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Mórrígan

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Tout ce qui a été posté par Mórrígan

  1. Ce que je trouve particulièrement angoissant, c’est le déficit de logements pour les étudiants. C’est bientôt la rentrée (eh oui !) et certain(e)s vont dormir dans leur voiture…
  2. Bonjour @Hysteresis Il faut un certain courage et beaucoup d’honnêteté pour se livrer à propos de son histoire personnelle, sur un forum, d’entrée de jeu, sans camoufler ses affres et ses faux pas. Ce que je trouve inquiétant à la lecture de votre récit, c’est ce burn-out (ou ce bore-out ?), ce sentiment d’être passé à côté de votre vie (professionnelle et amoureuse) à seulement 28 ans et en sus cette consommation de pornographie qui brouille peut-être votre rapport aux femmes (est-ce que vous parvenez à vous désaccoutumer ?). Si vous ne vous sentez pas bien psychologiquement, si vous êtes malheureux, il serait peut-être plus raisonnable de prendre soin de votre âme, avant d’en rencontrer une autre. En outre, les possibilités sont immenses lorsque nous sommes « solaires », les rencontres tellement plus faciles. À mon sens, il faudrait plutôt travailler là-dessus en premier, ou bien ce serait prendre le problème à l’envers. Un psychothérapeute ne délivre des médicaments que s’il est psychiatre (c’est le seul véritable médecin en ce qui concerne la science de l’âme). Celui que vous avez consulté est-il diplômé ? .
  3. Thomas More apporte une réponse à la fin de son oeuvre (L'Utopie). Selon lui, si l'intérêt général est sacrifié au profit de l'intérêt personnel, il s'agit surtout d'orgueil, dynamisé par l'argent, la possession. Ceux qui ne possèdent rien en bien propre, seraient plus prompts à s'intéresser à la "chose publique", seraient plus respectueux et égalitaires. Il y a, me semble t-il, un rapport au pouvoir, sans vilipender les plus riches, puisque tout le monde peut en avoir, sur différents plans. Plus on a, plus on en veut, quitte à mordiller voire à bafouer tellement quellement les libertés d'autrui. Le pouvoir agirait ainsi sur l'être humain comme un alcool fort, une addiction.
  4. La police n'est pas une entité désincarnée. Elle est constituée d'hommes et de femmes, armés, peu formés, à cran, faillibles donc dangereux. Des citoyens, des êtres humains ont été grièvement blessés, l'un est décédé, alors qu'ils passaient simplement par là, alors qu'ils se trouvaient seulement sur le chemin de ces individus armés, peu formés, à cran, faillibles, dangereux. Cela craint. Nous sommes toutes et tous de potentiel(le)s Hedi, Nathaniel, Jalil...Cela aurait pu arriver à l'un(e) de nos proches alors qu'il ou elle se rendait en soirée. On peut reprocher à Médiapart d'être partisan, d'avoir une sensibilité politique -comme la quasi-totalité des journaux ceci dit- cependant, il est à noter que ce journal étaye ses articles, indique ses références, mène ses enquêtes méticuleusement. Je l'ai (via ma BU). Pour synthétiser, il s'agit de faire un bilan provisoire -comme le titre du sujet l'indique- à propos de la semaine de violences du 27 juin au 5 juillet, à la suite du décès de Nahel. Chaque cas énuméré dans l'introduction (Mehdi, Abdelkarim, Jalil, Virgil, Nathaniel, Hedi...) fait l'objet d'un paragraphe détaillant les circonstances et les conséquences des violences policières subies par des citoyens. Plusieurs d'entre eux ont perdu l'usage d'un oeil, l'un est toujours dans le coma (au moment de la rédaction de l'article), un autre est décédé. Heidi a été roué de coups puis laissé pour mort. Ces citoyens se rendaient à un anniversaire, dans un parc, chez un ami, l'un était à scooter avant de décéder après un commatio cordis (choc sur le coeur) suivant l'autoposie qui a été réalisée. Aucun n'était émeutier. L'un est fils d'une cadre administrative de la police nationale, qui lui a vivement conseillé de porter plainte. L'un est un ancien militaire, qui n'a rien compris à ce qui lui arrivait. Plusieurs enquêtes préliminaires ont été confiées à IGPN ou IGGN (28 selon les dires d'E.Macron, et au moment de la rédaction de l'article). Deux informations judiciaires sont en cours.
