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Talon

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Tout ce qui a été posté par Talon

  1. C'est un fait que nous ne pensons pas dans une langue. Mais pour communiquer et développer sa pensée, il faut connaître la langue. Non ? Pour les ignorants qui ne se corrigent pas (dictionnaire), c'est au lecteur de faire effort de compréhension. Quand on ne sait pas s'exprimer, on en vient au geste, et du geste à la violence.
  2. Hasard = fortune = chance = façon de jeter les dés. Ce qui me gêne dans la théorie du chaos, c'est qu'un aléa perturbe une loi établie. Mais cet aléa n'est-il pas lui-même soumis à une loi que nous ignorons ? TRAITE DES AUTORITES THEOLOGIQUES ET POLITIQUES Si les hommes avaient le pouvoir d'organiser les circonstances de leur vie au gré de leurs intentions, ou si le hasard leur était toujours favorable, ils ne seraient pas soumis à la superstition. La superstition est causée par la crainte. La Crainte est une tristesse inconstante, née de l'idée d'une chose future ou passée dont l'issue nous paraît douteuse. Spinoza
  3. Talon

    Métis de France, je souffre.

    On se fait une opinion des gens que l'on voit d'après leur apparence et ce qu'ils représentent pour nous, à tort ou à raison. C'est un fait qu'il faut admettre. Mais pour les connaître, il faut avoir des échanges plus complexes. Vous n'allez pas vous refaire ou vous grimer. Montrez-vous tel que vous êtes. Si vous étiez nain, Montaigne vous dirait : "l'homme de petite taille est entier comme le grand." Vous êtes entier, n'en ayez pas honte. Tant pis pour les sots qui ont des réticences à votre égard. C'est leur problème, pas le votre.
  4. Eh bé, ça ressemble à une convocation. C'est mal parti. Il vous faut faire un courrier manuscrit afin de "solliciter tel emploi dans l'entreprise". C'est à l'employeur de décider s'il le juge utile, de vous convoquer. N'inversez pas les rôles.
  5. Expliquez-nous la particularité d'une douleur morale ? Où avez-vous mal ? Dans le cerveau, ou un autre viscère ? Mais même si c'est le cas, c'est bien physique. C'est la cause qui est morale, intellectuelle, la sensation est forcément physique. "L'intensité des émotions violentes ne doit donc être autre chose que la tension musculairequi les accompagne. Éliminez toute trace d'ébranlement organique,toute velléité de contraction musculaire ; il ne restera de la colère qu'une idée. Une frayeur intense s'exprime par des cris, des efforts pour se cacher ou s'échapper, des palpitations et du tremblement. Ces mouvements font aussi partie de la frayeur même ; par eux, la frayeur devient une émotion,susceptible de passer par des degrés différents d'intensité. Supprimez-les entièrement, et à la frayeur plus ou moins intense succèdera une idée de frayeur, la représentation toute intellectuelle d'un danger qu'il importe d'éviter." Nous évaluons l'intensité d'une douleur à l'intérêt qu'unepartie plus ou moins grande de l'organisme veut bien y prendre. On rapporte son mal à un endroit d'autant plus précis que la douleur est plus faible : si elle devient plus intense, on la rapporte à tout le membre malade. Il faut définir précisément l'intensité de la douleur par le nombre et l'étendue des parties du corps qui sympathisent avec elle et réagissent, au vu et au su de la conscience." Henri Bergson
  6. La douleur purement morale est un mot qui ne représente rien. Toute douleur, même morale, se traduit par une sensation physique. Et c'est parce qu'il y a douleur physique que nous en déduisons une cause morale.
  7. Talon

    Qu'est-ce que la Liberté?

