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Blaquière

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Tout ce qui a été posté par Blaquière

  1. Et ce sujet de mars 2010 qui ressuscite quatre ans et demi après, c'est pas une preuve, ça ?
  2. Plus qu'infini, je dirais plutôt que le/notre désir est indéterminé. Et incompréhensible. Ce qui aussi le rapproche de Dieu (!) Le questionnement sur l' "affaire Dieu" est spécial en ce sens qu'on a la solution : Dieu n'est rien, n'est qu'imaginaire Et qu'il s'agit donc poser le problème : Pourquoi Dieu ? Et même soyons honnêtes pourquoi Dieu est (presque) partout. (Dans les différentes civilisations, dans l'histoire...) Alors comment ce fait-ce ? Qu'on le voit (ou croit le voir) partout alors qu'il n'est nulle part ? J'y lis l'incompréhension de l'esprit et de la conscience humains vis a vis d'eux-mêmes. Bien sûr il faut être prudent avec le "mythe des origines", Mais on peut observer chez les peuples restés primitifs que dès lors que l'homme (en général) possède un esprit, il pense, croit qu'il en va de même pour tout ce qui l'entoure : les arbres, les sources, le ciel, la mer, les animaux. Il prête l'esprit à tout. C'est (à mon avis) une erreur, une incompréhension pratiquement constitutive de l'esprit. Issue de son caractère virtuel. (Virtuel => délire !) Dans la réalité, c'est le passage du niveau biologique au niveau spirituel ("spirituel" au sens de ce qui relève de l'esprit et non des divagations mystico-religieuses ) qui manque encore de nos jour d'une articulation satisfaisante. Parce que l'on voudrait voir dans l'esprit une sorte d'entité absolue qu'il n'est pas. Alors qu'il n'est qu'une production, qu'un phénomène. Qui peut faire le lien entre une émotion vécue et la production d'hormones (ou autres produits chimiques) au niveau de notre cerveau ? Qui peut faire le lien entre le désir sexuel et la fonction de procréation. Et pourtant c'est bien de cela qu'il s'agit en vérité. Il n'y a aucun mépris de ma part pour les peuples primitifs : Nous commettons nous aussi très souvent encore la même erreur : Certains scientifiques n'ont-ils pas encore récemment surnommé le boson de Higgs (la particule responsable de la gravitation), "la particule de Dieu" ? C'est à se taper sur les cuisses. L'erreur (toujours à mon avis) c'est de vouloir voir du sens là où il n'y en a pas. C'est nous, et nous seulement, humains qui avons "inventé" (sans le faire exprès!) l'esprit. L'esprit ne vient pas avant la matière : il vient après et est issu d'elle. C'est ce que je pense, crois, mais aussi constate. Et c'est le plus simple, le plus raisonnable et le plus vrai. Poser Dieu est une façon de se fuir soi tel qu'on est. Une façon à la fois de se mépriser et de se surestimer selon l'angle d'approche. Le grand programme de la philosophie reste "Gnoti se auton" C'est assez de travail ! Pas assez glamour ? Que néni, bien au contraire.
  3. "Entre nous" c'est le bonhomme qui est derrière les mots qui compte, pas les mots eux-mêmes. Inutile de les mépriser ni le langage ni la parole ou l'écriture en général qui en dépit de toutes les imperfections qu'on leur connait valent pour une projection de notre esprit. Et ce principe d'en revenir toujours à Dieu, il me semble que c'est en premier pour se cacher soi. Et en second pour écraser d'emblée les contradicteurs éventuels. (Dieu ? OK ! Chuis pas à la hauteur...) Il faudrait jouer franc jeu. Et ne pas dire "Dieu, peut-être, peut-être pas", et faire tantôt comme si et tantôt comme si pas. Mais Dieu j'y crois ou j'y crois pas. Il n'y a pas d'objectivité dans ce domaine. Les dés sont pipés d'entrée de jeu par notre position. Et l'amour ? "Je t'aime" ne serait qu'attente de réciprocité ? Meuh non ! Dire "je t'aime" c'est se livrer pieds et points liés ! C'est le plaisir de fondre, de se fondre. De s'effondrer vers l'autre. Ne rien espérer d'autre que son propre affaissement... (Un joli mot en l'occurrence !)