  5. Gisèle Halimi nous quittait il y a trois ans le 28 juillet. Elle a déclaré pour exemple : « Je dis aux femmes trois choses : - Votre indépendance économique est la clé de votre libération, - Ne laissez rien passer dans les gestes, le langage, les situations qui attentent à votre dignité, - Ne vous résignez jamais. » Il souffle un vent de liberté en France depuis l’engagement pour les femmes de Mme Halimi. C’est sans doute une de ses plus belles victoires, sinon la plus belle.
  6. Avant de répondre à nouveau sur ce sujet, je voulais relire Primo Levi, qui est un survivant des camps de concentration. Néanmoins, je n'ai pas retrouvé son livre- Si c'est un homme- dans la bibliothèque, dans les cartons. Introuvable. Primo Levi donne un sens à ce que l'on appelle de nos jours "le devoir de mémoire". Selon lui, il n'existe aucune langue au monde afin de décrire la réalité de la shoah. Pourtant il a été remarquable. Il s'est senti investi de la nécessité de faire ce témoignage, pour ses compagnons d'infortune aussi, décédés. A la fin de sa vie, Primo Levi a fait une dépression -il est sous antidépresseurs- si bien que lorsqu'il décède à la suite d'une chute dans les escaliers, d'aucuns pensent à un suicide. Il écrit avec une incroyable justesse, avec beaucoup de clarté et de sobriété. C'est dans ses poèmes - à peu près 80- que l'on sent davantage sa tristesse et sa rancoeur. Ses commentateurs disent qu'il y "hurle" sa peine. Comment rester un homme dans une telle société de déhumanisation ? Il y a eu les camps, la shoah, il y survit avec toute la "culpabilité du survivant" (pourquoi moi et pas les autres ? Certaines personnes ont eu ce même sentiment après les attentats du Bataclan, ou de Charlie Hebdo). Il y a également la société d'après-guerre qui prête une attention relative aux témoignages des survivants. Ils n'étaient pas vraiment écoutés. Il fallait être pugnaces. Il faut être soutenu pour se (re)construire. Il faut être écouté, pas simplement entendu. La société a indéniablement un rôle à jouer. En ce qui concerne l'écoute, la bienveillance, elle est largement perfectible. C'est aussi ce que nous dit en filigrane Boris Cyrulnik qui est à la fois le popularisateur de la résilience et son incarnation, tant il a survécu également à la guerre en tant qu'enfant juif. Il y a choc traumatique puis un stress post traumatique, il y a une mémoire traumatique. Il y a des rechutes. Nous ne sommes pas tous égaux quant aux traumas à surmonter. Des traumas plus ou moins graves, même si une gradation n'est pas toujours bienvenue. Nous pouvons rester prisonniers du passé, un moment, longtemps et puis nous remettre... ou jamais. On peut l'être -résilient- à certains moments et pas à d'autres. La résilience, psychologie populaire, a du succès puisqu'elle promet, puisqu'elle vend de l'espoir aux gens. Il y a des événènements de vie dont on ne se relève pas. Ni maintenant, ni demain, ni jamais. Boris Cyrulnik est plutôt bienveillant dans ses dires, il est aussi très espiègle. Ce n'est pas le cas de tout le monde, et d'autant certains coachs du "self help" qui font un business des traumas d'autrui. On parle aujourd'hui de psychologie positive et même de positivité toxique. Boris Cyrulnik commence à travailler sur la résilience à un moment où se profile un discours qui fait un distinguo entre les personnes qui ont cette "capacité" -je préfère le terme lorqu'elle s'applique à un végétal ceci dit- à dépasser leur(s) traumatisme(s) et ceux qui n'y parviennent pas. Il évoque une conception, une pensée raciste. Pour lui, la résilience a quelque chose de clair et l'immense majorité de ses vulgarisateurs l'ont pleinement saisi. A l'instar d'Eva Illouz, je suis moins optimiste à ce propos. Ce phénomène psychologique n'est pas aussi simple que certain(e)s le pensent et il y a toujours une hiérarchisation des individus, à l'appui dudit phénomène justement. La sociologue révèle aussi que la résilience est utilisée auprès de soldats, comme d'un moyen de les endurcir face à la mort, qu'ils côtoient au quotidien, celle d'autres soldats. Elle s'interroge : "Quel genre d'êtres humains cela va t-il produire ? Est-ce que l'on veut des être humains endurcis, insensibles pour faire société ?". J'ai détesté l'usage du terme "résilience" au moment de l'état d'urgence