Litteul Kevin

Qu'on se dise les choses clairement : Juppé, Sarko ou Fillon, c'est la droite naphtaline, qui existe depuis les années 90 et qui avait déjà des postes ministériels à partir de cette époque ou des rôles majeurs dans le parti. En quoi avons-nous vu un changement majeur avec ces gens-là en matière d'économie, de société, d'évolution des institutions, etc. ? Sérieusement, qui peut croire une minute et avec sérieux que l'un de ces personnages représente un changement, une nouveauté dans le paysage politique français ? Qu'on va progresser d'une quelconque façon ? Moi ce qui m'épate, c'est pas qu'ils existent encore ces gens là, mais que des péquins votent avec la conviction que ces gens portent le changement nécessaire au pays. Ça me dépasse.

Leurs taux de pauvreté est supérieur au nôtre quelque soit le seuil utilisé. A quoi ça rime de réduire le chômage par une politique de l'offre si on augmente la pauvreté en même temps ? L'économie doit être au service de la population ou la population au service de l'économie au juste ?

C'est pire que ça... Que savent-ils que Fillon ne saura pas rallier suffisamment de monde sous sa bannière ? Que savent-ils de ses chances de victoire, surtout en l'absence de candidat du PS clairement défini ? Que savent-ils des chances de victoire à 6 mois du scrutin, donc avec de potentiels bavures et erreurs chez chaque candidat ? Sans compter les potentiels rebondissements propres à l'actu ? Le problème avec les raisonnements tacticiens de ce genre, c'est que ce ne sont que des paris faits sur la base d'informations si minces et déjà dépassées qu'ils sont susceptibles d'induire en erreur et de rendre encore plus imprévisible le scrutin. Le vote utile, le vote stratégique, etc. Autant de façons que tordre les règles du jeu pour au final le rendre écœurant ou si détournés qu'on se retrouvera avec un chef d'Etat présent non pas parce qu'il est réellement le choix d'une majorité convaincue par ses propositions, mais présent par défaut ou parce qu'il fallait éviter que son opposant soit sur le trône. Pire encore, si le chef d'Etat présent ne suscite pas l'adhésion réelle d'une majorité, alors il ne faut même pas espérer qu'un idéal politique touchant une majorité de citoyens puisse être portée. Et après on s'étonne du désintérêt croissant pour la politique d'une partie des citoyens ? C'est consternant de voir que la politique soit devenu une guerre paroissiale avec des débats œcuméniques ou de personnalités sans fin.

6 d'un côté, une demi-douzaine de l'autre... Un TVA à taux unique n'est pas égalitaire. Quand on a 1000 euros de revenu d'un côté et que le budget conso est élevé et 2000 de l'autre avec un budget conso courante proportionnellement plus faible, le poids d'une TVA à taux unique n'est pas supportée de la même manière, surtout quand la consommation rencontre un plafond de verre et qu'une partie du revenu va vers l'épargne quand le revenu est suffisant pour cela. Faire passer pour juste socialement le principe d'une flat tax, c'est se foutre de la gueule du monde.

Une autre politique en désignant potentiellement un ancien premier ministre d'un parti politique s'affirmant héritier du gaullisme et qui a certainement le plus important capital temps consacré aux plus hautes fonctions du pays ? Intéressant...

Et merde ! J'suis à deux doigts de perdre 20 euros à cause de Fillon qui débarque comme un chien dans un jeu de quilles.

Ouais. En même temps, pas besoin d'émission de télé-réalité grossière pour l'observer. Il suffit de voir le business autour de ça. On recrute des organisateurs, on dépense un pognon monstre, etc. On est plus proche de la grosse fête pour avoir son moment de gloire, briller aux yeux des autres dans certains mariages. C'est devenu un outil de prestige social plus qu'autre chose, un symbole de réussite (même si c'est assez superficiel).

Si je dois admettre de grosses divergences d'opinions, c'est tout de même dommage de partir comme ça, alors que parfois, un simple congé (temporaire donc) suffit. Ma foi, bonne continuation malgré tout !

Donc selon cette approche, l'on considère la vie de couple, le mariage, les enfants comme un truc d'entertainment et d'accomplissement de soi à toute fin narcissique. Les Sims IRL en somme. Quelle joie.

Ça, ce serait vraiment, mais vraiment moche...

C'était sa position épistémologique sur l'hypothèse divine. Personne ne sait en revanche sa position ontologique sur la question.

