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sirielle

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  1. sirielle

    En vouloir à un mort

    Effectivement c'est lié à la notion de sacrifice évoquée précédemment. Un mal nécessaire (ce qui est évidemment discutable selon les cas) pour un bien.
  2. sirielle

    En vouloir à un mort

    Le suicide est aussi le résultat d'un raisonnement (influençable socialement) qui existe en amont de l'acte définitif pour le (potentiel) suicidé avec son principe de choix d'action et le jugement que ce dernier suppose. Un acte, une tentative d'acte, ou un acte potentiel, est toujours jugeable, et jugeable nuancément, même s'il est guidé par des émotions, et même s'il est tourné vers seulement soi-même, en tant qu'individu du groupe et son organisation. Mais quoi qu'il en soit, on pourrait penser que les morts échappent à la morale, comme ils échapperaient à la justice, à la compréhension, au jugement, etc, parce que quelque part ils ne sont plus. (Voire que la mort est exclusivement une fatalité, ou encore qu'on ne doit rien à soi-même, ce qui est faux dans les deux cas.) Mais juger que l'on peut bien penser ce que l'on veut des morts, après tout peu importe puisqu'ils ne sont plus (et que ça ne les atteindrait à priori plus, pourtant l'atteinte à la mémoire existe), c'est confondre mort et disparition, et occulter la considération qui leur est due. Or une rancoeur (possiblement passive) ou plus vastement une morale, peuvent viser un acte passé, un souvenir, elles n'en perdent pas toute valeur. D'autant qu'encore une fois la morale est un concept bien plus vaste que la seule responsabilisation de personnes coupables. De même que la morale ne s'arrête pas à "Ce qui est fait est fait.", elle s'appuie au contraire sur le passé. On peut, voire on doit parfois, juger un suicide, la moralité de sa méthode, de ses motivations, de son contexte, etc... pour bien le comprendre. Plus globalement, le rapport à la mort est même un thème essentiel de la morale.
  3. sirielle

    En vouloir à un mort

    La morale est issue à la base de la sensibilité (y compris intellectuelle), de la conscience de la douleur (et de sa dissociation d'avec le plaisir). Et l'intelligence émotionnelle consiste à optimiser ses émotions, auxquelles la rancoeur appartient aussi. La morale ne sert pas qu'à punir un coupable, elle peut aussi servir tout simplement à comprendre sous son prisme, à tirer un enseignement d'un évènement, et de ce que l'on en a ressenti.
  4. sirielle

    En vouloir à un mort

    Bien des moralistes se penchent sur la question du suicide. Au fond, il est d'ailleurs associable plus vastement à la question du droit de vie ou de mort sur un individu. __________________ Concernant la rancoeur relative à un décès d'une mère en couches (que j'avais pour ma part comparée à la rancoeur vis-à-vis du sort), associée à celle du suicide, je crois qu'il serait réducteur d'en cantonner la cause au seul sentiment d'abandon. Certes un sentiment d'abandon injustifié peut générer une rancoeur. Mais d'une part un abandon n'est pas systématiquement à tort, et d'autre part d'autres causes dans ce cas peuvent expliquer une rancoeur. On peut par exemple regretter d'une personne décédée la faiblesse ou la négligence dont elle a fait preuve, pas forcément que pour soi-même et ce qu'elle aurait dû faire pour nous ou pour quelqu'un d'autre, mais aussi simplement pour elle-même, parce qu'on l'aime... Par extension si on en veut à un ami d'avoir pris trop de risques et de s'en être blessé, ce n'est pas forcément parce qu'il n'a pas tenu compte de soi, mais aussi par exemple plus simplement parce qu'on est sensible à son malheur, dont il est peut-être en partie responsable.
  5. sirielle

