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Dans notre quotidien, pas seulement dans les usages numériques, il est devenu banal de remplir un formulaire, d’activer une application ou de laisser une plateforme « générer » des informations à notre sujet, de répondre sans méfiance à une question posée par un humain. Pourtant, chaque donnée produite peut devenir une trace durable, parfois incontrôlable. Il ne s'agit pas des données que nous saisissons nous-même, mais des données dont nous laissons des tiers saisir à notre sujet. Pourquoi être prudent ? - Pirater, détourner, exploiter : une donnée peut être volée lors d’un piratage (il existe le juteux marché du blackmarket des données), mais aussi utilisée à des fins non prévues voire illégales (profilage commercial, surveillance, discrimination). - Illégalité et zones grises : certaines entreprises, groupes ou acteurs peu scrupuleux créent des bases parallèles, en clair, alors que la version officielle est chiffrée et conforme à la loi, ou des bases de données collectant des données de manière illégale. - Le chiffrement n’est pas une garantie absolue : argument classique (médical..) les données sont chiffrées ; si l’application elle-même détourne vos données par le biais de l'implémentation d'un détournement de données (créer une base de données chiffrée dans le cadre d'obligations légales selon des algorithmes de chiffrement reconnus fiables à une époque donnée, mais dupliquer dans une base officieuse en clair ou chiffré avec un code possédé), le fait qu’elles soient « chiffrées » dans une base officielle ne protège pas contre une copie non sécurisée ailleurs. Ce qu’il faut retenir - Chaque donnée générée est une donnée exposée, chaque donnée exposée (oralement..) est une donnée potentielle qui peut finir dans une base de données à votre insu : même une information anodine (âge, habitudes, localisation) peut être recoupée et devenir sensible. - La prudence est un réflexe : avant de cliquer ou de valider, demandez-vous : « Ai-je vraiment besoin que cette donnée existe ? » - Moins, c’est mieux : limiter la génération de données personnelles, c’est réduire les risques de piratage et d’usage détourné, parfois contre vos intérêts. En résumé : ne pas confondre « sécurité technique » (comme le chiffrement) avec sécurité réelle. La meilleure protection reste de ne pas produire inutilement, ou laisser des tiers produire, de données personnelles. La loi protège contre des usages non prévus des données, mais les usages illégaux existent, ce qui est interdit, c'est de se faire prendre...
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- informatique et libertés
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Salut, J'ai lu tout à l'heure cet article (en anglais): "Pourquoi mes enfants n'ont pas le droit à une vie privée" Je vais traduire l'article ci-dessous pour les non-anglophones. """ Mon amie Kim a écrit un article dans le Huffington Post, sur le fait qu'elle ait lu le journal intime de sa fille de cinq ans. Kim savait que sa fille y avait écrit et elle se demandait ce qui se passait dans sa tête. Elle a pris la clé et ouvert le livre, appréhensive. Elle avait peur de découvrir que sa fille soit triste, ou en colère, ou qu'elle cachait quelque chose. Mais au contraire, elle y lut que sa fille était heureuse et aimait sa vie. Kim a alors écrit un joli texte sur cette anecdote et sur son soulagement de voir que sa fille était heureuse et en bonne santé. Bon: le Huffington Post est connu pour avoir certains commentateurs des plus aigris, coléreux, et trollesques. J'imagine beaucoup d'entre eux vivant dans des vans au bord d'une rivière [note: en gros, comme des pauvres dans des trailer park, ce style] ou se léchant des miettes de Cheetos [céréales infectes] des doigts en écrivant leurs posts rageux dans la cave sombre de chez leur maman. Eh bien, Kim les a titillé avec son post, et ces vans et ces caves ont vibré de rage. Une tonne de personnes sont venues crier sur Kim qui "violait la vie privée de sa fille", qui "trahissait sa confiance", et la qualifier de mauvaise mère. Tous ces commentaires m'ont fait réfléchir. Si ils ont pensé que Kim était une mauvaise mère, alors je devais en être une