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Scénon

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Tout ce qui a été posté par Scénon

  1. Je me permets de réagir à votre réponse, du reste très clairement formulée, et à laquelle je ne trouve pas grand-chose à redire, sauf peut-être sur un point. En effet, selon ce que vous entendez par “notre”, on pourrait apporter une nuance significative. Si ce mot regroupe tous les hommes sans distinction, vous avez sans aucun doute raison. S'il ne fait allusion qu'à ceux qui ne connaissent pas Dieu, les choses se présentent autrement. Car, si nous parlons ici et ailleurs de Dieu, c'est toujours parce qu'au départ, dans tel ou tel contexte historique, des hommes se sont présentés disant plus ou moins explicitement : « Je vous parle de Dieu par connaissance expérimentale. Croyez-moi ou ne me croyez-pas, mais je sais de quoi ou de qui je parle. » De toute manière, Dieu est présenté comme connaissable et expérimentable, que l'on croie ou non à ceux qui l'affirment. Pour le dieu “Spaghetti” et autres licornes roses, les choses se présentent très différemment : ils sont explicitement décrits comme de pures inventions caricaturales, et je n'ai absolument jamais entendu parler de personnes qui y croyaient, ou qui ajoutaient foi à leurs inventeurs (ces derniers ne s'en cachant d'ailleurs pas de l'être), ne fût-ce qu'une seconde.
  2. Permettez-moi d'abord de préciser que je ne déclare jamais ma croyance ou non-croyance sur ce forum, pour différentes raisons qu'il n'est peut-être pas utile de préciser. J'ignore donc si, en ce cas, ma réponse a un quelconque intérêt pour vous ; vous me le direz. Dieu est une hypothèse pour tous ceux qui, par là, déclarent implicitement ne pas l'avoir expérimenté. L'athée, me semble-t-il, se déclare tel parce qu'il estime qu'il ne s'agit de rien d'autre qu'une hypothèse, et non d'une réalité, pourtant revendiquée comme telle par de nombreux (soi-disant ou authentiques) témoins. Pourquoi ces mêmes athées acceptent-ils souvent d'autres sortes d'hypothèses (par exemple, des théories scientifiques compliquées, pourtant uniquement maîtrisées par de rares scientifiques spécialisés) ? Il est difficile de répondre à cette question. Manifestement, chacun croit ou accepte ce qu'il veut croire ou accepter, et choisit les hommes auxquels il veut bien accorder un certain crédit.
  3. Il me paraît épistémologiquement impossible d'affirmer, comme certaine ou avérée, l'inexistence d'un être, qu'il s'agisse de Dieu ou d'une autre entité réelle ou supposée. Je ne sais pas si je réponds à votre question.
  4. Scénon

    Juif/Chrétien

    En effet, ce qui différencie le christianisme du judaïsme, c'est la perception du personnage de Jésus ; pour le reste, les deux traditions sont pratiquement identiques.
  5. Scénon

    Juif/Chrétien

    C'est tout à fait correct. On croit très souvent que le judaïsme se résume à l'Ancien Testament, ce qui est faux. En réalité, tout le judaïsme est basé sur la Torah orale, exprimée principalement dans le Talmud, qui est le commentaire de la Torah écrite. Les discussions relatées par les Évangiles, entre Jésus et les pharisiens, montrent les interlocuteurs extrêmement savants, jusque dans les moindres détails, du judaïsme tel qu'on le retrouve dans le Talmud. Ces débats ne sont ni plus ni moins de véritables discussions rabbiniques telles qu'on les lit dans le Talmud.
  6. Scénon

