Gouderien

Ponctuel... parce qu'il m'est arrivé souvent d'être en retard, alors maintenant je fais attention. L'avantage quand on est à la retraite, c'est qu'on a moins à surveiller ses horaires.

Toi tu es restée trop longtemps au soleil.

Oui mais la bêtise et la laideur morale, au fond n'est-ce pas la même chose?

On peut être laid et très intelligent; de même, on peut être très beau... et parfaitement stupide. En gros, tu compares des choux et des carottes.

Oh! Pauvre petit ange...

Juan Branco est un avocat complotiste et un personnage passablement douteux, dont le nom a circulé dans plusieurs affaires louches. Alors franchement, ses commentaires sur la politique, on s'en passe.

Je croyais que c'était du football, pas de la boxe!

Des bêtises en anglais (ou pire, en franglais) sont toujours des bêtises. Cela dit le sujet est intéressant, et témoigne de la dégradation de notre situation économique : la plupart du temps, les gens qui cumulent plusieurs emplois le font parce qu'ils y sont obligés.

"Tempête blanche", de Preston & Child. Les aventures de l'inspecteur Pendergast, du FBI, baignent souvent dans un climat glauque, mais là on est servi. Corrie Swanson, une jeune fille que l'inspecteur a rencontrée au cours d'une enquête précédente et qu'il a encouragée à faire des études afin de devenir policière, se rend dans la station de ski très huppée de Roaring Fork afin d'enquêter sur un fait divers sinistre datant du XIXe siècle; un drame qui, à l'époque, avait déjà retenu l'attention d'Oscar Wilde et d'Arthur Conan Doyle, qui s'en serait même inspiré pour rédiger une aventure de Sherlock Holmes restée jusque là inédite... Entre les riches habitants de la ville qui veulent à tout prix protéger un épouvantable secret datant de l'époque où Roaring Fork était une cité minière, et un pyromane cinglé qui a décidé de purifier le monde par le feu, Corrie Swanson va avoir bien des difficultés à découvrir la vérité et à conserver tout simplement la vie sauve. Heureusement, elle peut compter sur l'aide efficace de l'inspecteur Pendergast, digne héritier de Sherlock Holmes.

Pourquoi inventer encore un terme franglais à la con? La plupart du temps, les gens contraints d'exercer plusieurs activités ne font pas ça par plaisir ; ce sont juste des pauvres, ou des travailleurs mal payés.

J'espère bien!

Pas qu'à la fin de la guerre. Les convois de déportation ont toujours eu la priorité sur tout. Sinon, le nazisme est effectivement une idéologie de la destruction. Le stalinisme (dont Poutine est un héritier) aussi, d'ailleurs. La principale différence est que dans le nazisme, on tue l'autre, l'étranger, celui qui est considéré comme différent - même si cette différence est souvent imaginaire. Dans le stalinisme, on se tue entre soi, dans le même pays, dans le même groupe, voire en famille. C'est pas étonnant que la guerre en Ukraine possède largement un caractère de guerre civile : toujours l'héritage stalinien.

Pas de pronostic. Actuellement, cet euro je m'en fous un peu. J'ose simplement espérer que nos chers (je veux dire coûteux) bleus se consacreront davantage, durant les semaines à venir, à la pratique de leur sport qu'à nous expliquer comment on doit voter aux législatives.

Macron est apparu comme un ovni sur la scène politique française, en plus en se prétendant "ni de droite ni de gauche". Naïvement, beaucoup de gens l'ont cru. Il a cassé les partis de gouvernement (LR, PS), sans fonder à la place un mouvement durable. C'est pour ça que les extrêmes sont si forts aujourd'hui. Maintenant, sa magie n'opère plus, et son pari de dissoudre l'Assemblée en espérant gagner les prochaines élections est pour le moins... hasardeux. Je peux me tromper, mais je pense que si aucune majorité ne se dégage de ces législatives, il démissionnera. Quel que soit le résultat des futures présidentielles, cela rapprocherait ainsi pour lui de plusieurs années le moment où il pourrait se représenter. Je ne crois pas non plus qu'il soit prêt à cohabiter avec un Premier ministre RN genre Bardella. Le seul cas où il ne démissionnera pas, c'est si, par extraordinaire, il se dégageait de ces législatives une majorité de gauche. Après tout, la gôche est pleine de personnalités qui rêvent de faire une politique de droite, on l'a bien vu avec Elisabeth Borne! Il pourrait encore tromper son monde (ce qu'il sait le mieux faire) avec un Premier ministre issu des rangs de la gauche, ce qui serait impossible avec un RN.

Pas grand-chose en effet, surtout que ce n'est pas un Jupiter, plutôt un personnage assez médiocre, bouffi de suffisance.

Ça fait des vagues car notre cher président a fait un caca nerveux (comme dirait une de mes soeurs) et a décidé de dissoudre l'Assemblée, surprenant (et consternant) même une bonne partie de ses partisans. Ou comment soigner l'instabilité... par encore plus d'instabilité.

J'adore! J'en ai d'ailleurs déjà parlé en rubrique "Télévision".

Les manifs contre l'extrême droite, je préfère les ignorer. Si danger fasciste il y a, il vient plutôt de LFI. En s'alliant à ce mouvement extrémiste, les gens de la gauche classique ont signé un pacte avec le Diable (et à mon avis ce n'est pas ça qui leur fera gagner les élections).

