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zenalpha

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Tout ce qui a été posté par zenalpha

  1. On pourrait diversifier le taff des branleurs de cochon.
  2. zenalpha

    Les limites de la science

    En sciences il faut toujours définir le cadre dans lequel on inscrit sa pensée. Et par exemple...le sommet de l'Everest et ses 8848m au dessus du niveau de la mer est...plus proche du centre de la terre que le volcan Chimborazo dont le sommet est lui, le plus éloigné du centre de la terre compte tenu de la forme légèrement boursouflée de la Terre. Peut-être qu'un nain imaginaire mineur du centre de la Terre considère le Chimborazo comme le point le plus lointain qu'il puisse rejoindre, c'est ce qu'inscrit son coran retraçant son histoire sainte Peut-être qu'un Atlante considerera que c'est le Mauna Kea d'Hawai avec ses 6000 mètres immergés et ses 4200 mètres émergés...c'est ce qu'inscrit la torah de son histoire sainte Et peut-être qu'un terrien comme nous posera l'Everest comme le point le plus haut et c'est posé ainsi dans tous nos bouquins. Maintenant s'il faut savoir comment coulerait l'eau si on construisait un aqueduc entre ces 3 sommets, il faudra trouver parmi les 3 ou avec les 3 une graine de scientifique qui sorte de ses a priori.
  3. Il n'y a qu'un lien ténu entre valeurs morales qui concernent la vie de la cité de la pratique des sciences en tant que démarche de connaissance au service de la cité. C'est sur ce plan que je souhaitais rappeler qu'un scientifique n'est pas un matérialiste en sa qualité de scientifique. Il y a ce lieu commun d'associer la matière à la science un peu en opposition au spirituel de ... l'esprit sur base du dualisme cartésien du corps et de l'esprit Cette conception est vieillotte
  4. La grande difficulté avec 'les valeurs morales', c'est que, par définition, elles ne sont pas identiques pour chacun et que les valeurs morales dominantes changent selon les époques, les sociétés, les cultures... Il y a dans votre position une forme de naïveté en postulant de 'bonnes valeurs morales' intangibles dans l'espace et dans le temps qui s'explique par votre propre fixation dans une époque particulière et dans un lieu particulier. Ajoutons le rejet du Darwinisme pour une évolution constructive dans l'échelle de complexité pour une vision de perfection divine initiale que tout vient corrompre et votre cadre de pensée est arrêté Ce que je partage, c'est que nous ne sommes plus 3 pelés et quatre tondus autour d'un feu et qu'une guerre sur un petage de plomb moral il y a 5000 ans n'avait pas les mêmes conséquences Comme cette nostalgie de l'ordre perdu de ma jeunesse avec ses idéaux et ses idées pour un pragmatisme très matérialiste. Mais justement, vous comme moi avons transmis davantage de problèmes que de solutions à la jeunesse et nous sommes particulièrement mal placés pour invoquer une leçon de moralite S'il y a un salut, c'est dans l'avenir qu'il se trouve. Et je pense que la réalité se rappelle à nous, que la nature nous rappelle qu'en bout de course, elle s'en fiche de nos valeurs morales Nous la torturons Soit nous la rendons esclave de nos ambitions, soit elle nous tort le cou. Comme vous je regrette le temps d'une association
  5. Le libéralisme, avant d'être une doctrine économique est d'abord une doctrine philosophique. Les partisans des libertés individuelles comme structure des sociétés et des "règles" forcément très légères, donc une priorité au "droit naturel" qu'aucun pouvoir ne doit violer mais où le principe de droit de propriété est sanctifié, comme l'est l'individu, alors que la collectivité organisée devient quant à elle anti libérale. Je me demandais quel serait le rapport entre cette définition standard du libéralisme avec la science. Et je me rends compte que le seul moyen réside dans l'analogie avec le rôle des dogmes comme structure centrale de l'organisation d'une société : la religion, l'idéologie sectaire fermée, le cadre de pensée rigidifié... Oui, de ce point de vue, peu importe la conception dominante, la science offre en effet aux idées, aux individus, un cadre qui se voudrait en tout cas libéré des idées dominantes non en vertu d'un droit naturel...mais en vertu d'une conception objective universelle de la nature. Le seul cadre rigide dans cette démarche est l'acceptation d'un va et vient entre pensée theorique et expérience empirique. D'une certaine manière c'est 'libéral' car celà anéantit les dogmes contredits ou invérifiables. D'un autre, c'est aussi extrêmement contraint puisque cette liberté individuelle de recherche de vérité est une force puissante contre la puissance de l'irrationalité étatisée qui a longtemps cimenté les peuples. Et aussi une discipline pour compartimenter ses réflexions pour ce qui relève des sciences de ce qui n'est pas une science et qui peut dans le cours de l'histoire humaine influencer des courants profonds La politique, l'idéologie, l'art....
  6. zenalpha

