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Docteur CAC

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Tout ce qui a été posté par Docteur CAC

  1. Plusieurs réflexions juste comme ça : Selon l'Insee et la DARES les 35h on crée environ 350 000 emplois entre 1998 et 2002 (les effets négatifs sont ailleurs). Concernant la pauvreté, il est complétement idiots d’appliquer un revenu médian d'un autre pays. Il n'y a qu'a regarder le taux de pauvreté après redistribution,et a distribution inégalitaires des revenus (mais la on va encore me sortir un complot étatiste dans ce cas ?) au état-unis. Concernant les retraites avec un chômage à 4.5% et une croissance de la productivité de 2 % le régime serait bénéficiaire selon le COR. Faire travailler plus un jeune et moins un vieux ne fait pas baisser la production c'est la répartition qui change, et c'est du bon sens on ne travaille pas à 20 ans comme à 50. Travailler plus longtemps oui a certaines conditions mais pas dans un contexte ou l'économie n'est pas capable d'absorber les chômeurs. C'est bien de vouloir produire mais encore faut il une demande et l'activité qui va avec... Le dialogue social peut permettre des changements mais actuellement il ressemble plus un monologue social et une vision rigide de l'économie et le même disque qui tourne depuis 10 ans. Oui je sais ! mon propos est décousu mais face à des arguments 1000 fois discutés je me lasse...
  2. Docteur CAC

    Abus de mathématique en économie

    c'est un des problèmes fondamentaux : l'économie entre science dure et science molle.
  3. C'est une question légitime et on peut se la poser après la signature de l'accord entre syndicats de salariés et syndicat patronal attendu comme 'historique'. Cet accord sans faire de démagogie n'est ni un accord historique ni un accord de pacotille mais là n’est pas la question de mon propos. Ce qui est intéressant d’observer c'est qu’à cette occasion on a pu voir la social-démocratie enfin à l’œuvre (depuis le temps que l'on attendait). Quèsaco la social-démocratie ? A l'origine la social-démocratie se pose comme une alternative au courant révolutionnaire de gauche : c'est avec l'économie sociale de marché une tentative de concilier deux courants de pensées économiques avec d'un coté la logique de l'économie de marché régissant les aspects économiques et sociaux dans le cadre d'un état minimal ,et de l'autre coté, la logique marxiste de la révolution prolétarienne et d'un État planificateur . Ainsi la discussion rendue possible par la loi va permettre de trouver un équilibre autrement que par l'intervention de l’État en matière de législation du doit du travail. C'est une belle histoire (dans le sens noble, si j'avais voulu être ironique j’emploierais l'expression 'conte de fée') puisque dans ce cas a peu près tout le monde semble trouver son compte : l'état a un domaine d'intervention restreint et la lutte des classes se trouve transcrite dans une lutte des négociations. La social-démocratie, un modèle ? Dit comme cela, la social-démocratie apparait comme un exemple de démocratie représentative : les composantes de la société (regroupées en organismes collectifs) négociant directement entre-elles pour arriver à un compromis. Les citoyens régissent leurs règles sans le politique (et notamment le législateur d’une certaine manière), que demande le peuple ! De même, ce mode d'organisation très poussé en Allemagne et dans les pays scandinaves a permis aux économies de ces pays de très vite s’adapter à la crise et permettre une relance de l'activité économique comme celle de l'Allemagne qui avait dépasser tous les pronostiques de l'époque. Alors la mode en Europe était de transposer ce modèle à d'autres pays. Mais ou la belle histoire prend fin ? En même temps si ça marche pourquoi s'en priver alors ? en plus nous avons au pouvoir des sociaux-démocrates convaincus (convainquant là c’est une autre question...), pour preuve le comportement du gouvernement après la publication du rapport du Conseil d'Orientation des Retraites (COR) qui ne joue qu’un rôle de transmetteur (de courroie), et franchement la France aurait beaucoup à gagner au vue de ce que la social-démocratie a apporté dans d'autres pays. La France est donc social-démocrate à sa tête (qui a vraiment envie de jouer le jeu), elle agit comme tel avec ces discussions entre partenaires sociaux, mais les