Le conservatisme libéral

Bonjour,

Comme l'identifie bien Axel Kahn qui a tout le mérite d'avoir ouvert le débat intellectuel à ce sujet, il y a dans les sociétés occidentales une tension permanente entre le libéralisme d'une part, et la démocratie d'autre part, étant entendu que notre système est une démocratie libérale et suppose donc la fusion et la conciliation symbiotique, dans le grand style nietzschéen qui rassemblerait et unirait les deux opposés de façon complémentaire, que dans le pari républicain un peu fou, nous pouvons concilier la liberté et l'égalité. C'est d'ailleurs tout l'esprit des droits de l'Homme.

Le problème de notre société actuelle, en terme de paysage politique, réside dans le fait que traditionnellement, et c'est toujours d'ailleurs le cas, la gauche, et en particulier la gauche de la gauche, appuie à fond sur la pédale du libéralisme, tandis que la droite, et en particulier la droite de la droite, appuie à fond sur la pédale de la démocratie, en particulier chez les populistes présents de part et d'autre du spectre politique.

Si la norme était un objet elle serait une matraque. Mais comment voulez-vous convaincre les gens d'aimer la matraque sauf à leur taper dessus jusqu'à ce qu'ils l'intègrent à leur propre corps ? Cela revient à faire goûter la semelle d'un agent de police ou d'un militaire par le premier manifestant venu, et à prétendre qu'il faut lui apprendre à aimer son goût, quitte à insister aussi longtemps que possible, et à laisser l'enfant si mal éduqué (soit disant) devant son plat ragoûtant en lui interdisant de sortir de table, de sorte à ce qu'il comprenne que son intérêt est de laisser penser au plus vite qu'il a goûté la semelle et qu'il en a apprécié le goût. Voilà ce qu'est la norme au sens d'un Occidental moyen.

En ce sens, le gendarme, le policier ou le CRS est clairement assimilé à la droite et au fascisme sous l'égide de la république, et tout l'intérêt d'Axel Kahn dans ce sujet de conversation réside dans le fait qu'il a bien compris qu'il fallait équlibrer ces deux dimensions. Alexis de Tocqueville, dans La démocratie en Amérique est un témoin de la révolution française sur laquelle il a jeté un regard acéré. Et sa plus grande crainte était que la populace formant la masse, la démocratie ne soit confisquée pour nuire aux individus hors norme, c'est pourquoi il jugeait le libéralisme indispensable, en défendant notamment l'idée qu'il fallait créer un tissu associatif suffisamment étoffé, et disposer de services ou d'autorités de proximité, en évitant de tout décentraliser, mais en acceptant tout de même de déléguer certaines responsabilités nationales au niveau local tout en respectant les identités de chacun. Mais alors la masse proteste, et hurle haut et fort qu'étant la majorité, il serait inique qu'elle doive modifier sa façon de penser et de faire en vertu de quelques cas isolés en reportant sur eux la responsabilité des efforts d'intégration éventuels qui pourraient les réhabiliter socialement. Si la masse est démocrate à tout le moins.

A tout le moins est ici la vision de la gauche, voir de la gauche de la gauche, mais j'interviens ici précisément pour témoigner que le paysage politique a désormais changé, et que les réalités de terrain rendent cette grille de lecture obsolète en vous expliquant pourquoi. Premièrement, la masse est désormais conservatrice. Donc si nous vivons dans une démocratie libérale qui vise l'équilibre entre ces deux valeurs ou dimensions, du respect du groupe, de la culture ou des normes d'une part, et de la liberté individuelle et de l'autonomie du sujet d'autre part, et notamment de la liberté de conscience, donc de croire ou pas, ou la laïcité si chère à la gauche en temps normal, la gauche, et tout spécialement la gauche de la gauche a désormais la majorité de ses électeurs qui rejettent la laïcité et qui, dans le fond défendent surtout à ce titre une autre droite, en collusion avec les islamistes.