Son programme consiste à une réduction massive d'impôt, notamment en passant de 35 à 15% le taux d'imposition des entreprises (sachant qu'en fait le taux d'imposition aux USA sur les recettes des entreprises varie jusqu'à 39% pour une tranche intermédiaire, la tranche la plus élevée étant à 35%). Entre autre, il promet simplement la baisse de la tranche pour les plus grosses entreprises seulement ? Ou pour toutes les tranches afin de les ramener au taux marginal de 15%, qui est le taux de la première tranche ? En somme, c'est une flat tax ou bien un allègement fiscal pour les grosses boîtes ? D'ailleurs, il promet une baisse de l'impôt sur le revenu des plus riches aussi. Là aussi, j'vois pas trop en quoi c'est anti-libéral. Mais bon... Dans les deux cas, c'est dans une logique on ne peut plus libéral, s’inscrivant dans une politique de l'offre. Croire le contraire est naïf à souhait. Et croire que les droits de douanes couvriraient les dépenses est idiot, car les droits de douane n'ont pas pour but de consolider un budget d'Etat mais de rendre dissuasif l'import, donc justement d'être un prélèvement peu rentable pour inciter à l'investissement. Donc ça ne permettra sûrement pas un équilibrage d'un budget déjà très déséquilibré que même une forte croissance de 4% ne saurait couvrir vu ses promesses d'investissements étatiques. Aussi, il promet l'isolationnisme. Soit, mais dans le même temps il promet de faire péter le budget de la défense. Isolationnisme et gros budget de défense, ça va pas ensemble, à moins qu'on mente sur une des deux propositions. On ne peut pas jouer les pays qui recule sa présence dans le monde et en même temps doper son armée déjà largement abreuvée d'argent public pour juste défendre son territoire. Autre question d'ailleurs, comment payer de dopage des finances de l'armée avec une baisse drastique d'impôt, si ce n'est par la dette ? D'ailleurs, il vient déjà de reculer sur l'ALENA en disant non plus qu'il veut en sortir, mais juste renégocier l'accord. Il promet aussi un investissement massif dans les infrastructures. Politique interventionniste, ça va totalement à contrario d'une politique de l'offre par la baisse des impôts, car là c'est une relance de la demande. Question : comment financer l'infrastructure si ce n'est par la dette s'il baisse fortement les impôts ? Si pour vous, c'est clair, pour moi qui a passé un certain temps à étudier l'économie à la fac, j'dois admettre que ça me laisse perplexe comme programme. Sans compter l'espoir assez fou de créer une croissance à 4% dans un pays qui n'a pas atteint un tel taux de croissance depuis la fin des années 90. La seule explication que je vois, c'est que sur le plan politique, il a promis tout ET son contraire, afin de séduire les cols bleus pour leur offrir soi-disant des jobs ET ne pas se foutre à dos le monde de la finance et des chefs d'entreprises. C'était purement électoraliste. Croire qu'il est anti-libéral est plus qu'illusoire. Surtout que son élection n'a pas provoqué un séisme dans la finance (le Dow Jones est plus haut que jamais) et a gonflé dans le même temps les intérêts de la dette de d'autres pays (depuis son élection, le taux français est passé de 0.4 à 0.7%, et de lourdes craintes pèsent car si le taux continue son augmentation, le budget d'Etat et la dette deviendront encore plus difficiles à soutenir). Dans la mesure où Trump n'est pas anti-libéral, en qu'en plus il s'avère totalement en opposition avec justement la gauche anti-libérale sur les questions sociales et la méthode. Être "anti" quelque chose ne suffit pas à faire une alliance, ni même un programme d'ailleurs. Bien essayé, mais sociologiquement, là aussi, il n'est pas un candidat populaire. Il n'y a pas de pauvres chez les noirs, les latinos, les jeunes ? Si c'était vraiment un candidat populaire, il aurait su séduire toutes les classes populaires. Mais il n'a séduit que les blancs issus de l'industrie lourde disparue du Nord Est situé davantage dans les tranches d'âges moyennes ou âgées et non chez les jeunes. Ce qui représente qu'une partie assez réduite des classes pop' américaines. Au final, son discours xénophobe et protectionniste n'avait pas tellement pour but de défendre l'ouvrier de la Rust Belt mais de flatter le chauvinisme d'une frange de la population blanche, issue aussi bien de la Rust Belt que des territoires ruraux du Sud est de l'Ouest. Donc, le seul intérêt n'est pas tellement de voir un programme appliqué, mais de voir le camp adverse perdre ? On en est là ? Si ça c'est pas de la politique politicienne... Quant à l'affirmation sur une levée de l'impérialisme US, c'est de l'ordre du mythe. On ne lève pas le coude sur une présence militaire dans plusieurs océans et continents obtenu après une Seconde Guerre Mondiale et une Guerre Froide pour proposer en même temps un renforcement du budget fédéral des armées. Un peu de logique.

