La croyance religieuse n'est pas un problème, et même la religion non plus. On peut avoir une interprétation religieuse de la réalité. Même si cela me déplait, parce que je suis attaché à la vérité objective, je ne considère pas que ce soit un problème pour la société.
Un professeur peut être croyant dans la mesure où il enseigne sa matière correctement, sans déformer les connaissances actuelles. Si quelqu'un pense que sa croyance décrit vraiment la réalité, de mon point de vue il est dans l'erreur, mais après tout, on a le droit de se tromper.
Le problème, qui peut-être lié à la croyance, mais pas toujours, est le non respect du principe de légitimité. Selon ce principe, on peut décider dans la mesure où l'on est concerné. Il peut être bafoué de deux façons complémentaires :
- en exigeant d'autrui des choses sur lequelles on a pas de légitimité, comme sa vie privée
- en exigeant d'autrui qu'il se sente concerné et prenne des décisions sur des choses dont il n'a pas de légitimité
Dans le premier cas, il s'agit par exemple d'injonctions sur la façon de se comporter, ou bien sur la vie sexuelle, ce qui est un péché habituel de la part des religions. Dans le deuxième cas, il s'agit de l'injonction à se sentir concerné par la vie d'autrui, par la victimisation notamment, y compris au sujet de personnages imaginaires venant des mythes religieux.
Le principe de légitimité est lié au principe de subjectivité et au principe de responsabilité. Souvent l'intolérance, qu'elle soit religieuse ou non, provient d'un manque de compréhension de la subjectivité, la perception et la construction psychologique de la réalité. Le principe de responsabilité quant à lui est souvent piétiné par la pensée associative, qu'elle soit religieuse ou non.
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