Crabe_fantome

Sachant que la victoire de Trump "saved by god" est presque évidente, il n'y a qu'une femme qui accepterait de jouer l'opposition et de se ramasser avec plus ou moins de dignité : Valérie Pécresse.

Je vous préviens de suite, si je gagne à l'euromillion moi aussi j'aurai un projet pour nous tous. Et comme tout le monde, comme ce gars que personne ne connaît ou Bolloré ou Elon Musk, je vais juger mon projet "bon" pour l'humanité tout en étant en bon pour ma gueule. Faut juste pas se formaliser parce que monsieur machin voudrait qu'on devienne tous catho pratiquant dans son monde imaginaire.

Les juifs ? Les francs maçons ?

Genre tout le monde est en train de découvrir que chacun voudrait bâtir un monde à son image ?

Bizness is Bizness

C'est vrai. Être victime ce n'est pas vouloir être victime pour en tirer un bénéfice (reconnaissance, attention, échapper à une sanction...). Et pour ça il faut effectivement être adoubé par la population, et donc jugé. Et lorsque le vote revient négatif, tu obtiens le résultat de ton sujet initial : un lynchage collectif.

Le hasard n'y fait rien, c'est notre décision de saisir (ou non) une opportunité qui n'aurait rien d'un grand amour. Métaphoriquement on pêche dans ce lac, des potes ou tout simplement quelqu'un qui avait une histoire à raconter ou à entendre. Et peut être que parfois il y a un petit coup de cœur. Là en festival on croise environ 30 000 personnes par jour. 15 000 femmes, environ 5000 ni mamie ni mineur . Et bien une a réussit à m'emouvoir. 1 sur 5000. Sans qu'il y ait réciprocité. Du moins juste un long regard souriant échangé. Si on devait élaborer des statistiques: 1 sur 5000 qui arrive à faire frapper le cœur un peu plus fort dans la poitrine. Ce que la serveuse n'a pas réussi à provoquer, elle était gentille et jolie (pour moi).

Les fausses victimes : ça n'arrive qu'à moi, je me trouve toujours des excuses ou des stratégies pour rester dans les situations inconfortables qu'on s'est fabriqués nous même etc.

Tu fais ce que tu veux de ta vie, mais tu lui apportes quoi en échange ? Parce que potentiellement elle a un loyer à payer et des trucs à manger à acheter aussi. Ou tout simplement des vacances à prendre.

Et tu ne t'es pas dis qu'une sexagénaire retraité de philo aurait autre chose à faire de sa vie que bosser pour toi gratos ?

C'est payé combien ?

C'est un peu un contre sens, d'un côté on demande à tchekhov ou Ibn khaldoum ce qu'il pense de la société, mais il répond que personne ne demande l'avis de ces gens éclairés. Sauf que si finalement. Il en résulte une énième communion dans la déploration "oh la la ma pauvre dame, le monde part en couille" sans réaliser qu'on est nous même en train de scroller sur Facebook au lieu de lire Tchekhov. Qui est magnifique à lire d'ailleurs: peu d'histoire, des descriptions détaillées et poétique... "vous l'aimez n'est ce pas ? -... même le bruit de ses pas est merveilleux. "

Oui le célibat est clairement une bénédiction là où la mise en couple répond (la majeur partie du temps) à un besoin. Mon sujet était autour de ça, ces urgences, ces besoins qui apparaissent et qui nous décident à nous faire plus beaux pour sortir, à sélectionner des photos de nous et d'élaborer des phrases d'accroches pour s'inscrire à une app de rencontres. Et donc à se retrouver avec une vision déformée de la réalité, à négliger les red flag ou carrément cristalliser sur l'autre des beautés et des qualités qu'il, elle, ne possède pas. Outre le fait que la chanteuse lui ai trouvé des airs de sorcières caricaturées, la sorcière c'est effectivement celle qui jette des charmes. Et donc on trouve charmant quelqu'un qui ne l'est pas en réalité. Le charme peut autant venir d'elle avec une mise en avant prononcée des atouts que lui a confèrée la puberté, mais il peut très bien aussi partir de nous qui nous nous faisons des idées. À l'image du religieux qui poursuivait les innocentes avec sa colère et sa bite en l'air.

