Aller au contenu

Jedino

Membre
  • Compteur de contenus

    48 051
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Dans la mesure où je suis tous en train de les lire, je ne peux pas te donner mon avis sur le livre en question! Mais, de ce que j'en ai lu, c'est un livre qui se laisse lire sans être forcément LE livre que j'ai pu lire. C'est agréable, en somme.
  2. Mais bonne journée à toi aussi, magali!

  3. Jedino

    Anniversaire Marylia

    Joyeux anniversaire :)
  4. Oui et non. L'état d'esprit joue pour beaucoup, mais il n'est pas tout. Tu sais aussi bien que ce n'est pas tout à fait aussi simple que comme nous l'entendons ici. Ce qui me fait penser à une anecdote de cette année, en cours : je ne comprenais pas pourquoi le concept d'humanité était plus abstrait que homme, dans la mesure où tous ces concepts qui réunissent un ensemble de choses me paraissent, finalement, abstraites, toutes de manière égale, pour le coup. Donc oui, tu as raison lorsque tu dis que moi-même, j'emploie ces concepts-là. Mais cela ne veut pas dire que j'ai raison de le faire, et cela ne veut pas dire que j'ignore bien cette différence. Le problème n'est pas tant de les employer (les mots sont faits pour cela), mais il s'agit bien de les recadrer lorsqu'ils sont véritablement le propos, comme dans un débat. Et, sincèrement, je réfléchis très, très peu, en catégorisant les choses. Quand nous parlons à quelqu'un, nous cherchons à lui attribuer des caractéristiques qui permettent de le "ranger". Tel homme a une philosophie comme celle-ci, tel homme est gros, mince, etc. Quand je vois quelqu'un, je ne vois qu'une personne, une individualité. Si je commence à le mettre "comme" une autre, je sais que je suis dans le faux, car ça n'a aucun sens. Ou plutôt, ça a du sens dans la mesure où cela pourrait me rassurer, me permettre de comprendre et d'anticiper l'autre. Pourtant, je fonctionne beaucoup par analogie. Énormément, même. Ce que je tente, au mieux, de réduire : faire une analogie, c'est déjà dénaturer. Et dénaturer, c'est commencer à se tromper. Si je saisis bien, tu entends la curiosité comme quelque chose qui existe en nous avant toute expérience? Ou quelque chose comme cela? Et tu parles raisonnablement de toi, ce qui t'honore. Mais je me demande si nous pouvons vraiment nous faire confiance, si nous pouvons réellement anticiper ce que nous ferions si nous faisions face à des situations "extrêmes". Car, comme dompteur de mots l'a soulevé, ou me l'a fait soulever, je ne sais plus, là, si tes pensées sont tiennes, sont-elles toi? Je veux dire par là que nous nous imaginons beaucoup, nous rêvons plus encore, et nous questionnons assez. Même l'expérience passée : pouvons-nous vraiment penser que la réaction d'un jour sera celle d'un autre jour, comme si entre les deux rien n'avait eu lieu? Je crois que j'ai beaucoup de mal avec la causalité dans l'humain. Je pense les comportements trop imprévisibles, trop "uniques", parce que personnels, pour s'anticiper, même sur un même individu. Sinon, ne serait-ce pas supposer que notre agissement, lorsque nous sommes jeunes, sera semblable à celui que nous aurons plus vieux? Nous "changeons", comme nous le disons, c'est-à-dire évoluons. N'est-ce pas vrai, du coup, de nos réactions? Enfin, nous sommes d'accord, je pense, sur le fait que plus le stimulus est "puissant", c'est-à-dire important à nos yeux, plus notre réaction risque d'être, et d'être puissante. C'est le cas pour tes enfants, par exemple, comme tu le dis toi-même. (PS : à relire ta réponse, j'ai le sentiment que c'est également ce que tu racontes