Alors même que beaucoup y nient encore l'antisémitisme des banlieues islamiques ou islamisées, comment expliqueraient-ils qu'à chaque salve de mitraillette de la part du Hamas à laquelle répondent les soldats israëliens par des roquettes ou des bombardements, il s'en suive des manifestations escortées par ces mêmes dirigeants politiques, et que cela coincide comme par hasard avec la hausse des actes antisémites sur les registres de la police nationale ? Alors même que beaucoup se prétendent désormais patriotes ou français, ce qui est un comble, comment leur accorder le bénéfice du doute si pour eux il y aurait une identification à la figure du Palestinien et un rejet du juif ? Car quand la France criait "Vive Pétain !" elle était tout sauf grande. Et que l'islam radical fait effectivement de plus en plus de victimes, directes comme indirectes, en particulier auprès des membres de la gent féminine, un peu trop naïve ou crédules, qui pensent ou fantasment sur le fait que porter le voile les rendrait subversives ou sexy, ou qui y chercheraient une forme de spiritualité plus vraie ou plus authentique, sans comprendre qu'elles sont les instruments de mollah iraniens ou autres réseaux fréristes ou salafistes, qui ne rêvent que d'une chose qui est de leur imposer, et qui rient dans leurs barbes qu'elles se pensent libre de le mettre alors qu'ils ont mis des moyens considérables pour payer des prédicateurs aux quatre coins du territoire pour qu'elles le portent, avec des financements du Qatar ou de l'Arabie Saoudite, entre autres pays du Maghreb voir d'Afrique subsaharienne, car c'est désormais le cas aussi à ce titre ? Car ces réseaux savent qu'en mettant ces femmes en marge des normes, et en les victimisant dans le discours politique, ils vont polariser la société française, et qu'ils en tireront les marrons du feu, ce qui est également voulu des extrémistes de l'autre bord qui, à l'image des dirigeants du Hamas et de Benjamin Netanyahu, sont des alliés de l'ombre, au sens le plus noble de Carl Gustav Jung, tout en étant des ennemis officiels, car ils s'entretiennent les uns et les autres par des effets de bascule sociétaux ? Comment ne pas voir à quel point le voile islamique est associé à l'endogamie culturelle voir au racisme inter ethnique, quand le nombre de mariages mixtes est si peu nombreux, tandis que les immigrés d'autres cultures du monde sont bien plus souvent encore exogames et mieux intégrées sans revendications politiques outrancières ?

Car finalement ce qui échappe aux observateurs de la gauche radicale c'est que la masse est conservatrice par principe, ou à tout le moins serait-ce le cas de la masse consciente d'elle-même, donc consciente de ses intérêts profonds de masse, ce qui n'est pas toujours gagné non plus et pousse certains qui dénient la possibilité de la masse ou de la majorité à se penser comme telle à parler de confirmisme anticonformiste, ce qui est un leurre en grande partie. Car la norme est désormais consciente d'être la norme, et que poursuivant donc son intérêt d'être une masse comme la conséquence de la déconstruction systématique et donc de la guerre idéologique qui lui est menée, elle est désormais conservatrice. Etant conservatrice, défendre la démocratie revient à défendre le conservatisme, ce qui fait de la démocratie libérale, du conservatisme libéral, et permet à la gauche de la gauche de hurler encore plus fort à l'aide de ses éléments les plus radicaux, que le fascisme est à nos portes car le centre, qui est démocrate et libéral, ne devienne de droite, voir de droite de la droite, étant bien compris que ce qui est nommé comme tel par ces militants n'est pas autre chose qu'une autre forme de populisme, qui se revendique de la démocratie donc de la masse alors consciente d'elle-même qui lutte pour sa conservation et notamment pour le droit à la transmission de ses valeurs et repères historiques ou la perpétuation de certains repères anthropologiques qui les rassurent et les obligent dans leur quotidien (prenons l'exemple du mariage par exemple).

Car très honnêtement, ce que l'on appelle la droite de la droite à l'heure actuelle est ou bien du conservatisme libéral, ou bien du populisme de la masse ouvrière défavorisée, qui a au moins autant que les autres catégories sociologiques, le droit plein et entier de défendre son intérêt sans pour autant être par là assimilée à la lie de l'humanité. Comment peut-on accepter d'exclure du débat presque par principe les représentants de ceux qui sont les seuls à défendre les intérêts de certains groupes sociaux, quand se prétendre véritablement démocrate devrait automatiquement en entraîner le respect, ne serait-ce qu'à titre formel, pour créer des conditions du débat qui aillent au delà des échanges d'invectives, dans le respect du droit mais aussi au nom d'une certaine éthique de réciprocité qui fait que Mathilde Panot elle-même se vante de ne pas serrer la main de ses collègues du Rassemblement National dont elle fait tout pour hurler de sorte à couvrir leur voix lors des débats parlementaires ? Jordan Bardella, quoiqu'on en pense par ailleurs, avait totalement tort sur certains aspects certes, mais avait raison de lui rétorquer qu'il lui sera difficile de rassembler tous les français si elle refusait également de considérer, et cela se voit et se dit de plus en plus sur les réseaux sociaux de gauche de la gauche, que le camp présidentiel ou la droite classique seraient devenues fascistes ou complices de l'extrême-droite ?

