratiquement toutes les sectes. C’est utiliser la parole pour dire ce que chacun a envie d’entendre afin de mieux suborner l’autre.

La charité exprime un rapport de force. C’est là toute la perversion du catholicisme. Travestir ce rapport social de force en amour. Même l’amour dit spontané, dans nos cultures, peut être éminemment pervers.

Je trouve gonflé que quelqu’un qui me met en ignoré pour son confort se permet néanmoins de me citer. J’y vois là une certaine vulgarité. Je trouve que cette meute, qui réunit tant de personnes par ailleurs adverses, constituée contre Sandrine Rousseau, en dit long sur une certaine mentalité.

Les recherches de Godel, sur la fin de sa vie, qu’ils menaient avec Einstein, ont toujours été présentées comme des égarements. Je m’aperçois que c’est loin d’être le cas. Sa démonstration assez bluffante que le temps n’existe pas m’intéresse par ailleurs. Je me souviens de discussions passionnées, à Jussieu, avec un autre étudiant : je soutenais que le temps n’existait pas, et lui me soutenait le contraire. Cela dit soutenir que le temps n’existe pas était une position intuitive que je ne parvenais pas à défendre. Godel, en travaillant sur les équations d’Einstein découvrit la possibilité théorique de l’existence d’un univers, aujourd’hui appelé univers de Godel dans lequel le temps n’existe pas dans son acception usuelle, puisque dans cet univers il est possible de lier un événement dit passé à un autre événement dit actuel sur un même cercle. Autrement dit dans cet univers il serait possible de voyager dans le temps. En fait Godel précise que pouvoir relier un événement passé à partir du présent signifie que cet événement passé n’est pas passé, qu’il est toujours présent. Bref Godel travaille là sur un univers possible selon les équations de la relativité générale, un univers possible, mais seulement possible. Il démontre ensuite que, si dans un univers possible ( selon les équations de la relativité) il n’existe pas de temps, alors il n’existe pas de temps dans tous les univers possibles, dont le nôtre. Donc le temps des équations physiques, le petit « t » des équations n’est pas un temps. Il est selon Godel une dimension spatiale. L’espace temps du coup devient un simple espace à quatre dimensions spatiales. Mais alors quid du temps dit intuitif ? Qu’est ce que ce temps intuitif ?

Il semble que, sur le forum, elle fait crier certes les vieux mais aussi les vieilles. Cette quasi unanimité du forum contre cette femme illustre une certaine mentalité dominante propre au forum.

La domination sociale de l’adulte sur l’enfant me paraît évidente. Elle s’exerce par la contrainte ou la séduction, ou le plus souvent par les deux. L’écrasante majorité des adultes ont un désir toujours plus grand, si possible, de reconnaissance sociale. Ils vont donc guider leurs enfants dans les voies qui correspondent à ce qui satisfait ce désir de reconnaissance. Aussi ce qu’il faudrait déjà considérer c’est comment l’adulte satisfait son désir de reconnaissance. Et nous verrons comment il exerce sa domination sur l’enfant. Mais encore une fois il existe, au moment où nous naissons, une société donnée, avec ses structures qui sont dans notre système actuel fondées sur la domination économique ( surtout). Soit nous construisons une micro société franche de ces rapports de domination soit nous adaptons nos enfants à cet état de fait : notre société est structurée sur des rapports de domination divers. Ce qui n’empêche pas d’œuvrer pour déconstruire certains de ces rapports de domination.

Il est même possible d’observer dans ce topic comment s’exerce la domination adulte. La personne qui intervient dans ce topic avec le pouvoir de bannir n’est pas sur le même pied d’égalité que les autres. Elle est dans la situation de l’adulte vis à vis de l’enfant : elle a un pouvoir que l’enfant n’a pas. Et nous voyons que nombre de foromeurs vont avoir un comportement d’enfant face à cette personne qui a le pouvoir : ils font acte d’allégeance. Nous voyons ici la reproduction de la domination adulte sur l’enfant. Et nous voyons alors que la domination de l’adulte utilise cette violence particulière : l’exclusion. C’est de cette manière subtile que l’adulte dominant s’impose et impose sa violence : par la menace de l’exclusion.