    En vouloir à un mort

    La préservation de la vie n'est pas inconditionnellement morale. La morale inclut un sens modéré du sacrifice. Un mal nécessaire pour un bien. Le deuil passe normalement par une certaine compréhension des tenants et aboutissants du décès, avec les conclusions et éventuelles mesures qui s'imposent. Une éventuelle rancoeur dans un cas particulier n'implique pas forcément une tentative de conciliation ni une volonté de sanctionner. Elle peut aussi se limiter à tenir rigueur. A considérer qu'une personne a eu tort et à en garder un goût amer. Ce qui peut être aussi utile que d'avoir ses propres regrets pour mieux avancer dans la vie.
  6. sirielle

    En vouloir à un mort

    Un suicide est plus ou moins justifié ou au contraire déraisonnable selon les cas. On n'a par exemple logiquement pas la même rancoeur pour quelqu'un n'ayant pas ou très peu eu d'alternative à disposition, que pour quelqu'un en ayant eu bien davantage... Pour quelqu'un ayant entrainé d'autres victimes dans son acte, que pour quelqu'un n'ayant mis en danger personne d'autre, etc... Et puis bien souvent l'environnement extérieur joue un rôle dans le suicide. Lorsqu'un adolescent se suicide suite à un harcèlement par exemple, on n'a pas à se contenter de "faire son deuil". On doit prendre des mesures pour que ces drames n'arrivent pas et tenir compte des différentes responsabilités... Et un adulte compte aussi. La rancoeur représente un type de lutte. Bien des drames peuvent enclencher un conflit interne issu du sentiment d'injustice afin de gérer leurs conséquences et discerner leurs causes. Car une personne ne disparait pas tout à fait en mourant, elle existe entre autres dans la mémoire, avec son histoire et ce qu'elle inspire.
  7. sirielle

    En vouloir à un mort

    Généraliser peut s'avérer couramment utile dans une certaine mesure, ce qu'il faut éviter, c'est plutôt de trop généraliser (ou pas assez). Mais ce à quoi je faisais allusion précédemment, c'est que lorsqu'il est question de rancoeur par rapport à un suicide en particulier, ça ne signifie pas que tout suicide mérite alors ou non la même rancoeur, donc se référer à un autre ou à d'autres cas de suicide différents n'est pas suffisant pour juger du bienfondé de cette rancoeur.
  8. sirielle

    En vouloir à un mort

    Contextuellement, dans certains cas particuliers, on peut éventuellement estimer lucidement que c'est un moindre mal. Mais un moindre mal n'est pas un idéal, un bien-être, donc en principe, et socialement, on est censé s'efforcer du mieux que possible de ne pas avoir à en arriver là. C'est pourquoi la prévention suicide existe aussi, pas seulement pour ceux qui seraient susceptibles d'en arriver à un tel geste, mais aussi pour décourager ceux qui pourraient, volontairement ou involontairement, en pousser abusivement d'autres à ce geste, ou pour ceux qui voudraient savoir comment apporter une aide à une personne pour qui cette aide pourrait devenir une meilleure solution... Et parmi les divers mobiles de suicide existent aussi par exemple, le suicide punitif, censé culpabiliser quelqu'un de son entourage, le suicide sous drogue, le suicide par défi, le suicide par absence d'assez de soutien, etc...
  9. sirielle

    En vouloir à un mort

    Je ne crois pas qu'un suicide est forcément égoïste, ou lâche, c'est à juger au cas par cas. (Mais mettre tous les suicides dans le même sac c'est un peu comme mettre toutes les prises de risque dans le même sac, il en existe de très différents, plus ou moins justifiables, ou non, moralement.) Cependant c'est toujours quoi qu'il en soit une souffrance quelque part, et un enfant peut aussi avoir besoin de ne pas cautionner un tel geste de son parent, même si le parent est aussi une victime dans l'histoire, une victime d'en avoir été réduit à une telle extrémité d'une manière ou d'une autre. Mais parce qu'un parent est par nature un exemple pour un enfant, la tentation de l'imiter par amour, dans un moment difficile, pourrait aussi possiblement en découler... Condamner ce geste peut alors entre autres contribuer à ne pas y porter un regard trop complaisant, ni trop fataliste. (Et évidemment condamner éventuellement un geste, par rapport aux circonstances, n'est pas condamner tout de la personne l'ayant porté, ni ne lui trouver forcément strictement aucune excuse.)
  10. sirielle

