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Le pouvoir d’achat n’est pas une cause, c’est une conséquence

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Fraction

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)

Le salaire des employés ne se décrète pas.

C’est le marché qui décide, il faut rendre à César ce qui lui appartient.

On ne peut pas augmenter la masse salariale sans augmenter tantôt la productivité, tantôt la production de valeur.

La France souffre d’un manque d’offre, à commencer par les PME.

 

Le CAC40 fait son business à l’étranger.

Et il crée très peu d’emplois par rapport à son chiffre d’affaires.

Son mérite est de réduire les coûts pour créer une désinflation, c’est-à-dire une baisse des prix.

Mais ce n’est pas sur lui qu’il faut compter pour augmenter le salaire du français médian.

 

Lorsque la classe moyenne disparaît, cela génère une instabilité politique.

Le génie bourgeois a consisté à rallier la classe moyenne à son projet de société.

En face, il y a l’égalitarisme et sa redistribution, toujours représentés par la classe bourgeoise.

C’est une équation différentielle : moins on redistribue, plus on encourage l’offre, mais plus on compromet l’équilibre démocratique, donc plus on finit par redistribuer ...

 

Le marché récompense la valeur et sa rareté.

Mais la classe moyenne a encore l’impression de gagner ce qu’elle mérite, par un effet d’optique.

La compromission de la classe moyenne équivaudrait à la compromission de l’illusion méritocratique.

Or, le sentiment de gagner ce que l’on mérite est essentiel pour l’équilibre démocratique.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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il y a 1 minute, #Nyx a dit :

@BadKarma aimant une publication de @Fraction : waouh. :cool:

Tu vois, j'ai des amis.

Si si.

Je ne suis pas encore devenu un sociopathe agri et revanchard.

Ma vieillesse s'annonce dans la bienveillance et la gratitude.

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Membre, 72ans Posté(e)
Frank_N Membre 5 488 messages
Maitre des forums‚ 72ans‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, Fraction a dit :

Mais la classe moyenne a encore l’impression de gagner ce qu’elle mérite,

Qu'appelez vous la classe moyenne ? Ceux qui gagnent plus que le salaire médian ou ceux qui gagnent plus que le salaire moyen. En règle générale, les politiques vous parler du salaire médian qui est aux alentours de 2000 euros par mois. Je ne crois pas que ces gens là arrivent à se satisfaire de ce qu'ils gagnent.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Frank_N a dit :

Qu'appelez vous la classe moyenne ? Ceux qui gagnent plus que le salaire médian ou ceux qui gagnent plus que le salaire moyen. En règle générale, les politiques vous parler du salaire médian qui est aux alentours de 2000 euros par mois. Je ne crois pas que ces gens là arrivent à se satisfaire de ce qu'ils gagnent.

Il n'existe pas de définition académique et consensuelle de la classe moyenne.

La classe moyenne existe dans les pays qui produisent de la valeur ajoutée.

Les dictatures, elles, reposent sur la rente des matières premières.

Dans de tels pays, il ne peut pas, ou difficilement, exister une quelconque démocratie libérale.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 47 594 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Sur une terre dont la population humaine omnivore et  prédatrice d'environnement augmente très rapidement : 

 50  000 humains sur Terre  il y a 80 000 ans.

500 000 000 d'humains  sur la terre entière au moyen âge.

5 000 000 000 d'individus en 1987

 Un peu moins de 8 121 000 000 de nos jours...

Plus l'on est, et plus il faut se partager les ressources  terrestres entre êtres humains. Et comme la population mondiale prend 80 millions d'individus de plus par an, votre pouvoir d'achat se réduit d'année en année,  car l'environnement cultivable se réduit au profit des constructions et de l'artificialisation des sols, les déserts avancent (la surface du  Sahara ces derniers temps a avancé de 10%), il y a des problèmes concernant le partage de l'eau, il y a de plus en plus de déchets, des terres cultivables hyper utilisées deviennent impropres à la culture car lessivées. (Mais ça, je vous en ai parlé, cela fait des années que je sonne le tocsin et que des abrutis se font les chantres du natalisme , des familles nombreuses, ...)

On estime que la surface pour qu'un chasseur du paléolithique survive en chassant  est de 10 à 25 km2 par personne. Comment voulez vous que cela soit possible quand notre densité en France est déjà de 106 habitants au km2 ? Alors même que depuis le début de l'Holocène  nous sommes la cause principale de la sixième extinction massive des espèces!

