

tison2feu
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Tout ce qui a été posté par tison2feu
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Je pense qu'il faut parfois savoir se faire violence, afin de s'ouvrir à tous les champs possibles de la pensée, et ne pas préjuger de la pensée d'un philosophe sous le seul motif de ses errements politiques (ou religieux). Si je me tourne vers toi, cher Chapati, c'est parce que je sais que tu es sensible à la critique deleuzienne de la pensée en tant que représentation. Or, jamais un philosophe comme Heidegger n'a poussé aussi loin la réflexion dans la critique des pièges de la représentation, qu'il s'agisse aussi bien de représentation métaphysique traditionnelle que de représentation scientifique, et qui sont devenus le seul mode de pensée occidental. J'avoue avoir été subjugué à la lecture de "Qu'appelle-t-on penser ?". Le cheminement de la pensée de ce philosophe est exposé sous forme de 9 cours. Et, chose remarquable, chaque cours est accompagné d'un reprise du cours antérieur, si bien que nous avons une double exposition/lecture du cheminement de la pensée de l'auteur (Cet ouvrage me semble une excellente introduction à la pensée de Heidegger).
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Je ne comprends pas du tout ton raisonnement, Swannie. Quel intérêt y aurait-il à vouloir bannir une nouvelle arrivante qui n'a jamais "fait de mal" depuis son arrivée. L'intérêt de ce forum n'est-il pas d'accueillir de nouveaux arrivants et de leur permettre de s'exprimer le plus librement possible, non ? Au risque de te manquer de respect, cela sent la parano, tout ça, notamment le "inutile de prolonger tout ça". Ce n'est que mon point de vue.
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Si je peux me permettre, Swannie, tu vas trop vite dans tes conclusions. Tu n'es là que depuis 3 jours... Alors prends le temps de découvrir s'il ne s'agit pas d'un incident technique passager. Tu as toutes les chances de soupçonner à tort, comme sont tentés de le faire naturellement quelques nouveaux venus , que tu es l'horrible victime de la censure. C'est d'ailleurs paradoxal, puisque l'auteur du topic se plaint, à l'inverse, du laxisme de la modération. Faudrait savoir... M'est avis, après trois ans de présence sur ce forum, qu'un juste milieu a été trouvé et maintenu par les modérateurs de Forumfr. Je leur tire mon chapeau (une fois n'est pas coutume). Si bien que ce forum continue de rester extrêmement vivant.
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Dans mon cas, le message publicitaire sonore a commencé à se faire entendre depuis environ une semaine chaque nuit (entre une heure et six heures du mat) puis ces derniers jours y compris dans la journée, mais seulement certaines fois, lorsque j'accède à un topic figurant dans l'une des catégories du forum et là, tout à l'heure, dans la matinée au moment où je modifiais un post en réponse à un forumeur !!!!! Je n'ai pas de adblocker. Je n'ai jamais cliqué, depuis sa création, sur "ça Zap actu", ce qui m'évitait jusqu'à présent d'en entendre le son. Dès que j'entendrai ce message sonore publicitaire, j'en retranscrirai le début et l'heure précise d'émission (c'est, je crois me souvenir, une publicité de soin de beauté). Merci pour cette précision au sujet des tests en cours.
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Pour Forumfr, l'hébergement d'un serveur coûte de plus en plus d''argent, donc il faut obligatoirement de plus en plus de recettes publicitaires. Depuis une semaine, je note que l'option de la publicité sonore par intermittences a été choisie. La publicité a gagné davantage de terrain. Dans mon cas, c'est totalement rédhibitoire : je ne peux pas lire ou répondre à un post tout en subissant le cauchemar de la publicité sonore... (pour l'instant, en cas d'apparition sauvage d'un message sonore, je clique aussitôt sur "Accueil", ce qui annule le son). Puis dans quelques temps, cette solution de publicité sonore par intermittences devra, par la force des choses (toujours davantage de recettes publicitaires !), céder le pas à la solution de la publicité sonore systématique, etc. Même si la possibilité est offerte par Forumfr de payer une petite somme pour ne plus subir ce genre de publicité intempestive, j'ai tendance à penser que la solution du choix du adblocker gratuit l'emportera, avec à la clé la mort de ce forum. La gratuité est la loi du Net. Les seuls forums qui subsisteront à moyen terme seront, je pense, des forums spécialisés coûtant moins d'argent, ne touchant qu'un nombre plus réduits d'internautes, et qui eux demandent beaucoup moins de recettes publicitaires.