On voit bien les dérives associées, et les militants violents de type black-blocks, qui se cachent car ils se savent filmés, non seulement enfreignent la loi qui interdit de se couvrir le visage, mais le font en toute liberté étant bien compris qu'ils sont bien souvent les fils et filles de ceux qui nous gouvernent, dont ils ne supportent pas, en tant qu'enfants de dominants, de rester dans l'ombre de leurs parents qui à leurs yeux les empêchent d'éclore et de vivre pleinement en s'accrochant à leur progéniture un peu trop, tandis que leur meilleure manière de se différencier et de devenir ce qu'ils sont serait à leurs yeux de refuser le système, et cela souvent sous les traits d'un paternel avec lequel ils sont en conflit, bien que cela soit également le cas pour la mère parfois, cette dernière étant l'image de celles qu'elles ne veulent pas devenir pour certaines femmes de gauche extrême, ce qui les angoisse à un tel point qu'elles refusent l'idée de norme et les conduit à défendre et préférer les tendances libérales aux tendances démocrates, tout en jouant de façon perverse sur le relativisme de sorte à ce qu'au nom de l'égalité, l'autorisation qu'en toute bienveillance on leur laisserait d'être libres à leur façon ne les conduise en toute liberté selon elles, à défendre des visions de la femme totalement contraires non seulement à la démocratie, mais même au libéralisme comme tel ? Car la subversion oui, mais pas à n'importe quel prix. Pas n'importe laquelle. Et l'arc républicain est à ce titre sacré, quand ce qui désormais ne se cache plus d'être de l'islamo-gauchisme, comme cela s'est vu lorsque certains drapeaux palestiniens, avec les habits des islamistes du Hamas, et même iraniens, ont été brandis dans certaines manifestations contre le racisme, alors que le Hamas est un groupe terroriste reconnu comme tel par les institutions internationales, et que le régime de mollah oppresse les femmes qui refusent de porter le voile islamique dans ses propres rues ?

L'un des avantages d'avoir une rue à la fois islamique et antisémite dans les manifestations de gauche qui n'ont pourtant pas fait l'objet d'une telle demande à la préfecture de police, et dont l'objectif des manifestants n'était pas ouvertement de dénoncer la situation à Gaza ni le soutien de la France aux femmes iraniennes opprimées, encore parfois battues, violées voir tuées par la police des moeurs, n'est-ce pas un comble de refuser encore le terme d'islamo-gauchisme, alors même qu'appartenir à la religion de l'islam est l'un des facteurs statistiques les plus prédictifs du vote de gauche extrême ? Fort de tous ces constats, la masse comprend qu'elle est la masse et qu'elle est en danger, et que de surcroît, ses adversaires ne sont même plus dans l'arc républicain, qu'ils fomentent des projets totalitaires woke ou des projets de califat fréristes, qui comme lors de la révolution iranienne, se serviraient du marxisme ou du léninisme comme d'un marche-pieds jusqu'à conquérir le pouvoir et une fois assis sur le trône, égorger leurs anciens alliés. Donc la masse étant réellement consciente d'elle-même comme masse, et comprenant le danger, il semble évident que gouverner la France, ce qui impliquerait par essence même lié au poste à pourvoir de défendre les intérêts de la France et des français, ne revienne à rejeter ces mouvements, au nom de la démocratie libérale elle-même.

Kézaco ? Y a-t-il quelqu'un au bout du tuyau ?

Ce n'est donc pas du tout le retour du fascisme ou du racisme que le centre s'allie avec la droite de la droite, mais l'expression pleine et entière du jeu parlementaire et démocratique, dans le cadre respectueux de la démocratie libérale, avec je vous le rappelle quand même, le conseil constitutionnel qui veille, et notamment le conseil des Sages qui peut être consulté ou censurer n'importe quelle proposition qui irait à l'encontre, selon eux, de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen.

