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Gifi des idées de génie


Jedino

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Elle était belle...

Belle par-delà la mort. Quand j'étais allé la revoir, cette nuit, le doute m'habitait. Il avait fallu que je la libère du sol pour m'en convaincre à nouveau. Je n'avais jamais réussi à accepter son accident, son départ, un an plus tôt. Son sourire me manquait affreusement. Sa maladresse aussi. Toujours le mot pour rire, pour asseoir les gens indécis. Tout le monde se plaisait à son contact, et elle appréciait le nôtre. Elle semblait avoir gardé cela. J'y voyais encore sa peau si douce, son corps si frêle. Comment cela pouvait-il être simplement possible? Je la pris avec moi et repartais, mélancolique.

Quand nous fûmes rentrés, je l'installa confortablement sur la place qu'elle occupait auparavant lorsque nous dormions ensemble.Sa présence me réconfortait malgré son silence. Elle était tout pour moi. Bientôt, cependant, elle se mit à bavarder joyeusement, partageant sa bonne humeur avec mon âme triste. Puis nous avions dormi et rêvé, comme autrefois, rêvant à un avenir commun et parfait.

Le lendemain matin, je me surpris à me réveiller blotti contre elle. Elle me souriait. Je me sentais si faible face à elle. Docile. Je le vivais bien. Elle n'avait pas faim, moi non plus. Seul cet instant à deux comptait. Instant qui ne pouvait durer. Pourquoi me paraissait-elle malheureuse alors que nous étions réunis? Pourquoi ce visage cachait-il un amour qui s'éteignait sans jamais le faire remarquer? Le bonheur n'était-il donc que cette couche fébrile déposée au-dessus d'une existence de souffrances?

Nous étions mercredi, il faisait beau. Elle disait avoir froid. Etre perdue. Je décidais de la ramener. Elle m'abandonnait. Une seconde fois.

Je la déposais délicatement là où je l'avais retrouvée hier. Pensait-elle que je ne l'aimais plus, que mes sentiments s'étaient envolés avec son absence? Elle se trompait. Je la regardais une ultime fois. Si belle... Et quitta ce lieu de repos.

Mon récit et mon sang ne disparurent que deux mois plus tard du lieu où je les avais délaissés.

12 Commentaires


Commentaires recommandés

Le plus intéressant étant que jamais je n'écris quand je vais mal. Toujours quand je vais au mieux. Et je dois aimer le mystère, oui.

Ce titre? Comme l'essentiel des autres : un n'importe quoi nécessaire pour pouvoir poster un billet. Si je pouvais ne pas en mettre, je le ferais. Je n'aime pas les titres.

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C'est fréquemment la tristesse qui inspire, contente de voir que ce n'est pas le cas pour toi. :)

Ok pour le n'importe quoi (Bon, là ça s'était vu c'est vrai :D ). Tu pourrais faire un appel au titre pour les prochains... Juste une idée idiote. En décalage c'est amusant en fait.

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Comme Stephen King le répondait à un journaliste qui lui demandait pourquoi il écrivait tout le temps des histoires d'horreurs, il a répondu : "qui vous a dit que j'avais le choix?". Au fond, je ne fais qu'écrire ce que je sais et peux écrire. J'ai essayé des choses plus niaises, gentilles. Ca ne me va pas et je n'y arrive pas.

(J'espère bien que ça s'est vu! Celui-là était assez "gros" :D ) Ah, oui, j'y songerai! Ca m'arrive d'écrire un titre en lien. Souvent, ce sont des textes qui découlent du titre, et non pas le titre du texte.

C'est vraiment des cas rarissimes lorsque je mets un titre après le texte. C'est que vraiment, ça a du sens pour moi.

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