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Pour ce qui est de causes plus vraisemblables d'une mort annoncée des forums, je pense plutôt que ces forums vont finir par se faire ronger, lentement mais sûrement, par un autre mal bien plus insidieux : la publicité. Fini dans pas longtemps le concept de forum gratuit, puisqu'il faudra payer tôt ou tard, sous forme de cotisation minime, pour ne plus subir le harcèlement publicitaire incessant (d'ailleurs, depuis une semaine, la publicité sonore a fait son apparition détestable sur Forumfr, mais par moment seulement, bref tout en douceur) ou alors utiliser Adblock et contribuer par la force des choses au lent déclin du forum.
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Sans doute parce que, par définition, tout in-conscient est conscient de... rien du tout, non ? Seule la conscience est conscience de quelque chose, et a donc la possibilité d'être conscience d'elle même, voire d'intuitionner l'existence éventuelle d'un inconscient, préconscient, ou autre.
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Spinoza " les hommes se croient libres parce qu'ils ignorent qu'ils sont déterminés "
tison2feu a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
J'avoue avoir été séduit à l'époque par ton point de vue, Déjà, tel que tu l'avais ainsi formulé (C'est quelque chose de tenir tête à Spinoza et à Schopenhauer ) La liberté ne serait-elle pas cette sensation joyeuse de parvenir, dans des instants exceptionnels de vie, à transcender l'ensemble des parties/expériences passées de notre être pour en faire quelque chose d'innovant et de supérieur à cet ensemble ? -
Merci pour ces multiples réflexions, d'autant plus intéressantes qu'elles me semblent dépourvues de tout biais cognitif ! je ne peux tout reprendre en détail, préférant me limiter aux aspects liés à la psychanalyse. Tout à fait d'accord pour distinguer entre "pourquoi" (causatif) et "pour quoi" (finalité). Par surcroît, si philosopher c'est questionner/problématiser à la suite d'un étonnement (selon Aristote), il y aurait lieu de s'interroger également sur les causes, conscientes et inconscientes, et les effets recherchés de la réponse. Pourquoi telle réponse plutôt que telle autre ? Dans quelle mesure la réponse philosophique ne serait pas, dans une certaine mesure, un refoulement ou un déni de la question ? Cette façon de questionner le questionnement philosophique, en s'inspirant du refoulement freudien, est le cheval de bataille du philosophe Michel Meyer, comme cela avait été signalé dans un topic créé par Théia, il y a plus de deux ans : Tout est question de questions. (J'ai une mémoire d'éléphant parce que chacun des posts que je fais sur ce forum demeure une blessure/cicatrice résultant de ma descente dans l'arène de la confrontation philosophique... Le lecteur ne peut pas éprouver cela... J'invite tout un chacun à descendre dans l'arène sanglante de ce forum afin de s'élever vers un brin d'excellence et de pourfendre à tout jamais le confort de l'habitude, de l'ignorance ou du dogmatisme). Avant Aristote, la mythologie permet de sentir les choses de la vie dans l'exercice philosophique tout en refoulant les peurs existentielles. Après Aristote (et la mort du recours aux mythes explicatifs), le rationalisme poussé à l'extrême me donne l'impression d'avoir pris le relai dans ce rôle de pompe à refouler ces mêmes problèmes existentiels, puisqu'il s'agira désormais de rationaliser toutes les choses de la vie sans les sentir (rationaliser conduira à réifier à outrance l'existence d'autrui, son témoignage et ses souffrances, ses différences, au point de justifier la création de Goulag et de camps de déportation). Comme tu le précises, les problèmes risquent tout au plus d'être continuellement déplacés, discriminés, voire refoulés. Pour ma part, je refuse d'apporter des réponses trop hâtives, préférant explorer toujours et encore le champ illimité des possibles, peut-être afin de ne pas entériner (refouler ?) trop vite certains grands problèmes philosophiques. Lyotard fera partie de ceux qui refusent de se laisser