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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Il est sans doute intéressant de se questionner sur ce qui nous est inaccessible, mais il me paraît de fait abusif d'étendre ces trouvailles, de fait nécessairement métaphysiques, comme étant des vérités. Faire cela revient au fond à adopter une traduction que l'on sait fausse mais qui nous satisfait. Typiquement, définir le "je" comme étant "soi" est tout de même assez arrangeant, alors même que nous ne savons pas si la notion de "je" est pertinente et réelle. Rien n'indique en effet que nous ne sommes pas le jouet bien utile de ce qui se fait en arrière-plan et que notre liberté ressentie n'est qu'une carotte devant l'âne plutôt que l'expression consciente d'un moi. A quelle(s) fin(s) est-elle efficace ? Et je reste sceptique sur la capacité à transmettre extérieurement une activité personnelle et intérieure, sauf à considérer que nous sommes suffisamment uniformes pour pouvoir le partager et se faire guider.
  2. Bien le bonsoir, Dans la mesure où je ne serai pas là le week-end et que je ne suis pas là souvent non plus, je me suis dit "et pourquoi pas lancer un sujet ?". Alors, je le fais. Pour faire simple, l'introspection consiste en l'écoute de soi et des états qui peuvent intérieurement nous porter. C'est un regard, une réflexion, sur soi-même. Par ailleurs, le constat est de plus en plus évident que l'humain, dans sa nature même, est profondément biaisé dans ses interprétations et réflexions. Typiquement, les biais cognitifs sont autant d'exemples qui démontrent de notre capacité à pouvoir se laisser tromper par nous-mêmes, y compris lorsqu'on en est conscient. De même, il est de plus en plus évident que ce que "nous" remarquons de nous-mêmes est davantage une construction du réel que notre cerveau forge que le réel en lui-même. De fait, si nos conclusions sont pour beaucoup biaisées, si notre conscience est elle-même une pièce construite d'un ensemble qui nous échappe pour l'essentiel, peut-on raisonnablement penser que l'introspection représente un moyen et possible, et correct, de se connaître ? Pour le dire autrement, la conclusion finale de cette activité est-elle finalement qu'elle n'est qu'un rêve illusoire ? Car, pour porter un regard sur soi-même, qu'il soit subjectif ou objectif, encore faut-il avoir les yeux qui permettent de voir.
  3. Jedino

    Concours d'écriture

    Je vous présente le futur gagnant !
  4. Jedino

    Concours d'écriture

    Sauf s'il y a bourrage d'urnes par Caez ou Dolph !
  5. Jedino

    Concours d'écriture

    Le concours des plus gros zizis est à la porte à côté ! Pour le reste, paraît que j'ai rien compris au sujet
  6. Jedino

    Concours d'écriture

    Non, hier, j'avais mal au cul, pas à la tête !
  7. Jedino

    Concours d'écriture

    Le sujet est très inspirant, je ne vous comprends pas
  8. Jedino

    Concours d'écriture

    Ah non pas de changement ! Je suis sur le point de transmettre ma participation.
  9. Jedino

    Concours d'écriture

    A 40 ans près pour ma part, oui
  10. Jedino

    Concours d'écriture

    Des retrouvailles d'un point de vue extérieur ? Hahaha ! Tequila, tu peux ranger tes affaires, je prends ton bureau bientôt.
  11. Jedino

    Concours d'écriture

    Ca marche, je veux bien prouver aux yeux du monde entier que je suis plus beau, plus fort, plus grand, bref, meilleur, que Tequila Moor. Une question : On parle de concours d'écriture, mais sous quel format ? Car s'il est difficile de juger différents styles, il est encore plus difficile de comparer de la poésie avec une nouvelle ou du théâtre. Quelques idées à la va-vite : - Le petit guide pour bien manger son voisin - Décrire quelqu'un qui ne fait strictement rien - Voyager vers la Lune à pied - Décrire un caillou - Et je peux bien trouver mille idées à la con comme ça s'il faut PS : faut pas hésiter à me sonner par tag si je ne fais pas une apparition sur les divers sujets, je ne suis pas spécialement les dernières nouveautés. Donc aucun souci à ce niveau-là, Tequila
  12. Jedino