  4. Dentelle de mots : Moi : (citation tronquée) Dentelle de mots : (Entre nous, il n'y a pas d'entre nous) Mais absolument : "Car la vie AVEC Dieu n’a aucun sens, ce n’est qu’une mécanique visqueuse et dérisoire, un long convoi funéraire ennuyant et inutile." Ici, nous avions déjà "visqueux" plus récemment je trouve : "Les mots puent", "déchet, pet, vomissure", "Mon esprit pourri", "guirlandes de mots puants", "Je suis vulgaire et faible"," Les mots puent"... Tu parles de plus en plus crade. Et ça s'aggrave. En plus à la fin tu retombes toujours sur Dieu. Peut-être tu devrais voir quelqu'un ?
  5. C'est parce que le nouveau gouvernement n'est pas assez à gauche que tu déprimes ?
  6. Blaquière

    Mes mémoires

    Tonton Camille. Tonton Camille était aveugle. Ca lui était venu petit à petit. Il avait toujours mal vu, puis presque plus ; et un jour, plus du tout. Ce qui nous permettait de lui faire de bonnes blagues. Quand il se levait et tendait les deux bras droit devant comme les somnambules, pour trouver le mur d'en face, il arrivait que la porte entrouverte se glisse juste entre ses deux bras... On le regardait s'avancer lentement les bras tendus, la porte traîtresse bien en enfilade entre les deux mains qui ne trouvaient que le vide avec un "chut" général du bout des lèvres... jusqu'à ce qu'il se prenne la porte dans la figure. Paff ! Et c'était un éclat de rire général ! Lui s'exclamait, la casquette de travers : "Qué bando dé couns !" (Quelle bande de cons!) Et les rires redoublaient. Il faut dire que mon père, Tonton et mon grand père, ne parlaient entre eux pratiquement qu'en provençal. Chacun avait sa personnalité, son rôle bien défini. Mon grand père, André, c'était l'Intelligence. L'Intelligence et la Mémoire. Il avait d'ailleurs été reçu au Certificat d'Etude, "Premier de l'Arrondissement" s'il vous plaît. Et nous le répétait souvent ! Mon père, lui, c'était l'artiste, l'originalité incarnée : il avait la fantaisie en plus. Mais pour avoir fait deux années de collège, après le certificat, son grade intellectuel s'en retrouvait incontestablement surélevé. Il avait appris un peu d'italien littéraire (contrairement aux italiens du village assez peu considérés dans l'ensemble qui ne parlaient le plus souvent qu'un patois piémontais) et savait ce qu'était l'algèbre. Quant à Tonton, il était la Malice personnifiée, le parfait rusé en affaires. Des affaires qu'il n'avait sans doute jamais faites : en fait, il était juste d'une nature visiblement méfiante ! Mais aussi (a contrario ?) un peu musicien. Mandoline, accordéon, guitare... C'est lui qui m'a appris mes tout premiers accords sur sa vieille guitare. Une guitare petit modèle d'un bois rougeâtre, foncé, qu'il m'avait donnée et que j'ai fini par décortiquer bêtement et sans succès, avec l'espoir d'en faire une guitare électrique ! Mais j'ai gardé le goût de la guitare et ces premiers accords. Ceux du refrain de "La Comparsita" : tan, tatan, tan, tan ; tatan tan tan, tatatatan, tan tan !... do et sol septième (avec le fa en haut sur la corde mi, à la première case). Mais là, j'étais déjà en quatrième ! Donc, puisqu'ils étaient tous "chanteurs", il était rare que l'après-repas ne se termine pas par la résurrection, le temps d'une chanson, du mythique "Orphéon" (Ô temps béni d'avant quatorze!). Presque toujours c'était le chant du "Gardian de Camargue". Le sommet de l'harmonie étant "d'attraper la tierce". C'était Tonton le plus souvent, qui s'y collait. Il l'entonnait, de sa voix tremblotante, MAIS JUSTE avec son sourire intérieur d'aveugle : "C'est le chant du gardian de Camargue," "Belle fille attendait son retour..." Et chaque fois, on pouvait lire dans les regards (et dans le sourire de Tonton) qu'ils vivaient là un moment exceptionnel. Parce qu'ils se sentaient, eux, exceptionnels. La tierce était parfaitement "plaquée", la vie valait d'être vécue. Incontestablement !