Objection, le PCF existe encore un peu, et Fabien Roussel est plutôt sympathique (pour un coco). Sinon oui, LR est dans un triste état. Et encore, ils ne s'étaient pas trop mal tirés des Européennes; ça aurait pu être pire. Mais ils espéraient faire plus.

Pas plus que bien d'autres, dans divers partis. Je suis curieux de savoir d'ailleurs ce que vont devenir tous les connards qui ont piqué une crise après son ralliement au RN, mais qui de leur côté n'ont pas l'intention de rallier Macron. Le nouveau Front populaire, peut-être? Sinon la solitude ce n'est pas si terrible, la traversée du désert non plus. Et puis il existe d'autres métiers que la politique. Si ces gens étaient intelligents (mais ça se saurait), ils pourraient rejoindre Edouard Philippe, homme de droite, ancien LR, et qui a un pied dans la macronie et un pied en dehors. Voilà un type qui a prévu depuis longtemps que Macron allait se planter, et qui n'attend que le moment favorable pour reprendre son indépendance et créer un pôle d'attraction à droite. Il aurait d'ailleurs pu le faire à l'occasion de cette dissolution, mais il lui reste un peu de loyauté à l'égard de son ancien patron, faut croire.

"D'obédience gaulliste", c'est vague. Tout le monde est plus ou moins d'obédience gaulliste aujourd'hui. En même temps, ça ne veut pas dire grand-chose. M'enfin? Aujourd'hui, oui. Ce n'était pas forcément vrai hier. Mais le LR y a mis beaucoup de bonne volonté...

Si le RN, ex-FN comme tu le fais remarquer, parvient au pouvoir (c'est pas encore fait), je ne crois pas qu'il renversera la table et gouvernera de façon autoritaire voire fascisante. Non, je crois qu'il fera comme ses prédécesseurs : il se coulera dans le double moule de la Ve République et de l'Europe de Bruxelles. Il ne supprimera aucune des lois qui aujourd'hui attirent sa haine, se contentant de leur superposer une nouvelle couche de textes législatifs qui se cumuleront avec tout ce qu'il y avait avant. A mon âge, et après m'être intéressé à la politique depuis fort longtemps, je ne suis plus dupe de grand-chose. Enfin je préfère encore voir Bardella Premier ministre de Macron qu'un enragé de LFI. Mais comme je l'ai déjà écrit, je crois que nous allons vers une Assemblée d'où ne sortira aucune majorité, ce qui poussera Manu à la démission, avec organisation de nouvelles élections. En tout cas on ne regrettera pas Macron : c'est un destructeur. J'ai lu quelque part qu'il avait la même configuration zodiacale que Néron. Mais attention, il est du genre à sortir par la porte et à revenir par la fenêtre...

Certainement, mais ça ne s'est pas beaucoup vu... Oui, la même droite assise entre deux chaises, incapable de choisir entre Macron et le RN. La droite molle, quoi - y compris des gens qui seraient mieux au centre ou à gauche.

De Gaulle est mort depuis un certain temps je te rappelle... Et qui oserait qualifier LR de "parti gaulliste"? Il n'y a plus de parti gaulliste en France, et ceux qui se réclament du Général (comme Macron, parfois) sont souvent des imposteurs. Et Ciotti ne fait pas alliance avec Jean-Marie Le Pen, mais avec sa fille et Bardella; ça fait une sacrée nuance. Pourquoi? Ciotti ne fait pas du "et en même temps", il a choisi clairement un camp. OK, il ne s'est pas montré très habile, mais de là à susciter ces cris de vierge effarouchée (y compris chez des gens qui ont trahi LR de façon éhontée), il y a un monde. Les autres solutions, c'était de s'allier à Macron ou d'aller seuls au casse-pipe électoral. De toute façon, LR était mal barré.

Vous avez remarqué : j'ai laissé un point d'interrogation à Macron. Mais dans le cas des LR, le doute n'est pas permis : quelle bande de crétins! OK, Eric Ciotti n'a consulté personne avant de se rallier au RN; c'est une erreur. Mais enfin, comme disait Chirac, "Un chef, c'est fait pour cheffer". La décision de Ciotti était contestable, mais elle avait le mérite d'être logique et d'assurer l'avenir de ce parti, même si c'est seulement comme force d'appoint du RN (il y a des moments dans la vie où il ne faut pas trop en demander). Tous les "chefs à plume" (quelle délicieuse expression!) des Républicains - et il y en a un bon tas, beaucoup trop pour un parti réduit à la portion congrue - se sont levés comme un seul homme pour virer l'audacieux... Y compris des déserteurs comme Xavier Bertrand, et des traîtres comme Bruno Le Maire, dont on se demande bien de quoi ils se mêlent. Même un dirigeant comme Laurent Wauquiez - en qui certains s'obstinent depuis des années à voir un homme fort, on se demande bien pourquoi - a condamné cette "initiative personnelle". Manque de chance pour eux, la justice a donné raison à Ciotti, qui est bien le président des Républicains. Résultat de ce bazar : il y aura au moins deux listes des Républicains aux prochaines législatives, parfois même trois, car certains ont rallié Macron. On a rarement vu une telle fureur autodestructrice dans un parti politique*. Ça rappelle le titre d'une vieille série de Canal + : "Objectif Nul". * Sauf aux élections de 2017, chez les Républicains encore une fois, avec l'affaire Fillon. On pourrait aussi citer les affrontements Coppé-Fillon de 2012. La décadence de ce parti, qui a gouverné la France durant des années, n'est pas arrivée du jour au lendemain...