Loverdose
Ce qui me tue c'est la joie. Sa logique, ses idées, sa façon de faire. Si les filles de joie sont des salopes, je ne sais plus quoi penser de la mère.
Insuportable trainée qui se donne, sans faire payer, au premier des abrutis. Mais qui va se refuser, ou du moins se faire prier, pour quiconque à de l'esprit.
Je veux bien comprendre, qu'étant plus simples à divertir, elle choisisse les imbéciles, pour n'avoir que moins d'efforts à fournir, parce que se donner de la peine est une chose que la joie ne peut comprendre. Mais tout de même, j'ai du mal à imaginer qu'on puisse à ce point préférer la facilité qu'on en finisse par se donner en premier lieu aux imbéciles heureux.
Et voilà qu'en conséquence, je me retrouve contraint à m'abandonner dans les bras d'une autre, parce que la joie n'éprouvant qu'indifférance me laisse et se donne aux bêtement satisfaits et à la boue dans laquelle ils se vautrent.
Alors, ce n'est pas si beau l'amour, quand c'est un souffle sans inspiration qui vous réchauffe l'oreille, quand c'est une caresse désespérée qui vous force à la compassion perverse, quand c'est sans joie qu'il nous faut le faire. Parce que l'amour ce n'est pas la joie et que la joie ne m'aime pas. Pas que je pense bien, mais forcé d'admettre que je suis bien là, j'en conclus que mon esprit me ferme ses bras, à celle là même qui ne m'aime pas.
Et si je baise sans capote, c'est dans l'espoir vénérien d'attraper la bêtise qui m'apportera la joie. Parce que je l'aime cette salope, comme tant d'autres idiots avant moi.
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