un peu aussi, en fait) Et tu es en droit de te questionner là-dessus. Nous le faisons, je le fais aussi. Mais nous sommes globalement sur la même longueur d'onde, je crois bien. Posons la question autrement, alors : comment expliquer qu'une personne, un jour, décide de se tourner surtout vers la philosophie, et moins, nécessairement, sur les choses simples de la vie? Je ne sais plus ce que tu disais avant ma réponse, et j'ai la flemme, pour le coup. Reste que j'ai le sentiment d'être mal compris sur la non catégorisation et hiérarchisation des choses. Je suis possiblement pas assez clair là-dessus. Tu prends le cas des corps et du vaccin. La médecine est un bon exemple, justement. Lorsqu'un médecin décide de soigner un patient, il cherche effectivement une pathologie, donc des points communs avec une idée, un concept, un cas général, peu importe le nom, afin de savoir ce qu'il s'agit de faire pour aider la personne. Mais, et le "mais" est essentiel, il n'oublie pas, normalement, qu'il soigne un patient, et non une pathologie. Autrement dit, non seulement celui-ci a peut-être des particularités, autant sur le traitement que sur la pathologie en elle-même, mais il n'est pas cette pathologie. Fonctionner par analogie est une réaction, la première, celle qui permet de te situer. Il s'agit au minimum de la dépasser. Dans l'idéal, il s'agit de s'en passer. Comment? Prenons encore un cas : imaginons un patient dont la pathologie est à ce point étrange qu'aucun médecin ne trouve "ce qu'il a". Quoi de plus évident? Il ne peut traiter que s'il sait ce qu'il faut traiter, et donc comment. Imaginons, maintenant, que cette pathologie est inconnue. S'il ne peut trouver aucune analogie, c'est donc qu'il ne peut rien faire, sinon constater son échec. Que devrait-il faire? Ne pas créer un lien avec ce qui est connu, mais chercher à connaître. Bref, connaître le patient, son corps, etc. Tu prends le cas du vaccin. Oui, nous sommes assez semblables pour que l'essentiel des gens soient aidés par eux (encore que nos réactions et façons de les accepter sont parfois très différentes). Et oui, nous privilégions la majorité à une minorité, infime, qui réagira très mal, plus que les autres, et développera ces maladies. C'est là la limite de la catégorie, de l'analogie. Nous avons raison de le faire, par efficacité. Nous avons tort de croire que cela est le plus parfait. Je ne dis ni plus, ni moins, ici. Imaginons, alors, que le philosophe n'est pas la majorité, mais la minorité. Qui a raison? Le premier, le second? Je penche pour personne. Ou plutôt, pour tout le monde. J'ai beaucoup de mal avec l'inconscient, tu sais. Et oui, nous ne sommes pas égaux face à cela. Le sommes-nous seulement avec la raison? Et, cela dépend : je ne vois aucune finitude au questionnement que tu défends, tout comme toi, mais je n'en vois pas davantage dans celles que tu penses finies. C'est quoi, bien manger? Bien faire l'amour? S'être bien éclaté? Ce sont des questions qui semblent simples, évidentes. Tu sais aussi bien que moi qu'elles sont complexes, personnelles, intéressantes à leur manière. Elles sont, c'est vrai, différentes de celles que nous posons, là. Différentes, mais pas moins intéressantes et pouvant être suffisantes. Je te dirais même que ces questions finies me posent plus de problèmes que les autres. Je ne sais pas, je ne sais plus, si j'ai ou j'avais mal interprété. Mais le but que j'avais été probablement de surtout participer au débat, je pense. Donc, si je le pensais, ou si j'en ai simplement donné l'impression, et ai ainsi mal compris ton propos, je m'en excuse!