    La Physique Quantique

    Non ce qu'il faut comprendre, c'est qu'en physique classique, le dispositif de mesure est totalement indépendant du phénomène à mesurer, et que les propriétés mesurées appartiennent en soi au phénomène d'ou d'ailleurs la reproductibilité d'une expérience Alors qu'en mécanique quantique, le dispositif de mesure appartient au système et interfère avec lui en forçant le phénomène étudié à sortir de sa nature fondamentale, c'est l'effondrement de la fonction d'onde dont le résultat est d'une part fonction du contexte de l'expérience et d'autre part de nature probabiliste Mais en physique, bien sûr il y a mesures même s'il faut dissocier ici les valeurs observables lors de la mesure de l'état du système qui n'est pas mesurable dans sa globalité c'est vrai
  7. Je me permets de dissocier le matérialisme un peu dépassé du réalisme scientifique qui postule une réalité fondamentale indépendante Et encore on trouvera beaucoup d'anti réalistes notamment en physique pour qui les phénomènes ne s'expriment par définition que dans le domaine du mesurable ou de l'observable. On trouve des idéalistes ou des constructivistes...des imbéciles axés sur une déclinaison scientiste aussi... La science, c'est davantage un pari sur la logique, la démonstration et surtout en science expérimentale sur le va et vient entre constitution des théories / prédictions et expérience / relevés de faits qu'une profession de foi sur ce que serait le monde. D'ailleurs, l'art du doute, à interpréter, a peser, est fondamental entre quasi certitudes (a cadre donné) et ignorance Ce que j'aime dans la méthode c'est ce recoupement de l'esprit et de l'expérience. Complet aussi pour l'existence personnelle... Retirez l'un des deux que toite profession de foi sur la réalité est encore plus bancale. Merveilleuse parfois mais rationnellement bancale. La science, c'est l'ouverture par définition
  8. Heineken attaque Corona pour publicité virale à mourir d'en rire.
  9. zenalpha

    Les limites de la science

    C'est une interprétation J'ai plutôt le sentiment qu'en écrivant "loin de moi l'idée d'opposer la science à la puissance divine", on génère automatiquement...cette comparaison Ne pensez pas à un éléphant rose qui saute à la corde... C'est un standard. Le texte n'est donc pas de mon point de vue tourné vers une science avancée dont les apports n'ont pas su/pu profiter à l'homme. Mais sur une 'puissance divine' plus créatrice et puissante que la science des hommes.... presque omni-impuissante. Une gloire de la puissance divine rapportée à notre confiance aux sciences Évidemment le ver est dans le fruit car plus puissant qu'un être omnipotent omniscient et infiniment bon....faut se lever de bonne heure... Mais ce qui est amusant, c'est qu'autant la science ne 'tient pas la route' par rapport à ses fondements plus ...modestes, Autant Dieu ne rentre pas non plus dans la méthode expérimentale des sciences ni même dans une théorie formelle où il serait universellement défini. Au mieux, la science peut faire émerger des moyens supplémentaires d'émerveillement. Peut-être qu'il aurait fallu écrire - La science n'ouvre pas le paradis et entrouvre les enfers d'Orphée... Le coup de la pomme de la connaissance etant bien connu, la pomme est forcément nécessaire pour que le ver soit dans le fruit.
  10. L'ignorance n'est pas la "base philosophique des sciences".... Mais la révolution scientifique a généré une révolution de l'ignorance et non de la connaissance ... Ce qui était présenté comme de la connaissance notamment au travers de dogmes écrits s'est fissuré pour révéler... une belle dose d'ignorance En revanche, l'acceptation que des inconnues extrêmement strucurantes dans la compréhension du monde et donc, l'acceptation d'une certaine ignorance a débouché sur la découverte de réelles connaissances en osant penser différemment Révolution de l'ignorance versus la connaissance et non fondement des sciences... Conséquence et non Cause.. J'aimerai bien entendre le pape nous parler des limites de la thèse de Dieu. Ce savoir là est une ignorance du fait...qu'on ne sait pas, on croit...
  11. zenalpha