  7. Blaquière

    un jour... un poème

    On pourrait l'avoir en espagnol ? (Please?)
  8. J'apporte aussi mon "comment taire". (J'ai adoré cette découpe, cette dé-couple quasi Lacanienne.) Lacan qui botte en touche (ou tôt en bouche) a la foi sans l'avoir. Lacan la flèche de Zénon qui s'avance, immobile; Qui dit en se taisant. Ma mort ne m'est pas extérieure même si celle d'autrui l'est. Ma mort ne viendra pas après ma vie. Ma mort c'est moi mourant. Une fraction de seconde lapalissade. Au delà de cette palissade il n'est plus rien. Pour une fois, l'être a du sens : le non sens du non-être. Il est vrai que si la mort (=la fin de la vie) n'existait pas, il n'y aurait pas de vie. Que la vie, le vivant, se sont construits, constitués autour de cette réalité, à cause d'elle. Mais ça c'est du raisonnement et l'angoisse est ailleurs. D'où le fantasme d'un immortalité, un jour, peut-être... Car bien plus que la mort c'est la vie qui m'étonne. . Le cercle vicieux des pensées moribondes c'est que moi nul en math, je soie mille fois meilleur compteur qu'un Einstein mort. A part sur radio nostalgie on n'entend plus jamais ni Brassen ni le Brel ni Trenet ni Barbara (La liste serait trop longue). Alors qu"on nous abreuve de nullités sonores et si peu poétiques... vivantes. La vie est injuste. Et le mort n'est plus rien. Le dernier vivant a toujours raison. "J'ai vingt six ans mon vieux Corneille Et je t'emmerde en attendant !" "Comment taire" la mort sinon que d'en parler ? Et "que philosopher c'est apprendre à mourir." Les morts eux seuls ne craignent plus la mort. Et ça nous fait une belle jambe !
  9. Blaquière

    Mes mémoires

    La chatte Vieille Ronce, c'est mon père qui l'avait baptisée comme ça. Il faut dire qu'elle était particulièrement moche la pauvre ! Moche et maigre, rayée de noir sale et de gris. Et puis revêche ! Désagréable. Ne se laissant pas caresser : une horreur de minette ! Qui avait pourtant ses qualités. Celle d'attraper les souris (et dans une boulangerie ça n'est pas négligeable) plus celle de ne se laisser prendre que par le chat de Laurence, le plus beau chat du quartier. Ce qui nous aura valu pour ses petits, Spoutnik et Macoulie, des pelages angoras magnifiques. L'un dans les gris l'autre dans les fauves. On aura deviné que Spoutnik était né en 1957. J'avais dix ans. Mais avoir dix ans en 1957, c'est être à peu près sûr qu'à quarante, on ira passer ses weekends dans la banlieue de Saturne... (Bon, d'accord : "à peu près sûr" seulement !) Subséquemment, je ne pouvais être que moderne. Ne pouvais vivre qu'à la pointe absolue de la technique dernier cri. Ma carrière toute tracée serait celle d'INGENIEUR ! Et quel genre d'ingénieur, s'il vous plaît ? INGENIEUR A MARCOULE ! (Boum !) J'ai donc suivi des études moderne d'Ingénieur à Marcoule au Lycée Raynouard de Brignoles jusqu'à la classe de philosophie... Mais ne brûlons pas les étapes et revenons à la cuisine. En ce temps-là, les chats n'avaient ni boite de pâté ni croquettes. Ils se contentaient au mieux des couennes du jambon et au pire des peaux de melons. Tout en nous regardant manger. Macoulie qui avait eu une enfance indépendante -née au grenier- et que sa mère, Vieille Ronce ne nous avait présentée qu'assez assez grandette et donc à un âge suffisamment avancé pour qu'il ne soit pas envisageable de la trucider, était restée un peu sauvage... Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir faim. Mais n'étant pas suffisamment câline pour s'installer sur nous, et nous jouer les chattemites, elle avait trouvé, pour se rappeler à notre bon coeur le moyen terme de se poster d'un côté quand nous étions assis à table, et de bondir sur nous, sur nos genoux, quand l'espace entre les bras et les jambes le permettaient, de nous "traverser", donc, à une vitesse de chat, et de redescendre immédiatement de l'autre côté, où elle se postait et nous regardait. Le message était clair. On comprenait qu'elle voulait nous dire : "Ô ? Pense un peu à moi !" (J'imagine mal nos chats nous vouvoyant.) Bien sûr elle héritait parfois d'une couenne de plus. Et -comme quoi les bêtes sont pas si bêtes- elle avait su refiler l'astuce à Spoutnik, son frère aîné. Qui dès lors s'était mis lui aussi à nous "traverser"... Comme une fusée. J'ai menti ! Les peaux de melons, n'étaient que pour la Vielle Ronce. Spoutnik et Macoulie, eux, non. Ils étaient de la nouvelle génération. Celle qui ne sait pas ce qui est bon ! Le plus souvent, à la fin du repas deux "comettes" venaient enrichir l'atome familial tabulaire stricto sensus et se plaçaient en orbite autour de nous quatre. Tonton Camille, l'oncle de mon père et le père Giraud, mon pépé. Le père de ma mère. Ils venaient en quelque sorte donner un coup de main (ou plutôt de coude ) à mon père, et l'aider à finir les deux litres de vin qu'il était allé chercher à la cave du Vieux Four pour le repas. Oui : j'avais oublié ça ! Qu'en rentrant du bar, avant de s'asseoir, mon père attrapait au vol deux bouteilles qui traînaient, plus la clé de la cave suspendue à la hotte de la cheminée, et tout ça dans la même main (la cigarette dans l'autre), descendait la calade de quelques mètres vers la cave, une rue plus bas, en chantant à pleine voix la dernière chanson à la mode. Il en marquait le rythme en toute fantaisie de la clé entre les bouteilles. Clin, cli-cli-clin, clin, clin... "La place rouge était blanche !" Cli-cli-clin, clin, clin ! "Devant moi marchait Nathalie !" ... Les trois, mon père, Tonton Camille et mon grand père, étaient chanteurs. Ils se disaient chanteurs. Barytons, même. Et plus précisément barytons "martin". Où étaient-ils allés pêcher ce "martin" ? Des Monsieur Martin, il y en avait plusieurs au village et ils n'avaient jamais chanté la moindre note. Or, cette qualification de "martin" prenait dans leur bouche la nuance d'une particule de noblesse. Je l'ai longtemps confondue avec l'oiseau du même nom, qui n'a rien d'un rossignol, lui non plus. Mais j'ai fini pas comprendre qu'ils étaient tous barytons, autrement dit, ni ténors ni basses, et qu'ils n'avaient donc pas des voix bien formidables. L'essentiel étant d'avoir une tessiture précisément homologuée. Officielle. Comme la table de la cuisine.
  10. "Lexico, lexi-i-i-i-i-i coooooooooooo!" ça, c'est du Kolossal !
  11. Pourquoi qu'y s'énerve ? On n'aime pas les smiley, on dit pourquoi et c'est tout. Vous les aimez vous dites pourquoi, c'est bien aussi. Faut pas cul pa bi li zer ! En plus vous, vous êtes plus nombreux comprenez notre angoisse : Nous, on a un peu peur... (ça compte comme excès de ponctuation les points de suspension ?) Je me pose une question : est-ce qu'il y a des smiley porno ?