HORRIBLE. Je ne voyais rien de mal à ce que Kim a fait. Certains ont fait le distinguo quant au fait que sa fille n'avait que 5 ans, et que ç'aurait été un problème si elle en avait eu 15; bla bla. Je ne suis pas d'accord. J'ai toujours été claire quant au fait que mes enfants n'acquièrent même pas l'idée qu'ils auraient droit à avoir une vie privée dans ma maison. Bien sûr, ils peuvent prendre un bain seuls ou fermer la porte de leur chambre, mais ils n'ont pas le droit d'avoir des journaux intimes ou des tiroirs auxquels je n'aurais pas accès (moi ou mon mari). Pourquoi pensons-nous que les enfants méritent une vie privée? Pourquoi pensons-nous que nous trahissons la confiance de notre bout de chou par le fait de lire ses textos ou ses mails? Je ne trahis pas leur confiance, je suis dans mon rôle de parent. Ils n'ont pas le droit d'avoir des secrets. Ils n'ont pas le droit de partir de la maison sans me dire où ils vont, avec qui, et l'heure de leur retour. Ils ont le droit à avoir une opinion et ils peuvent me dire que mes règles sont nulles, mais je m'en fous. J'ai un job à faire: mon job, c'est de les éduquer et de les protéger, et de faire en sorte qu'ils ne soient pas des petits cons croyant que tout leur est dû [note: la traduction de entitled est difficile à rendre en français, mais en gros ça correspond à cette notion]. Seuls ceux-là exigent un droit à la vie privée. Ce sont des enfants! Ce ne sont pas des adultes. Même les adultes n'ont pas de liberté totale. Je sais que j'ai dû faire beaucoup de concessions [littéralement: pisser dans plein de petits gobelets] pour trouver un travail et je sais que mes mails étaient lus et mes conversations téléphoniques écoutées. C'est la vie. Mes enfants n'auront jamais de vie privée: je suis leur mère. Et c'est ma maison. Je suis déterminée à savoir tout ce qui se passe sous ce toit. Je ne suis pas stupide au point de croire que je saurais toujours tout ce qui s'y passe, il y aura certes des secrets qu'ils arriveront à garder, mais je ne suis pas non plus stupide au point de croire que mes enfants me diront tout de ce qui se passe dans leur vie. Je dois être un parent actif. Je ne peux pas être paresseuse ou complaisante/auto-satisfaite et penser que mes enfants sont de bons enfants juste parce qu'ils ont de bonnes notes et que leurs amis ont l'air OK. Vous savez pourquoi? Parce que les enfants mentent. Tout le temps. Quand mes enfants seront adolescents, ils sauront qu'à n'importe quel moment je pourrai leur demander de me donner leur téléphone, leur ordinateur portable, n'importe quel équipement qu'on aura à cette époque, afin que je puisse y vérifier avec qui ils parlent et sur quels sujets. Pouvez-vous imaginer si les parents des garçons à Steubenville avaient eu des parents respectant cette règle? [note: deux lycéens ont agressé et violé une camarade dans cette ville en 2012 et ont pris photos/vidéos] Pouvez-vous imaginer regarder le téléphone de votre fils et y voir des photos d'une fille violée par lui et ses amis? Pensez-vous que ces garçons auraient pris ces photos s'ils suspectaient que leurs parents pourraient les voir? Pensez-vous qu'ils auraient mis des vidéos sur youtube riant de leur victime et l'insultant s'ils pensaient un instant que leurs parents pourraient accéder à leur compte youtube? Je ne pense pas. Mais je ne suis pas surprise de savoir que ces garçons à Steubenville n'avaient pas ce genre de règle. Ces enfants étaient des petits cons et ils avaient des parents qui leur ont permis d'être des petits cons. À mon avis, ces enfants-là avaient une vie privée. Ces enfants-là avaient des parents qui ne voulaient pas trahir leur confiance ni envahir leur espace personnel: bullshit. (Bien entendu je ne suis pas en train de dire que tout enfant ayant droit à une vie privée deviendra un violeur ou un con, mais les chances que ça arrive sont élevées. Bien fait pour vous si vous avez élevé un enfant en lui laissant une vie privée!) Il y a quelques semaines j'ai déjeuné avec une amie qui a une fille adolescente. Mon amie était énervée car sa fille avait envoyé des photos inappropriées d'elle à quelqu'un. La mère du garçon en question avait fait une recherche au hasard sur le téléphone de son