    La Physique Quantique

    Il s'agit d'une interprétation de la mécanique quantique. Le problème de la mesure est un ... réel problème mais l'idée que la conscience a l'origine de l'acte de mesure soit ...fondamentale et plus importante que la décohérence liée aux interactions du système avec l'environnement reste... une interprétation. Ce domaine est fort complexe.
  12. zenalpha

    Regards sur notre monde

    Vu le passé nazi d'heidegger qui a quand même réglé ses cotisations au parti nazi de 33 à... 45, je salue quand même chez lui des qualités d'existentialiste assez éloignées d'une conception franchement humaniste. Ses thèses ne sont ni antisémites ni nazies mais la question que je me pose, même si les temps furent complexes, c'est que valent des thèses devant le bonhomme ? Il est cleavant
  13. C'est clair qu'il y a plus de potentiel à exploiter le côté individualiste de l'homme exploité par le libéralisme que la vertu de l'homme exploitée par la religion. Je me souviens d'une conférence d''Attali appelant à l'altruisme. Je n'y crois pas. En revanche, après avoir déclenché des conflits gagnants et perdants entre nous, je pense que notre défaite contre l'environnement pourrait nous décimer. A moins que ce ne soit une victoire et que nous l'asservissions. 2 alternatives que je ne verrai pas j'espère
  14. zenalpha

