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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Jedino

    je m'ennuie grave dans la vie

    Tu prends ça comme un défaut, alors que ce n'est qu'un appel à l'aide de sa part
  2. Jedino

    je m'ennuie grave dans la vie

    J'connais un mec qui s'appelle Schopenhauer et qui vivait seul avec son chien et son bouddha. Un chic type, comme tu peux le voir : Il paraît que vivre seul ou parler seul est un signe de pathologie mentale, ou en tout cas, d'un problème. Donc, au final, je te conseille les soirées et la boite de nuit. Ou le bar, ou je ne sais pas. On s'y sent moins seul, paraît-il, et puis, il y a l'alcool, dans le pire des cas. Ou la musique, mais bon. Là aussi, t'es seul. D'ailleurs, le même homme a réfléchi sur ledit ennui. Peu importe. Si tu ne trouves pas de monde assez intéressant pour te désennuyer ailleurs, il suffit de se créer le sien. Par l'art, par la réflexion, par un moyen quelconque qui nous nourrit l'esprit. Les autres ne sont rien de plus qu'une de ses possibilités. Mais oui, un homme seul est un homme fou. Pour les idiots gens. Et non, ta vie n'a ni sens, ni utilité, ni nécessité. On est là parce qu'on doit être là. Jamais on n'a décidé de devoir se faire chier à assumer une vie entière, vie qu'on s'amuse à allonger alors qu'elle nous emmerde tant. Paradoxe? Peut-être. Tout dépend si on le fait par crainte ou par amour. La vie n'est pas la même pour celui qui aime ce qu'il fait par rapport à celui qui doit le faire. Cela me fait penser à l'absurde de l'existence que développe Camus (c'est une de mes lectures du moment, donc). Autrement dit, tu nous demandes des moyens de régler un problème qui n'est pas le nôtre. Pas tout à fait, en tout cas. On peut te conseiller, tenter de t'y guider, mais le seul ayant la lanterne, c'est toi. Puis, j'aurais une question anodine après relecture de ton message initial : n'aurais-tu pas eu des attentes et/ou souhaits trop importants à côté de ce que tu crois avoir reçu? Un rêve brisé par la force des choses peut entrainer une lassitude. D'où ma question, quoi. Et, histoire de finir naïvement sur ce message naïf, je te dirais que l'ennui, ce n'est pas plus mal, quand on l'apprécie. C'est comme pour tout. Une simple question d'adaptation, de compréhension. Oublier les idées "normales", les idées qu'on veut nous calquer. Oublier. Là est la clef. Pourquoi penser que l'ennui est un mal, alors qu'elle n'est là que pour nous rappeler que de nombreuses possibilités s'offrent à nous pour parvenir à l'oublier un temps? Vraiment, je crois que l'ennui, c'est un peu la sensation de douleur de l'esprit. Et, comme toutes les douleurs, elle a une cause, et elle est possible à dépasser.
  3. Jedino

