

Scénon
Membre-
Compteur de contenus
3 629 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par Scénon
-
Il y en a eu, peu à vrai dire (de toute manière, Julien n'a régné que brièvement), mais sans qu'il y eût de véritables persécutions. Il y a eu notamment sa décision d'interdire aux chrétiens d'enseigner dans leurs écoles les auteurs païens, si c'était pour enseigner aux élèves que tous ces auteurs, au fond, ne valaient rien, que leurs dieux n'étaient que superstitions etc. Le problème est longtemps resté actuel, et l'est sans doute encore. Les Jésuites, par exemple, n'ont pas hésité à «transformer» les œuvres d'Homère, de Virgile, d'Ovide, etc. en œuvres purement littéraires, une aberration dont héritent encore de nombreux jeunes aujourd'hui, qu'ils soient chrétiens ou non. Anciennement, ces écrits ont toujours été lus et commentés comme des créations philosophiques et théologiques profondes. En matière d'obscurantisme, les Modernes n'ont donc rien à apprendre de leurs ancêtres! Le christianisme est à l'origine une religion à mystères, comme le mithraïsme, Éleusis, etc., mais qui a été assez vite profanée et récupérée par des individus qui avaient plus le goût du pouvoir que le souci de Dieu et de son salut. Ce qui n'a pas empêché le christianisme de rester longtemps, sous ses formes traditionnelles, extrêmement riche en enseignements religieux et philosophiques. Mais vous avez raison: c'est un autre débat.
-
Selon l'exégèse rabbinique, aucun verset biblique ne contredit au fond un autre. Les contradictions ne sont qu'apparentes. Les rabbins n'hésitent jamais à rapprocher des versets qui, à première vue, semblent assez voire tout à fait opposés, avant d'expliquer en quoi ils se complètent ou se confirment mutuellement. Maintenant, pour les commentaires sur «Tu ne tueras point», par exemple, il faudra que je cherche dans mes bouquins ce qu'il en est; mais je me souviens très bien avoir lu sur ce commandement des explications qui n'ont rien à voir avec le sens premier et apparent des mots. Je crois pouvoir dire aussi que tuer quelqu'un n'a jamais été considéré comme une hérésie dans le judéo-christianisme; comme un crime abominable, oui, ou comme un acte pouvant se justifier dans tel ou tel contexte, sans aucun doute; comme une hérésie, jamais.
-
Oui, Julien était chrétien de naissance et d'éducation, mais avec une solide formation philosophique. Devenu empereur, il a essayé de restaurer le paganisme, qu'il admirait, non comme un nostalgique pourrait en admirer le côté «clinquant», mais bien pour le fond.
-
Tout de même, le paganisme qu'incarnait Julien était de nature bien plus sage et pondéré que, par exemple, celui d'un simple réactionnaire nostalgique, en quête de «strass et paillettes». Ses écrits en sont un témoignage éclatant.
-
Il est absolument contradictoire dans les termes d'affirmer que le fait de prôner la Résurrection est hérétique. C'est le contraire qui serait considéré comme une hérésie (bien que le mot ne soit plus beaucoup utilisé de nos jours, les Églises n'osent plus), à savoir: enseigner l'impossibilité de la Résurrection.
-
Bien au contraire! En le disant publiquement, Libanius passait probablement pour un fou aux yeux de ceux à qui il s'adressait. Parlant devant l'empereur chrétien, il risquait même sa peau.
-
De base, Julien n'était pas un général, mais je comprends ce que vous voulez dire: général avant de devenir empereur. Ce que je voulais mettre en exergue, c'est comme une sorte de revivification, dans des circonstances inattendues, de l'antique discipline et de l'efficacité des légions, prolongée brièvement pendant l'empire de Julien (361-363). Ses contemporains en furent plus ou moins conscients: après l'assassinat (ou le probable assassinat) de Julien, son ami Libanius va jusqu'à dire et écrire que si le crime n'était pas vengé, les dieux ne permettraient plus à l'Empire de se relever.
-
Vers le milieu du IVe siècle, le cas de Julien dit «l'Apostat» est assez remarquable. Encore jeune, adonné aux études philosophiques, sans aucune expérience militaire, il fut du jour au lendemain, et à son grand désespoir, nommé César par l'empereur, avec la mission de purger la Gaule des Germains qui l'envahissaient de partout. En outre, il ne put disposer que d'un nombre relativement limité de légionnaires. Il fit des merveilles, nettoya en quelques années toute la Gaule des intrus, puis y redressa l'agriculture et, au sens littéral, les remparts des villes. À noter qu'il réintroduisit dans son armée la decimatio, depuis longtemps tombée dans l'oubli.