    Les limites de la science

    Dans le même temps, a part peut-être pour Jésus, la puissance divine ne rescusite pas, n'empêche pas de mal agir, n'a jamais su empêcher les sucides ni les maladies graves etc etc A la limite Dieu etant souvent représenté pied nus, je suis ok pour les chaussettes Mais bon...s'en est fallu de peu
  15. Et si l'univers nous avait intelligemment créé pour se reproduire ? https://blog.francetvinfo.fr/bureau-londres/2017/07/20/la-folle-et-tres-serieuse-theorie-sur-le-sens-de-la-vie-dans-lunivers.html
  16. Le réalisme qui fonde une réalité extérieure totalement indépendante de notre existence dont nous serions issus s'est très souvent confronté à l'idéalisme qui fonde la conscience comme étant la véritable réalité fondamentale à partir de laquelle nous imaginons une réalité extérieure. Dans le premier cas, on peut s'interroger soi sur l'intelligence de l'univers s'il a des intentions qu'il sert, soit sur l'univers comme la manifestation d'une intelligence si on considère un architecte plus fondamental que lui. Dans le second cas, l'univers créé par notre cerveau dans une 'réalité inter subjective' propre à l'homme ou à la vie serait notre propre 'intelligence' et nous serions une espèce de créateur de l'ensemble de notre cadre de vie par la pensée Ce petit film reprend une interprétation de la mécanique quantique sur la base de l'intervention de la conscience qui n'est qu'une interprétation mais l'ensemble des faits decrits ici sont exacts Il y a d'autre interprétations de la mécanique quantique et notamment la théorie de la décohérence qui redonne des points au réalisme scientifique Serge haroche, nobel français de physique est passionnant et ce qui est marrant, c'est que nous partageons le même livre de chevet bien qu'un peu vieillot D'ou viennent ces lois et ce substrat dans lequel nous évoluons si complémentaires, si ajustées, si formidables ?
  17. Citation de Gandhi, attitude de Gandhi. J'avoue être totalement admiratif de cette philosophie de vie. Je pense que la grande difficulté de cette maxime pour soi réside dans le charisme qui doit rayonner de soi et qui ne va pas de soi. Pas mal de monde assimile la bienveillance, que j'ai toujours dans le fond a de la gentillesse et la gentillesse à de la faiblesse. Hors ce qui est utile de ressortir dans l'exemplarité, c'est une grande force personnelle et peut-être parfois montrer les crocs. En cela réside la philosophie zen par exemple Si on t'entraine aux arts martiaux, ce n'est ni pour attaquer et pas même pour te battre, mais pour t'amener la force tranquille qui émanera naturellement si une situation impliquait une démonstration de dominance. C'est un peu comme cette maxime ou la meilleure défense, c'est l'attaque Ou de dénigrer que ce soit vrai ou faux car il en reste quelque chose. Aux attaquants, dans la psychologie de l'attaquant, la peur de recevoir l'attaque est garante de la paix qu'il va devoir s'imposer Yin yang, gandhi est aussi utile que le samouraï Tout dépend de l'orientation de l'histoire et parfois être auprès du samouraï peut être plus utile
  18. Sagesse, justice, valeurs morales, tempérance ? Ou Ambition, ingéniosité, courage, dévouement... Cet acteur Joachim Phoenix est un genie. Il ne m'avait pas emporté dans gladiator et il m'avait littéralement ramené à moi dans Her, j'espère qu'il sera oscarisé Ce que l'on fait dans sa vie raisonne pour l'éternité
  19. Ouips mais davantage que la mort de Dieu, je suis sûr, a minima, que Nietzsche est... né... Il n'a d'ailleurs pas prétendu être immortel Renoncer à la foi chrétienne, tuer ce Dieu des hommes, c'est du même coup renoncer à la morale chrétienne. S'en est on collectivement remis du dieu 'mourant' de notre organisation sociale ? J'ai cette impression que nous n'avançons qu'au travers des notions qui nous font sens et nous dépassent. Le rêve, ..., les hindous..., les zen bouddhistes..., les envolées philosophiques... Nietzsche je pense est plutôt l'annociateur de la mort du meurtrier de Dieu lui même s'il ne cristallise un idéal commun. Le fameux plaisir de ce qui console ou penelope qui tisse sa toile le jour se retrouve à poil la nuit. Construisons nous encore ou nous detruisons-nous ? Pour lui-même c'est fait.
  20. Nietzsche - humain trop humain réponse en 251 5. Mésentente du rêve. — Dans le rêve, l’homme, aux époques de civilisation informe et rudimentaire, croyait apprendre à connaître un second monde réel ; là est l’origine de toute métaphysique. Sans le rêve, on n’aurait pas trouvé l’occasion de distinguer le monde. La division en âme et corps se rattache aussi à la plus ancienne conception du rêve, de même que la croyance à une enveloppe apparente de l’âme, partant l’origine de toute croyance aux esprits, et vraisemblablement aussi de la croyance aux dieux. « Le mort continue à vivre ; car il apparaît aux vivants dans le rêve » : c’est ainsi qu’on raisonna jadis, durant beaucoup de milliers d’années. 