    Tant pis pour ma plume

    Brassens, bien évidemment!
  4. Le mythe de Sisyphe de Camus.
  5. Jedino

    un jour = une histoire

    Qu'est-ce que la logique? Qu'est-ce que comprendre? Qu'est-ce que raisonner? Généralement, on consent à penser que raisonner consiste à comprendre à la fois le problème posé, et à pouvoir le résoudre de façon logique et juste. Bref, d'effectuer un raisonnement mesuré et précis pour sortir la solution inhérente au problème. Autrement dit, non pas de "trouver" une solution, mais d'être capable d'ordonner des idées, d'y ajouter celles qui peuvent y manquer, et de les ajuster correctement pour en faire une démonstration. D'où la recherche active et importante pour appréhender des questions à la fois existentielles, nécessaires, et/ou utiles. D'où aussi les difficultés qui en résultent. En effet, tout le monde n'est pas capable de solutionner les mêmes choses, ce qui induit des termes comme "matheux" qui ne signifient rien de plus qu'une personne apte à résoudre facilement (par rapport à une moyenne imaginaire) un problème mathématique. On peut imaginer cela dans n'importe lequel des domaines. De ce fait, la raison ne serait que la faculté permettant de résoudre un problème très divers. Elle serait la conséquence directe de la conscience, c'est-à-dire de la capacité à choisir, puisqu'elle permettrait ainsi de faire un choix se voulant objectif face à des questions d'ordre intellectuelles ou spirituelles. Autrement dit, la distinction entre conscience et raison tiendrait de la nature "vitale" ou subjective des questionnements de la conscience, là où la raison serait un questionnement indirectement lié à la nécessité vitale d'un être. Par exemple, choisir d'affronter un prédateur ou de prendre la fuite tient de la conscience. Sonder son âme pour savoir si nous croyons en Dieu ou non tient de la raison. Nos croyances sont un pilier important de notre équilibre psychique, mais enfin, elles n'impliquent pas directement notre corps. Ainsi, réfléchir sur une séparation amoureuse consiste à raisonner, et non pas à user de notre conscience. De même, on peut mourir par mauvaise conscience, c'est-à-dire par un choix qui implique le coût de notre intégrité physique, mais on ne peut que se suicider par raison. Je ne dis pas par là que la raison et la conscience n'ont aucun lien, loin de là. Je dis simplement que l'origine de nos actions n'est pas la même. Maintenant, il faut que j'éclaircisse un dernier point. J'ai affirmé plus haut que la raison est une conséquence directe de la conscience. Ceci, je le fais par constat : de nombreux êtres vivants ont une conscience. Peut-être même tous. Il n'empêche, la raison est une faculté plus rare. Elle implique de transformer la conscience en raison. Partiellement. Comment? Difficile à dire. Mais j'imagine que cela se fait de la même manière que toutes les autres évolutions : soit par le "hasard" d'une mutation, soit par la nécessité évolutive qu'implique l'environnement. Ce raisonnement est similaire dans le domaine des technologies humaines : n'a-t-on pas inventé la jachère par souci d'alimentation, la voiture par souci de vitesse de déplacement, les fusées par souci d'être puissant?
  6. (Officieusement, je t'en fais un pour 10 euros)
  7. Bah, légalement parlant, tu n'as que les médecins, hein.
  8. Jedino

    Puzzle

    On retrouve ton style si particulier!
  9. Jedino

    Damien Saez en tournée

    T'as bien raison! Un jour peut-être, un jour! Faut pas perdre espoir camarade!
  10. Oh bah si, ça me change.

    Allez, bonne soirée!

  11. Ce qui est drôle, c'est qu'il n'y a rien de drôle?

  12. Très bien! Heureusement, le match France/Biélorussie est là pour m'inspirer en Philo'!

    Ah oui, ça a l'air cool xD

  13. Oh, j'ai des trucs à faire, mais je n'ai pas la foi, là. Mais sinon, ça va, ça va. Et toi, tu fais quoi, maintenant?

  14. Salut! Et oui, je n'y passe plus tellement, effectivement.

    Bonne soirée aussi x)

  15. Jedino

    un jour = une histoire

    Parfois, Thanatos est là. Tu ne sais pas toujours pourquoi, mais c'est comme ça. Regarde-les. Ils se marrent et s'amusent, L'air niais, et les tristesses qui s'usent. Observe-les. Ils sont si répugnants Dans cette sauce d'heureux séants. Ce désir, tu l'as en toi. Cette envie, elle travaille tes nerfs. L'étau se resserre-t-il sur toi? Contemple-les. Ils écoutent et s'instruisent, Assidus, sans que leurs cœurs s'amenuisent. Dégueule-les. Ils te délaissent tous riants Car tu es des justes des plus méchants. Tu ne sais pas toujours pourquoi, mais c'est comme ça. Parfois, Thanatos est toi.
  16. Me voilà rassuré x)