Ne parlons pas des grandes villes comme Dacca au Bangladesh où il y a 43 700 hab au km2, de Manille où s'entassent 43 079 habitants au km2  ou bien de Shanghai où il y a presque 25 000 hab au km2.

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 61ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 450 messages
61ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)
il y a une heure, #Nyx a dit :

@BadKarma aimant une publication de @Fraction : waouh. :cool:

Tout-à-fait, face à ce soutien de poids tout un chacun commencerait quand-même à s'inquiéter de la pertinence de sa contribution ...

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, querida13 a dit :

Sur une terre dont la population humaine omnivore et  prédatrice d'environnement augmente très rapidement : 

 50  000 humains sur Terre  il y a 80 000 ans.

500 000 000 d'humains  sur la terre entière au moyen âge.

5 000 000 000 d'individus en 1987

 Un peu moins de 8 121 000 000 de nos jours...

Plus l'on est, et plus il faut se partager les ressources  terrestres entre êtres humains. Et comme la population mondiale prend 80 millions d'individus de plus par an, votre pouvoir d'achat se réduit d'année en année,  car l'environnement cultivable se réduit au profit des constructions et de l'artificialisation des sols, les déserts avancent (la surface du  Sahara ces derniers temps a avancé de 10%), il y a des problèmes concernant le partage de l'eau, il y a de plus en plus de déchets, des terres cultivables hyper utilisées deviennent impropres à la culture car lessivées. (Mais ça, je vous en ai parlé, cela fait des années que je sonne le tocsin et que des abrutis se font les chantres du natalisme , des familles nombreuses, ...)

On estime que la surface pour qu'un chasseur du paléolithique survive en chassant  est de 10 à 25 km2 par personne. Comment voulez vous que cela soit possible quand notre densité en France est déjà de 106 habitants au km2 ? Alors même que depuis le début de l'Holocène  nous sommes la cause principale de la sixième extinction massive des espèces!

Ne parlons pas des grandes villes comme Dacca au Bangladesh où il y a 43 700 hab au km2, de Manille où s'entassent 43 079 habitants au km2  ou bien de Shanghai où il y a presque 25 000 hab au km2.

Exactement.

L'idéologie libérale ne fonctionne qu'avec une matière première croissante.

Lorsque la matière première devient malthusienne, c'est-à-dire limitée et chère, le libéralisme doit se compromettre avec le politique.

Il ne serait pas acceptable, démocratiquement, qu'en 2050, seuls les riches aient accès à l'eau potable.

 

Le libéralisme est un terreau favorable à l'excellence, par sa sélection naturelle.

Mais que vaudrait l'excellence des traiteurs parisiens si l'on venait à manquer de nourriture ?

Nous sommes UN, notre concurrence est secondaire.

Mais ce "UN" est-il d'essence collectiviste ou nationaliste ?

Moi, sans mon employeur, sans ma nation protectrice, je ne suis rien ni personne.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 47 594 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)
il y a une heure, Fraction a dit :

Exactement.

L'idéologie libérale ne fonctionne qu'avec une matière première croissante.

Lorsque la matière première devient malthusienne, c'est-à-dire limitée et chère, le libéralisme doit se compromettre avec le politique.

Il ne serait pas acceptable, démocratiquement, qu'en 2050, seuls les riches aient accès à l'eau potable.

 

 

Tu sais tout de même que deux milliards de personnes sur terre n'ont pas accès à l'eau potable?

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, querida13 a dit :

Tu sais tout de même que deux milliards de personnes sur terre n'ont pas accès à l'eau potable?

J'y pense, et puis j'oublie.

C'est la vie, c'est la vie.

 

Rock'n'roll !!!

 

Modifié par Fraction
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Membre, 57ans Posté(e)
Témoudjine Membre 1 323 messages
Mentor‚ 57ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Fraction a dit :

Le salaire des employés ne se décrète pas.

C’est le marché qui décide, il faut rendre à César ce qui lui appartient.

On ne peut pas augmenter la masse salariale sans augmenter tantôt la productivité, tantôt la production de valeur.

La France souffre d’un manque d’offre, à commencer par les PME.

 

Le CAC40 fait son business à l’étranger.

Et il crée très peu d’emplois par rapport à son chiffre d’affaires.

Son mérite est de réduire les coûts pour créer une désinflation, c’est-à-dire une baisse des prix.

