Le Diable a dansé, hier
Et j’étais sa cavalière
Le Diable danse encore
Solitaire aux abords
De l'enfer, en trans
Le Diable est beau quand il danse
Virevoltant et voltant face
Virant et occupant la place
Il trace, il efface, il inscrit
Dans ses gestes son corps cri
Et décrit sans le son le décor
Et peint sans couleur de l’or
Le Diable tente ma chance
Qu’il est beau quand il danse
La musique d'une pluie fine
La compagne assassine
L’accompagne à la cime
De forêts qu’il dessine
Dans l’effort complet
Gestes désarticulés
Qui des goûtes font fit
Découpent la nuit
Et traînent leur cadence
Le Diable est beau quand il danse.
Un rayon de lune qui passe par là
Allume la scène d’un nouvel éclat
Et comme un défis lancé en pature
Dévoile du Diable l’autre nature
Le Diable a dansé hier
Et j’étais sa cavalière
Sous la lune qui épiait
Je vis une larme qui coulait
Comme une humide fulgurance :
Le Diable pleure quand il danse
1 Commentaire
Commentaires recommandés