enfermer dans les pièges de cet hyper-rationalisme qui rend impossible à ses yeux toute véritable démarche inter-communicationnelle entre penseurs issus de cultures différentes. Il va s'opposer par exemple à l'éthique de la communication soutenue depuis plusieurs décennies par Apel et Habermas pour qui les conditions langagières d'établissement de la vérité sont exclusivement rationnelles et rédhibitoires... (cf. § 2, 3, 4 et 5 https://appareil.revues.org/115 ). Un penseur chinois n'a aucune idée de ce que peuvent bien signifier les concepts occidentaux de "raison", d'"universalité", etc. (Lire les ouvrages instructifs des philosophes François Julien et Jean-François Billeter). Il ne ne s'agit donc pas de changer le monde (les marchands de bonheur s'en chargent), mais tout au plus de chercher à apprendre à mieux communiquer en libérant et en prenant conscience des pulsions et sentiments les plus profonds que nous pouvons avoir en nous et qui sont les seuls et véritables moteurs de nos actes.
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Un philosophe qui aurait mérité d'être cité et commenté, tant l'influence de la psychanalyse a été décisive (Jung), c'est Gaston Bachelard, auteur de très beaux textes philosophiques et poétiques (La psychanalyse du feu, L'eau et les rêves : essai sur l'imagination de la matière, L'air et les songes : essai sur l'imagination du mouvement, etc.)
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je pense que Jeandin procède par associations libres et subjectives, à partir d'un symbolisme arbitraire des lettres de l'alphabet français, afin de traduire l'esprit des textes sacrés du monothéisme. Cette façon de procéder n'a malheureusement rien de scientifique parce que tous les mots de la langue ne sont pas pris en considération. Par exemple, il pose que G est symbole de gigantisme, grossesse, en ne retenant que des mots qui évoquent en effet ces qualités, et en éliminant tous les mots qui, en français, suggèrent de petites choses tels GrinGalet, Gamin, Gosse, Gamète, Gène, Graine, Germe, Gland, Ganse, Gélule, Glaçon, Glande, Globule, Godet, Gobelet, Goujon, Goutte, maiGre, exiGu, etc.
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Pour discuter ici de Badiou, faudra trouver un lien entre ses écrits et la psychanalyse. (et puis, je n'ai toujours pas répondu à Déjà).
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Je pense qu'il y a en l'être humain une puissante volonté de croire. Puisque le Dieu des Chrétiens est mort à la fin du XIXe s., il a bien fallu remplacer Dieu le Père par de nouvelles idoles, en l'occurrence Marx ou/et Freud, afin de continuer à avoir réponse à tout sur des thèmes politiques ("tout est politique") ou psychiques ("tout est sexuel"). Le summum est atteint avec certains intellectuels freudo-marxistes qui érigeront marxisme et freudisme au statut de véritables "sciences". Même dans le monde des idées, tout me semble affaire d'offre et de demande. Comment expliquer le succès du lacanisme en France ? Assurément pour de nombreux facteurs qui restent à analyser. Je pense qu'avec l'émancipation intellectuelle de la femme, de plus en plus notable à partir des années 50 en France, le freudo-lacanisme va trouver un nouveau public féminin de choix dans les milieux universitaires : Freud/Lacan en section Psychologie, Marx en section Sociologie. Je critique seulement l'excès de ceux ou celles qui finissent par réduire toute pensée philosophique à la psychologie/psychanalyse ou au marxisme (matérialisme dialectique). Oui, je trouve tragi-comique le fait de critiquer l'oeuvre de Deleuze sous l'angle de Marx et le marxisme... (Sur Badiou, accorde-moi un joker, le temps de le lire en détail... En revanche, cela ne me choque pas qu'un philosophe critique un autre philosophe sur tel ou tel point, c'est dans l'essence même de la philosophie. Mais procéder comme I. Garo en instrumentalisant la philosophie à des fins politiques, cela me révulse). NB : Il fallait lire "p. 305" (dans L'Anti-Oedipe), et non pas "p. 306", à propos de ma référence à Sartre et les "groupes en fusion".