Je n'arrive pas à être d'accord avec ton affirmation première alors que la "victime" est un statut recherché et respecté, parce qu'une fois victime tu es intouchable, à l'image d'un jésus, torturé et assassiné. Avec le héros, la victime est la position qu'on prend pour obtenir des choses des autres, comme de la reconnaissance ou de l'attention. Le mécanisme est souvent inconscient. Mais à bien y regarder que va faire l'avocat du prédateur pour son procès ? Il va le victimiser pour la raison inverse que tu invoques : les victimes ont toujours raison. Ainsi "le violeur a lui même été violé dans son enfance. La société capitaliste a elle même fabriqué un terrain de violences et d'injustices qui ne lui a pas laissé le choix. Il est persécuté depuis toujours à cause de la couleur de sa peau. Ses grands parents juifs ont été exterminés par les nazis etc". S'il parvient à obtenir sa victimisation il échappera peut être à la prison. Pour les vraies victimes c'est un mécanisme plus complexe et chacun réagira de manière différente. Nous ne sommes pas tous égaux dans notre manière de nous protéger d'un trauma.

Si ta salle de bain fuit, vois avec ton assurance. Pour les autres démarches voit avec ton syndic de copro.

Exact, j'avais oublié ce détail. Merci. Du coup ça renforce la victimisation et effectivement l'honneur est lavé dans le sang.

Depuis ma naissance ma famille possède une copie d'école de Lucrèce et Tarquin. Ça vaut que dalle mais c'est joli. Enfin joli... C'est un viol. En somme depuis enfant je grandi avec une peinture de viol chez moi. Lucrèce se refuse à Tarquin, celui ci la menace de quand même la violer, de la tuer ensuite et de mettre un esclave dans son lit pour la déshonnorer un peu plus. On suppose alors que le simple viol n'était pas suffisant pour lui prendre tout son honneur. Lucrèce dénonce alors ce viol et le peuple se retourne contre Tarquin et la monarchie romaine. Ainsi serait née la démocratie. Le peuple en faveur de la victime, une femme.

Qui a dit que la psychanalyse était obsolète ? Pourquoi pas la psychologie clinique, sociale ou la psychiatrie? Pourquoi devrait on se couper d'un éclairage parce que tu le décide ? Et si moi j'avais envie de lire cet éclairage ?

Ok ça marche, je ne l'avais pas compris ainsi et j'ai opté uniquement pour pour une approche globale.

Felitations pour ta résilience et ta capacité d'en parler ! De là j'ai relu ton sujet initial et je veux bien être sur de ne pas être HS : de qui on parle? Des proches de la victime qui vont la blâmer? Ou des populasses devant la télé qui vont la blâmer ?

Je crois que c'est plus complexe et dépendra des circonstances, mais à la fin la populasse voudra quelqu'un à lyncher. La victime ou le bourreau, ça dépendra de la proximité qu'on a avec l'un ou l'autre. On est généralement en défaveur de nordal lelandais (bourreau), mais on est aussi généralement en défaveur de la joggueuse dans l'enclos des loups (victime).

Ça dépend vraiment des circonstances. Par exemple Lisa 23 ans enceinte de 6 semaines violée chez elle par un oncle sa responsabilité devrait être estimée à zéro par les gens qui entendent parler de ce drame. Lisa 23 ans enceinte de 6 semaines violées dans une citée jugée dangereuse en allant acheter du crack, sa responsabilité sera engagée par quelques personnes "elle avait rien à faire là, elle cherche la merde, bien fait..." etc. Et je crois que ces réflexions sont là pour renforcer leurs croyances de ce qui est interdit. Pourquoi pas dans l'optique de préserver les autres du viol. Un peu comme la chèvre de monsieur Seguin : si tu te barres, tu vas mourir.

Je suis mitigé. La culpabilité fonctionne avec la proximité, physique ou affective, avec la victime. Mon amie est violée à la soirée que j'organise, j'ai dragué une fille et j'étais pas là pour mon amie, la culpabilité est maximale. Est ce que je vais avoir tendance à traiter mon amie d'allumeuse pour évincer ma culpabilité ? Je ne suis pas sur. À l'opposé un étranger se fait violer en Afrique me dit la télé et je reprends des nouilles. Ma culpabilité est de zéro. Au mieux ça me rappelle ce soldat nazi qui tuait les enfants dans les camps en se convainquant d'abréger leurs souffrances. Dans une optique de survie personnelle, le cerveau n'aurait pas pu accepter l'horreur en l'état.

En dehors de toute considération morale, ce qui va être jugé c'est ce qu'on ne ferait pas nous même en sachant que c'est dangereux. Marcher sur une crête enneigée en tongs, courir dans l'enclos des loups, promener son bébé au bord d'une rivière en nuit noire... Ou bien sur prendre le RER B à 3h du matin habillé en Miley Cyrus qui avait trop chaud. Je crois qu'on regrette tous de ne pas avoir cette liberté mais on a tous accepté ces règles tacites de sécurité. Et donc on est pas hyper tendre avec les transgresseurs de ces règles.