    Le suicidé

    Pas de soucis, c'est bien (doublement) gentil !
  13. N'est-il pas amusant de discuter de l'inutilité des mathématiques au quotidien quand nous utilisons des outils fondés sur la mathématique d'un bout à l'autre ? Si vous ne pratiquez pas cette discipline personnellement, vous en êtes très largement utilisateurs et utilisatrices. Il me paraît donc abusif de parler d'inutilité au quotidien puisque votre quotidien en est implicitement truffé. De fait, certaines notions sont nécessairement plus utiles pour une chose que pour une autre. Il est évident qu'à moins d'avoir une occupation nécessitant de faire appel aux nombres complexes, peu de gens iront s'amuser à en utiliser pour résoudre certains petits problèmes au quotidien puisque ça n'a aucune pertinence. Pour le reste, faire la cuisine est une activité qui, typiquement, fait implicitement appel à des notions mathématiques. Une recette est effectivement une chose qui s'apparente beaucoup à ce que serait un algorithme puisqu'avec certaines entrées et certains traitements il est possible d'obtenir en sortie un résultat. Lorsque je cherche à connaître l'heure de départ idéale selon une certaine distance pour arriver à un endroit, et d'autant plus si je dois alterner plusieurs étapes comme différents transports, je fais à nouveau davantage que les simples opérations que nous avons apprises puisque c'est de l'ordre de la résolution d'équation, ayant à décider de différentes inconnues que sont les horaires des différents transports compte-tenu de la connaissance de mon heure souhaitée d'arrivée. Tout ça pour dire que s'il n'est pas marqué l'étiquette "mathématique" à l'entrée, cela ne veut pas dire que vous êtes, bon gré mal gré, complètement conditionnés à ce type de raisonnements que vous utilisez assez naturellement dans votre vie.
  14. As-tu déjà lu "Siddhartha" de Hermann Hesse ? J'avais lu ça dans mon adolescence et ça a beaucoup fait évoluer ma conception de ce que je comprends de la sagesse. Si tel n'est pas le cas, je te le recommande, même si en tant que tel cela peut paraître comme étant un livre adressé plutôt à de jeunes personnes. La fin de cette histoire, tout comme son déroulé, est de mémoire une parfaite réponse et illustration de ce que tu me dis là. En effet ! Ah je n'ai pas dit s'exprimer, j'ai bien dit dialoguer et parvenir à ce que je nomme un consensus. Et, pour parvenir à un consensus qui suppose, en théorie tout du moins, des échanges dans un sens comme dans l'autre, tu ne peux pas te contenter de t'exprimer dans un monologue. En cela, je pense que nous serons d'accord. Notre seule différence, qui est sans doute fondamentale, est que je n'irai pas jusqu'à parler de "devoir" de dire le vrai et de volonté de compréhension : combien de fois n'a-t-on pas vu quelqu'un simplement ironiser, recaler sur la base de ses a priori, une personne et ses éventuels sujets ? Pour te poser la question autrement : faut-il vraiment une visée qui soit parfaitement commune pour avoir un échange qui soit prolifique pour chacun ? Bien à toi !
  15. En effet, nous aimons à penser que notre influence serait/devrait être de convaincre l'autre que notre point de vue est le bon et, dans ce but-là, nous y mettons une certaine fougue et une certaine énergie à trouver les arguments et contre-arguments qui le permettront. Mais posons le problème autrement : si, après quelques discussions tu en constates la rareté, qu'est-ce qui te fait continuer à participer si longtemps, et on parle là d'années ? On peut faire l'hypothèse de l'illusion, de celle qui laisse penser qu'on va y arriver, que ce n'est qu'une question de temps. Mais en réalité, en tout cas c'est ainsi que j'ai fini par le comprendre, on cherche davantage l'échange et, comme tu le dis, l'adversité : quelqu'un qui partage ton avis ne fera que te répéter, il ne t'enrichira pas véritablement. D'où l'intérêt que tu as pu trouver à discuter avec Zeugma, et d'autant plus si après des allers et retours vous finissez par parvenir à un consensus. Nous ne signons aucun contrat, je ne te dois rien pas plus que tu ne me dois quelque chose. Comme je le disais plus tôt, je suis périodique dans mes interventions car je suis de ces gens qui partent très vite sur un tout autre sujet et se détournent de certaines autres habitudes. Mais il n'y a pas à être mal à l'aise par rapport au fait de s'exprimer. N'est-ce pas, au fond, la fonction première de cet endroit ? Et c'est à mon tour d'être mal à l'aise, là !