Ah non, vous parliez de l'Amérique profonde, qui n'est pas le peuple Américain dans son ensemble, mais seulement une partie de lui. Faut savoir ! Quant à l'affirmation que ce sont des clichés, désolé, mais c'est loin d'être le cas : il suffit de voir les Etats du MidWest et du Deep South pour constater que ce sont plus que de simples clichés mais des réalités. Encore une fois, on parle d'Amérique profonde qui ne représente qu'une partie du peuple. Le peuple Américain dans sa totalité sont les blancs, les noirs, hispaniques, populations urbaines et rurales, de la Nouvelle-Angleterre jusqu'en Californie en passant par le MidWest et le Deep South, la jeunesse (même celle qui ne peut pas voter), les personnes âgées, etc. Dire en conséquence que c'est la victoire du peuple est une blague. C'est "la victoire" d'une partie du peuple, mais certainement pas de son ensemble. On ne peut attaquer la forme, car il n'y a pas grand chose sur le fond concernant ce personnage dont les propositions demeurent floues ou inapplicables pour tout ou partie quand elles sont un peu précisées. Il n'est le résultat que d'une politique devenue politicienne à l'extrême, que j'attribue volontiers aux deux principaux camps politiques. Il est évident au demeurant que la logique binaire d'individus comme vous consiste à classer comme "gauche" ceux qui n'approuvent pas votre ligne et sont forcément pour Hillary dans votre esprit (alors qu'elle aussi demeurait un choix consternant). Au final, vous faites la leçon politiquement aux autres, quand vous-même êtes manichéen et voit une victoire populaire quand il s'agit en réalité du triomphe d'une minorité (25% d'électeurs) de personnes en capacité de voter (qu'on se rassure, c'est le cas depuis des décennies dans ce pays et peu importe le président élu) et qui va avoir un impact, même minime, sur la vie de 100% de la population US. L'avantage avec moi, c'est que je me fous du camp que vous défendez en soi, car c'est votre choix. Traiter de facho, réac', etc. N'est pas mon style et j'trouve ça inutile. Mais j'ai un sérieux problème avec les mensonges répétés à longueur de temps et les astuces langagiers qui ont pour but de tromper autrui pour faire adhérer à une cause, quelle qu'elle soit. Masturbez-vous autant que ça vous chante dans votre coin en pensant que c'est une "victoire du peuple" (la notion de peuple en politique étant lui-même assez discutable, car chacun y met bien ce qu'il veut derrière, du moment que ça colle à sa doctrine). Mais de grâce, arrêtez de dire des conneries concernant Trump. Au risque de vous décevoir, il n'est qu'un énième président US appartenant au sérail qu'il a bien accusé durant sa campagne et oeuvre déjà a intégrer dans sa future équipe des membres du parti Républicain et des élites financières et industrielles. Croire en plus qu'un type né et élevé dans un monde lointain des problèmes des cols bleus puissent s'en préoccuper revient à croire qu'un Poutine défendrait les intérêts des homosexuels ou qu'un François Hollande serait un homme hostile à l'économie de marché libérée de certaines contraintes. Vous êtes un doux rêveur, pas si différent au final des autres doux rêveurs politiques des autres paroisses, mais qui croient encore qu'un président ou le politique dans son ancienne construction peut changer la donne à notre époque. C'est touchant, limite agréable de le voir, mais malheureusement naïf et surtout à rebours d'une réalité politique où les Américain ont plutôt boudé cette élection et dont le modèle est en réalité l'un des plus verrouillé qui soit. Le Congrès aura vite fait d'atténuer sa politique, de rendre sa présidence aussi classique que les précédentes et de n'améliorer en rien la vie des Américains dans leur ensemble parce que, ô surprise, il fait partie des mêmes élites qu'il s'amusait à dénoncer et qu'il ne fera que poursuivre l'application d'un modèle que l'on sait générateur de sérieux problèmes dans ce pays. Après tout, Obama a réussi à faire croire qu'il allait changer ce pays lui aussi, mais au final, il n'en est rien. Mais si vous souhaitez croire que ça va tout changer, soit ! Certains espéraient que ce soit Bernie Sanders. Mais le hic, c'est que lui aussi aurait dû composer soit avec une majorité républicaine, soit avec une majorité démocrate davantage alignée sur les positions d'Hillary plutôt que les siennes. Au final, on ne peut que se dire une chose quand on a seulement un peu d'esprit critique : rien ne va foncièrement changer et les choses vont reprendre rapidement leur rythme habituel.