signes ne trompent pas et la méfiance était de mise dans les discussions de l'exemple que nous avions pris en introduction. Et en plus comme autre preuve d'une France social-démocrate, la réforme Larcher de janvier 2007 avait tant promis pour développer le dialogue social. A quand la France à l'Allemande si ce n'est pas déjà fait ? Le très gros problème de la France c'est qu'elle n'a pas la culture de la négociation, ce qui est vous l’avouerez est un problème en l’espèce ! L'histoire nous renseigne lorsque l'on veut comparer la construction administrative de la France et de l'Allemagne : la France est un pays qui depuis longtemps se caractérise par une forte centralisation qui date de Louis XIV ( et Richelieu) avec l'application sur le plan politique de l'absolutisme royal et sur le plan économique du colbertisme (adaptation de la doctrine mercantiliste en France), à l'inverse la culture Allemande est beaucoup plus fédérale situation la aussi hérité de l’histoire avec le Saint Empire Romain Germanique et a du composer avec la multitude des petits états allemands. Conclusion, on se trouve face à deux lames de fond historique tout simplement contraire ! Et en France au XXème siècle on a développé l’État providence (qui pourrait faire l'objet d'un billet avec la lecture de François Ewald qui mérite d'être connu) parangon d'un état très large qui s'immisce dans beaucoup de replis de la société. Après l’élément culturel et historique passons à l'état des forces en présence : même si c'est un chiffre à relativiser le taux de syndicalisation permet au moins d'avoir une idée sur la culture syndicale et l’intérêt qu'il représente pour les salariés : Taux de syndicalisation en France (2008) : 7.6 % | Taux de syndicalisation en Allemagne (2008) : 19.1 % (Source OCDE). Cet élément est important : la social-démocratie ayant tendance à traiter syndicats de salariés et syndicat patronal de manière égale (évidemment pour ne pas influencer les négociations) et à négliger la position de faiblesse des salariés (et par voie de conséquence les syndicats de salariés) vis-à-vis du patron (du fait de lien de subordination présent dans le contrat de travail) qui est normalement admise par le droit social (mais aussi par le droit privé en général). Dernier point qui traduit peut être mon intérêt pour la philosophie marxiste (et vous pouviez le voir dans le fait que je mettais syndicats salariés au pluriel et syndicat patronal au singulier) : dans la philosophie marxiste il y a bien l'idée que les capitalistes (celui qui possède l'outil de production) sont beaucoup plus 'coalisés' que les prolétaires (syndicats de salariés). Le rapport de force qui influence directement le résultat de la négociation est faussé : face à un patronat uni, les syndicats de salariés sont divisés et réduisent en même temps leur pouvoir de négociation. La social-démocratie, une impasse en France ? Répondre à cette question n'est pas facile mais il est clair que la réponse toute simple visant à copier le modèle allemand et faire semblant que la France peut l'adapter sans sourcilier est un peu curieuse. Appliquer les pratiques de la social-démocratie allemande sans avoir une société adaptée serait contre-productif et créateur d'une instabilité sociale et économique contraire à la philosophie social-démocrate, mais ainsi sous couvert de faciliter le dialogue, l’État se dégage de ses responsabilités laissant un déséquilibre dans les négociations ayant pour conséquence peut être une précarisation du salariat. Finalement, bien que je ne puisse trancher, il me semble à mon humble avis que faire référence à un système où nombre de points ne peuvent être adapter en France n'est peut-être pas une grande idée. Ainsi diriger la France vers une social-démocratie à l'Allemande semble être une impasse. Il semble alors nécessaire encore de réfléchir et ne pas éluder cette question qui apparemment a trouvé une réponse bien trop facilement sans véritable réflexion de fond. Voici qui conclut mon premier véritable billet, j’espère que sa lecture sera intéressante. Maintenant il me reste qu'à trouver d'autres sujets : j'aimerais vous parler aussi du protectionnisme et de l'histoire de cette doctrine économique qui revient à la mode, j'aimerais aussi aborder la décroissance avec un analyse du livre de Nicholas Georgescu-Roegen, enfin vous l'aurez compris sortir un peu des sentiers battus.
