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Jésus Christ : l'association entre douceur et scarification


existence

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D'un côté un personnage aimant et partageur, de l'autre un personnage sur une croix en train d'agoniser. Le christianisme promeut l'association entre la douceur, l'amour, le partage, et la douleur, la scarification, la punition. Le sauveur vient à désirer qu'il y ait des victimes, car sinon comment pourrait-il être sauveur ?

Or on peut mettre en avant le partage, l'empathie, sans pour autant tomber dans le sacrifice. Sous prétexte que le christianisme aurait mis ces valeurs en avant, on devrait prendre ce qui est dans le même sac chrétien, à savoir la croix et les instruments de torture divers. La dette sert alors à justifier l'injustifiable, le refus du bonheur, le refus de l'épanouissement de soi. Le terme égoïste rassemble cette idée absurde que le bien de soi serait un mal alors que le bien d'autrui serait un bien.

L'existence d'autres traditions, comme le bouddhisme, permet de relativiser cette dette. En effet, ces belles valeurs sont en fait spontanée chez les êtres humains. La seule question étant de savoir à qui ont les étend. L'amour infini a souvent un effet pervers, car sous prétexte d'aimer des personnes qu'on ne connait pas, on néglige notre bonheur. Imposer l'altruisme comme une norme revient justement à crucifier les gens, transformant leur capacité naturelle au bien en trip sadomasochiste.

Derrière l'image douce et humble de Jésus, il y a celle du sacrifice, qui n'est rien d'autre qu'un représentant de la pulsion de mort, c'est-à-dire la souffrance désirable et la destruction désirable. L'erreur fondamentale ici est de considérer qu'un bien vaut un mal. En effet, s'il est vrai que le bien d'autrui vaut le bien de soi, il est faux que le mal de soi vaut le bien d'autrui. Or c'est précisément l'idée du sacrifice. Avec Jésus, ce non sens est érigé en principe directeur de l'univers. Rien que ça.

Et l'on amène les gens à aimer un dieu qui serait à l'initiative d'une vie en guise de punition. La vie terrestre comme une punition, voilà l'inversion fondamentale de toute valeur.

Jésus nous invite avec douceur... à manger son corps et à boire son sang. Autrement dit du cannibalisme altruiste. Le bien de l'individu sacrifié sur l'autel de la générosité. Il ne faut pas se laisser tromper par la culpabilisation de la mort de Jésus par les méchants juifs. La mort de Jésus sur sa croix, ce n'est pas censé être une erreur, mais précisément le plan d'un supposé créateur de l'univers, sacrifiant le fruit de ses entrailles.

7 Commentaires


Commentaires recommandés

Autrement dit, la réunion de deux, disons, extrêmes?

Il n'est pas rare de constater des paradoxes en la nature humaine. Qu'importe qui.

On a simplement là un exemple "Biblique" de ce fait-là que je n'avais jamais vraiment constaté, pour tout avouer.

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lol faute avouée est à moitié pardonnée

Plus sérieusement, c'est justement ce qui m'étonnes dans tout cela. L'habitude et la bienséance nous empêche de nous rendre compte de ces contradictions fondamentales au sujet de la religion.

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Invité
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