Ni le déni, ni la minimisation vis-à-vis de l'antisémitisme ne seront des stratégies gagnants pour la gauche de la gauche. Et comme le disait Phillipe De Villiers, dont on pense ce qu'on veut mais qui a un véritable amour de la France et des français et qui a très bien su gérer la mairie de Pau en bénéficiant à tous et en gérant le patrimoine de façon exemplaire (ce qui n'est pas très reconnu et gêne aux entournures certains), "On ne peut pas mutiler modérément une main." (face à Tariq Ramadan) et il y aura toujours face aux islamistes notamment fréristes, des personnes comme lui ou moi notamment, car à ce titre je le rejoins pleinement et sans hésiter une seule seconde, ce qui devrait être le cas de tous les républicains dans l'âme.

Et vous trouverez en face des gens qui voudront décapiter modérément toutes les têtes qui portent des keffiehs.

Pourquoi démocratie libérale ?

Les néo-libéraux (capitalistes) veulent associer la démocratie au libéralisme parce qu'ils n'aiment pas la démocratie et faire croire aux gens que c'est lié.

Il y a 3 heures, Short a dit :

Ni le déni, ni la minimisation vis-à-vis de l'antisémitisme ne seront des stratégies gagnants pour la gauche de la gauche. Et comme le disait Phillipe De Villiers, dont on pense ce qu'on veut mais qui a un véritable amour de la France et des français et qui a très bien su gérer la mairie de Pau en bénéficiant à tous et en gérant le patrimoine de façon exemplaire (ce qui n'est pas très reconnu et gêne aux entournures certains), "On ne peut pas mutiler modérément une main." (face à Tariq Ramadan) et il y aura toujours face aux islamistes notamment fréristes, des personnes comme lui ou moi notamment, car à ce titre je le rejoins pleinement et sans hésiter une seule seconde, ce qui devrait être le cas de tous les républicains dans l'âme.

Et vous trouverez en face des gens qui voudront décapiter modérément toutes les têtes qui portent des keffiehs.

Axel Kahn faisait partie de cette catégorie de personnages précieux et dignes, si rares dans notre monde. L'écouter était un cadeau.

Il y a 3 heures, Short a dit :

Ni le déni, ni la minimisation vis-à-vis de l'antisémitisme ne seront des stratégies gagnants pour la gauche de la gauche. Et comme le disait Phillipe De Villiers, dont on pense ce qu'on veut mais qui a un véritable amour de la France et des français et qui a très bien su gérer la mairie de Pau en bénéficiant à tous et en gérant le patrimoine de façon exemplaire (ce qui n'est pas très reconnu et gêne aux entournures certains), "On ne peut pas mutiler modérément une main." (face à Tariq Ramadan) et il y aura toujours face aux islamistes notamment fréristes, des personnes comme lui ou moi notamment, car à ce titre je le rejoins pleinement et sans hésiter une seule seconde, ce qui devrait être le cas de tous les républicains dans l'âme.

Et vous trouverez en face des gens qui voudront décapiter modérément toutes les têtes qui portent des keffiehs.

Philippe de Villliers ? La mairie de Pau ? 

Peut-être faudrait-il faire moins long de manière à pouvoir se relire...

il y a 28 minutes, Auger a dit :

Philippe de Villliers ? La mairie de Pau ? 

Peut-être faudrait-il faire moins long de manière à pouvoir se relire...

Ou moins utiliser une IA, car de Tocqueville témoin de la révolution c'est une belle erreur digne d'une IA.

il y a 18 minutes, cheuwing a dit :

Ou moins utiliser une IA, car de Tocqueville témoin de la révolution c'est une belle erreur digne d'une IA.

Quel est l'intérêt ? Je suis peut-être con, mais je ne vois pas le sens de tout ça (par rapport à l'utilisation de l'IA, je veux dire)

Il y a 2 heures, Auger a dit :

Quel est l'intérêt ? Je suis peut-être con, mais je ne vois pas le sens de tout ça (par rapport à l'utilisation de l'IA, je veux dire)

Pour se faire passer pour quelqu'un qui a un sens de l'argumentaire

Vous avez remarqué? depuis que tout le monde a accès à l'IA les textes sur forumfr sont de plus en plus long, de plus en plus truffés d'erreurs, de plus en plus chiant...

Je préfère sortir des âneries que j'ai pondues plutôt qu'un truc formaté par de l'IA. 

Il y a 16 heures, cheuwing a dit :

Ou moins utiliser une IA, car de Tocqueville témoin de la révolution 

Ca dépend de quelle révolution...