    Liberté n'est pas licence. La liberté, c'est avoir tout pouvoir sur soi. "La liberté est le bien qui permet d'apprécier tous les autres", dit Montesquieu "Par le contrat social, l'homme perd sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre; ce qu'il gagne est la liberté civile et la propriété de ce qu'il possède. La liberté naturelle n'a pas d'autre limite que les forces de l'individu; la liberté civile est limitée par la volonté générale. On peut y ajouter la liberté morale car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté." JJ Rousseau "Entre le fort et le faible, le pauvre et le riche, c'est la liberté qui asservit et la loi qui émancipe." Pour un déterministe, la pure liberté n'existe pas puisque toutes nos volontés sont déterminées par des causes qui ne viennent pas de nous. Autant reconnaître le libre-arbitre. .
  8. Talon

    De la République…

    Cours de philosophie positive de Auguste Comte. L'ordre et le progrès, que l'antiquité regardait comme essentiellement inconciliables, constituent de plus en plus, par la nature de la civilisation moderne, deux conditions également impérieuses, dont l'intime et indissoluble combinaison caractérise désormais (et ?) la difficulté fondamentale et la principale ressource de tout véritable système politique. Aucun ordre réel ne peut plus s'établir, ni surtout durer, s'il n'est pleinement compatible avec le progrès; aucun grand progrès ne saurait effectivement s'accomplir s'il ne tend finalement à l'évidente consolidation de l'ordre (sécurité). Mais l'état présent du monde politique est encore très éloigné de cette inévitable conciliation finale. Car, le vice principal de notre situation sociale consiste, au contraire, en ce que les idées d'ordre et les idées de progrès se trouvent aujourd'hui profondément séparées, et semblent même nécessairement antipathiques.
  9. Non Phil, c'est un langage châtié qui tend à la pureté. Le sans fautes. Qui n'emploie pas : dans le but, par contre, rajouter pour ajouter, et même aimerait bien ( mais n'ose pas) employer s'éjouïr et non pas se réjouir, épandre et non répandre, brf, du vrai Anatole France. Guerre au R ! Beau slogan (cri de guerre des clans écossais).
  10. Avez-vous entendu parler de "l'hyper-correction" en matière de langage ?
  11. Et moi je suis multipolyglotte. Bref, prétendre que la forme importe peu pour faire passer le sens est une grosse bourde. C'est comme ce vieux conducteur à qui on demandait pourquoi il ne met jamais le clignotant avant de virer. "Mais ils le voient bien que je tourne" fut son argument. Pour les "fauteurs volontaires", c'est aux autres de faire l'effort de comprendre ce qu'ils veulent dire. Et de plus, comme leur lexique est très limité, ils ne parviennent que rarement à s'exprimer et donc à être compris. Au-delà de "J'ai faim" leur discours est hasardeux.
  12. Talon

    Newton et l'athé

    Il semblerait qu'il y ait eu plusieurs fois le big-bang, donc le mur de Planck. Ce qui ne change rien à la création dont nous ignorons la cause. Ce qui est certain, c'est que nous ne parvenons pas à concevoir quelque chose qui existerait de toute éternité. Tout ce que nous connaissons a un début et une fin, comme un bâton. Mais pourquoi donc y-a-t'il quelque chose plutôt que rien ? Spinoza dit que dieu, cause sans cause, est la nature. Ca me convient.
  13. Talon

