Quand l’absence devient un mur invisible

Dans une relation, on parle souvent de disputes, de jalousie, de retrouvailles… Mais qu’en est-il du silence qui s’installe, de cette absence qui n’est pas physique, mais qui pèse lourd ?

Tu peux être là, à côté de quelqu’un, et pourtant te sentir seul(e), invisible, comme si un mur s’était levé entre vous. Ce n’est pas un manque d’amour, juste une distance émotionnelle difficile à nommer, une fatigue d’être incompris(e).

Ce silence-là, il fait mal. Il creuse un vide que personne ne voit, et tu te retrouves à lutter seul(e) contre ce froid intérieur. Mais il faut oser en parler, poser des mots sur ce manque, même si c’est difficile.

Parce qu’une relation, ce n’est pas seulement partager des moments, c’est aussi accueillir la vulnérabilité, écouter les silences et apprendre à reconstruire des ponts là où ils ont disparu.

Si tu ressens ça aujourd’hui, sache que tu n’es pas seul(e). Ton silence mérite d’être entendu. Ta douleur est légitime.

Et parfois, la première étape, c’est juste d’accepter que ce mur existe, pour pouvoir doucement, à ton rythme, essayer de le faire tomber.

Texte très juste.

Je pense que cette situation est plus fréquente qu'on ne l'imagine, mais fait partie des "choses" qu'il n'est pas de bon ton d'évoquer.

Après, faire tomber des murs une fois qu'ils ont été érigés ? Pour ma part, je n'y crois pas trop : ces murs ne sont pas "venus" par hasard et ne peuvent disparaître par enchantement (en discutant, en échangeant, en se rapprochant,...). Mais c'est le grand "optimiste" qui sommeille (il sommeille tellement qu'il est mort ) en moi qui s'exprime.

il y a 54 minutes, Auger a dit :

Texte très juste.

Je pense que cette situation est plus fréquente qu'on ne l'imagine, mais fait partie des "choses" qu'il n'est pas de bon ton d'évoquer.

Après, faire tomber des murs une fois qu'ils ont été érigés ? Pour ma part, je n'y crois pas trop : ces murs ne sont pas "venus" par hasard et ne peuvent disparaître par enchantement (en discutant, en échangeant, en se rapprochant,...). Mais c'est le grand "optimiste" qui sommeille (il sommeille tellement qu'il est mort ) en moi qui s'exprime.

Merci pour ta réponse.
Je comprends ce que tu veux dire. Parfois, quand les murs sont là depuis longtemps, on n’a plus l’énergie ou même l’envie de les faire tomber. Et c’est vrai que ça ne se fait pas juste en parlant ou en essayant.
Mais j’aime penser que même un petit pas peut changer quelque chose. Peut-être pas tout, mais au moins éviter de laisser le silence tout gagner.

Le 30/05/2025 à 11:37, Le Refuge Écrit a dit :

Dans une relation, on parle souvent de disputes, de jalousie, de retrouvailles… Mais qu’en est-il du silence qui s’installe, de cette absence qui n’est pas physique, mais qui pèse lourd ?

Tu peux être là, à côté de quelqu’un, et pourtant te sentir seul(e), invisible, comme si un mur s’était levé entre vous. Ce n’est pas un manque d’amour, juste une distance émotionnelle difficile à nommer, une fatigue d’être incompris(e).

Ce silence-là, il fait mal. Il creuse un vide que personne ne voit, et tu te retrouves à lutter seul(e) contre ce froid intérieur. Mais il faut oser en parler, poser des mots sur ce manque, même si c’est difficile.

Parce qu’une relation, ce n’est pas seulement partager des moments, c’est aussi accueillir la vulnérabilité, écouter les silences et apprendre à reconstruire des ponts là où ils ont disparu.

Si tu ressens ça aujourd’hui, sache que tu n’es pas seul(e). Ton silence mérite d’être entendu. Ta douleur est légitime.

Et parfois, la première étape, c’est juste d’accepter que ce mur existe, pour pouvoir doucement, à ton rythme, essayer de le faire tomber.

Quand le silence s’installe dans un couple…

On parle souvent des disputes, des jalousies, des cris, des réconciliations.
Mais on parle peu de ce silence qui s’installe sans prévenir.
Pas celui du repos ou de la paix partagée. Non.
Celui qui pèse, qui creuse, qui gèle doucement ce qu’il reste de chaleur entre deux cœurs.

Ce silence-là n’a rien de bruyant.
C’est un mur invisible qui s’élève doucement, pierre après pierre.
Tu es là, à côté de l’autre. Mais tu te sens loin.
Incompris(e), pas parce que l’autre ne veut pas comprendre…
Mais peut-être parce qu’il ou elle ne voit même pas que tu te retires.

On se dit que ce n’est pas grave.
Que ça passera.
Que c’est une phase.
Mais une phase qui dure peut devenir une fracture.

Et pourtant, tous les silences ne sont pas mauvais.

Il y a des silences doux, apaisants.
Des silences-trêves, où l’on respire ensemble, sans avoir besoin de mots.
Mais il y a aussi ces silences qui remplacent les mots qu’on n’ose plus dire.
Des silences qui pèsent plus lourd que les cris.

Ce n’est pas le silence qui détruit une relation.
C’est le non-dit qui l’habite,
le désintérêt qu’on ne veut pas nommer,
la distance émotionnelle qu’on laisse grandir sans la regarder en face.

Alors, si tu sens ce mur se construire entre vous, doucement,
n’attends pas qu’il soit trop haut.
Parle.
Murmure, si crier fait peur.
Mais pose des mots, même maladroits,
car parfois, un simple "Je me sens loin de toi"
peut devenir le premier pont entre deux silences.

Et si tu vis cela aujourd’hui, sache une chose :
ton silence mérite d’être entendu.