12. Rêve et civilisation. — La fonction du cerveau qui est le plus altérée par le sommeil est la mémoire : non qu’elle s’arrête entièrement, — mais elle est ramenée à un état d’imperfection pareil à ce qu’elle peut avoir été chez chacun, dans les premiers temps de l’humanité, de jour et dans la veille. Capricieuse et confuse comme elle est, elle confond perpétuellement les choses en raison des ressemblances les plus fugitives ; mais c’est avec le même caprice, la même confusion que les peuples inventaient leurs mythologies, et maintenant encore les voyageurs ont coutume d’observer quelle pente il y a, chez le sauvage, à oublier, comme son esprit, après une courte tension de mémoire, commence à tituber et comme, par pur affaissement, il produit le mensonge et l’absurdité. Mais nous ressemblons tous dans le rêve à ce sauvage ; la reconnaissance imparfaite et l’assimilation erronée sont la cause du mauvais raisonnement dont nous nous rendons coupables dans le rêve : au point qu’à la claire représentation d’un rêve nous avons peur de nous-mêmes, de ce que nous cachons en nous tant de folie. — La parfaite clarté de toutes les représentations en rêve, qui repose sur la croyance absolue à leur réalité, nous fait ressouvenir d’états de l’humanité antérieure où l’hallucination était extrêmement fréquente et s’emparait de temps en temps à la fois de communautés entières, de peuples entiers. Ainsi : dans le sommeil et le rêve, nous refaisons, encore une fois, la tâche de l’humanité antérieure. 13. Logique du rêve. — Dans le sommeil, notre système nerveux est continuellement mis en excitation par de multiples causes intérieures ; presque tous les organes se séparent et sont en activité, le sang accomplit son impétueuse révolution, la position du dormeur comprime certains membres, ses couvertures influencent la sensation de diverses façons, l’estomac digère et agite par ses mouvements d’autres organes, les intestins se tordent, la situation de la tête entraîne des états musculaires inusités, les pieds, sans chaussure, ne foulant pas le sol de leurs plantes, occasionnent le sentiment de l’inaccoutumé, tout comme l’habillement différent de tout le corps — tout cela, selon son changement, son degré quotidien, émeut par son caractère extraordinaire tout le système jusqu’à la fonction du cerveau : et ainsi il y a cent motifs pour l’esprit de s’étonner, de chercher les raisons de cette émotion : mais le rêve est la recherche et la représentation des causes des impressions ainsi éveillées, c’est-à-dire des causes supposées. Celui qui par exemple entoure ses pieds de deux bandes peut rêver que deux serpents entourent ses pieds de leurs replis : c’est d’abord une hypothèse, puis une croyance, accompagnée d’une représentation et d’une invention de forme : « Ces serpents doivent être la causa de cette impression que j’ai, moi, le dormant », — ainsi juge l’esprit du dormeur. Le passé prochain ainsi trouve par raisonnement lui est rendu présent par l’imagination excitée. Ainsi chacun sait par expérience avec quelle rapidité l’homme qui rêve introduit un son fort qui lui parvient, par exemple des glas de cloches, des coups de canon, dans la trame de son rêve, c’est-à-dire en tire l’explication à rebours, si bien qu’il pense éprouver d’abord les circonstances occasionnelles, puis ce son. — Mais comment se fait-il que l’esprit des rêveurs frappe ainsi toujours à faux, tandis que le même esprit, dans la veille, a coutume d’être si réservé, si prudent et si sceptique à l’égard des hypothèses ? au point que la première hypothèse venue pour l’explication d’une sensation suffit pour croire incontinent à sa vérité ? (car nous croyons dans le rêve au rêve, comme si c’était une réalité, c’est-à-dire que nous tenons notre hypothèse pour complètement démontrée). — Je pense : que, comme maintenant encore l’homme conclut en rêve, l’humanité concluait aussi dans la veille durant bien des milliers d’années : la première causa qui se présentait, à l’esprit pour expliquer quelque chose qui avait besoin d’explication lui suffisait et passait pour vérité. (C’est ce que font encore aujourd’hui les sauvages, d’après les récits des voyageurs.) Dans le rêve continue à agir en nous ce type très ancien d’humanité, parce qu’il est le fondement sur lequel la raison supérieure s’est développée et se développe encore dans chaque homme : le rêve nous reporte dans de lointains états de la civilisation humaine et nous met en main un moyen de les comprendre. Si penser en rêve nous devient aujourd’hui si facile, c’est que précisément, dans d’immenses périodes de l’évolution de l’humanité, nous avons été si bien dressés à cette forme d’explication fantaisiste et bon marché par la première idée venue. Ainsi le rêve est une récréation pour le cerveau, qui, dans le jour, doit satisfaire aux sévères exigences de la pensée, telles qu’elles sont établies par la civilisation supérieure. — Il y a un phénomène parent, que nous pouvons encore prendre en considération dans l’intelligence éveillée, comme portique et vestibule du rêve. Si nous fermons les yeux, le cerveau produit une foule d’impressions de lumière et de couleur, vraisemblablement comme une espèce de résonance et d’écho de tous ces effets lumineux qui, au jour, agissent sur lui. Mais de plus l’intelligence (de concert avec l’imagination) élabore aussitôt ces jeux de couleur, en soi sans formes, en figures déterminées, personnages, paysages, groupes animés. Le phénomène particulier qui accompagne ce fait est encore une espèce de conclusion de l’effet à la cause : tandis que l’esprit demande d’où viennent ces impressions de lumière et ces couleurs, il suppose comme causes ces figures, ces