    Newton et l'athé

    La pensée aussi est une création, à partir du savoir. Savez-vous comment vous êtes amené à croire en une chose inconcevable ? Ce n'est pas dieu qui pose problème, c'est votre pensée.
  14. Oui, la justice est une notion purement humaine. Et une bonne loi ne doit pas contraindre les hommes à ne pas la respecter. Donc une loi positive doit respecter une loi naturelle.
  15. Certes non, l'orthographe n'est pas le seul critère d'inculture. Quand au bon aloi de ce qui est exprimé, ça me rappelle ce conducteur qui ne met jamais le clignotant quand il tourne : "Ils le voient bien que je tourne;" dit-il. On veut s'exprimer, on ne sait pas, et on croit que c'est sans danger. Quelle erreur ! Qui ne sait pas nager évite de se lancer dans l'eau. Là le danger est palpable, immédiat. Combien de nuls en orthographe utilisent un dictionnaire ? Moi j'en suis.
  16. C'est effarant de trouver parfaitement clair un texte bourré de fautes d'orthographe, ou de syntaxe. Quand on ne sait pas écrire correctement, on ne sait pas penser correctement, car le langage est le prolongement et l'extension de la pensée. Le nom des savoirs, des sciences, a "logie" pour terminaison; logie c'est langage. Voilà la philologie, la psychologie, la morphologie, etc... Parler ou écrire, c'est un moyen d'agir sur autrui. Quand le texte est bourré de fautes, l'action est négative car elle provoque la méfiance et la répulsion. Une pensée mal écrite, c'est une cravate tachée : beurk.
  17. Epicure veut que nous recherchions toujours le plaisir, qu'il est notre souci permanent. Mais l'homme peut faire une chose pour en obtenir une autre : une piqûre douloureuse por recouvrer la santé. Le but n'est pas la piqûre mais la santé. Donc, on peut accepter un mal qui entraîne un bien; on doit refuser un bien qui entraîne un mal. Ensuite, une même chose peur être agréable, désagréable ou indifférente. La musique est agréable à qui est joyeux, désagréable à qui est triste, et indifférente au sourd. Puisque le sentiment varie selon la représentation mentale qu'on en fait, on peut agir sur la volonté pour changer la douleur en indifférence ou en plaisir. Moi, je n'y arrive pas toujours. "Le malheur est dans l'opinion, non dans la réalité." Cicéron, repris par Montaigne : "Les hommes sont tourmentés par l'opinion qu'ils ont des choses, non par les choses elles-mêmes."
  18. Moins sérieux. Les Japonais se fournissaient en Australie pour leurs condoms. Ayant de multiples ennuis de taille, ils ont décidé de les fabriquer eux-mêmes. Bon, je sors.
  19. Il y a du vrai. "Il n'y a plus de représentant en présence du représenté" dit JJ Rousseau. Mais nos gouvernants sont attachés au pouvoir, et donc deviennent une élite privilégiée. Montesquieu dit que le choix (le vote), est de l'aristocratie, le gouvernement du peuple par l'élite. La démocratie athénienne consistait à tirer au sort les gouvernants.
  20. Pour résumer The Black Cat, il existe deux sortes de lois : la loi naturelle qui veut qu'on puisse vivre selon sa nature, et la loi positive qui concerne la société. On ne peut pas facilement aller à l'encontre de la loi naturelle, le besoin de sexualité par exemple; mais on peut modifier la loi positive, car elle n'est qu'une institution humaine, le mariage par exemple devient mariage pour tous. Et dans une démocratie, la souveraineté appartient au peuple qui décide de la loi positive. Le citoyen est législateur et obéissant à la fois.Le sujet n'est qu'obéissant.
  21. "Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi; mais elle doit être loi parce qu'elle est juste. La loi, faite pour nous rendre plus justes, ne fait souvent que nous rendre plus coupables." Montesquieu "Les lois donnèrent de nouvelles entraves au faible et de nouvelles forces au riche, fixèrent pour jamais la loi de la propriété et de l'inégalité, d'une adroite usurpation firent un droit irrévocable, et pour le profit de quelques ambitieux,assujettirent désormais tout le genre humain. Avant les lois, un homme n'avait pas d'autre moyen d'assujettir ses égaux qu'en attaquant leur bien, ou en leur faisant quelque part du sien. Les lois furent créées par les riches, car ils avaient besoin de conserver ou étendre leurs biens et que les pauvres n'avaient à perdre que leur liberté. La société est naturelle à l'espèce humaine comme la décrépitude à l'individu, et il faut des lois et des gouvernements aux peuples comme des béquilles aux vieillards. La première des lois est de respecter la loi. Quand tout le peuple statue sur tout le peuple, il ne considère que lui-même; alors la matière sur laquelle on statue est générale comme la volonté qui statue. C'est cet acte qui s'appelle la loi. La volonté générale est toujours droite, mais le jugement qui l'anime n'est pas toujours éclairé. Les particuliers voient le bien qu'ils rejettent; le public veut le bien qu'il ne voit pas. Tous ont également besoin de guides. Plus vous multipliez les lois, plus vous les rendez méprisables. Si celui qui commande aux hommes ne doit pas commander aux lois,celui qui commande aux lois ne doit pas commander aux hommes. Les lois qui parlent sans cesse de punir et jamais de récompenser sont plus propres à contenir les scélérats qu'à former d'honnêtes gens. Tant que les lois s'arrêteront aux actions et qu'elles ne diront rien à la volonté, elles seront toujours mal observées parce que la mauvaise intention donne des lumières suffisantes pour apprendre à les éluder. La méchanceté n'est, au fond, qu'une opposition de la volonté particulière à la volonté publique. La loi n'agit qu'en dehors et ne règle que les actions; les mœurs seules pénètrent intérieurement et dirigent les volontés." JJ Rousseau
  22. Talon