  5. Je vois! Tu parles donc de quelque chose de plus personnel. Parce que se pencher sur soi, sur son existence, c'est se questionner sur soi, mais pas sur le monde. Sauf si tu entends la chose comme peut le faire Montaigne? Reste que je ne vois pas bien où, à un moment donné, tu parviens à en déduire que l'un va plus loin que l'autre et, surtout, comment l'un prend véritablement un chemin jugé meilleur que l'autre. Mais oui, en ce cas, ce n'est pas l'Idée platonicienne qui est en jeu. Ainsi exprimé, nous sommes d'accord, je crois, sur le paragraphe à propos de l'idéal. Que tes idées et valeurs sont différentes de ton éthique et de ta conduite peut te paraître aller de soi, cela ne devrait pas être. Et la raison qui l'explique est très simple : fixer un idéal n'a aucun sens si tu ne peux pas y oeuvrer et y parvenir entièrement. Quand tu projettes de construire une maison, tu le fais et dans tes moyens, et selon tes/les besoins. A quoi bon en construire une plus grande si la petite suffit? J'ai mes préférences, et je les combats au mieux. J'y suis parvenu pour certaines choses, cela prend plus de temps pour d'autres. Mais globalement, ce n'est ni impossible, ni hypocrite de ma part : je cherche bien une indifférence, mais une indifférence qui n'est pas désintéressée. Et je ne fais pas de démocratisme de l'esprit : il ne me semble pas avoir dit que nous sommes tous strictement égaux, que nous partons tous avec les mêmes possibilités et moyens. En revanche, cette différence initiale ne doit pas justifier le reste : si nous étions réellement capables de nous intéresser aux autres, c'est-à-dire sans justement jouer des préférences (qui tend en général vers la hiérarchisation des choses, ce mot étant très négatif chez moi, et donc un jugement de valeur, justement) quand cela n'est pas nécessaire, nous serions en mesure d'éviter ce qu'il faudrait éviter. Que les choses soient telles qu'elles sont ne justifient en rien qu'elles ont raison de l'être. Vous parliez d'idéal, n'est-ce pas celui-ci qu'il faut suivre, plutôt que celui d'une différenciation toujours plus grande, toujours plus nette? Car lorsque vous créez des groupes, des divergences, il viendra un jour celui qui le comprendra à l'extrême. L'un est mal, l'autre bien. Ce pour quoi nous sommes parfaitement d'accord. Mais c'est vrai de tous les choix, il me semble. Mieux vaut connaître les possibilités avant de pencher pour l'une ou l'autre. Et nous aurions des goûts semblables sous ces termes là. Mais, je n'aurai qu'une question : pourquoi ces choses-là, et non pas d'autres?
  6. Quand j'écris un truc sensé, on me le reproche! Quand j'écris un truc absurde, on me le reproche! Quand j'écris un truc con, en l'honneur de son pseudo, on me le reproche! C'est bon, j'ai compris, je me tais
  7. En effet, j'ai déformé son propos. Maintenant que tu le relèves, je m'en rends compte. Je viens de finir la lecture aujourd'hui, donc c'est frais, peut-être trop. Disons que je me suis trop mal exprimé. Je tenais trop à rattacher la source dont me vient l'idée, bien qu'ironique, que j'en ai fait ce qu'il disait à proprement parler. Autant pour moi! Merci :)
  8. Ah non mais contre le relativisme, je ne peux rien faire! Et chacun a sa vision des choses, probablement. Cela ne veut pas dire qu'elle ne peut pas être erronée. Si je crois au fait qu'un canard est comme un homme, j'ai le droit de le penser. Il n'empêche que par rapport à ce qui est, j'ai tort. La réalité est seule juge de ce qui doit, ou non, être juste. Mais si débattre est pour toi venir chacun raconter sa vie pour ne jamais s'écouter, et donc ne jamais se contredire, je ne vois pas bien l'intérêt de venir poser une telle question. Et, j'attends de voir comment tu vas justifier mon "anti liberté expressive". Est-ce que je t'ai posé un pistolet sur la tempe? Je te dis que je pense que tu te trompes, je te dis pourquoi. T'es libre de me contredire, de me dire que je me trompe, tout comme tu es libre, là, de refuser ma position sur la question. Enfin d'accord! Je te laisse débattre, alors! Avec les autres.