-
Partons du postulat que Dieu existe et étudions Dieu
Scénon a répondu à un(e) sujet de sylvia 12 dans Religion et Culte
Tout à fait, Layinho, et selon la religion musulmane, là aussi, il se fait connaître dans l'homme. Tout le problème du mal, selon l'islam, s'explique d'ailleurs par le refus de reconnaître Dieu dans l'homme. Iblis (Satan) ne refuse-t-il pas de s'incliner devant l'homme créé par Allah, parce qu'il ne voit pas, et ne veut pas reconnaître, qu'Allah se trouve précisément dans cet homme? -
Partons du postulat que Dieu existe et étudions Dieu
Scénon a répondu à un(e) sujet de sylvia 12 dans Religion et Culte
Merci de votre contribution, une des rares dans ce fil qui s'appuie sur un texte traditionnel précis. On trouve exactement le même récit dans la tradition juive: Dieu s'y cache dans l'homme, le dernier endroit où l'homme pensera le chercher! Qu'on pense aussi au célèbre oracle d'Apollon: «Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l'Univers et les Dieux», ce qu'on a malheureusement fini par interpréter au sens d'une sorte d'introspection psychologique (qui n'a jamais débouché sur la découverte de Dieu). -
Et la plupart des hommes s'en contentent, en effet.
-
Cette question ne porte pas sur le sujet de la discussion. Vous m'aviez demandé plus haut si la sagesse n'était pas un mot creux; la réponse est: manifestement non, si l'on s'en rapporte aux textes anciens.
-
Cela ne ressort d'aucun des textes un tant soit peu anciens qui en parlent.
-
Aucune “modernité”, mot à peu près vide de sens, ne fait contre-poids à la sagesse qui pèse plus lourd que toutes les idéologies creuses du monde réunies. Il ne s'agit pas tant de savoir s'il y a encore des sages que de se demander s'ils sont encore disposés à se manifester. En tout cas, s'ils se manifestent, ce n'est jamais pour satisfaire à une vaine curiosité.
-
Pour rester bref: la parole des sages se manifeste au milieu d'une cacophonie de multiples voix discordantes. Certains la repèrent immédiatement et y sont sensibles; d'autres ne la remarquent jamais; nombreux sont ceux qui feignent de ne pas l'entendre; beaucoup aussi y réagissent avec agressivité; et ainsi de suite. Chacun se juge lui-même dans ce domaine. Mais tout cela a peu d'importance pour celui qui s'intéresse à la sagesse et qui désire en étudier les propos. Quant au côté volontairement énigmatique des paroles des sages, il ne fait aucun doute. Mais toute énigme a sa solution pour qui a la patience de la chercher. Une chose est certaine: personne ne la cherchera pour vous.
-
Cet art est l'art que pratiquent les sages; et comme dans tout art, ils travaillent sur une matière. Ce sujet, disent-ils, est une boue, fils de Pélée (dont le nom signifie une terre noire) et de Thétis (une eau). On reconnait les sages à la qualité de leur parole. Puisque vous avez abordé le sujet d'Achille: le premier sage connu de l'antique Grèce est Homère. Toute la philosophie grecque se réfère à lui. Chez les Hébreux, il y a entre autres Moïse; chez les Romains, Virgile; chez les Arabes, Mahomet; etc. J'espère avoir répondu à toutes vos questions.
-
Achille est, selon les sages, ce fameux sujet de l'art sans lequel rien ne peut se faire.
-
Si elle était relativement éternelle, elle ne serait pas éternelle. En absorbant un médicament qui expulse la mort.
-
La vraie sagesse ne consiste pas à vivre, en aveugle prudent, une vie transitoire dans ce monde mélangé; c'est plutôt chercher, découvrir et manger la vie purgée de la mort afin de devenir comme elle, immortel et pur. La sagesse des hommes n'est qu'un accommodement forcé avec la pourriture de la mort. - La sagesse divine est la possession de la vie éternelle et la délivrance de la mort.
-
Partons du postulat que Dieu existe et étudions Dieu
Scénon a répondu à un(e) sujet de sylvia 12 dans Religion et Culte
Allons! pour clore le débat (en ce qui me concerne, bien sûr), un tout petit poème d'un grand poète français: «Ayant trouvé cela très beau, Ils n'en soufflèrent jamais mot, Croyant ainsi tuer le don Qui rend les faibles sans pardon.» -
(Cette question est traitée - avec toutes les digression d'usage, bien sûr - dans le fil «Etudions Dieu».)
-
Partons du postulat que Dieu existe et étudions Dieu
Scénon a répondu à un(e) sujet de sylvia 12 dans Religion et Culte
J'ignore ce que je lui ai fait exactement, mais sur ma déchéance il n'y a aucun doute: j'ai, comme beaucoup d'autres hommes, des périodes de désespoir, de doute, d'angoisse, de remords, d'inquiétude, etc., mais surtout: je tombe malade et je vieillis. Ah! c'est vous! Je vous propose que nous nous réconciliions. -
Partons du postulat que Dieu existe et étudions Dieu
Scénon a répondu à un(e) sujet de sylvia 12 dans Religion et Culte
Vous dites vrai. -
Partons du postulat que Dieu existe et étudions Dieu
Scénon a répondu à un(e) sujet de sylvia 12 dans Religion et Culte
Oui, cette distinction me paraît correcte. Bien vu! Oui, mais l'homme déchu a un corps impur, dégénéré et destiné à se désagréger. Il suffirait d'un médicament pour purifier l'homme et lui rendre son intégrité physique. -
Partons du postulat que Dieu existe et étudions Dieu
Scénon a répondu à un(e) sujet de sylvia 12 dans Religion et Culte
Bien sûr! certains hommes ne sont jamais morts.