    Jargon des métiers

    L'ignorance des apprentis a bien servi (la coutume se poursuit peut-être) à moquer l'ignorant. L'envoyer, chez un collègue, qui le renvoi chez un autre, et fait ainsi le tour de ville. Pour ramener l'échelle à poser les plinthes, chez la plâtrier; le marteau à bomber le verre, chez l'horloger; la louche à faire les yeux du bouillon, chez le cuisinier; la lime à épaissir, chez le mécanicien, etc...C'est bien moins méchant que les bizutages des Grandes Ecoles. "Chaque état (métier), chaque profession a son dictionnaire particulier pour exprimer en termes décents les vices qui lui sont propres. Mais quoi qu'on puisse faire, les vols et les brigandages changent de nature en changeant de rapports; les petits déshonorent et font pendre ou rouer ceux qui les commettent, les grands sont sûrs de l'impunité et mènent enfin à la gloire." JJ Rousseau
  23. Stvi, ce raisonnement qui consiste à plutôt croire que douter est sophistique. Il rappelle le choix extrèmiste du roi Henri IV qui avait réuni des théologiens des deux religions (catholique et protestante). Il leur demanda avec laquelle de leur religion son âme serait sauvée. Les protestants admirent qu'elle serait sauve dans l'une comme dans l'autre; alors que les catholiques affirmèrent qu'elle ne le serait qu'avec la leur. "Le Roy repartit très judicieusement : la prudence veut donc que je sois de cette religion et non pas de la votre, parce qu'estant de la leur, je me sauve selon eux et selon vous, et estant de la votre, je me sauve bien selon vous, mais pas selon eux. Or , la prudence veut que je suive le plus assuré." Ce n'est pas la vérité qui gagne, c'est l'intolérance.
  24. Les louis sont forcément plus rares que les napoléons, car le souverain règnant faisait fondre les anciennes pièces au profit de l'effigie de sa personne. La tranche est toujours ciselée pour éviter que ces pièces soient rognées. Les moyens de vérifier leur "bon aloi" étaient le trébuchet et la pierre de touche. Napoléon III a créé une parité pour trois monnaies européennes : 20 lires italiennes, 20 francs français, 20 francs suisses. Ces pièces sont cotées en bourse sous le nom "d'Union Latine". Vérifiez dans votre journal.
  25. Ces expressions sont à rapprocher du phénomène de "tassement de la conscience." Un coup de canon inattendu peut pétrifier d'étonnement et de peur. Nous perdons conscience un bref instant. Sans réaction, nous semblons morts. "La petite mort" est beaucoup plus agréable, et son effet recherché, attendu.
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