  12. Je l'ai déjà mis mais il va bien dans cette rubrique : Le temps s'écoule Et je le perds Dans cette foule Au yeux d'hiver Et J'en roucoule A l'envers En pauvre drôle, La foi mauvaise N'a plus cours Sur les cimaises Où pend le jour Aux Dieux ne plaisent Mes amours J'oublie mon rôle De minutes de neige En vent de pluie, Sur un arpège Déconstruit Tourne un manège De l'ennui Que rien ne frôle De haut-le-coeur A fiel délictueux En faux-semblant de peur Où tout va pour le mieux Le temps s'écoule et je le meurs...
  13. Chacun a, j'imagine, ses garde-fous. Un de mes garde-fous c'est que la majorité a forcément toujours tort. 90% sont dans l'erreur pour être plus précis. J'en ai eu la révélation en 68. J'étais militaire. Appelé, Et pourtant dans les commandos (ça ça fait bien rire mon fils.) Un soir, du mois de mai on nous dit : "à minuit, rassemblement, départ pour une destination inconnue". La destination inconnue que tout le monde connaissait, c'était d'aller à Paris, chasser les étudiants des barricades. (Je dois préciser que les jours précédents on avait sélectionné toutes les armes et éliminé celles qui fonctionnaient mal.) Et vous savez quoi ? Sur 40, ce soir-là, on ne s'est retrouvés que 4 à nous poser la question : "Quand on sera face aux étudiants, qu'est-ce qu'on fait ? On leur tire dessus ou on passe de leur côté ? Les 36 autres étaient tous prêts à aller casser du "révolutionnaire" sa ns se poser la moindre question. Uniquement parce que depuis un mois il ne recevaient plus de courrier de leur maman (à cause des grèves). Précisons que l'années précédente nous étions presque tous étudiants. (là ça mériterait une exclamation.) Depuis, à mainte reprise, j'ai toujours retrouvé cette proportion : si l'on considère une population donnée, dans tous les cas, seulement 10% de ses individus sont réellement conscients de ce qu'ils font. 10 % seulement sont réellement "humains". C'est déjà pas mal. Mais je sais qu'il ne faut pas suivre le troupeau. Jamais ? Jamais !
  14. Tu as raison. Je me tais donc. Non : je peux pas. (là ça mériterait un point d'exclamation.). Dans mon idée c'est juste pour faciliter la lecture tout en restant dans le texte. (Souligner "pour faciliter la lecture" et "dans".) Et en n'utilisant que les moyens de l'écriture. Et m'éviter de trop bavarder. Quand je vois de grands pavés tout serrés, ça me déprime. Le plus souvent j'ai l'impression que leurs auteurs s'écoutent parler. Sans avoir vraiment grand chose à dire. Bref, vous aimez les smileys et moi pas. C'est la mode sur internet. Et d'une manière générale, j'aime pas suivre la mode. Quand tout le monde fait une même chose, pourquoi je me rajouterais à cette clique ? Ca en ferait un de plus qui suit le mouvement.(Point d'interrogation) Dans mon métier c'est pareil (la céramique). Tout le monde fait du raku. Il y a 20 ans tout le monde faisait du grès. Je n'ai jamais fait ni du grès ni du raku. Ce qui est amusant, c'est que ceux qui faisaient du grès y'a 20 ans se sont aujourd'hui immédiatement mis au raku. (Point d'exclamation.) Et si vous n'aimez pas "je les remets dans ma guitare". (Ponctuation à votre choix.) (J'aurais pu mettre un smiley qui jour de la guitare. Il en existe un. Mais vous voyez, ça rendrait ridicule tout ce que je viens de dire et qui est d'une INTELLIGENCE RARE !!! (Pardon, j'ai craqué.)