Mais ce n’est pas sur lui qu’il faut compter pour augmenter le salaire du français médian.

 

Lorsque la classe moyenne disparaît, cela génère une instabilité politique.

Le génie bourgeois a consisté à rallier la classe moyenne à son projet de société.

En face, il y a l’égalitarisme et sa redistribution, toujours représentés par la classe bourgeoise.

C’est une équation différentielle : moins on redistribue, plus on encourage l’offre, mais plus on compromet l’équilibre démocratique, donc plus on finit par redistribuer ...

 

Le marché récompense la valeur et sa rareté.

Mais la classe moyenne a encore l’impression de gagner ce qu’elle mérite, par un effet d’optique.

La compromission de la classe moyenne équivaudrait à la compromission de l’illusion méritocratique.

Or, le sentiment de gagner ce que l’on mérite est essentiel pour l’équilibre démocratique.

Le salaire des employés ne se décrète pas. Dit notre ami Fraction.  

-          Mais si il se décrète. Qui en décide ? L’employeur et le nombre de demandeurs d’emplois à la recherche d’un emploi. D’où l’entretien et le maintien par le patronat, et le Capital en général, ’un volant de demandeurs d’emplois suffisant pour que la concurrence entre eux permette le maintien de salaires le plus bas possible. Les demandeurs d’emploi sont la survie du capitalisme. C'est une tautologie.

Si une catégorie de demandeurs d’emplois devient pléthorique, les employeurs pourront proposer des salaires moitié de ce qu’ils le feraient s’ils ne trouvaient plus de demandeurs de cette catégorie.

C’est le marché qui décide, il faut rendre à César ce qui lui appartient.

-          Faux - C’est l’éternel antienne du libéralisme débridé. Mais qui fait le marché ? Ce sont ceux qui décident du montant des salaires et des conditions qu’ils imposent à ce marché.  Par exemple, en jouant avec les taux d’intérêts, les ministres des finances établissent à leur guise l’état de santé du marché de l’immobilier et du Bâtiment.

-

-         Ce n’est pas parce que la demande dans le bâtiment monte ou descend que les taux des prêts montent ou descendent.  C’est parce que les taux des prêts montent ou descendent que le Bâtiment va bien ou mal.

-          Et qui fixe les taux d’intérêt ? Les Banques ? Non les gouvernants qui fixent ces taux d’intérêt soit au niveau des banques nationales, soit au niveau de la Banque Centrale Européenne.  Laquelle n’est que l’émanation des gouvernements. Ou est l’action du sacré saint marché là-dedans ?

-          Le marché dépend uniquement des décisions prises par les gouvernants.  



On ne peut pas augmenter la masse salariale sans augmenter tantôt la productivité, tantôt la production de valeur.

-          Faux – Il y a deux manières d’augmenter la masse salariale.

La première - Depuis ces dernières années, le gouvernement sous divers prétextes a donné chaque année sous diverses formes, en gros 300 milliards aux entreprises.  Principalement aux plus grosses et aux  plus riches. Le plus souvent membres du CAC 40. Et ce à divers titres. Ces 300 milliards se sont quasi intégralement retrouvés à la Bourse. Les cours en attestent, leurs variations étant directement dépendantes des allégements d’impôts et de charges accordées aux grosses entreprises  par le pouvoir sous des prétextes souvent farfelus. De recherche par exemple. Recherches que de toutes manières ces entreprises feraient par obligation.  

Si Total ne recevait pas de cadeaux fiscaux au titre de ses recherches, il les ferait quand même. La différence est qu’elles seraient payées par l’entreprise, donc au détriment des actionnaires, et non par les salariés de toutes les entreprises françaises avec de l’argent public.

Il suffirait donc au gouvernement de transférer ces 300 milliards aux salariés, par exemple par de simples allégements de charges salariales. Pas de charges patronales, qui sont des cadeaux du gouvernement aux entreprises, mais bien de charges salariales, lisibles sur le bulletin de paie.

La seconde -  Le bénéfice que réalise l’entreprise est partagé ente la part que l’on va consacrer aux actionnaires, et la part que l’on va consacrer à augmenter la masse salariale. C’est-à-dire directement les salaires.

Comme l’on ne peut pas utiliser deux fois le même argent, il y a un choix à faire.

Si l’on augmente les salaires, le revenu des salariés augmente aussitôt. Mais la part consacrée aux actionnaires diminue d’autant.