  17. Jedino

    un jour = une histoire

    Il existe deux mondes : celui des autres, et le nôtre. Ces deux mondes sont en lien. Constamment. Ils n'en sont pas moins distincts. D'ailleurs, nous avons généralement une préférence pour l'un, ou pour l'autre. Peu importe les raisons du pourquoi. Tu marches. Tu manges. Tu existes. Et pourtant, tu n'es pas vraiment toi. Ton corps, ton esprit, qu'est-ce que c'est, sinon ces outils dont tu n'as pas vraiment le contrôle? Sincèrement, qui es-tu, toi qui est un individu, un être? Je ne parviens pas à t'apercevoir, même avec effort, parce que tu n'es rien, rien de plus qu'une idée, une imagination. Ton identité est semblable à celle du vide. Nous avons tendance à croire que penser une chose fait de nous quelqu'un de meilleur, de moins minable qu'un autre. C'est un peu la seule façon dont nous disposions pour nous défaire de cette honte de n'être que des abrutis. Parce qu'effectivement, penser n'est rien. Nous avons beau avoir de belles et grandes idées et valeurs, elles ne feront pas de nous quelqu'un de plus avancé, de plus méritant. La pensée peut être haute et digne, elle n'aura jamais la force de l'action. Penser est nécessaire pour faire un pas en avant, mais il n'en est pas un. N'est-ce pas évident? Ou alors, dites-moi que vous vous êtes déjà déplacés en l'ayant juste imaginé, et non pas en ayant marché. L'évolution n'est jamais voulue. Elle ne peut être que subie. Un peu comme une affreuse nécessité. Quel curieux besoin que celui de s'associer socialement avec les autres. Ce qui l'est encore plus, c'est qu'une fois qu'on est capable de prendre une certaine distance avec ce fait-là, on remarque à quel point ces relations sonnent faux pour la raison très simple qu'elles ne sont pas voulues, mais nécessaires. D'ailleurs, plus on y songe, et plus le conditionnement social, les besoins, et toutes ces choses qui forment nos vies, deviennent des évidences nécessaires, et non pas le fruit de notre souhait. Nous ne serions ainsi que la résultante de choix que nous ne faisons pas réellement. Notre société est parfois étonnante. Pourquoi? Parce que nous y naissons, plus ou moins malgré nous, et que nous devons y prouver notre existence et notre légitimité, alors que nous n'avons absolument rien décidés. Autrement dit, nous sommes clairement des esclaves, colons d'une société qui nous fait naître afin de nous exploiter le temps d'une vie. Le plus surprenant étant que nous y consentons volontiers, comme si cela tenait d'une évidence inéluctable. Travailler devient le moyen de compenser le coût d'une vie que nous n'avons aucunement choisi. La culpabilisation prend tout son sens ici. En effet, on invite les gens à penser que l'inactif sera un profiteur, une personne vivant sur le dos de ceux qui se fatiguent à la tâche. Ce que nous ne comprenons que trop peu souvent, c'est que c'est un moyen efficace de convaincre la population de garder courage et de travailler, et surtout, de ne rien y gagner. Le système économique consiste en une même logique. La dette n'est pas beaucoup plus que la façon de justifier une saignée de tout le corps afin d'éviter une crise où la vie deviendrait difficile. Je crois que notre société fonctionne mal pour cette raison très simple qu'elle s'appuie sur une erreur : celle de la sociabilité. La mauvaise sociabilité. On ne peut s'entendre avec quelqu'un ou avec une chose qu'à partir du moment où la confiance est une évidence, l'essence-même de la relation. Seulement, à l'heure actuelle, le camarade de classe est un potentiel concurrent pour notre place à un poste richement garni, et notre collègue, un adversaire. Le voisin, parce qu'il est plus ou moins riche, est méprisable. La famille semble être le seul bastion qui saurait résister à une telle logique. Quoi que les situations peuvent être différentes. La famille peut être un lieu de haine, et le lieu de travail, une entente presque réelle. Continuer n'est pas utile. Quelqu'un qui sait cela n'aura pas besoin d'un discours plus long. Je m'entends si mal avec moi-même que je ne m'écoute même plus. Pourquoi pensons-nous que les seuls hommes dignes d'avoir le pouvoir sont ceux qui ont accumulés une masse si importante et prestigieuse de diplômes en provenance de l'entité source de nos maux? Cela revient à faire l'apologie de notre souffrance. La société ne peut persister justement que par le chaos, le chaos étant le moyen de relier ce qui ne le serait pas autrement, logiquement. La linéarité de notre existence est son défaut majeur. Ne dit-on pas qu'une vie intéressante est une vie où la surprise est au rendez-vous? Personne n'est différent. Moi, quand je marche dans la rue, je me vois aller à un endroit précis, comme tout le monde. Je vois aussi des gens qui se ressemblent tous. Différent, mais pas trop. Juste assez pour le ressentir, mais pas trop pour en souffrir. Non, nous n'avons rien de particulier, d'original : nous faisons tous la même chose pour les mêmes choses. La guerre est le moyen le plus efficace de faire accepter la souffrance au peuple. Notre sentiment de grandeur est une petitesse de notre esprit. Vouloir le meilleur, c'est déjà se diriger vers le pire.
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