"Soumission" de Michel Houellebecq

C'est un roman ou en tout cas présenté comme tel. Ne faudrait il pas alors le considérer juste comme un roman dont on peut dire qu'il est bon ou mauvais sans pour autant y voir un message ou une insulte quelconque.

J'ai quand même l'impression à tort ou à raison qu'aujourd'hui tout est sujet pour créer la polémique sur tout et en tout.

Merci.

Ah oui mais là c'est Houellebecq... Ca peut pas être un roman "juste comme ça"

http://www.francetvinfo.fr/culture/livres/video-il-ne-faut-pas-juger-les-gens-se-defend-houellebecq-sur-france-2_790083.html

L'interview de Houellebecq

L histoire humaine est un phantasme..

La question posée par Houellebeck est (peut-être) : qu'Est-ce que vous êtes prêts à accepter pour éviter un régime d'extrême droite en France?

[...]

En tout cas, c'est une très bonne question que les gens devraient se poser. Tout sauf le FN, n'est pas très intelligent comme démarche. Faut peut être voir ce qu'on a en face.

C'est peut être le point le plus intéressant du bouquin (que je n'ai pas lu).

En tout cas à voir un Ali Badou s'énerver comme ça, dire "ce roman me fait gerber, il est islamophobe etc.", ça me donne envie de le lire juste pour savoir si c'est un communautarisme mal placé ou réel.

L histoire humaine est un phantasme..

Avec le ph cette phrase a encore plus de saveur.

Ca sent le livre mal écrit, le travail bâclé. Lui meme avouait ce matin sur France inter avoir abandonné la poésie dans l'écriture de ce roman. Si une bonne campagne de publicité peut faire vendre, pourquoi l'éditeur s'en priverait-il?

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Je dis ça à cause du personnage et de sa provocation.

La question posée par Houellebeck est (peut-être) : qu'Est-ce que vous êtes prêts à accepter pour éviter un régime d'extrême droite en France?

Mais on peut renverser la proposition et dire : qu'Est-ce que vous êtes prêts à accepter pour éviter que la France devienne une République islamique?

Là où le choix est un peu biaisé, c'est qu'il n'est pas du tout prouvé que l'alternative se pose dans ces termes dans les années à venir.

Houellebeck cherche peut être aussi à montrer qu'en France, les extrêmes prennent le pas sur les modérés. Son idée est culottée mais je trouve qu'elle est bien trouvée!

Je m'avance peut être mais sans avoir lu le bouquin, je pense que c'est un bouquin qui peut faire prendre conscience aux français que la France est sur la pente des extrêmes et qu'il faut vite revenir à un climat politique modéré plutôt que de continuer à s'engouffrer dans les extrêmes.

la laïcité est un combat, la République aussi

Pardon de m'auto-citer, mais voilà, nous sommes en plein dedans!

J'ai acheté le bouquin, mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire. Ceci dit avec Houellebecq on est rarement déçu, c'est un romancier qui a quand même pas mal de talent.

Étranges Ressemblance Physique .......................Et Idéologique

http://www.parismatc...hel-Houellebecq

http://fr.wikipedia....and_C%C3%A9line

http://www.rtl.fr/auteur/eric-zemmour

Houellebecq est un grand écrivain parce qu'il tient sa cigarette d'une façon bizarre...

C'est pour ressembler à Françoise Sagan.

Bon, je me suis dévouée.

J'ai terminé le livre. Côté littéraire, pas de quoi pavoiser (pour moi les particules élémentaires et plateforme étaient bien supérieurs en style).

On retrouve : une ambiance ultra dépressive, l'alcool, le sexe (ah bah oui c'est Houellebecq). C'est important pour la suite, ce "plantage de décor" de son personnage principal, toutes les réflexions qu'il se fait à partir de propos d'auteurs également (sur 200 pages de bouquin, il faut que vous soyez prêts à lire plus de la moitié de l'ouvrage sur ce mode là).

Il ne s'agit pas de se laisser influencer par la polémique autour du livre, en tout cas pour moi, ce n'est pas "le cœur" du bouquin. Rien que le titre : Soumission, n'est pas (pas que) en rapport avec l'islam et ses contraintes, c'est plus subtil que ça.

Le ralliement des classes politiques contre le Front National tient en quelques pages. Si vous vous attendez à lire une analyse politique, oubliez. C'est synthétique, ce n'est pas là l'idée principale que l'auteur veut exploiter (toujours pour moi). Si vous vous attendez à lire l'histoire d'une France islamisée (sur le mode polémique), oubliez aussi. Il en est question, tout a été dit dans la presse vous ne trouverez rien de plus "croustillant" dans le livre. Lorsque les réflexions théologiques sous forme de dialogues apparaissent, vous êtes à fin du livre ou presque.

Ce que moi j'ai trouvé dans ce bouquin :

- des critiques acerbes sur la politique française et ses acteurs qui pourraient (nous sommes dans la fiction, c'est une hypothèse) amener le pays tout à fait au contraire de ses valeurs fondamentales

- des paragraphes pertinents comme des hypothèses incohérentes (soyez un minimum averti en matière de politique et d'économie, il ne s'agit pas de se laisser influencer par la polémique journalistique)

Pas mal ficelé, je ne veux pas révéler d'autres réflexions plus personnelles qui me sont venues à l'esprit, au risque d'en révéler trop sur le bouquin.