Nous parlons de cette Amérique qui impose à une partie des jeunes filles actuelles ces fameuses bagues de virginité au lycée et à la fac ? Qui trouvait sympa dans les années 50 de lyncher du "boy", qu'on pend et qu'on prend en photo avec les copains ? Qui adore les courses de NASCAR et qui votait pour Mitt Romney, John McCain, les Bush père et fils, Ronald Reagan, etc. ? Cette Amérique pudibonde qui envoie les jeunes homos de familles religieuses dans des centres de "soins sexuels" ? Qui est pour l'enseignement du créationnisme au moins à égalité avec l'évolutionnisme ? Qui n'a rien à foutre du changement climatique ? Qui croit parfois même en des "guérisseurs" qui soignent polyarthrites rhumatoïdes avec leurs seules mains parce que Dieu leur parle ? Ou encore cette Amérique s'armant jusqu'aux dents contre je ne sais quel apocalypse ou organisant des groupes paramilitaires arborant le drapeau confédéré et qui voyait dans Barack Obama l'ennemi numéro un, parce que noir et président de l'Etat fédéral ? C'est de cette Amérique là que vous nous parlez ? Ça fait rêver. Une foule de gens soi-disant instruits et informés votent pour un ancien présentateur de reality show et businessman à l'ego surdimensionné et croient qu'il changera ce pays alors que ses premiers actes sont déjà du domaine du business as usual à Washington. Une victoire "du peuple", pas vrai ?

J'en ai rien à foutre, car c'est pas le sujet. Allumer des contre-feux ne fonctionnent pas.

C't'une blague ? Ou c'est sérieux ? Non seulement Trump n'a pas eu la majorité des votes, mais seuls 56% des électeurs inscrits se sont bougés, ce qui fait que 25% environ desdits électeurs ont choisi Trump. Et on appelle ça la majorité... Qui peut croire sérieusement que c'est une victoire du peuple, de la démocratie ? Même notre président est plus légitime mathématiquement que Trump, Hillary ou tous les précédents présidents US.

Le montant de cette indemnité peut être contesté en tribunal administratif, car dépassant les montants autorisés par la loi (2470,95 euros brut par mois pour les communes de entre 10 000 et 20 000 habitants).

Sauf que non. Ôter la nationalité française demeure une exception à la règle, PAS la règle. L'ôter pour des auteurs de crimes de droit commun n'a aucun sens. D'autant que renvoyer un délinquant ou criminel (ou même un terroriste) dans le pays de sa seconde nationalité revient à éluder le problème, pas à le résoudre. Et quid si le pays du délinquant/criminel/autre veut pas de lui pour X ou Y raison ? Ou qu'il accepte sa détention et gracie dans la foulée le condamné, méprisant tout acte de justice en conséquence susceptible de réparer le méfait ? Le renvoie à l'étranger par suppression de la nationalité est une solution de facilité qui ne résout rien in fine. Une méthode de lâche en somme.

Et ? Juridiquement, ça change quelque chose ? Non. Français, point. Donc impossible à expulser ou autre. Et ? Ils sont français (binationaux impliquant qu'ils ont la nationalité française également). Donc impossible à virer. Tourner autour de ce point ne change rien à la réalité juridique.

82% de la population carcérale est française. Merci donc de prendre la précaution de vous informer.

De l'ordre ? C'te blague... Le pays souffre d'une éducation médiocre, d'une pollution monstre, d'inégalités élevées, d'une énorme criminalité pour un pays développé, une population carcérale proportionnellement supérieure à tous les autres pays, un racialisme encore tenace, une police avec des pouvoir très étendus (propice à l'abus) et une politique de surveillance extrême, une justice alignée sur le prix de son avocat et de la caution, etc. Ce pays est un univers primitif enjolivé de costards cravates et smartphones. Croire que Trump va refoutre de l'ordre dans ce pays est pire que naïf. Il ne fera que perpétuer un modèle absurde. Tout comme Clinton d'ailleurs.

Parce qu'être contre Trump, ergo, c'est être pour Hillary ? J'ai autant de désamour pour l'un comme l'autre. Mais pas exactement pour les mêmes raisons, à l'exception notable qu'ils sont du même sérail.

Bonne blague ! Sérieusement, l'élection de Trump n'est ni une catastrophe, ni le changement espéré de certains : ce sera juste la continuité des précédentes politiques US, à quelques variables près, surtout avec un Congrès républicain qui tâchera de calmer les ardeurs "trumpesques" du futur président.

Justement, ça n'a rien d'étonnant. C'est même chiant de banalité comme équipe, mais instructif sur le plan politique concernant le soi-disant changement que Trump aurait pu apporter et surtout la faculté de certains à croire et ce genre de discours.

Vous inquiétez pas, il a une première idée d'équipe et elle sera au goût du parti : http://www.bastamag.net/Dans-la-future-administration-Trump-un-ancien-de-Goldman-Sachs-au-Tresor-un "L'anti-establishment" à l'oeuvre, c'te blague ! Business is business. Et les idiots utiles qui voyaient en Trump un homme différent se font, à nouveau, avoir par quelques vagues promesses et slogans...