terroriste, puis sanitaire. Mais comment a t-on pu instrumentaliser ce terme, d'abord littéraire puis scientifique, pour faire de la politique ? Des personnes ont été profondément traumatisées, ont perdu des proches, et il leur a été imposé un seul modèle, une seule issue : la résilience, coûte que coûte. Des individus sont profondément marqués, plus que d'autres, moins ou pas résilients, et pour cause ! Il y a une "agonie traumatique" selon les termes de Boris Cyrulnik. Il n'est pas toujours si facile de "remonter la pente". La contingence amène à certaines rencontres déterminantes. Lui, a croisé le chemin d'Emile, le compagnon de sa tante Dora. Tout de suite, le petit Boris a su qu'il voulait être, à son instar, scientifique et rugbyman. Très vite, il s'est identifié à son oncle du moment, tout en trouvant sa propre voie : il est scientifique mais plutôt neuropshychiatre, il joue à un poste différent de cet oncle de passage. Il y a également eu son oncle Jacques, qui a réhabilité une dignité familiale alors qu'il s'est engagé dans l'armée. Puis sa tante Dora, à la fin de sa vie, plus authentique, sans son masque joyeux. Des tuteurs de résilience, c'est comme cela qu'ils sont nommés. Boris Cyrulnik est juif, il a compris très tôt, pendant la guerre, qu'être juif, le dire -et sans savoir vraiment ce que c'était- signait son arrêt de mort. Il a dit qu'il a pu endurer les coups et les humiliations d'adultes tortionnaires dans des pensionnats (en l'attente d'être en définitive adopté par sa tante). Il n'a jamais accepté qu'on lui refuse la parole, qu'on le méprise. Il faut être soutenu pour se (re)construire, un soutien affectif et verbal sont nécessaires. Tout le monde ne croise pas sur son chemin un ou des -lorsqu'on est vraiment chanceux et chanceuse- tuteurs de résilience. Boris Cyrulnik insiste sur ce point. Il faut également pouvoir se raccrocher à des événements passés joyeux, nourrissants. Certaines personnes n'ont connu que l'horreur. Il y a un problème dès lors que pouvoir de (re)construction se mue en devoir de (re)construction. Il y a une pression de la société, sourde aux blessés de la vie, évidemment et cela les survivant(e)s (les victimes) le saisissent très rapidement. On est chiant lorsque l'on est un blessé de la vie. On dérange. Dans l'idéal tout le monde va bien. Personne ne se complait dans cette agonie traumatique. Parfois certaines personnes s'adaptent de façon bien maladroite, voire dangereuses pour soi et autrui, parce qu'elles se sentent le devoir se reconstruire, vite. Parce qu'elles ressentent cette pression. Cette urgence. Je pense qu'il faudrait davantage les écouter, les sécuriser, les protéger, comme le dit très justement Cyrulnik. Ce que l'on ne fait pas ou pas assez. Être simplement bienveillants envers elles. C'est à dire ?
  7. Toute personne peut porter plainte pour harcèlement moral dans un délai de 6 ans à compter du fait le plus récent. Le jugement peut vous innocenter. Si vous êtes condamné par la justice, vous pouvez faire appel du jugement et vous pourvoir en cassation par la suite (s'il y a une faute de droit). Il y a un principe fondamental en droit que l'on appelle l'interdiction de reformatio in pejus : lorsque seul le prévenu fait appel, sa peine ne peut être aggravée. Vous pouvez aussi porter plainte pour diffamation. Vous pouvez vous défendre seul et ester en justice seul. Je vous conseille de vous diriger vers un avocat. Il s'agit ici de mise en garde de vos collègues, à propos d'une autre collègue, qu'elles jugent "dingue". Il y a de l'ambiance dans cette entreprise, cela ne doit pas être très reposant pour vous. N'y a t-il pas un moyen de vous préserver de toutes ces histoires ?
  8. Bon courage ! Pour tenir une lance à incendie, il faut être âgé(e) a minima de 11 ans, suivant les départements. Bonne soirée papy
  9. Je ne me formalise pas du tout pour l’emploi du vous. Drucker n’a pas un public de jeunes, le défilé militaire du 14 juillet n’est pas une activité de jeunes… du coup, il ne s’agit pas de clichés. La dernière phrase était adressée à @Alaindoullins.
  10. Si l’âge que vous avez renseigné est le bon, je pourrais en effet être votre fille voire votre petite fille. Pour le reste, je me propose d’éteindre le feu que vous avez aux fesses, à grands coups de lance à incendie.