  16. Je passais par hasard quand j'ai vu que tu m'avais cité, ce qui m'étonne assez, puisque je n'ai pas eu de notification. Et "<=>" est pour vous une équivalence ? Car en ce cas, je ne vois pas pourquoi l'incohérence serait équivalente à la cohérence. Mais je dois sûrement mal interpréter ce signe.
  17. Un poète psychanalyste ! Quelle chance j'ai de vous avoir. Vous nous faites votre auto-introspection, pour voir ?
  18. Les périodes "avec" et les périodes "sans" vis-à-vis du forum, cela est assez normal, je crois. En tout cas, depuis les bientôt neuf années que je suis ici, j'ai eu des périodes très actives et des périodes longues d'absence. J'ai hésité un jour à quitter le forum aussi pour, finalement, préférer faire des allers et retours selon mon envie du moment. Il n'est pas anormal de vouloir faire autre chose de temps à autre ! Pour le reste, il n'est jamais facile de savoir quand nous sommes dans des monologues ou dans un dialogue, dans un échange ou dans une confrontation de positions. Par habitude, on cerne un peu qui on a en face de soi, ou du moins qui on pense avoir en face de soi. Mais la véritable finalité est-elle de convaincre l'autre, ce qui en général d'ailleurs est notre moteur dans un débat jusqu'à parfois se montrer agressif, ou bien est-ce plutôt la construction plus ou moins maladroite et collective qui se fait autour d'un thème ou d'une question ? A moins d'être fermé totalement à ce que l'autre dit, tu en viens au moins à affiner ton discours, tes arguments et ta propre pensée à travers un échange. En cela, ce n'est pas vain. Avec le temps, je me suis persuadé que ce n'est pas tant convaincre que dialoguer qui est important. En prenant la posture de quelqu'un qui veut convaincre, car c'est là le jeu que veut l'exercice, mais en n'étant pas dupe que rarement cela se fera. Cela revient au même que de lire l'oeuvre d'un auteur ou d'une auteure dont on ne partage pas du tout les convictions : on ne se laissera pas forcément convaincre, mais on s'enrichira sans doute à sa lecture. Maintenant, si mon esprit borné te manque, je peux bien faire un effort
  19. Je suis personnellement sur Firefox et je ne rencontre aucun souci, ça me paraît aussi rapide qu'avant. Pourrait-il y avoir des différences selon les navigateurs ?
  20. Pascal, évidemment. Inutile de dire que rien n'a changé, si ce ne sont les moyens de se divertir et de se méprendre sur un "ailleurs" plus agréable que notre triste quotidien, semble-t-il.
  21. En relisant ma phrase que tu cites j'espère que le sens n'a pas été mal compris, je disais bien ici qu'en survolant un peu le sujet j'ai eu l'impression que démonstration avait été faite, pas que ça avait été fait superficiellement. Tu ne l'inocules pas vraiment puisque ta démonstration part bien de là et s'appuie dessus. Si cette itération fonctionne pour tout n et son n+1, alors tu sais que cela se fait sans contradiction. S'il n'y a pas de contradiction, c'est donc que ton hypothèse est justement bonne. Sa récurrence pour tout n en est la preuve. Le raisonnement par récurrence est de l'induction, en effet. Mais une induction que tu fais pour tout n, donc pour tous les entiers, et en cela ton raisonnement n'a aucun cas particulier qui pourrait fausser ton raisonnement. En cela, il n'est pas moins fiable qu'un raisonnement déductif. Si maintenant tu ne pouvais le démontrer que sur une partie des entiers naturels, là, en effet, ton raisonnement serait bancal sur une partie de l'ensemble et cela perdrait de son intérêt. Rien n'empêche d'avoir une certaine circularité dans le processus. Mais lorsque tu inities un raisonnement, tu as tout de même le souhait d'en avoir une sortie, indépendamment de la complexité du traitement fait entre-temps. Typiquement, sur un algorithme, le processus circulaire est une "boucle infinie", une boucle qui jamais n'a d'issue et donc ne s'auto-entretient pas véritablement mais s'égare plutôt à tenter de trouver une sortie. Si maintenant, en revanche, ton raisonnement n doit nourrir ton raisonnement n+1, tu ajoutes davantage un étage qu'une boucle, sans quoi tu tournes en rond : par exemple, ma sortie en n peut devenir l'une des entrées de mon raisonnement en n+1 qui, lui, englobe plusieurs traitements différents et s'en nourrit. Tout à fait possible oui !