Mais est-ce que le fait que l’actionnaire ait reçu deux ou trois pour cent du revenu de ses actions en moins, va lui causer un tort réel ? Est-ce que son train de vie va changer si le revenu de ses actions a baissé de quelques pour cents ? Bien sûr que non. Il aura simplement quelques milliers d’euros de moins pour lesquels chercher un investissement plus rentable.

Mais sera-t-il condamné à acheter une langouste de moins, ou à acheter des maquereaux au lieu de soles dans ses prochaines courses ? Ou à acheter des beefsteacks hachés sous film au lieu de tranches épaisses de filet de bœuf ? Bien sûr que non. Il ne changera rien dans son train de vie. Les revenus des actions sont un surplus de revenus à placer, pas une diminution de son pouvoir d’achat.

Dans les deux cas l’on a augmenté la masse salariale sans augmenter la productivité. L’on a simplement diminué le rendement à la Bourse des actions de l’entreprise.

Et c’est là que les hauts parleurs inconscients, idiots utiles du patronat et du Capital hurlent :

-«  si vous diminuez le rendement des actions les riches vont quitter la France

Mais c’est une plaisanterie. Les usines ne se transportent pas d’un coup de baguette magique. Seuls les sièges sociaux des entreprises pourraient être transférés dans un autre pays. Mais cela ne peut se faire qu’avec l’accord des pays concernés. Celui de départ et celui d’arrivée présumée.  

Mais cela est déjà le cas chaque fois que des patrons de grande entreprise y voient un bénéfice potentiel. Air France a acheté une société aérienne hollandaise en quasi faillite, KLM, qui n’avait même plus dix avions en état de vol, pour fusionner avec elle et installer son siège social financier en Hollande, paradis fiscal pour les avionneurs. Renault lui-même, image type de la France, a installé son siège social financier au Luxembourg, paradis fiscal par excellence.      

 

Jusqu’au bout du plaidoyer pro patronat et pro capitaliste de notre ami Fraction il en est de même. L’on peut reprendre chaque affirmation l’une après l’autre, mais ce serait trop long, elle est l’énonciation d’un article de foi en le marché débridé et livré au seul patronat pour ce qui est du Travail, et au grand Capital pour ce qui est du commerce.

Pourquoi pas ? chacun est libre de ses opinions et de ses croyances.

Mais il faut comprendre la nature de ce qui est présenté comme une vérité incontournable, alors qu’elle n’est qu’un plaidoyer pour une cause, le Capital.  Si le Capitalisme s’est imposé actuellement dans nos sociétés, il n’en est pas moins une situation économique qui ne perdure que parce que la majorité de nos concitoyens n’a pas compris que c’est grâce à eux , qui pourtant en sont les victimes réelles, que cette situation perdure.

Il y a eu d’autres systèmes économiques avant le capitalisme.  Il y en aura d’autres après. Lorsque nos concitoyens auront enfin compris que ce sont eux qui, dans nos systèmes démocratiques, tiennent la suite entre leurs mains.

Ou seraient-ils trop cons pour le comprendre ? L’on peut parfois avoir légitimement quelques doutes.

La teneur du post de notre ami Fraction ne peut que renforcer cette incertitude et ces doutes.

 

 

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, Témoudjine a dit :

Le salaire des employés ne se décrète pas. Dit notre ami Fraction.  

-          Mais si il se décrète. Qui en décide ? L’employeur et le nombre de demandeurs d’emplois à la recherche d’un emploi. D’où l’entretien et le maintien par le patronat, et le Capital en général, ’un volant de demandeurs d’emplois suffisant pour que la concurrence entre eux permette le maintien de salaires le plus bas possible. Les demandeurs d’emploi sont la survie du capitalisme. C'est une tautologie.

 

Si une catégorie de demandeurs d’emplois devient pléthorique, les employeurs pourront proposer des salaires moitié de ce qu’ils le feraient s’ils ne trouvaient plus de demandeurs de cette catégorie.

C’est le marché qui décide, il faut rendre à César ce qui lui appartient.

-          Faux - C’est l’éternel antienne du libéralisme débridé. Mais qui fait le marché ? Ce sont ceux qui décident du montant des salaires et des conditions qu’ils imposent à ce marché.  Par exemple, en jouant avec les taux d’intérêts, les ministres des finances établissent à leur guise l’état de santé du marché de l’immobilier et du Bâtiment.