    En vouloir à un mort

    On peut en vouloir à un mort, blâmer raisonnablement les motivations d'un geste suicidaire, ou d'une attitude ayant conduit à un décès. Mais la rancoeur vis-à-vis de la mort peut aussi viser d'autres éventuels responsables que celui qui est décédé, ou un comportement antérieur au geste et y ayant conduit. Par exemple si on éprouve de la rancune par rapport à un suicide, ça peut être plus vaste que d'en vouloir au suicidé pour son geste, ça peut être plus largement, voire plus anticipativement, en vouloir aux circonstances ayant conduit à cette décision, avec ses diverses responsabilités. Et concernant un décès en couche sans faute médicale, j'imagine que la rancoeur vise dans ces cas-là surtout le sort, comme on pourrait en vouloir au sort d'être né.e dans une famille portant une maladie héréditaire par exemple, sans juger vraiment coupables ceux qui nous l'ont transmise. Cette rancoeur revient surtout à trouver le sort injuste, pénible à assumer, sans forcément donc en culpabiliser directement sa famille même si elle représente cette peine. Et cette rancoeur sert sans doute à cibler ce dont on veut se préserver.
  11. Existe aussi la situation courante où on se dit qu'on pourrait très bien rester seul.e un certain temps sans que ça ne soit tellement un souci, voire que ça serait sûrement mieux, et puis finalement jour après jour on est séduit.e par l'un.e ou par l'autre sans l'avoir absolument voulu, ou même en ayant été pourtant réticent.e au départ. C'est d'ailleurs parfois vrai aussi par rapport à ce que l'on peut pardonner. Il peut arriver fréquemment de se dire à chaud que c'est terminé, que le vase a largement débordé, et puis finalement l'attirance finit par surpasser la raison... Mais c'est peut-être plus souvent vrai pour les femmes parce que les hommes sont généralement plus entreprenants sans qu'elles n'aient besoin de vouloir être en couple pour recevoir de nombreuses avances, parfois insistantes, de ceux qu'elles connaissent déjà ou d'autres. Je te souhaite quoi qu'il en soit de faire une belle rencontre, si du moins tu le souhaites, ou le jour où tu le souhaiteras.
  12. sirielle

    Si tu cours, alors que..

    Courir ou marcher, crier ou parler, chacun a ses avantages et peut être approprié ou pas en fonction des circonstances, bien qu'on doit marcher ou parler généralement davantage qu'on ne doit courir ou crier, ça peut quand-même s'avérer très utile parfois. Quant à la précipitation, elle peut être sage à condition de n'être pas excessive...
  13. Je comprends, cela dit, à mon avis, me connaitre par un forum n'est que me connaitre un peu. Mais quoi qu'il en soit je respecte ton impression et te remercie de m'en avoir fait part.
  14. Il m'est arrivé souvent d'avoir à choisir entre plusieurs hommes, et ce n'est pas toujours tellement évident. Je crois que les gens sont souvent confrontés à de tels choix. Il existe d'ailleurs diverses chansons sur ce thème.
  15. Il t'est possible de m'ignorer comme tu le sais. Moi en tout cas je me trouve romantique, je n'en ai peut-être pas l'air, mais j'écoute beaucoup mon coeur en relations amoureuses. Je ne choisis pas l'homme que je fréquente en fonction de sa situation sociale, de la bienpensance, de son image aux yeux des autres, etc..., mais en fonction de ce que je ressens pour lui, de ce que nous ressentons l'un pour l'autre.
  16. Je suis une femme sensible, émotive. Mais j'ai toujours pensé qu'en amour la concurrence pouvait faire partie du jeu. C'est aussi un des points positifs de l'amour, qu'il se mérite. Alors si j'ai un doute assez sérieux avec un homme, je prends mes précautions, je suis vigilante sur ce point pour ma santé. Je peux quand-même m'énerver si un homme cherche à m'imposer, par la ruse ou autre, une relation à risque, mais je cherche surtout à le fuir dans ce cas là.
  17. Ma vie ne s'écroulerait pas pour une histoire de coucherie avec une autre (sauf grave mst en conséquence). Des "hommes de ma vie" j'en ai eu plusieurs. Si un homme me manque de respect, avec un miroir aux alouettes par exemple, je pèse le pour et le contre de la relation, pour savoir si elle vaut la peine d'être continuée ou si je préfère aller avec un autre, ça dépend de son pouvoir de séduction sur moi donc.
  18. sirielle