    Juif/Chrétien

    Pour qui connaît la littérature juive traditionnelle, il n'y a pas de doute : tout le christianisme EST du judaïsme. J'irai même plus loin : tout juif un peu instruit comprend en général les Évangiles bien mieux qu'un chrétien, et cela dès leur première lecture. Un chrétien sincère a tout intérêt à s'intéresser de très près au judaïsme, s'il veut mieux comprendre sa propre religion.
  7. Non, on ne retrouve pas toujours les mêmes au pouvoir ; ce sont toujours les médiocres qui finissent par faire s'effondrer un régime qui, jusque-là, fonctionnait plus ou moins. Les médiocres au pouvoir abattent un peuple plus certainement que ne sauraient faire tous ses ennemis coalisés.
  8. J'ai lu attentivement tout le topic. Les réponses à la question « pourquoi » sont plutôt rares ; celle que je propose est un peu différente : Parce qu'ils ont été proposés par des ignorants comme des recettes mirifiques pour accommoder l'ordure où nous agonisons. Mais, hélas ! l'ordure demeure ce qu'elle est, et son odeur est insupportable, et son goût est mortel malgré tous les systèmes dont ils la recouvrent habilement.
  9. Oui, tout à fait, vous avez bien saisi ; et donc, la conclusion s'impose : Une religion, prétendument divine, n'est pas en elle-même plus dangereuse que n'importe quelle autre organisation ou idéologie purement humaine arborant et trompetant partout les mots “justice”, “tolérance”, “équité”, “liberté”, “fraternité”, “paix”, etc. Comme dans l'énigme du Sphinx, le nœud central du problème ne change pas : l'homme ; non l'autre, mais lui-même.
  10. Peut-on attendre paix, générosité et amour du Dieu de Colère ? du Dieu de Vengeance ? du Dieu des Armées ? du dieu Typhon ou Seth ? du dieu Arès ou Mars ? D'autre part, s'il y a bien une chose (ou une personne) dont on ne devrait attendre que paix, générosité et amour, c'est l'époux légitime ; mais combien d'époux ne déçoivent, ne délaissent, ne trompent ou ne battent leur femme ? S'il y a bien une chose (ou un État) dont on ne devrait attendre que paix, générosité et amour, c'est la France qui prône la Fraternité, au début à coups de guillotine ; on fera ici l'impasse sur la suite de son histoire sanglante. S'il y a bien une chose (ou une organisation) dont on ne devrait attendre que la paix, ce sont les presque deux cents États membres de l'O.N.U.; les morts, victimes de la guerre, sont toujours aussi nombreux dans le monde. L'ancêtre de l'O.N.U., la défunte Société des Nations, n'a pu empêcher la guerre la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité. S'il y a bien une chose dont on ne devrait attendre que paix, générosité et amour, ce sont tous ces milliers, millions et même milliards d'individus qui, partout dans le monde, composent l'humanité et qui revendiquent la Liberté, la Justice, le Droit, l'Entraide, le Partage, la Solidarité, la Paix, l'Amour (“Make Love not War”), l'Égalité, la Tolérance, etc. etc. S'il y a bien une chose dont on ne devrait attendre que paix, générosité et amour, ce sont toutes ces idéologies et philosophies plus ou moins récentes (débarrassées de toute religion) et qui, pour reprendre une expression d'@Anatole1949, “proposent, elles, au moins du concret”... Le plus grand philosophe de la France avertit ses frères humains en ces termes : « Quand nous verrons les grands mots d'amour et de charité impudemment affichés dans le monde, nous saurons qu'il s'agit d'entreprises qui visent notre liberté et notre bourse ». À bon entendeur salut !