  9. Nous faisons tous des erreurs. Il n'y a aucune honte à l'admettre, bien que nous pensons souvent le contraire. Ah! Oui, l'homme est atrocement attiré par la métaphysique! Un tort à mes yeux, je dois dire! Mais je ne vois pas en quoi cela réduirait l'importance de nos dits instincts dans nos vies. Instincts sont synonymes de besoin, dans notre langage. Ils sont primaires, comme manger, dormir, copuler (d'une certaine manière). Ils sont plus "secondaires" : les désirs de toute sorte, dont profite fortement notre tendance à consommer. Tu as raison de penser que nous pouvons retarder la satisfaction d'un instinct, d'un besoin, mais nous sommes tout aussi dépendants d'eux que n'importe lequel des animaux. Seulement, la conscience a modelé ça pour le rendre "acceptable" : copuler est devenu aimer, se nourrir est devenu manger, et se protéger est devenu légiférer. Alors oui, nous pouvons mettre entre parenthèse nos instincts, mais j'attends de voir encore celui qui préférera songer à la métaphysique lorsqu'il crève la dalle. Tu déformes mon propos. Nul part, je n'ai justifié la baise à outrance. Nul part, j'ai dit : oublions de raisonner sur ces questions. Ce que j'ai fait, et seulement fait, c'est répondre à une question, qui est : pourquoi voulons-nous faire des enfants? Et là, je vois mal comment, franchement, tu peux rejeter l'idée que c'est ton animalité qui t'y amène, dans la mesure où toutes les espèces, peut-être à l'exception de rares cas, procèdent ainsi, à leurs façons. Mais si tu veux une réponse à "faut-il (et non pas pourquoi) faire des enfants?", alors oui, il s'agit, si déjà nous pouvons le faire, d'au moins réfléchir deux minutes à ce que nous faisons. En fonction de notre envie d'en avoir un à charge. En fonction de notre capacité à le supporter. Etc.
  10. Si ce n'est que la métaphysique est un jeu de l'esprit plus qu'une limite du physique. Ce n'est pas sa limite, mais son au-delà, c'est-à-dire ce que nous imaginons de cet au-delà, et tu le sais très bien. Maintenant, oui, ils ont raison de suivre les réflexions dans leurs conséquences. Ils ont tort, cependant, de croire que le raisonnement mené peut avoir une conséquence qui soit "logique". La logique ne forge pas l'univers. Il n'y a aucune raison, sauf à y croire, que le raisonnement logique permette de comprendre ce qu'est cet au-delà. En effet, je le soutiens. Parce qu'avant d'être un Hitler ou Vinci, c'est un homme. Et parce qu'avant d'être un homme qui a fait massacrer trop de gens, il a été un homme comme un autre. Si les choses sont telles qu'elles sont, c'est que trop d'hommes ont fait des erreurs à ce moment-là. Hitler est notre figure canonique du "mal". Aucun homme n'est profondément mauvais jusqu'au bout, et aucun homme n'est profondément bon. Tu es en droit de juger leurs actes, d'y donner une valeur si cela te chante. Mais je ne crois pas en la valeur supérieure d'un homme à un autre, non, et je le maintiens. Hitler a sûrement été plus mauvais que bon, et Vinci son contraire, mais tu ne peux pas aller rejeter l'un pour préférer l'autre. Cela revient à trier les gens, à leur donner une valeur, justement. Ce qu'Hitler a lui-même fait, à l'extrême. Parce que s'intéresser ou non, à la politique et ses enjeux, détermine de la valeur d'une personne? Certainement pas. Tu peux reprocher à quelqu'un, si tu crois en la nécessité de s'en soucier, de ne pas le faire. Mais qui te dit que celui qui s'en soucie n'est pas un mauvais père, un travailleur médiocre, un enfoiré de première comme tu es libre d'en imaginer la figure, alors que le second est "comme il faut", qu'importe comment on l'entend? Tu ne peux pas résumer un être à l'intérêt qu'il porte pour une chose, ou pour dix. Nous sommes plus que cela. Et, si je devais être cynique, je dirais que l'existence d'Hitler a eu plus de valeur que Vinci, dans la mesure où nous en parlons si souvent que son importance a été presque plus grande. La valeur d'un homme, tu la rattaches au bien qu'il apporte. Cela peut l'être en vue de l'importance de ses actes sur le monde. J'aurais franchement du mal à te dire lequel des deux en a eu le plus, d'impact. Depuis que nous discutons ici et là, je crois que c'est notre premier point de convergence! Il y a du progrès! Tu dis vrai à propos de l'histoire des idées. Je viens encore de lire Nietzsche qui rappelle que ses prédécesseurs ne le sont que trop. Et je crois que nous sommes d'accord, ici, sur le fond, mais pas sur la forme. Du chipotage conceptuel, donc sans intérêt ici. Maintenant, la personnalité me semble plus sociale que sensible, ou un mélange des deux, si tu veux. Et le "sur-mesure" n'est quand même pas la façon de se vêtir la plus courante, sans aller jusqu'à la mode. Mais oui, la raison était surement plus mise en avant au XVIIIème. Je le suppose, je n'en suis pas certain. J'aurais dû y vivre pour savoir comment se comportait les gens! Reste que j'entendais ça pour nous à proprement parler, et non pas selon les périodes historiques passées. J'ai le défaut d'être au présent!
