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Conflit entre les âmes


existence

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Parfois, on est en conflit avec une autre personne, mais on ne se sent pas en conflit personnellement, et même si l'interaction avec l'autre est pénible, on ne lui en veut pas personnellement.

C'est une situation qui fait apparaitre autre chose que soi-même, et qui est pourtant dans notre corps et notre esprit. On peut appeler cela notre âme, ou bien notre coeur, ou bien notre subconscient, ou bien d'autres parties de nous-mêmes.

Si l'on accueille ces autres parties de nous-mêmes, et qu'on leur donne de l'attention et de l'empathie, il se peut qu'on finisse par les identifier comme nous-mêmes et qu'on gagne ainsi en unité.

En attendant, cela peut être effrayant, parce qu'on a besoin d'équilibre ou de contrôler ce qui nous arrive. Cette détresse, qui est compréhensible, peut nous aveugler. On peut devenir sourd à ce que dit l'autre personne alors pourtant qu'on a les oreilles bien ouvertes.

Ainsi, dans notre esprit et notre corps, il y a ce qu'on identifie comme "je", et le reste, que l'on appelle parfois "âme". Les pensées et les émotions qui sont ainsi séparées s'expliquent en partie par leur construction.

En effet, il n'est pas rare que l'on éduque les enfants et les adultes selon des principes impersonnels "il faut", "c'est bien", "c'est mal", etc. Outre le fait que nous voudrions notre autonomie, ces pensées et les émotions ne se présente pas comme identifiée au "je".

Et pourtant, indirectement elles le sont, et c'est pourquoi l'enjeu peut-être important, on peut monter sur ses grands chevaux, voire crier tout en disant que cela n'a rien de personnel.

Au coeur de l'âme, il y a des besoins transpersonnels, et notamment le besoin de communauté. Bien entendu dans une situation particulière, il se peut qu'on agisse par préservation, par exemple pour ne pas être viré. Cela dit, plus profondément, il me semble qu'on accepte de vivre dans un système hiérarchique et punitif parce que l'on a besoin d'être avec les autres.

Alors, quitter les conflits en question, ce n'est pas simplement porter la responsabilité de certains choix qui ne sont pas très beau, mais c'est quitter une certaine société pour en rejoindre une autre, basée sur l'empathie.

Bien que cela puisse prendre la forme d'un déplacement géographique, c'est avant tout un changement intérieur, une migration de notre âme, et cela demande du courage. L'on est surpris parfois de voir que certaines personnes nous y rejoignent.

La résolution est donc quelque chose de paradoxal à premiere vue. Il s'agit pour l'essentiel de garder les relations sociales mais de quitter intérieurement la société où on les a rencontrées. Petite précaution, pour éviter de mépriser les autres, on peut leur donner la possiblité de nous rejoindre dans la nouvelle société ou leur expliquer un peu ce qui se passe pour leur donner la possibilité de comprendre un peu et de ne pas être trop perdu.

Il se peut que ce faisant, l'on termine vraiment certaines relations. En effet, à quoi bon rester avec des gens qui ne nous permettent pas d'exprimer tout notre potentiel de vie et d'amour ?

Mais comprenons-nous, la résolution du conflit entre âmes est avant tout la résolution de conflit entre nos stratégies pour vivre avec les autres et nos stratégies pour avoir des relations sociales constructives. Un bon point de départ est d'avoir de l'empathie pour notre besoin de communion.

2 Commentaires


Commentaires recommandés

Ce billet pour moi exprime ce que j'appelle l'ambivalence des sentiments/émotions, de la raison/pensée.

C'est un conflit intérieur qui fait peur aux premiers abords. On se croit seul parce que l'on ne sait plus qui l'on est. C'est la prise de conscience de nos différentes facettes avec chacune leur force. On ne sait plus laquelle écouter, laquelle laisser s'exprimer. On a besoin d'une oreille attentive à travers laquelle on s'aura s'écouter soi-même et porter un regard différent sur soi.

Je ne sais pas si tout le monde passe par ce genre d'étape. Finalement, nous y sommes confronté à chaque instants.

En fait, être en paix avec soi-même revient à être en paix avec les autres.

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Oui, nous avons beaucoup de facettes, beaucoup de besoins différents, et être en paix avec cette diversité intérieure aide grandement à être en paix avec les autres.

Effectivement, pendant ces étapes transitoires, il n'est pas facile de se définir et l'on peut se sentir un peu seul. Qui d'autre est perdu comme cela ? Il est plus probable qu'on arrive à le partager avec une personne qui n'est pas dans cet état.

Cela peut être un peu embarrassant de montrer notre fragilité. Pourtant, avec les personnes disposées à nous écouter, le retour est généralement positif.

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