fils, comme à son habitude, et avait ainsi trouvé des photos d'une jeune fille peu vêtue. Elle a exigé de savoir qui était la fille et son fils lui a dit. Elle a retrouvé mon amie et lui a parlé des photos de sa fille. Les deux mères se sont mises d'accord pour effacer les photos et punir les ados. Pouvez-vous imaginer si la mère n'avait pas trouvé cette photo? Pouvez-vous imaginer si le garçon avait décidé pour une raison ou une autre de partager cette photo avec le reste de l'établissement? Des jeunes filles se suicident à cause de photos comme ça. Un enfant, ça prend des décisions stupides. Ils n'ont pas l'équipement approprié pour réfléchir sur les conséquences de leurs actions. C'est pourquoi nous devons jouer notre rôle de parent. Nous devons être là pour les guider, les aider et les superviser. Et pour moi, ça signifie: pas de vie privée. Quant à leurs journaux intimes? Je vais lire leurs journaux, intimes ou pas, et tout autre chose qu'ils écrivent. Trop d'enfants ont des problèmes de dépression, d'addiction, de faible estime de soi, et le meilleur endroit pour les détecter, c'est dans leurs écrits. Je préfère abuser de leur confiance et lire le journal de mes enfants et les aider, plutôt que de garder la tête dans les nuages en espérant qu'ils me disent d'eux-mêmes ce qui les tracasse, alors qu'en fait ils pensent déjà au suicide. Trop d'enfants se font du mal, à eux-mêmes et aux autres, parce qu'ils souffrent et ont besoin d'aide. Je ne peux pas juste rester là et espérer que mes enfants me disent ce qui les soucie. Donc, leurs journaux intimes et textos et emails seront lus par nous. Leurs tiroirs seront fouillés par nous. Je fais cela non pas parce que je suis à la tête d'un état policier ou parce que j'ai écrit le Patriot Act (ce dont un commentateur brillant m'a accusé), mais parce que je suis responsable pour eux et je les aime et je veux les guider et les aider. Je suis tout pour l'idée que les enfants apprennent de leurs erreurs, mais je veux que ces erreurs soient de rater un test de math ou d'avoir une heure de colle parce qu'ils ont remis des exercices trop tard. Je ne veux pas d'erreur du type envoyer un texto en conduisant, puis accident tuant un enfant sur le chemin du retour de l'école. Je ne veux pas d'erreur du type envoyer par mail des photos nues au capitaine de l'équipe de football en espérant qu'il les garde pour lui. Je ne veux pas d'erreur du type de l'enfant tellement déprimé qu'il se fait du mal, à lui et à ses camarades. J'aime mon enfant, férocement, et je ne veux pas devenir ce genre de parent disant "On n'avait aucune idée qu'il se sentait comme ça". Peut-être que vous pensez que je suis une mauvaise mère, mais je m'en bats les couilles. """ — Vos réactions?
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Bonjour , Je me pose des questions au sujet de la diffamation depuis pas mal de temps. D'après ce que j'ai lu un peu partout et dans différents domaines , je me rends compte que cette accusation n'est pas très claire. Donc , la diffamation ce sont des choses qu'on raconte publiquement mais qui sont fausses. Par déduction , on a le droit d'aller raconter partout ce que l'on veut , du moment que c'est la vérité. Mais le droit à la vie privée alors ? Je cite 3 exemples mais il y en a bien sûr des milliers d'autres Exemple 1 : Prenons une personne qui a une maladie et qui souhaite n'en parler à personne (c'est son droit le plus strict) seul un bon voisin est mis dans la confidence mais ce voisin va aller le raconter un peu partout. Donc ce n'est pas de la diffamation puisque c'est vrai , mais en même temps , il a révélé une info privée , non ? Exemple 2 : Une personne ayant déjà eu un enfant de placé en foyer , cette info est révélée dans toute sa rue. Ce n'est pas de la diffamation puisque c'est vrai. Mais du coup , à cause de cela , cette personne est mise à l'écart dans sa rue et on ne lui dit plus bonjour Exemple 3 : Je sais qu'untel va discrètement dans des bouiboui , un jour de colère j'en informe sa femme. Qu'est ce que je risque ? Quelle est la frontière entre la révélation de faits réels (qui n'est donc pas de la diffamation) et la vie privée ? Merci
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