  11. Jedino

    D'argent et d'or

    T'as pas tort! Je pense singulier, je mets pluriel! Et, ça n'a beau pas être un adjectif, je trouve ça chouette
  12. Je métamorphose Des flammes aux cendres Le cierge morose Pourquoi pleure-t-il? Sous des cieux si tendres Pour un Dieu si vil Pourquoi tant de prose? Quand tu peux prendre L'avenir et la rose Imagine une ville Un lieu où te rendre Veux-tu être servile? Car d'esclaves se compose Ce coeur encore à vendre ; D'or ou d'argent, que s'impose L'aurore d'un jour scolopendre.
  13. (Mais si tu crois que je suis là pour répondre sérieusement! Le sérieux étouffe la réflexion!) Hahaha! La première citation était là pour "outrer" les lecteurs courageux! Tu semblais commencer à parler comme lui, mais en fait, tu es moins radical sur la souffrance. Je ne dis pas que tu as tort, mais en tout cas, tu sauves "la vie", si je puis dire, en cherchant à dire qu'elle n'est pas que souffrance. Lui-même le dit, mais il le dit autrement. En fait, pour être parfaitement clair, il part de l'idée (Constat?) que le désir est dans son essence, donc inévitablement, une souffrance. C'est, si nous voulons, une souffrance en soi. Or, nos vies sont pétries de désir. De fait, il en vient à conclure qu'il faut cesser de désirer pour ne pas souffrir, et donc pour être heureux, c'est-à-dire ne pas souffrir. D'où l'idée de contemplation artistique, par exemple. Et, plus globalement, d'ataraxie. Maintenant, ton argument sur les enfants est intéressant : je dirais que de toutes les manières, la croyance suppose la capacité à croire, donc à penser et à savoir que tu penses. En cela, c'est vrai, un enfant ne le peut pas. Donc oui, il faut être adulte pour le croire. Le problème qui se poserait est : est-ce que croire en quelque chose qui semble vrai pour nous correspond à ce qui est? Si tu admets que non, ta conclusion dépasse la simple question posée ici, et tu jettes une forme de scepticisme absolu sur tout ce que nous construisons ou souhaitons construire par la réflexion et la pensée. Si tu admets le contraire, tout pourrait correspondre, et le problème est de trouver ce qui est juste. Je ne dirais pas que Schopenhauer a raison, mais je ne dirais pas qu'il n'a pas tort non plus. A tort, je le prends comme une critique avant l'heure de la consommation (à outrance), par exemple : le fait d'avoir ne suffit jamais. Il te faut avoir plus. Toujours. Je vois. Alors répondons. Instinctivement, je te répondrais : pourquoi faudrait-il une raison pour faire ce que nous sommes portés à faire instinctivement, à savoir copuler? Copuler étant un acte qui entend, même si notre pensée veut en déformer le constat, reproduire, c'est-à-dire créer un être à partir de deux êtres qui décident (dans notre cas) de se réunir pour cela, que cela soit souhaité ou non? Après, si tu veux des arguments qui justifient qu'un couple décide d'avoir des enfants, je te dirais qu'ils peuvent varier, et que les lister n'a pas grand intérêt, à mon avis. Mais ta première erreur est de vouloir rationaliser un comportement somme toute "naturel". La nature ne raisonne pas. Elle fait. Et nous avons tendance à l'oublier. Nous pourrons toujours argumenter dans le sens où nous paraissons prendre la décision que, et nous pourrons toujours gommer le rappel que tout ceci n'est en rien décidé par nous. Seulement, notre besoin de croire que nous décidons est supérieur à notre besoin d'être au plus proche de ce qui est. Ainsi, tu fais des enfants parce que tu as x ou y raisons, mais jamais tu n'en fais pas parce que le fait que tu sois un animal bipède et couillu te porte à vouloir procréer avec la femelle (ou inversement avec la femelle). C'est là l'effet que nous appelons "amour". Et en cela, Schopenhauer te permet de le comprendre : nous sommes portés à faire des enfants, par notre "nature", mais si nous sommes conscients de cela, nous pouvons faire le choix de refuser d'en faire. Lui le voit négativement, tu peux le prendre tout à fait objectivement, comme je viens de le faire.
