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Par delà le bien et le mal


existence

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La question bien et mal, sain et malsain, sucré et salé, thé ou café, peut être considérée de différentes façons. Par exemple, est-ce que l'on se demande si la réalité contient objectivement ces notions ou bien s'il s'agit de quelque chose de subjectif ? En fait, la réponse est entre les deux.

En effet, fondamentalement, les lois du monde ne se préoccupent pas du bien ou du mal, comme elles ne se préoccupent pas du confort et de l'inconfort ou de réguler la température. Ce n'est que parce que nous avons besoin du confort, d'une température de 20 degrés, d’être en sécurité, d'avoir de la douceur provenant d'autrui, que l'on parle du bon et du mauvais.

S'agit-il pourtant de quelque chose de subjectif ? Pas vraiment, parce que l'on a objectivement des besoins. Certes, le besoin de respirer et de manger semble plus incontournable que le besoin de douceur et de se sentir en sécurité, mais d'une part, on peut argumenter qu'objectivement nous avons besoin de sécurité, et d'autre part, même si l'on ne trouve pas de justification pour un besoin, il n'en reste pas moins qu'il fait vraiment partie de nous.

La question du bien et du mal n'est donc ni une question objective ni une question subjective. Elle est entre les deux, il s'agit de la considération de la réalité de nos besoins, du souhait d'une expérience subjective sereine ou dynamique selon le moment. Le bon est ce qui apporte le bonheur et le mauvais ce qui le retire. Le bien et le mal sont simplement la forme en adverbe, c'est-a-dire que le bien est la façon qui apporte le bonheur et le mal est la façon qui le retire.

La notion de bien et de mal dépend donc de la définition qu'on a du bonheur. Dans une certaine mesure, cela peut être subjectif et donc relatif. Pour éviter de s'embourber dans les spéculations, je pense qu'il est nécessaire de revenir a la source : nous sommes heureux, satisfaits, quand nos aspirations sont réalisées, quand nos besoins sont répondus. Nous sommes dans la douleur ou la tristesse quand nos besoins sont piétinés, quand nos aspirations sont frustrées.

Quand nous en revenons a nos besoins, nous avons un espace qui ouvre des possibilités. De nombreuses stratégies différentes permettent de répondre a nos aspirations. Le bon et le mauvais dépendent des situations et le bien est a réinventer tout le temps.

Le mal survient quand en tentant de répondre a un besoin, on en piétine un autre. Cela n'est donc pas fondamentalement de la malveillance, mais souvent de l'ignorance. Parfois on ne sait pas ce dont on a besoin soi-même, et souvent on ne sait pas ce dont a besoin autrui. Dans ce sens, le mal est souvent le résultat d'une absence de communication avec soi-même et avec autrui. Sans information suffisante, il est probable que nos tentatives soient malhabiles.

Pour être en paix avec autrui, ne lui faisons pas porter la responsabilité de nos sentiments. Parlons plutôt des besoins et aspirations de chacun, et l'on aura spontanément des solutions qui nous apparaissent, des stratégies qui permettent de répondre aux besoins sans que cela soit au détriment des autres.

4 Commentaires


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Oui, cela dit, le développement que je fais est un peu différent. Nietzsche suggère de prendre le contre-pied complet de la religion, alors qu'il me semble que la réponse est dans un autre cadre de référence, celui de la compréhension des besoins et des aspirations.

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