  22. Si je ne définirais pas forcément la philosophie et sa visée ainsi, j'ai du mal à voir en quoi ce que j'ai pu dire ne correspond pas à ce que vous m'expliquez ici. Mais j'insiste : quand en philosophie nous construisons un raisonnement, nous décidons tout autant des bases que sont les concepts et leurs définitions. Si l'objet derrière n'est pas le même, la démarche n'est pas si lointaine. Cela n'est vrai, cependant, que si on fait de la philosophie autre chose qu'une introspection et un dialogue personnel, ce qu'elle semble être puisque nous sommes là à en discuter. C'est donc une construction collective et de réflexion également. D'autre part, lorsque vous prenez les oeuvres les plus explicites sur la méthode de raisonnement et de démonstration en philosophie, vous finissez forcément par songer à l'Ethique de Spinoza qui témoigne tout de même d'une logique tout à fait semblable à ce qui peut se faire en mathématique. Pour le dire autrement, donc, la philosophie n'est pas qu'une réflexion sur soi-même, elle l'est aussi sur le monde, et nécessairement sur le réel. Parfois jusqu'à la métaphysique, en effet, mais la science elle-même apporte des réponses qui sont de cet ordre-là et qu'on appelle théorie. En tant que tel, les notions évoluent aussi en science, et pas qu'en philosophie : le réel en physique n'est plus le réel de Newton, je pense que vous en conviendrez. Les choses ne sont pas figées, évoluent et font débat, c'est la base même de tout progrès et de la réflexion. Et je n'ai pas dit autre chose que la même chose que toi sur le dernier paragraphe.
  23. La démonstration a été faite en survolant auparavant, je n'ai donc pas besoin de m'y risquer après plusieurs années à ne pas faire la moindre démonstration par récurrence. Si je saisis bien à la lecture du sujet le problème que tu soulèves par rapport à ça est de savoir si ce raisonnement n'est pas circulaire. De mémoire, la démonstration pose en quelque sorte un axiome, une conjecture qu'on fait pour citer quelqu'un qui semble bien mieux s'y connaître que moi, pour départ. En effet, on ne peut pas partir de rien, voilà pourquoi il faut supposer vrai le premier élément. De là ensuite on cherche à démontrer que le suivant, le suivant et le suivant encore sont vrais si on suppose le premier vrai, chose qui ne va pas de soi. Autrement dit, pour tout n, et donc n+1, ce qu'on veut démontrer est correct si on suppose que le premier l'est, ce qui est une condition nécessaire pour que la démonstration soit vraie. Faisons une analogie : supposons que je veuille te démontrer que le réel diffère de la vérité. Le raisonnement étant abstrait, et n'ayant donc aucune matière observable pour prouver ce que j'avance, il me faudra avancer ce qu'on pourrait appeler des axiomes, et qui sont en fait des définitions des concepts principaux que nous supposerons compris de la même manière (auquel cas, sinon, nous discuterons en théorie d'abord de cela afin de définir une base commune sur laquelle il est possible de développer). De fait, à partir de ces deux concepts que sont la vérité et le réel, je pourrai dérouler un raisonnement qui m'amènera à faire appel à d'autres concepts connexes jusqu'à aboutir à ma conclusion. Et donc, après avoir discuté des définitions, nous pourrons discuter des arguments et de si ils permettent vraiment d'aboutir à cette conclusion-ci. Cette analogie est, je crois, ce qui rapproche en quelque sorte la philosophie de la mathématique, toutes deux étant dans un raisonnement qui est finalement assez abstrait et aux principes relativement semblables : d'abord, on définit ce qu'on suppose vrai, et cela est nécessaire pour obtenir une démonstration qui soit cohérente ; ensuite, on déroule une démonstration à partir de ces définitions ; enfin, on en tire la conclusion qui découle et que justifie nos arguments. Une différence existe toutefois et j'ai lu quelqu'un qui en faisait la remarque : la philosophie entend décrire le réel, la mathématique pas le moins du monde. C'est une construction purement intellectuelle qui trouve des applications concrètes, mais cela n'en fait pas un objet concret, voilà pourquoi elle se passe de l'étape qui existe finalement par ailleurs en science, à savoir la confrontation à ce qui est le seul juge : le réel.
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