    La modestie

    Bonjour deja-utilise, Etre trop modeste peut aussi être autre chose que de la fausse modestie, de l'hypocrisie... Le manque de confiance en soi ou le manque d'estime de soi par exemple peuvent aussi se baser non pas sur de l'hypocrisie mais sur une méconnaissance de soi. Voire sur une image de soi biaisée par un jugement extérieur rabaissant, ou par une introspection trop sévère, "à charge", etc... En revanche la fausse modestie est entre autres à mon avis révélatrice de la modestie "politiquement correcte", ne faire preuve que de peu d'estime de soi pour ne pas vexer, ou sembler narguer, les plus malchanceux par exemple. (Mais cela peut aussi revenir tout simplement à chercher à récolter des compliments venus compenser l'auto-ingratitude.)
  19. sirielle

    La modestie

    Je suis en couple avec le même homme depuis plus de cinq ans, même s'il est vrai que j'ai rencontré aussi d'autres hommes pour lui. Tu me plais aussi, je te remercie de ton attention à mon égard et je suis contente de pouvoir discuter avec toi. Etre un militaire peut aussi être une fierté d'ailleurs à mon avis, pour bien des raisons. Bonne journée à toi aussi.
  20. sirielle

    La modestie

    J'ai vraiment beaucoup d'amour-propre et de considération pour moi-même. Mais je déteste l'orgueil. Je crois donc être relativement modeste, c'est à dire que je ne le suis pas absolument, je ne le suis que dans une certaine mesure. Par exemple je crois que l'on me doit un certain respect et une certaine reconnaissance pour ce que je suis, pour mes qualités et mon mérite, au même titre que chacun d'entre nous, mais aussi que ces qualités ne sont nécessaires que dans un cadre limité, à leur place, et que je dois donc "rester à ma place", car si je prenais trop de place, ou une place qui n'est pas la mienne, je deviendrais encombrante pour tout le monde.
  21. sirielle

    La modestie

    André Comte-Sponville
  22. sirielle

    La modestie

    Doit-on vraiment penser que l'on est peu de choses? Si oui, ou si non, pourquoi?
  23. A mon avis ta peur est légitime. Un énervement est toujours au moins un peu inquiétant, insécurisant. Cependant il arrive à tout le monde de s'énerver plus ou moins lorsque l'on ressent le besoin de se battre pour une cause, à tort ou à raison, et dans une mesure raisonnable ou non. Quant à ton père, s'il t'a fait subir des maltraitances il est normal que ça ait conduit à un traumatisme difficile à oublier, mais il serait en effet dommage de t'éloigner de personnes assez respectueuses avec toi à cause de la peur qu'il a provoquée en toi. Tout homme n'est pas maltraitant, heureusement. Mais sait-on jamais, si ton compagnon actuel devenait maltraitant, il existe différents recours sociaux pour t'en protéger. Et dans ces cas-là, réagir assez vite peut contribuer à éviter que la situation ne dégénère. Tu as raison d'être vigilante sur ce point, beaucoup de femmes et autres sont malheureusement victimes de maltraitances en privé et c'est inacceptable. Et si ton compagnon est assez respectueux, la confiance s'établira probablement au fil du temps.
  24. sirielle

    Comment mangez-vous ?

    Je fais un peu les deux. En même temps, lorsque l'on ne se nourrit pas assez on dépérit, et comme ma soeur me le disait l'idéal est de pouvoir "joindre l'utile à l'agréable". Mais quoi qu'il en soit je n'ai aucun souci de surpoids, je suis très mince et attentive à ma diététique.
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