  15. "Car la vie sans Dieu n’a aucun sens, ce n’est qu’une mécanique visqueuse et dérisoire, un long convoi funéraire ennuyant et inutile." Je pense exactement le contraire... Pour ce qui est de l'être et du non être, il faut prendre ça avec des pincettes. Il me semble bien que Parménide désignait pas "être", l'être absolu, à savoir Dieu. (Ce qui n'est pas altéré par l'existence.) Et qui n'existe donc pas !. Et par "non être" l'existant. Donc le réel... C'était une philosophie typiquement religieuse. (à mon avis) On reprend la question : "Pourquoi l'être n'existe pas et l'existant n'a pas d'être ?" "Pourquoi Dieu n'existe pas et ce qui existe n'est pas issu de lui ?" Réponse : Parce que c'est comme ça !
  16. Blaquière

    Mes mémoires

    Linda, les chats et le poulet J'ai parlé de Linda, qui avait adopté Pluto. C'était une chienne louve pas très grande de taille qui me gardait quand j'étais bébé. Elle se couchait devant mon landau dans le magasin, et il va de soi que personne d'inconnu n'aurait risqué de s'approcher. Mais j'ai grandi. Et Linda n'a plus eu de petit à garder... Quelque années plus tard, je pouvais avoir sept ans ? panique générale ! où est passée Linda ? "Ca fait deux jours qu'on l'a pas vue !" On la cherche, on l'appelle. Partout... --Linda ! --Linda ! A quoi finit par nous répondre un faible "gni ! gni" qui venait du couloir, entre la cuisine et le magasin. On va voir... Et l'on découvre Linda installée tout au fond, devant la porte condamnée. Au fond sur un vieux sac. Mais là, surprise ! elle gardait entre ses pattes mon Pluto orange que j'avais eu pour la Noël. De ces figurines en mousse, armées à l'intérieur d'un fil de fer et auxquelles on peut donner les positions les plus invraisemblables. Et c'était bien le cas ! Les quatre patte de Pluto faisaient le grand écart et sa tête était tordue à l'envers sur son dos. Ce qui ne paraissait pas gêner Linda. Elle l'attirait vers elle doucement, du bout du museau avec l'espoir de le faire téter, tout en continuant ses "gni, gni, gni" et en nous regardant d'un air triste et coupable. Alors, on a pris le Pluto, on lui a arrangé les pattes et redressé la tête. On la sentait inquiète. Puis on le lui a rendu en la complimentant. On pouvait la croire soulagée... De garder son Pluto et n'être pas punie. En tout cas elle devait avoir de l'imagination et le sens du symbole pour deviner que ce truc bizarre était un chien. (Presque autant que Walt Disney !) Comme nous tous de la famille, nos animaux ne pouvaient qu'être exceptionnels. Mon père qui s'était un jour épris d'élevage avait fait venir par la poste, des oeufs de poules fécondés. Des oeufs de quel genre de poules ? De Bresse bien sûr ! (Quand on achète un frigo, c'est un Frigidaire, Une voiture, une Ford et des poulets ? De Bresse !) Il s'était alors bricolé une couveuse dans un carton, avec une ampoule électrique allumée en permanence pour la chaleur. Le tout étant installé dans un coin du fournil. Au bout de quelques semaines, il en était sorti des petits poussins pure race de Bresse. (Les mêmes que les autres !) Un plein carton de petites boules jaunes qui piaillaient à qui mieux mieux. Et il avait fallu trouver un poulailler. Les poussins étaient ensuite devenus les plus beaux poulets du village. Forcément. Puisque sélectionnés pure race de Bresse ! Mais voilà qu'un jour l'un des poulets se casse une patte. Et l'on sait le peu de pitié pour les éclopés qui sévit chez la gent volaillère... Donc, le poulet blessé étant en passe de se faire massacrer par ses congénères, on l'évacue à la maison. Et mon père lui fait une attelle avec les deux morceaux d'un bout de canne refendu bien ficelés ensemble qui lui tenaient la patte raide. Et pendant au moins deux semaines, notre poulet a sautillé sur sa patte valide parmi nous d'une pièce à l'autre. Un nouveau membre dans la famille ! Mais le beau du spectacle, c'était le soir, quand Linda allait se coucher --encore dans un coin du fournil-- que Bibou, le chat, s'installait entre ses pattes et que notre poulet montait se percher sur le dos de la chienne... Bonne nuit les petits ! Une fois retapé et bien nourri, le poulet est retourné au poulailler où il a fait la loi. Juste retournement. Mais j'avoue à ma grande honte qu'un jour... on l'a probablement mangé ! Enfin, je crois. Puisque il me semble bien garder le souvenir d'un os de pilon rafistolé --par la nature et mon père-- qu'on se serait fait passé autour de la table atomique aux méritoires fins d'observation. Si on était des gentils, (des braves gens qui votent Mitterrand) on était malgré tout des gentils un peu cyniques !...