  11. Elle. Mais si je les aime bien les petits vieux (ce pataquès !), je leur laisse toujours ma place dans les transports en commun. Je n’adore pas les chats, je vous ai rappelé à la loi alors que vous appeliez à les exterminer.
  12. Ce long panégyrique pour justifier que vous pratiquez des activités de personne âgée... Regarder le défilé militaire du 14 juillet est indéniablement une activité de petits vieux. Il faut se rendre à l’évidence, aucun(e) jeune, ni aucun(e) personne moderne ne le regarde… à moins d’y être obligé(e), lors de visites à papy et mamie notamment. Cette activité finira par disparaître, avec toute une génération de boomers. En informatique, il existe des moyens de vous faciliter la vie. Vous le prenez mal, néanmoins ma question était tout à fait bienveillante. J’aurais apprécié qu’un(e) internaute donne un coup de pouce à ma grand-mère, si moi-même je ne m’étais aperçue qu’elle ne maîtrisait pas tout à fait. Pas assez subversif. Peut mieux faire.
  13. La question posée par @Jim69est intéressante, cependant elle s’inscrit dans le futur. Il est bien trop tôt pour la poser. Il reste une ancienne génération, nombreuse, très attachée à toutes ces traditions de naguère.
  14. Puisque vous avez l’air au courant, pourquoi ne pas lui être venu en aide ? @ouest35 vous pouvez régler la taille de votre écran ici : https://support.google.com/pixelslate/answer/9137247?hl=fr-CA#:~:text=Pour augmenter la taille des,. Vous devriez aussi avoir dans votre barre d’outil une fonction zoom, en appuyant sur + vous augmentez considérablement la taille des polices notamment. L’avantage est que vous n’avez pas besoin de faire des renouvelez constamment l’opération. Ah ceci explique cela… En même temps, vous pourriez vous ressaisir au lieu de vous infliger cela « comme tous les ans » : il fait beau, vous pourriez en profiter pour sortir, manger une glace peut-être. Les vieux, il parait que cela aime le sucre.
  15. Usuellement, les utilisateurs se servent de la suppression de la liste d’amis plutôt comme d’une sanction. Ils se targuent aussi d’avoir bloqué la personne et surtout bien avant que l’autre ne le fasse. Il faut que la personne s’en rende compte, qu’elle se sente punie et humiliée… Vous, c’est autre chose vous voudriez la supprimer mais vous ne voulez pas qu’elle s’en aperçoive. Du coup, pourquoi ne pas la masquer ?
  16. Le macramé… ce n’est pas une passion d’éleveur de chèvres cela ? Bon, il vous reste aussi l’élection de Miss France et CNews.
  17. Déjà que Jacques Martin et Michel Drucker ne sont plus de la partie, si en plus vous supprimez le défilé militaire du 14 juillet, comment occuper les petits vieux ?
  18. Mórrígan

    un jour... un poème

    L'analyse est plutôt concise. Oui en effet, la ressemblance entre ces textes est vraiment troublante. Un esprit de la chanson française ? C'est une thèse intéressante. Brassens était le champion des chansons censurées en son temps. Vous pensez que Debraux était un artiste aussi "sulfureux" ? Je n'aime pas beaucoup ce terme, mais n'en trouve pas d'autre plus justement approprié sur le moment. En attendant de trouver mieux, un terme moins niais, je vous poste ici un poème de la poétesse Cécile Coulon, qui m'a tiré une petite larme, de bon matin : "Je sens bien que tout est brisé en moi que je tiens face au monde comme une porte cassée tenue par un seul gond je sens tout cela pourtant quelque chose m'empêcher d'abandonner sans doute ce grand sourire que tu as sur le quai ou ces deux bras fermés sur ma peau nue tu m'aimes si fort et moi je ne m'aime plus"
  19. Bonsoir, J'essaie de vous trouver la recette de ladite salade sur le net : aucune trace. Il y a beaucoup de salades crétoises à base d'halloumi ou de féta, agrémentées tout simplement de citron et d'huile d'olive. Bonne soirée à vous. Pour faire quelque chose de toutes ces prunes, j'ai trouvé une recette de sauce aux prunes, que je partage pour les amateurs de cuisine chinoise (peut-être @Elisa*) : https://www.un-peu-gay-dans-les-coings.eu/2018/08/sauce-chinoise-aux-prunes.html Selon l'auteur du blog culinaire, elle se conserverait 3 à 4 semaines au réfrigérateur dans un pot hermétique.
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