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Bonjour Chapati, Oui, reprenons le cours de ce fil passionnant chaque fois que de nouveaux éléments permettent d'éclairer des questions laissées sans réponse. Tu avais eu l'occasion de citer Wilhelm Reich, qui a tenté de rapprocher la psychanalyse et la sociologie. L'intuition de Reich était que la psychanalyse, en tant que mode d'investigation, doit s'intéresser aux phénomènes psychiques qui se produisent au sein d'une société (et pas seulement au sein de la famille, ou pas seulement dans l'analyse résultant du rapport pratique entre deux individus). Il tire la sonnette d'alarme en reprochant aux freudiens de ne prendre en compte ni la misère sexuelle des masses ni la psychologie de masse du fascisme, en particulier la conscience de classe et son intérêt surprenant pour le fascisme en milieu ouvrier : http://www.legrandso...ie-sociale.html Et d'autre part, il montre les insuffisances du modèle marxiste, limité quant à lui au politique et à l'économique, qui ne permet pas d'expliquer le drame de la Shoah. Ce faisant, Reich s'est heurté évidemment aux prétentions universalistes des psychanalystes de l'époque et des marxistes orthodoxes et communistes staliniens. Pourquoi ce rappel ? Parce que cela permet de mieux comprendre le contexte, complètement éludé par I. Garo dans sa conférence, dans lequel Deleuze et Guattari ont pu écrire dans L'Anti-Oedipe, 1972/1973, p. 306 : "C'est que le désir n'est jamais trompé. L'intérêt peut être trompé, méconnu ou trahi, mais pas le désir. D'où le cri de Reich : non, les masses n'ont pas été trompées, elles ont désiré le fascisme, et c'est ça qu'il faut expliquer… Il arrive qu'on désire contre son intérêt : le capitalisme en profite, mais aussi le socialisme, le parti et la direction du parti". Cette phrase a également été prononcée lors d'un entretien entre Deleuze et Foucault, publié dans la revue trimestrielle de "L'Arc", n° 49, 2e trimestre 1972, avec une seule variante dans la bouche de Deleuze : "Il faut accepter d'entendre le cri de Reich (...)" : http://lexiconangel....-le-cri-de.html - Le cri de Reich qu'I. Garo refuse sciemment d'accepter de comprendre... en faisant dire à Deleuze ce que Reich a tenté d'expliquer dans ses écrits... - Si l'on prend soin de lire dans son intégralité cet entretien Deleuze-Foucault, on notera que Deleuze se réfère aux "masses" ou à n'importe quel "corps social" et non pas exclusivement à "la classe ouvrière", comme le fait croire mensongèrement I. Garo puisqu'elle a remplacé malhonnêtement le mot "masses" par "classe ouvrière".... - La lecture contextuelle de l'extrait dans L'Anti-Oedipe m'a éclairé encore davantage : Deleuze venait de préciser, quelques lignes auparavant, qu'il avait retenu la leçon de Sartre quant à la nécessité de ne plus parler en terme de classes sociales mais de "groupes en fusion" (cf. p. 306). - Autre point de première importance : Deleuze venait de faire la distinction très nette entre désir (investissements de désir, aussi bien économiques qu'inconscients) et intérêt, cette distinction étant complètement éludée par I. Garo. Or, l'intérêt n'a pas toujours le dernier mot et peut rentrer en conflit avec un désir plus profond et puissant, ce qui permet d'expliquer que des gens puissent suivre un corps politique ne défendant pas leurs intérêts. - Faut-il enfin rappeler qu'I. Garo fait allusion au Deleuze "des années soixante", n'ayant même pas en mémoire la date de publication (1972) de L'Anti-Oedipe... Approximation, falsification des termes, mensonges, refus d'approfondir la pensée d'un auteur, etc., autant d'ingrédients fidèles à la méthode stalinienne consistant à déformer et réduire à néant la pensée d'autrui (Il s'agit pour Garo de démolir purement et simplement la pensée deleuzienne par pure idéologie communiste - et non par amour de la philosophie et de la critique objective).