  17. Parfois j'y pense et parfois non ! Quand j'y pense parfois je ressens ça comme un drame, une horreur absolue, et parfois je me contente de penser : "j'aurai plus jamais mal aux dents"... Mais le noeud de mon angoisse, le vrai questionnement c'est : Est-ce que j'aurai réussi au mieux de mes possibilités ou pas ? Alors comme je pense plutôt que non, je me dis : "flûte, j'ai encore du boulot !" Résultat : j'y pense moins ! "Je sais pas quoi faire, mais qu'est-ce que je pourrais faire..."
  18. Mais c'est une vraie attaque de front ?! En revanche, moi je t'aime bien, Déjà Utilisé. En plus tu me donnes la réponse : pourquoi m'insurger contre l'emploi de succédanés d'émotions ? Mais justement : parce que ce sont des succédanés... Je ne suis ni trop puriste ni trop to luène. lérant : pardon. Et je commence même à me demander si Dentelle de mots qui se dit sauveur et prophète ne serait pas en réalité un authentique farceur ...
  19. Un brin, de basilic dans la salade ? Quelle horreur ! De l'estragon, passe encore ; mais du Basilic ?!!! Le basilic, c'est bon pour la soupe au pistou ça demande du lourd : du fromage, de l'huile, de l'ail.... Là, d'accord. La salade faut que ça reste léger "aïgassous" si vous voyez ce que je veux dire (aqueux) et fruité...
  20. Blaquière

    Mes mémoires

    Ca me fait plaisir ce que vous dites. J'ai le souvenir de gens qui autour de moi avaient une telle personnalité... que j'ai souvent pensé : il faut que les petits (mes petits fils) les connaissent un peu... Si en plus vous aussi vous les "aimez" un peu, c'est inespéré. Je suis comblé. Mais il faudra que je polisse un peu l'ensemble. Disons que j'essaie différentes façons de formuler certains passages. C'est un peu du premier jet... Merci en tout cas.
  21. je viens d'avoir un flash ! Pourquoi vos trucs ronds m'insupportent. PARCE QUE CE SONT DES GRIMACES ! Et que j'en peux plus des gens qui accompagnent leurs discours de grimaces. Qui surjouent leurs discours ! et se surjouent eux-mêmes. Dites ce que vous avez à dire et c'est marre ! Est-ce que je ponctue ce que je dis de "pouet pouet" de "guili guili" de "Grrr" de "Splatch" ou de "Waouh" Moi ? En philo, ça donne ça : Descartes et Platon disent ceci et cela : Waouh ! En revanche, Epicure et Freud en sont restés à ça : Grrr ! On ne saurait mieux parler du rire que Bergson : Guili guili ! Quant à Nietzsche il rue ds les brancards : Splatch ! Et BHL ? Pouet pouet ! J'adore cette vraie philo ! La fonction des émoticônes c'est de normaliser vos émotions et donc vote esprit. Et ça, il faut n'en pas utiliser pour le sentir, pour le comprendre. Abstenez-vous en de quelques mois et vous verrez. ---"Je m'appelle Un Tel..." ---"Bonjour, Un Tel !", ---"...et je n'ai plus utilisé d'émoticône depuis 15 jours !" ---"Bravo, Un Tel !"