personnages ; ils jouent pour lui le rôle d’occasion de ces couleurs et de ces lumières, parce que, au jour, les yeux ouverts, il est habitué à trouver pour chaque couleur, pour chaque impression de lumière, une cause occasionnelle. Ici donc l’imagination lui fournit constamment des images en les empruntant pour les produire aux impressions visuelles du jour, et c’est justement ainsi que fait l’imagination en rêve : — cela veut dire que la cause prétendue est conclue de l’effet et présupposée après l’effet : tout cela avec une extraordinaire rapidité, si bien qu’ici comme en face du prestidigitateur il peut naître une confusion du jugement, et qu’une succession peut s’interpréter comme quelque chose de simultané, voire comme une succession dans un ordre contraire. — Nous pouvons déduire de ces phénomènes combien tardivement la pensée logique un peu précise, la recherche sévère de cause et effet a été développée, si nos fonctions rationnelles et intellectuelles, maintenant encore, se reprennent aux formes primitives de raisonnement et si nous vivons environ la moitié de notre vie dans cet état. — Le poète aussi, l’artiste, suppose à ses états des causes qui ne sont pas du tout les vraies ; il se souvient en cela de l’humanité antérieure et peut nous aider à la comprendre. 251. Avenir de la science. — La science donne à celui qui y consacre son travail et ses recherches beaucoup de satisfaction, à celui qui en apprend les résultats, fort peu. Mais comme peu à peu toutes les vérités importantes de la science deviennent ordinaires et communes, même ce peu de satisfaction cesse d’exister : de même que nous avons depuis longtemps cessé de prendre plaisir à connaître l’admirable Deux fois deux font quatre. Or,si la science procure par elle-même toujours de moins en moins de plaisir, et en ôte toujours de plus en plus, en rendant suspects la métaphysique, la religion et l’art consolateurs : il en résulte que se tarit cette grande source du plaisir, à laquelle l’homme doit presque toute son humanité. C’est pourquoi une culture supérieure doit donner à l’homme un cerveau double, quelque chose comme deux compartiments du cerveau, pour sentir, d’un côté, la science, de l’autre, ce qui n’est pas la science : existant côte à côte, sans confusion, séparables, étanches : c’est là une condition de santé. Dans un domaine est la source de force, dans l’autre le régulateur : les illusions, les préjugés, les passions doivent servir à échauffer, l’aide de la science qui connaît doit servir à éviter les conséquences mauvaises et dangereuses d’une surexcitation. — Si l’on ne satisfait point à cette condition de la culture supérieure, on peut prédire presque avec certitude le cours ultérieur de l’évolution humaine : l’intérêt pris à la vérité cessera à mesure qu’elle garantira moins de plaisir ; l’illusion, l’erreur, la fantaisie, reconquerront pas à pas, parce qu’il s’y attache du plaisir, leur territoire auparavant occupé : la ruine des sciences, la rechute dans la barbarie est la conséquence prochaine ; de nouveau l’humanité devra recommencer à tisser sa toile, après l’avoir, comme Pénélope, détruite pendant la nuit. Mais qui nous est garant qu’elle en retrouvera toujours la force ?
  21. Tout celà est vrai et, néanmoins, comme personne ne sait définir la réalité fondamentale, et comme le rêve comme l'éveil ont des similitudes, notamment la création du souvenir, il n'est pas rare, comme dans le bouddhisme, de ne pas faire de distinction entre le vécu du rêve et le vécu de l'éveil. Qu'est ce qui nous titille dans cette représentation ? Je pense qu'évidemment, ces représentations sortent du domaine rationnel de la démonstration et de la preuve, mais très visiblement sur notre forum, cela n'empêche pas grand monde de croire....à beaucoup de choses... Il y a cet abandon de la conscience en tant que liberté d'action et pourtant, qui n'a jamais pris conscience dans le rêve de rêver et dans l'éveil, qui n'a jamais eu ce sentiment fugace de rêver ? Personnellement, ma plus grande liberté rêvable serait de pouvoir me libérer parfois de moi même et ce qui m'ennuirait davantage dans cette similitude, c'est plutôt de rendre mon inconscient incapable de pouvoir s'exprimer librement On passe nos journées dans un jeu de partage conscience-inconscience et paradoxalement, il se pourrait que la conscience soit un jeu de dupe de l'inconscience pour nous créér cette impression de libre arbitre Le bouddhisme contient toujours une dynamique, un équilibre, et ma foi, nos rêves s'inscrivent dans la réalité au même titre que notre éveil Sortir le rêve de la réalité, c'est presque une conception de foi philosophique profonde ou le sujet pensant et rêvant est hors de la réalité Il y a franchement, très franchement a méditer Tout est dans la puissance des mots mais pour le zen, les mots sont aussi la cage de nos esprits comme sa fondation.
  22. Se souvenir de son rêve, c'est hériter de sa nuit l'histoire qui vient de mourir, Faire de sa vie un rêve et de ses rêves une réalité, c'est hériter de Saint Exupéry son vol de nuit qui n'a pu atterrir Mourir en réalité, c'est peut-être trépasser dans la matrice, y avoir rencontré Freddy les griffes de la nuit Si ce monde est un rêve, je zen dans mes ondes Alpha pour entrouvrir une des portes de ma vie.
  23. zenalpha