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Non. C'est simplement que tu as mal lu mon post #988 , dans lequel mon but principal était de mentionner le nom d'un philosophe J.-F. Lyotard, jamais cité jusqu'à présent, et se référant très souvent à Freud et à Lacan, comme c'est le cas dans son Pourquoi philosopher ?, que j'avais eu l'occasion de lire. Mon intention était de faire de plus amples développements sur cet ouvrage de Lyotard, au cas où je serais sollicité (ayant pris soin de citer à cet effet une phrase de Lyotard pouvant servir d'accroche/ motif à réflexion), et je n'avais aucune raison de m'étendre sur Deleuze et son Qu'est-ce que la philosophie ? puisque cet ouvrage-ci ne fait référence à aucun moment à la psychanalyse. Tu m'as simplement mal lu, ce qui peut s'expliquer dans la mesure où tu ne connais aucun des deux ouvrages en question. Dans ces conditions, j'ai jugé préférable de laisser passer ton invitation et ton histoire d'"espace Deleuze"... Voilà la vérité, une nouvelle fois. Quand au fond, concernant les dires du "jeune penseur" Deleuze des années 60, je n'ai pas vu, de ta part, poindre l'ombre d'une réponse aux objections qui t'ont été adressées, sur ton topic prétendument consacré à Deleuze ( et qui n'intéresse personne, car pas du tout adapté à un forum généraliste ; de plus, tu ne dégages aucune problématique en quelques lignes et sous forme de question, et encore moins une opinion personnelle !). Fin du hors sujet, en ce qui me concerne, et dans lequel tu m'as entraîné.
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(En m'excusant d'interférer sur le dernier post de Déjà) Non, Elise, les rares paroles portant sur Deleuze dans cette conférence d'une heure, qui n'a rien à voir avec la psychanalyse, ne sont pas référencées. A la minute 52.40, faut-il rappeler les mots d'I. Garo : "Deleuze fait partie de ceux qui vont, dans la tradition d'un certain marxisme, dire que la classe ouvrière fait partie du capitalisme, et qu'il n'y a rien à attendre de la classe ouvrière, et que non seulement la classe ouvrière fait partie du capitalisme mais que la classe ouvrière est celle qui désire le fascisme. C'est invraisemblable quand on lit ça aujourd'hui.. et qu'il peut écrire ça dans les années soixante..." Dans quel texte I. Garo a-t-elle lu cela ? (afin d'en connaître le contexte exact). Nous ne le saurons jamais. Ce que je trouve encore plus lamentable, pour ma part, c'est qu'I. Garo évoque le Deleuze des années soixante. C'est la seule chose, dans cette conférence, que Garo a retenu de Deleuze. Or, toute l'oeuvre de Deleuze a été écrite APRES les années soixante à l'exception d'un ouvrage sur Hume. Ainsi donc, comme le signalait Chapati, c'est toute l'oeuvre de Deleuze qui est niée purement et simplement dans cette conférence consacrée prétendument à Foucault, Deleuze et Althusser (en réalité, seul Foucault est traité). Cette façon de procéder est inqualifiable, pour rester poli, puisqu'elle te permet à la fois d'évacuer la réalité de L'Anti-Oedipe de Deleuze et Guattari, qui avait parfaitement sa place dans ce topic, tout en multipliant les posts vantant la littérature politico-philosophique du PCF, qui eux n'ont rien à faire dans ce topic sur la psychanalyse. Voilà la vérité, je n'extrapole rien, tout le monde peut le vérifier. Toutes tes dernières interventions ne sont donc qu'une accumulation de hors-sujets, n'ayant plus aucun lien avec la psychanalyse.