  11. Un excellent moyen, quoique difficile à mettre en œuvre, pour prouver la nocivité, la dangerosité et les effets mortels garantis des religions, serait de les supprimer radicalement dans le monde. Alors, on ne s'invectivera, on ne s'agressera et on ne s'entretuera plus que pour l'argent, pour le sexe, pour le pouvoir politique, pour posséder des terres, et pour avoir raison, toujours et encore raison. On traitera tous ceux qui pensent autrement que soi, de déraisonnables, de rêveurs, de dangereux idéalistes, de traîtres, d'indésirables, de faux-culs, de sales cons, de lâches, de vils, de méchants, de fous furieux, d'agressifs, d'incapables, d'inintelligents, de fourbes, de meurtriers, de criminels, de pendables, de sectaires, de fanatiques, d'intolérants ; et à juste titre, parce qu'on aura raison. Avec raison aussi, on ne se fera la guerre qu'au nom de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, de la tolérance, de la paix, de la morale, de la justice, des droits de l'homme, de la démocratie, du bien-être, du salut et du bonheur de toute l'humanité ; et surtout au nom de la Raison. Les hommes n'auront plus de vains espoirs à nourrir. Ils seront enfin, et pour toujours, livrés à eux-mêmes et plus que jamais décidés à se sentir, un jour, heureux dans ce monde enfin délivré des religions ; et ils auront froidement, terriblement et même désespérément raison.
  12. Cela est vrai, et manifestement, pour je ne sais quelle raison, vous m'avez situé dans “l'immense majorité des croyants”.
  13. Mais d'où, bon Dieu ! tirez-vous l'idée selon laquelle j'aurais choisi un dieu auquel je croirais plus qu'à un autre ?
  14. Je ne faisais pas semblant. Je me demandais et me demande encore ce que peuvent bien être “des dieux auxquels on ne croit pas”. Je vais tenter une réponse qui, cependant, ne me convainc pas moi-même : non, je n'ai pas de preuves de la non-existence des dieux auxquels je ne crois pas.
  15. Paul ne parle pas là des scientifiques modernes, mais des anciens Égyptiens qui, “ayant connu Dieu”, sont tombés dans l'idolâtrie.
  16. J'y ai lu des choses de cette sorte aussi. Ce qui met un peu plus en perspective la nature de la preuve dont je parle.
  17. Il ne me semble pas avoir laissé entendre que Bouddha, Allah, Krishna, etc. etc. sont des dieux auxquels je ne crois pas, ni d'ailleurs le contraire.
  18. D'accord, mais malheureusement elle ne parle pas distinctement et de manière audible.
  19. Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas. On ne confirme pas l'existence d'un être par une phrase écrite, mais un être doué de parole confirme sa propre existence par une phrase audible.
  20. Certes, certes, mais Dieu ne parle pas à tous de manière distinctement audible.
  21. ... ou vu que vous n'avez trouvé aucune preuve de l'existence de Dieu et que ceux qui l'ont trouvé n'ont pas daigné vous le communiquer...
  22. Le blasphème, au sens de simple insulte ou propos plus ou moins injurieux lancé vers Dieu, me paraît doublement sot si c'est un athée qui l'énonce, puisque d'une part il s'adresse vainement à quelqu'un qui, pour lui, n'existe pas, et que d'autre part, comme toujours quand on utilise ce genre de langage, il ne s'avilit que lui-même. Je ne crois pas non plus très utile pour un croyant de s'offusquer du blasphème. Du point de vue de la tradition, le vrai problème est “le blasphème contre l'Esprit”, dont à la fois athées et croyants peuvent se rendre coupables, et la meilleure législation au monde, qu'elle soit pro- ou anti-blasphème, n'y changera rien.
  23. Tout se perd, c'est indéniable. Pour le reste, si j'étais à la place de l'Église, j'ignorerais où chercher des raisons sacrées, sacramentelles ou basées sur les Écritures sacrées, ailleurs que dans la tradition et dans les Écritures. Je ne comprends pas ce que vous espériez ou attendiez comme réponse possible, de ma part ou de qui que ce soit d'autre, de ce point de vue. C'est pour cela que je vous conseille, sans ironie, de chercher dans la misogynie et la soif du pouvoir les raisons fondamentales du refus de l'Église d'accorder la prêtrise aux femmes. Il ne vous reste que cela, car je pourrais vous citer dix, vingt ou cent autres éléments traditionnels susceptibles de justifier ce refus, que vous me répondriez encore que ce ne sont pas là des raisons “sacrées”. Peut-être le mot “sacré” a-t-il été mal choisi dès le départ, mais j'ai très vite et clairement précisé que je l'employais au sens de “non profane”, pour qu'on évite d'y mêler des considérations politiques, sociales, législatives, morales.
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