Gouderien

Je ne pense pas que ça soit à l'ordre du jour.

Il a surtout perdu la raison, Poutine!

Oh non, tu te goures complètement. Mais j'admets que la Chine n'est pas mon pays préféré. J'ai beaucoup plus d'affinités avec le Japon. Par contre j'ai un neveu absolument passionné de culture chinoise, et qui parle chinois. Il a même épousé une Chinoise (mais de Taïwan).

Il faudra quand même un jour que tu saches faire la différence entre discussion et propagande!

En effet. Mais l'être humain a parfois du mal à comprendre même les évidences les plus criantes (surtout quand, comme dans beaucoup de ces pays, on ne lui demande pas son avis.)

Ben oui, et ils commencent à en payer le prix.

C'est vrai, mais ça ne va pas dans le bon sens.

A titre de représailles envers les États-Unis, les Chinois mettent fin aux discussions communes sur le réchauffement climatique. C'est particulièrement stupide, comme décision. Il faudrait savoir faire la différence entre les intérêts nationalistes égoïstes, et l'intérêt supérieur de l'humanité.

Montrer ses muscles sans passer juste pour une grosse brute est tout un art... que la Chine ne maîtrise de toute évidence pas. Pour ce qui est de Macao je n'en sais rien, mais pour Hong Kong, nul doute que ses habitants préfèreraient redevenir britanniques.

Et inversement.

Les Israéliens profitent des tensions en Extrême-Orient pour régler leurs compte avec Gaza. C'est bien joué.

Pas du tout. Ces territoires devaient de toute façon revenir à la Chine après un certain temps, et c'est ce qui s'est passé.

Disons que ce n'est pas une solution pour le plus grand nombre.

Excellent! Et tellement vrai.

Il n'y a pas que des Chinois à Taïwan, il y a aussi des peuples autochtones, qui n'ont pas été franchement ravis de l'arrivée des nationalistes chinois en 1949. Les Formosans n'ont d'ailleurs pas gardé un mauvais souvenir de l'occupation japonaise, le Japon ayant développé l'île. Même aujourd'hui, Taïwan se sent plus proche du Japon que de la Chine (RPC). Si la Chine de Pékin était devenue une vraie démocratie, et non pas une dictature autoritaire qui opprime tous ceux qui ont la malchance de tomber sous sa coupe, alors la réunification de Taïwan avec la Chine continentale serait faite depuis longtemps. Les dirigeants de Pékin cherchent des boucs émissaires à Washington... alors qu'ils n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes. Ajoutons qu'on a dit et répété, depuis le début de la guerre en Ukraine, que les Occidentaux se sont beaucoup trompés sur Poutine et la nature du régime russe, mais je crois qu'on s'est encore plus trompé sur Xi Jinping et sur le régime chinois, qui montre son vrai visage aujourd'hui. L'unique différence entre les deux est que le Chinois est (un peu) plus prudent que le Russe; jusqu'à quand? Un premier bilan des manœuvres chinoises au large de Taïwan : Taïwan : après la fin des exercices militaires chinois, les leçons d'une semaine de crise (msn.com) (Mélenchon s'en prend à son "allié" Fabien Roussel, maintenant! Quel boulet!)

Ouais, il fait pas froid, quand même.

Quel pessimiste! Et qu'est-ce que tu fais des fusées et de la conquête de l'espace? L'avenir de l'humanité est dans les étoiles : après avoir saccagé la Terre... nous irons polluer les autres planètes! (A moins que les extra-terrestres, pas fous, nous dézinguent avant!)

Et allez hop, encore une vague de chaleur la semaine prochaine - la troisième, si je compte bien. 38° prévus à Pau jeudi. Et c'est marrant, mais en général la météo ne se trompe pas, quand elle annonce ce genre de choses. Fatalement, les températures devraient commencer à baisser ensuite, vu que les journées raccourcissent.