  22. Je maintiens et je signe ! C'est un affaissement de l'intelligence que ponctue l'émoticône. La preuve c'est que n'importe qui d'intelligence moyenne aurait comprit que je blaguais dans mon étymologie (émotion + conne) et il a phallus que quelqu'un précise la vraie étymologie! Sans tête de con qui sourit, dans la marge, on n'est plus capable de savoir quand on blague ou pas ! Pardon ! Je cherche à donner de raisons, à argumenter. Il n'y a pas de quoi. C'est juste instinctif. Je trouve ces figurines avilissantes et dégradantes pour ceux qui les utilisent. D'instinct. Bien sûr je préfère plaire. Comme tout un chacun, Sans pour autant franchir systématiquement le mur de la dignité ou de la démagogie En plus, je les trouve gnan-gnan ces figurines. Et je crois que vous en êtes dupes. La sphéricité (pourquoi je ne dis pas rondeur ?) de leur tête les rend sympathiques a priori. Et le cercle, c'est le plaisir. Je n'aime pas qu'on me dicte mon plaisir. Avilissez-vous donc ! Dégradez-vous donc ! Prout ! Question : est-ce qu'il y a une émoti-conne qui dit "prout" ? Sans doute . Mais ça a une autre gueule ça : PROUT ! C'est de la pure pensée d'avant guerre !
  23. En ce moment, je m'endors sur les épîtres de St Paul : J'essaie de comprendre à quel niveau ( psychologique ) il était malade... (L'incirconcis qui a la Foi et qui vaut plus que le circoncis qui s'en tient à la Loi... )
  24. J'étais près de dire : soit ! je vais faire un effort et vais tâcher d'employer ces figurines.... Mais non ! Pourquoi ? Parce que c'est de la pensée toute faite, du dessin tout fait. Emprunté. de la pensée préfabriquée. C'est du non-esprit. Comme la spiritualité. Faites donc un dessin vous même qui exprime votre état d'âme ! Ou décrivez-le avec des mots. D'un autre côté, l'esprit en vacances c'est plutôt sympa ... L'étymologie d'émoticône c'est émotion + conne. En quelque sorte rendre conne l'émotion ? Là, je m'insurge !. Car l'émotion c'est notre seule vraie richesse, alors NON ! Pas d'émoticône ! Un smiley ? C'est du patois ? Frimousse et binette c'est cul-cul ! Alors pourquoi pas "tronche" ou "tête de noeud" ? 'Tête de b... ? Tronche à c... ? (Pour le dernier, vous avez la possibilité de deux variantes avec un seul"L" ou deux.) Penser que ça enrichit ou cadre notre intervention, autant retourner aux hiéroglyphes ou au linéaire B... Et pourquoi qu'on n'écrirait pas en rébus ? Personne ne comprendrait personne et tout le monde serait content. ça y'est ! j'ai trouvé où il fallait appuyer pour les mettre !!
  25. "Je serais pour la suppression pure et simple de toutes les "émoticônes" – rien que de devoir écrire ce mot barbare m'horripile." MERCI ! "Plutôt que d'être habité par des critères stricts, tels que ceux qui sont exposés ici, les miens sont plutôt de nature dynamique: je recherche quelque chose qui soit de l'ordre de l'effort, de la progression, de l'essor." Et moi avec le temps, ce serait plutôt de l'ordre de l'essor-âge... Ceci dit, absolument d'accord pour la dynamique. On ne vient pas non plus sur ce forum pour des travaux forcés. Quand qq chose me fait sourire, j'essaie de pas passer à côté et de le dire. Si ça fait aussi sourire quelqu'un d'autre je crois que mon intervention n'était pas inutile. Et si ça en énerve un autre... Aussi !
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