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Merci beaucoup, Zenapha, pour cette lecture attentive. Si indispensable soit-il, l'esprit critique est une arme de déconstruction qui ne suffit pas à faire de nous de vrais philosophes ou de vrais scientifiques. Par surcroît, il me semble que tout travail de déconstruction connaît ses limites s'il ne parvient pas à se libérer pleinement de ce qu'il démystifie. Ce n'étaient que quelques idées échangées à développer dans d'autres topics (mais oui, parfois certains posts parviennent à retentir et à se faire écho, par delà les barrières catégorielles du forum. C'est le miracle de l'agir communicationnel !).
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Eh bien, si tu as choisi délibérément la voie du hors-sujet, c'est à mes yeux une erreur qui traduit une incapacité à argumenter. Et je ne cautionne pas pour autant ni le recours à l'insulte, ni le recours à l'auto-citation trollesque, qui contribuent tout autant à plomber un topic au point d'en hâter la clôture. En proposant le visionnage de la conférence d' I. Garo, sans doute t'a-t-il échappé que cette philosophe se fait l'écho d'écrit ou de propos attribués à Deleuze, sans qu'il soit possible d'en connaître la source ni le contexte. C'est cela qui a fait sortir de ses gonds Chapati. Et moi aussi, Louise, je m'étonne que tu cautionnes les dires, calomnieux jusqu'à preuve du contraire, d'une philosophe sans t'être livrée toi-même à ce travail de vérification, puisque tu es incapable de nous donner des sources et des références aux affirmations problématiques d'I. Garo. Si ces propos attribués à Deleuze sont référencés dans l'ouvrage d'I. Garo, tu devrais alors être apte à les reproduire ici même. Ou alors, tu n'as pas lu cet ouvrage que tu cites et dans ce cas, tu tiens pour vrai sans preuve ce que dit I. Garo ; cela s'appelle de la croyance, ni plus ni moins. Quant à cet argument quelque peu usé de la bien-pensance, et de cette soi-disante censure dont seraient victimes en 2016 certains philosophes communistes français (dont se plaint Quiniou), permets-moi de sourire. C'est vraiment prendre les profs de philo, qui ont une très grande marge de manoeuvre dans l'élaboration de leurs cours, pour des crétins finis. Dans la liste des auteurs au programme du baccalauréat, dont les oeuvres devront être obligatoirement choisies, figurent entre autres Marx et Freud (et Foucault). En revanche, Deleuze ne figure pas sur cette liste. Si donc il y a lieu de discuter l'arbitraire de la sélection d'auteurs pour le bac, ce n'est pas aux freudo-marxistes d'élever la voix, loin s'en faut, mais bien plutôt aux deleuziens, n'est-il pas ? http://www.education...ENE0301199A.htm
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Dans la mesure où tu écris "Poursuivons sur le topic la psychanalyse", peux tu expliquer en quelques lignes en quoi le dernier ouvrage de Quiniou a un rapport de près ou de loin avec la psychanalyse ?
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Bonjour Déjà, Avant de te répondre, je tiens à préciser que l'ouvrage Pourquoi philosopher ? de Lyotard regroupe quatre conférences introductives à la philosophie, la première conférence ayant pour titre "Pourquoi désirer ?" et comme source d'inspiration les travaux de Freud et de Lacan. C'est cette imprégnation de la psychanalyse qui m'a le plus frappé en lisant cette première conférence. Lyotard nous invite à établir un parallèle entre philosopher et désirer, le désir étant ambivalent (tout à la fois force attractive et créative, présente en nous, et expression d'une absence, d'une insatisfaction). Lyotard cite Lacan : "Toute relation à la présence s'accomplit sur fond d'absence". Quant à l'habitude du prof de philosophie d'inaugurer son cours par la question classique : qu'est-ce que la philosophie ?, Lyotard y voit une ressemblance avec un acte manqué freudien par le fait de "ne pas réussir à mettre la main sur un objet qu'on avait seulement rangé quelque part". Nous sommes invités à partir en quête de la philosophie à partir de zéro, ou mieux, à partir de quelque chose qui apparaît et qui disparaît, qui est à la fois présence