Un compte-rendu intéressant. Je lirai ce bouquin, mais je ne sais pas quand.

Notons que la coïncidence de la sortie de "Soumission" et, le même jour, de l'attentat de "Charlie Hebdo", est vraiment troublante. Je serais Houellebecq, j'aurais beaucoup de mal à m'en remettre. D'ailleurs il a abandonné sa campagne de promotion, du moins en France. Ce qui n'empêche pas le livre de très bien se vendre.

Troublant oui, il y a même un "bonus" : il aborde la situation de la Belgique dans le livre...

Je serais curieuse de connaître la proportion de personnes qui a acheté le bouquin, et celle qui l'a vraiment lu. Ceux qui ont les dents acérées (comprendre ceux qui cherchent des arguments pour justifier leur islamophobie) vont commencer par se rétamer la mâchoire sur les trente premières pages et ne trouveront pas ce qu'ils sont venus chercher, je dirais même que ce sera le contraire.

Il ne fait aucun doute pour moi que les journalistes ayant qualifié le livre de "brûlot islamophobe" ne l'ont pas lu. Un livre ne se critique pas sur quelques extraits et son synopsis. il s'aborde dans sa totalité. Les deux idées qui sortent de ce livre nous heurtent lorsqu'on le referme, pas avant d'en avoir lu le dernier mot. Le cercle littéraire n'en a pas parlé pour ne pas spoiler, et les journalistes lambda n'ont assurément pas lu le bouquin ou ils cherchaient quelque chose dedans qu'ils n'ont pas trouvé et par dépit, l'ont disqualifié.

Bonne lecture Gouderien, j'espère que tu reviendras en parler :)

Je ne comprends pas tout le tintouin qu'on fait autour de ce livre.

Je ne comprends pas non plus en quoi il est islamophobe. Il faut être illettré pour avoir l'affirmer car pas à un seul moment le narrateur ne critique l'Islam. Il est même, au contraire, complaisant.

Ce livre n'est même pas sur l'Islam en soit, il est sur la religion, sur le fait de croire et il se trouve que l'Islam dans notre société compte comme un futur possible. La preuve en est que le narrateur cherche en réalité une raison de croire, auprès de la religion catholique tout d'abord, qu'il juge décevante, puis, se rallie, par opportunisme à la confession musulmane.

Ce livre n'est pas une fiction politique. Ce n'est même pas une utopie, encore une fois, quelques pages, si elles sont lues, montrent les vraies intentions de l'auteur. Il s'agit de la vision d'une France fantasmée, de la peur d'un possible. C'est un roman du possible, ce n'est pas un roman du réel. Ce n'est pas une sinistre prophétie. Ce terme de prophétie est important, car, précisément, Houellebecq et le narrateur ne prédisent rien, à l'inverse d'une religion. Le narrateur ne croit en effet en rien, ni personne. Bien loin d'une conviction politique. Il se fout de tout, voilà, de tous les parties, de tout le monde, de notre société, telle qu'elle est.

Ce livre est une fiction, point, une hypothèse littéraire, une exploration dans la peur, dans un style très houellebecquien, classique on peut dire. Il est très littéraire, et donc ce n'est aucunement un essai comme l'est par exemple Le suicide Français de Zemmour. On y parle de littérature dès la première page avec un remarquable parallèle entre le narrateur et la vie de Huysmans, de Léon Bloy, de Céline, de Camus et de bien d'autres. Ce n'est pas un livre quelconque ou polémique mais bien un vrai bon roman, exigeant et non simpliste.

Après, dans une société où les gens ne lisent plus vraiment de littérature on ne peut s'étonne qu'ils ne comprennent pas un mot quand ils ouvrent la première page. Dommage pour eux, c'est un roman très intéressant, mais pas pour ce qu'on en dit dans les médias.

Y a pas de quoi avoir la phobie de l'islam.

Peut-être que Michel a écrit ce livre parce qu'il est attiré par l'islam...

Les gens n'ont pas besoin de fiction, mais ils ont besoin de sortir de l'injustice par le retour vers Allah, et de sortir de l'ignorance par la lecture de livres bénéfiques.

Allah a dit (selon le sens) : { Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d'éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l'homme s'en est chargé; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant. } [Al Ahzab : 72]

Michel Houellebecq se dit "probablement islamophobe" et dénonce le traitement médiatique "obsessionnel" de l'islam

Le traitement de l'islam dans la littérature et les médias est devenu "obsessionnel" en Occident, déclare l'écrivain français Michel Houellebecq dans une interview publiée dimanche 6 septembre par le quotidien britannique The Guardian.

Michel Houellebecq, 59 ans et un des auteurs français les plus lus à l'étranger, a répondu aux questions du Guardian à l'occasion de la parution cette semaine de la traduction en langue anglaise de son dernier livre, Soumission.

http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/07/michel-houellebecq-islamophobe-traitement-mediatique-obsessionnel-islam_n_8097612.html?utm_hp_ref=france