  14. Pour une fois, je suis d'accord avec Tequila.
  15. Rappelle-moi qui t'as mis dans la tête l'idée que tu as rencontré quelqu'un, mais que tu ne le sais pas, et face à qui tu défendais l'idée que tu n'as pas fait cette rencontre? Feindre l'oubli n'a pas valeur d'argument, jeune homme
  16. Si ce n'est que l'extrait que j'ai cité ne rend pas suffisamment compte de sa philosophie. Pour mieux comprendre sa conclusion, il faudrait expliciter un peu plus. Le principe de vie, comme je le comprends, me semble assez proche du "vouloir-vivre" de Schopenhauer. Si ce n'est que Schopenhauer y voit quelque chose de négatif. Le fait de suivre ce que la nature veut serait synonyme d'un esclavage, du fait de s'assujettir à ce que nous devrions être, c'est-à-dire des vecteurs de reproduction du dit vouloir-vivre. Pour lui, notre rôle est de briser cela, en nous oubliant, par exemple par la contemplation en art. D'où sa conclusion qu'il ne faut pas faire des enfants. D'où sa conclusion plus virulente à l'égard de ceux qui ont conscience de cela et qui profitent du vouloir-vivre qui nous "appâtent" avec le plaisir pour nous amener à nous reproduire : quelqu'un qui copule par plaisir est à haïr plus encore qu'une personne qui est soumise au vouloir-vivre et à son désir de reproduction, pour lui. Voilà voilà! C'est ainsi que je l'ai compris! C'est à prendre, ou à laisser! Et, tequila, Hegel ne me convainc pas plus que Schopenhauer, pour le coup.
  17. Non seulement tu ne me cites pas, mais en plus tu affirmes sans aucune gêne que l'idée vient de ces chansons! Je dois rêver! Si un jour ce poème est publié, je demande 25% des bénéfices gagnés pour avoir été la source principale de ton inspiration.
  18. Jedino

    Panne d'inspiration

    Mon cher ami, Nietzsche nous explique que Dieu est mort ASSASSINE et non pas suicidé. Va relire ton Zarathoustra, au lieu de faire le malin!
  19. Hegel! Non mais je rêve! T'es tombé dans mon estime, jeune homme! Tatata! Le non succès est le fardeau du génie de son vivant! Pas le premier, pas le dernier, hahaha! Mais je t'accorde le fait qu'il soit tout à fait misanthrope. Maintenant, je n'ai pas lu l'ouvrage dont tu me parles, mais je ne compte pas aller plus loin que de son oeuvre majeure. Sa philosophie m'intéresse davantage ici que son comportement et ses goûts de son vivant. Et, s'il n'est pas le philosophe du siècle, possiblement, il a une philosophie que je trouve très intéressante, vois-tu! (Et pour Hegel, faudra attendre! J'ai pas encore trouvé le temps et l'envie de me lancer dans sa réflexion!) Schopenhauer est quand même pas le premier des charlots du coin si j'en crois ce qu'on me raconte à l'école. Et, s'il a un point de vue très orienté, il n'a pas forcément tort sur tout.
  20. Schopenhauer, un raté? On doit pas avoir lu la même Bible
  21. Toi, t'as eu une lecture bizarre dans ta vie, admets-le. Parce qu'un auteur anglais n'est pas loin d'avoir dit la même chose sur un ton que tu aimes assez, en général!
  22. Je cite Schopenhauer (heureusement qu'un tel homme a vécu) :
×