On entend (et on lit) beaucoup de bla-bla et de propagande à propos de l'affaire de Taïwan. Ne nous y trompons pas, l'épisode actuel confirme la naissance d'un axe Pékin-Moscou (comme il y a eu jadis un axe Berlin-Rome-Tokyo). J'ai toujours pensé que Poutine n'aurais jamais osé s'attaquer à l'Ukraine sans le soutien (et, je suppose les encouragements) de Xi Jiping, le but étant de tester la fermeté de Biden. Nous assistons à la deuxième étape du plan, et la visite de Nancy Pelosi n'est qu'un prétexte commode. Ne nous y trompons pas, même si la guerre n'éclate pas à l'occasion de cette crise, c'est une répétition générale, et Pékin tentera tôt ou tard de mettre la main sur l'ex-Formose. Peut-être les Chinois attendront-ils pour cela la réélection de Trump, s'ils craignent une réaction de Biden. Ce qui ne veut pas dire d'ailleurs que la conquête de Taïwan serait une promenade militaire. Un pays qui n'a pas mené de conflit naval depuis des siècles, et qui n'a qu'une connaissance livresque et purement théorique de ce qu'est une opération amphibie, pourrait se prendre une dérouillée auprès de laquelle les déboires de Poutine en Ukraine passeraient pour un pique-nique à la campagne. Ce serait néanmoins très dangereux pour la paix du monde. L'aspect légal de la chose, sur lequel certains forumeurs semblent inépuisables - on sait que les agresseurs ont une imagination débordante quand il s'agit de justifier juridiquement leurs invasions - est secondaire, tellement est évident le refus des Taïwanais de tomber sous le joug de Pékin, et leur soif d'indépendance et de démocratie. Tout cela confirme en tout cas que le monde de Yalta est bien mort, et que le "parapluie" américain, déjà mis à mal par Trump et très fragilisé par l'abandon de Kaboul par Biden, n'est plus ce qu'il était. Les Européens feraient bien d'en tirer les conséquences.

Un personnage de plus en plus sinistre.

Le point de vue de Répy est révélateur, car il est bien informé. Il confirme ce que l'on ressent tous confusément : l'économie capitaliste préfèrerait crever que changer. Mais à partir d'un certain niveau de catastrophes, il n'y aura pas vraiment le choix.

Oh, mais ça peut être intéressant à observer. Si on n'est pas concerné directement... En tout cas, les journalistes auront de quoi raconter.

Je l'ai dit : "dérèglement" est préférable à "réchauffement" parce que dans certaines régions du monde on peut assister à une baisse drastique des températures - par exemple en cas d'interruption des courants océaniques, un phénomène malheureusement possible. A part ça, la question n'est plus "qui est responsable?", même si c'est une bonne question. La question est : qu'est-ce qu'on fait pour se protéger de l'avalanche de catastrophes qui va nous tomber dessus? Bien entendu que les mesures prises maintenant n'auront que des effets bien plus tard. Il faut néanmoins les prendre. Et l'argument "le niveau de vie n'est pas négociable" est le plus mauvais qu'on puisse imaginer. Quid du niveau de vie, quand on est mort? "Le gigantisme des événements climatiques" n'est pas une excuse pour continuer à vivre comme des crétins comme une partie des Américains, continuer à conduire des 4x4 ou des SUV goinfres en carburant, puiser l'eau comme si elle était inépuisable etc. Cela dit, les États-Unis commencent à payer le prix de leur inconséquence : incendies de forêt monstrueux en Californie, sécheresse etc. (Si le George Bush que tu cites est, comme je le pense, George W. Bush, avoue que l'opinion d'un âne bâté pareil n'est pas vraiment une référence, face à des problèmes aussi graves.)

Tu peux prendre la Bible, et compter. Si tu crois à ce genre de roman-feuilleton...

Vaste programme, comme disait l'autre! Le chantier est immense. Disons qu'il faut à la fois : 1) Lutter contre les causes; 2) Prévenir les effets. Lutter contre les causes, ça veut dire diminuer les émissions de gaz à effet de serre, polluer moins, arrêter la déforestation etc. Sachant que tout cela ne pourra avoir que des effets à long terme, parce qu'à court terme les jeux sont faits. Prévenir les effets, c'est prévoir les conséquences du réchauffement, et se préparer à les affronter : montée du niveau de la mer, élévation des températures, désertification de certaines régions, événements climatiques extrêmes, tempêtes, sécheresses, inondations etc.