 

-

-         Ce n’est pas parce que la demande dans le bâtiment monte ou descend que les taux des prêts montent ou descendent.  C’est parce que les taux des prêts montent ou descendent que le Bâtiment va bien ou mal.

 

-          Et qui fixe les taux d’intérêt ? Les Banques ? Non les gouvernants qui fixent ces taux d’intérêt soit au niveau des banques nationales, soit au niveau de la Banque Centrale Européenne.  Laquelle n’est que l’émanation des gouvernements. Ou est l’action du sacré saint marché là-dedans ?

-          Le marché dépend uniquement des décisions prises par les gouvernants.  

 



On ne peut pas augmenter la masse salariale sans augmenter tantôt la productivité, tantôt la production de valeur.

-          Faux – Il y a deux manières d’augmenter la masse salariale.

La première - Depuis ces dernières années, le gouvernement sous divers prétextes a donné chaque année sous diverses formes, en gros 300 milliards aux entreprises.  Principalement aux plus grosses et aux  plus riches. Le plus souvent membres du CAC 40. Et ce à divers titres. Ces 300 milliards se sont quasi intégralement retrouvés à la Bourse. Les cours en attestent, leurs variations étant directement dépendantes des allégements d’impôts et de charges accordées aux grosses entreprises  par le pouvoir sous des prétextes souvent farfelus. De recherche par exemple. Recherches que de toutes manières ces entreprises feraient par obligation.  

Si Total ne recevait pas de cadeaux fiscaux au titre de ses recherches, il les ferait quand même. La différence est qu’elles seraient payées par l’entreprise, donc au détriment des actionnaires, et non par les salariés de toutes les entreprises françaises avec de l’argent public.

Il suffirait donc au gouvernement de transférer ces 300 milliards aux salariés, par exemple par de simples allégements de charges salariales. Pas de charges patronales, qui sont des cadeaux du gouvernement aux entreprises, mais bien de charges salariales, lisibles sur le bulletin de paie.

La seconde -  Le bénéfice que réalise l’entreprise est partagé ente la part que l’on va consacrer aux actionnaires, et la part que l’on va consacrer à augmenter la masse salariale. C’est-à-dire directement les salaires.

Comme l’on ne peut pas utiliser deux fois le même argent, il y a un choix à faire.

Si l’on augmente les salaires, le revenu des salariés augmente aussitôt. Mais la part consacrée aux actionnaires diminue d’autant.

Mais est-ce que le fait que l’actionnaire ait reçu deux ou trois pour cent du revenu de ses actions en moins, va lui causer un tort réel ? Est-ce que son train de vie va changer si le revenu de ses actions a baissé de quelques pour cents ? Bien sûr que non. Il aura simplement quelques milliers d’euros de moins pour lesquels chercher un investissement plus rentable.

Mais sera-t-il condamné à acheter une langouste de moins, ou à acheter des maquereaux au lieu de soles dans ses prochaines courses ? Ou à acheter des beefsteacks hachés sous film au lieu de tranches épaisses de filet de bœuf ? Bien sûr que non. Il ne changera rien dans son train de vie. Les revenus des actions sont un surplus de revenus à placer, pas une diminution de son pouvoir d’achat.

Dans les deux cas l’on a augmenté la masse salariale sans augmenter la productivité. L’on a simplement diminué le rendement à la Bourse des actions de l’entreprise.

Et c’est là que les hauts parleurs inconscients, idiots utiles du patronat et du Capital hurlent :

-«  si vous diminuez le rendement des actions les riches vont quitter la France

Mais c’est une plaisanterie. Les usines ne se transportent pas d’un coup de baguette magique. Seuls les sièges sociaux des entreprises pourraient être transférés dans un autre pays. Mais cela ne peut se faire qu’avec l’accord des pays concernés. Celui de départ et celui d’arrivée présumée.  

Mais cela est déjà le cas chaque fois que des patrons de grande entreprise y voient un bénéfice potentiel. Air France a acheté une société aérienne hollandaise en quasi faillite, KLM, qui n’avait même plus dix avions en état de vol, pour fusionner avec elle et installer son siège social financier en Hollande, paradis fiscal pour les avionneurs. Renault lui-même, image type de la France, a installé son siège social financier au Luxembourg, paradis fiscal par excellence.      