et absence, dont l'objet insaisissable, voire oublié pour la plupart des gens, a tout le temps besoin d'être rétabli. Comme toi, Déjà, Lyotard compare la philosophie à une histoire d'amour. Dans philo-sophie, il y a phylein, aimer, être amoureux, désirer. Mais il s'interroge sur le pourquoi de ce désir ambivalent et de sa structure présence / absence. D'abord en se posant la question : est-ce le désirable/l'aimable qui suscite le désir ou au contraire le désir qui crée le désirable ? Puis en rappelant le mythe de la naissance d'Eros évoqué dans le Banquet de Platon par Diotime ; la nature d'Eros est double, divine par son père (ingénieux) et humaine/mortelle par sa mère (démunie), et cette paire contrastée est identifiée aussi à la dualité mâle-femelle. Lyotard voit dans le désir la manifestation névrotique de la double ambiguïté scrutée dans Eros, celle de la vie et celle du sexe, sans pour autant tomber dans un pansexualisme réducteur qui éluderait les autres activités de la libido. Après s'être référé au dialogue entre Alcibiade et Socrate, Lyotard en vient à conclure que "philosopher n'est pas désirer la sagesse, c'est désirer le désir..." En clair, il y a bien de l'amour dans la philosophie, cet amour est sa ressource. Mais la philosophie est autant dans l'amour que dans son indigence (la mère d'Eros s'appelle Pénia = Indigence). Je comprends bien que la réflexion philosophique doive privilégier le souci de soi en prenant acte de ce qui ne dépend que de toi et non des autres. Mais enfin, cher Déjà, peux-tu t'extraire de ton époque au point de ne devenir, toi en tant que philosophe solitaire, que l'inventeur de tes propres problèmes dans lesquels personne ne se retrouverait dans ce que tu pourrais en dire ? (puisque la philosophie passe par le dire). Ma conviction est que nous sommes avant tout travaillés par notre époque et, comme le dit Lyotard, il n'y aurait pas eu de grandes philosophies repliées en "strates épaisses" (ici, je sens poindre l'influence deleuzienne) parce que chacune des modalités de la parole philosophique a été un moment où l'Occident cherchait à se dire et à se comprendre dans son discours. La parole sur soi est le noyau, une singularité précieuse, une différence que nul ne doit faire taire, mais elle ne peut se limiter à une parole solitaire et vouée à la folie. La conclusion de Lyotard prend des accents lacaniens : "ça veut à travers eux", "nous philosophons parce que ça désire". Ce faisant, Lyotard, me semble travaillé par son époque, elle-même secouée depuis plus d'un demi-siècle par la vague freudienne - et la vogue lacanienne - de la psychanalyse. Cette brève analyse m'a conduit à la réflexion suivante : dans quelle mesure définir la philosophie comme étant un discours antidoxique et antisophistique n'est-il pas au final réduire la philosophie à n'être que l'expression d'une "pénurie" de la pensée ? La philosophie, en tant qu'histoire d'amour, ne peut donc pas seulement se définir négativement, c'est-à-dire uniquement par ce qu'elle n'est pas ou par ce qu'elle met à l'écart (Démonax, si tu me lit... poigne de mains). Par quoi, la philosophie bien comprise est aussi et avant tout une force créatrice (de concepts, comme le formuleront 20 ans plus tard Deleuze et Guattari dans leur Qu'est-ce que la philosophie ?), même si les pensées et les concepts ne viennent pas toujours quand nous le voulons.
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Parmi la nuée d'étymologies fantaisistes proposées par toi, je relève celle-ci. Il n'y a aucun rapport étymologique entre ces deux mots français, issus de deux mots latins ayant deux formes (phonologiques) et deux sens différents. -- Délirer : du latin DE-LIRARE "sortir du sillon/billon"(terme campagnard), et par suite "perdre le droit chemin, délirer". Latin DELIRIUM > français délire. Le verbe delirare a été formé sur le terme lira,-ae signifiant "billon" (terme d'agriculture) > verbe lirare. -- Lire, lecture : du latin LEGERE "ramasser, cueillir", par suite "recueillir, rassembler, choisir, lire". Aucun rapport donc, ni phonologique ni sémantique, entre les deux radicaux latins distincts lir-are et leg-ere.