  4. Plus je suis ici plus j’apprécie ce site ! On peut même avoir un espace de réflexion rien qu'à soi où on peut prendre ce que l'on a bien envie ! Et moi ce dont j'ai envie c'est de parler économie et même d'en parler intelligemment ! Pourquoi intelligemment ? parceque bien souvent elle permet plus de défendre des idéologies, de gonfler les égo, de faire l'apologie de la mauvaise foi et finalement de rendre toutes positions irréconciliables. Parler d'économie c'est d'abord avoir une démarche humble où il faut allier conviction et ouverture d'esprit, mais très souvent c'est bien le contraire et plus on en sait moins sur la chose plus le dogmatisme est présent. Alors on se navre de penser que l'économie est la chose que l'on pratique le plus souvent (en bon Homo œconomicus que nous sommes) mais ou la réflexion intellectuel (basé sur l’apprentissage et l'utilisation de concept) est la plus pauvre ... Vous l'aurez donc compris le but sera de faire comprendre que la richesse des réflexions en économie fait sa richesse et sans mauvaise foi on peut trouver des choses intéressantes même en sortant du courant dominant. Mais alors pourquoi utiliser cet espace ? je le ferais sur des sujets sur j'affectionne un peu vite passé à la trappe et sur des réflexions qui méritent peut être plus de développement que ce que l'on peut faire sur le forum. Alors prochain sujet de billet : une réflexion sur la social-démocratie en France.
  5. L’intérêt de cette théorie c'est qu'elle donne des droits individuels à une époque ou la société bride toute initiative privée. C'est le libéralisme dans un sens classique : droit de propriété, droit d'initiative privé, droit d'entreprise. Le Libéralisme de Smith c'est une prolongation du courant physiocrate, c'est la défense de ces droits par l'état après dans la sphère économique il n'a plus a intervenir et à favoriser les monopoles et les corporations, à mettre en place des taxes douanières ... Pendant longtemps la santé des gens n'a pas été quelque chose d'important alors je crois pas que Smith y pensait, mais dans le sens classique la santé n' appartient pas aux fonctions régaliennes de l'état. A cette époque soit tu pouvais te payer des soins soit tu faisais l’aumône et en matière de pauvreté il n'y a qu'a lire Malthus pour se rendre compte comment il considérait les pauvres... Jusqu’à très tard dans notre histoire il n'y aura que le minimum vital assurer par l'état dans ces domaines là. Ce sera d'ailleurs un des points de la critique marxiste qui verra là un instrument de l'oppression subit par la classe prolétarienne. L’état qui s'occupe de la santé c'est déjà l'état providence qui est la réponse aux effets négatifs de la révolution industrielle.Mais ça c'est un autre sujet je crois.
  6. J'ai l'impression aussi que le libéralisme est utilisé a toutes les sauces pour expliquer un peu tout et n'importe quoi. Même si nous sommes dans la section économique, je me permets de penser que le libéralisme est d'abord un libéralisme philosophique et politique en réaction aux mutations sociales de l'époque, et même Smith avait rédigé son ouvrage en ce sens. C'est pour cela que lorsque l'on taxe une personne d’être antilibérale en se référant à Smith vous sous-entendez qu'elle est contre les libertés, c'est complètement idiot ... La référence à Smith n'est absolument pas pertinente pour décrier le libéralisme, le libéralisme économique au sens classique n'est pas le libéralisme décrié actuellement alors a quoi bon l'utiliser pour un antilibéral ? Surtout lorsque ce même auteur avait bien clairement dit que l'Etat se devait d'intervenir pour garantir les droits des individus et assurer la sécurité envers les agressions extérieurs, en gros l'héritage de pensée de l'Etat du moment. Mais non on préfère vider de sa substance les propos et les retourner à son avantage, de toute façon personne ne vérifia, on est dans en face d'un propos limite anachronique et de mauvaise foi ... Si on veut torpiller le libéralisme, on le fait par sa branche néoclassique "prétentieuse" avec Walras, Jevons, Pareto qui ont essayé de créer un modèle physique de l'économique, la microéconomie. Et puis, bêtement, on va reprendre ça pour argent content, le prendre a son compte sans trop regarder alors que les axiomes de bases sont dès le départ discutable, mais bon c'est tellement beau et ca donne l'air tellement intelligent mais en fait en pratique c’est inapplicable mais ça n'en pas moins intéressant et ça ne demande qu'a être complété ... A coté de ce paradigme néoclassique (concurrence pure et parfaire, les anticipations rationnelles, l'autorégulation des marchés, l'optimum de premier rang, ect ...) l'idée de Smith un peu bizarrement formulé de la main invisible c'est rien du tout, et l'auteur de l'article du début montre bien qu'il répond a des bêtises par d'autres, et qu'il n'est lui même pas capable de faire une citation a peu prés pertinente et n'admet même pas pourvoir remettre en cause le libéralisme.
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