    Raison de l'Existence

    J'ai ce sentiment que la saison 1 était déja de savoir afficher publiquement sa sottise : "Einstein, selon moi à tort, c'est mon ressenti" et que se preparait déja la saison 2 de la reprise en politique Puis en saison 2, on a eu la structuration de ce modèle dit post truth à savoir : "peu importent les données objectives et les connaissances universelles, seul compte le poids que représente ce qui est perçu par l'opinion" Nous sommes en saison 3 qui pourrait s'inscrire comme : "révisons les théories et connaissances en faisant mine de techniquement les maîtriser (d'ou la réduction du sens à un problème de géométrie) afin de les discréditer tout en les incarnant pour leur faire dire l'inverse de ce qu'elles nous ont appris si possible en prenant le costume de l'imposture du sachant" Les prochains épisodes seront peut-être une dystopie pour nos enfants. Et Pourquoi pas ? J'adore black mirror.
  24. zenalpha

    Raison de l'Existence

    J'ai décidé de ne pas boucler la dessus, je n'aurai aucune élégance... Et voici (de nouveau) votre vol mensongé devenir la vérité par ... Trinh Xuan Thuan Petit Dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles - section relativité "Newton pensait que le mouvement dans le temps était complètement dissocié du mouvement dans l'espace, que le temps et l'espace étaient des acteurs distincts, bien séparés, sur la scène cosmique. Einstein nous dit que cette vision est erronée et qu'au contraire, l'espace et le temps forment un couple uni, indissociable, que tout mouvement doit être décrit dans un univers à quatre dimensions où la dimension du temps vient s'ajouter aux trois dimensions de l'espace. Et il démontre que la vitesse combinée du mouvement spatial et du mouvement temporel de tout objet matériel est exactement égale à la vitesse de la lumière. Ou plus exactement que la somme des carrés des vitesses spatiales et temporelles est égale au carré de la vitesse de la lumière. Cette conclusion peut paraître surprenante au premier abord. Nous sommes habitués à penser que tout objet qui se déplace doit le faire à une vitesse inférieure à celle de la lumière. Ce point de vue est correct s'il s'agit d'une vitesse purement spatiale. Mais parce qu'a l'exception de la lumière, tout objet matériel voyage aussi a travers le temps, et donc possède une vitesse temporelle non nulle, sa vitesse spatiale doit être inférieure a celle de la lumière, laquelle est la somme des vitesses spatiales et temporelle. Celà implique que plus le mouvement spatial est rapide, plus le mouvement temporel est lent puisque la somme de leurs carrés est constante. En d'autres termes, plus vous allez vite dans l'espace et plus votre temps ralentit, jusqu'à ce qu'il s'immobilise complètement quand la vitesse de la lumière est atteinte. Ainsi seule la lumière n'a pas de mouvement temporel. Le temps pour elle est figé. Elle a trouvé le secret de la fontaine de jouvence." Note zenalpha - TXT se place dans le cadre de la relativité restreinte ici... Dans un trou noir a des densités immenses, le temps est également fige.. Dans la rubrique espace-temps du même ouvrage, Trinh Xuan Thuan complète : "....le temps et l'espace perdent leur universalité. Ils deviennent élastiques, s'etirent ou se raccourcissent selon le mouvement de celui qui les mesure. une personne qui est en mouvement voit son temps s'allonger (il passe plus lentement) et son espace se rétrécir par rapport a l'espace et au temps d'une personne immobile"
  25. Je suis dans le privé No pain no gain Je vous expliquerai un jour ce que c'est d'être esclave de son boulot
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