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Oui, mais étant précisé que cette idée de transformation, de mouvement attractif ou répulsif, ou de retour à un état antérieur, ne trouve pas sa source dans le radical intégr- (qui évoque l'idée d'état d'une chose ou d'une personne non transformé, non touché, non corrompu, non mélangé, etc.) mais dans les préfixes accompagnant le radical de chaque mot, ces préfixes français RE-, DE(S), étant empruntés au latin et ayant un sens bien précis, comme dans ré-intégrer et dés-intégrer. RE-intégr-er --> retour à un état antérieur DES-intégr-er --> destruction d'un état antérieur
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@ Louise, J'aurais dû dire "malentendu", et non désaccord, puisque je me limitais à intervenir seulement sur le langage des oiseaux. @ Chapati, Ok, j'apprendrai à te lire plus sereinement, et parfois tu me sembles très vif et lucide. Je tiens à faire la part des choses. J'avais eu l'occasion de te signaler que j'ai déjà lu Qu'est-ce que la philosophie ? par Deleuze... sinon, ok pour les autres bouquins, et puis il y a aussi les très bons cours de Deleuze disponible sur le net A ce propos, en rapport avec Freud, Marx et les anti-Freud, etc., je me permets de citer le philosophe Jean-François Lyotard, ancien élève de Deleuze, et son petit ouvrage tout à fait lisible Pourquoi philosopher ? qui est abordé sous l'angle du désir, du pouvoir, de l'aliénation et du manque. Pourquoi philosopher plutôt que de ne pas philosopher ? "Nous ne pouvons échapper à cela : attester la présence du manque par notre parole" (A méditer pour les topics sur le témoignage). Ou encore Dérive à partir de Marx et Freud, où il n'est même plus question pour Lyotard de corriger le marxisme par Freud, mais de se positionner loin de tout freudo-marxisme et loin de la puissante école allemande de Francfort.
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Merci pour ce conseil, j'ai déjà noté ces références et visionné certaines videos (dont "Les découvertis de la psychanalyse..". Accablant !). Mais inutile de refaire sortir plusieurs fois ton long post dans ce topic, Démonax, ça risquerait de devenir aussi lassant qu'un spot publicitaire. Ce que j'ai trouvé du plus grand intérêt aussi dans ce topic, c'est la video proposée par Anna sur la neuropsychanalyse #44 Sans parler de certains témoignages personnels très intéressants. Histoire de ne rien oublier ni oublier personne. Même si je n'ai pas participé volontairement.
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Désolé pour ma mauvaise interprétation de ta phrase. J'ai interrompu trop tôt ma lecture dès que j'ai lu ça : "Espérons que Tison nous renseigne sur ce point, et sans propagande cette fois..." Sur la question de l'anti-totalitarisme (stalinisme, nazisme..), je crois bien que nous sommes sur la même longueur d'onde, à te lire dans d'autres topics. Juste un dernier mot bref sur cet autre point, car je ne veux pas manquer de respect à qui que ce soit. Je voulais dire : tu as initié ton père, mais c'est le souvenir de la réaction positive de ton père qui t'incite à espérer, de la même manière, que ceux qui t'entendront désormais parler de Deleuze réagissent aussi positivement. Si j'en suis réduit à ça, Chapati, c'est parce que ça coince au niveau des idées - la seule chose qui m'intéresse sur ce forum - que tu tentes d'exprimer. Trop souvent, lorsque tu te mets à parler de Deleuze ou de Foucault, je ne comprends strictement rien à ce que tu racontes. Je sais que je suis assez limité, mais ceci n'explique pas tout. J'ai donc tenté de trouver des explications, et forcément tu ressens cela comme une attaque ad hominem, alors que de mon point de vue, le reproche porte sur ta façon de traduire Deleuze et de trop en parler ce qui devient lassant. Et la meilleure preuve que ce sont seulement les idées qui m'importent, c'est que j'approfondirai tout seul la lecture de l'Anti-Oedipe, dont je me suis procuré un exemplaire en librairie, et de Foucault, maintenant que j'ai davantage de temps. Mais je commencerai d'abord par lire Freud.