 

 

Jusqu’au bout du plaidoyer pro patronat et pro capitaliste de notre ami Fraction il en est de même. L’on peut reprendre chaque affirmation l’une après l’autre, mais ce serait trop long, elle est l’énonciation d’un article de foi en le marché débridé et livré au seul patronat pour ce qui est du Travail, et au grand Capital pour ce qui est du commerce.

Pourquoi pas ? chacun est libre de ses opinions et de ses croyances.

Mais il faut comprendre la nature de ce qui est présenté comme une vérité incontournable, alors qu’elle n’est qu’un plaidoyer pour une cause, le Capital.  Si le Capitalisme s’est imposé actuellement dans nos sociétés, il n’en est pas moins une situation économique qui ne perdure que parce que la majorité de nos concitoyens n’a pas compris que c’est grâce à eux , qui pourtant en sont les victimes réelles, que cette situation perdure.

Il y a eu d’autres systèmes économiques avant le capitalisme.  Il y en aura d’autres après. Lorsque nos concitoyens auront enfin compris que ce sont eux qui, dans nos systèmes démocratiques, tiennent la suite entre leurs mains.

 

Ou seraient-ils trop cons pour le comprendre ? L’on peut parfois avoir légitimement quelques doutes.

La teneur du post de notre ami Fraction ne peut que renforcer cette incertitude et ces doutes.

 

 

 

 

 

Vous vous faites une idée de l'économie à partir des seules multinationales.

Mais les multinationales sont fondamentalement apatrides.

Seul leur siège social est localisable, mais pas leur activité ni leurs revenus.

 

Oui, on pourrait taxer les dividendes.

Ca nous rapporterait quelques milliards.

Mais alors, qui voudrait encore acheter des actions françaises ?

Ce marché là n'est pas local, il est mondial.

 

Pourquoi pas créer une taxe Tobin sur les transactions financières ?

L'idée est louable, mais elle va condamner le marché boursier français.

Une telle mesure ne peut s'envisager qu'à l'échelle mondiale.

Or, nous sommes très loin d'un tel consensus.

 

J'ajouterais que les paradis fiscaux sont un caillou dans la chaussure des démocraties.

Ce sont des parasites.

Du temps de l'hégémonie américaine, on aurait pu les éradiquer.

Mais avec les BRICS, ça semble encore plus difficile.

Modifié par Fraction
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Membre, 57ans Posté(e)
Témoudjine Membre 1 323 messages
Mentor‚ 57ans‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, Fraction a dit :

Vous vous faites une idée de l'économie à partir des seules multinationales.

Mais les multinationales sont fondamentalement apatrides.

Seul leur siège social est localisable, mais pas leur activité ni leurs revenus.

 

Oui, on pourrait taxer les dividendes.

Ca nous rapporterait quelques milliards.

Mais alors, qui voudrait encore acheter des actions françaises ?

Ce marché là n'est pas local, il est mondial.

 

Pourquoi pas créer une taxe Tobin sur les transactions financières ?

L'idée est louable, mais elle va condamner le marché boursier français.

Une telle mesure ne peut s'envisager qu'à l'échelle mondiale.

Or, nous sommes très loin d'un tel consensus.

 

J'ajouterais que les paradis fiscaux sont un caillou dans la chaussure des démocraties.

Ce sont des parasites.

Du temps de l'hégémonie américaine, on aurait pu les éradiquer.

Mais avec les BRICS, ça semble encore plus difficile.

Illusions. Il ne faut pas que la culture économique se limite aux plaidoyers militants d’une partie de la gauche qui ne sait plus où elle couche en matière économique, et qui se réfugie derrière le mythe d’un Marché sacré qui serait la panacée.

Marché qui forcément va réguler la vie sociale et les conditions de vie du petit peuple. Et mon cul, c’est du poulet ! répondrait la Zazie de Raymond Queneau, en attendant son métro.

Illusion d’optique qui permet au Capital de faire progresser ses affaires en parvenant à convaincre certains qu’il agit en leur faveur. Mais beaucoup trop de citoyens lambda y croient, n’ayant rien compris au système dans lequel ils vivent.

Ou plus exactement, ne disposent pas d’un intellect suffisant pour le comprendre. Sinon, ce ne serait pas le Capital qui serait au pouvoir sur toute la planète alors que la plupart des grands pays sont des démocraties électives. Mais ce serait les gens soucieux des conditions de vie de la majorité des citoyens.

Ce qui d’évidence n’est pas le cas. Les seuls revenus réels qui augmentent, ce sont ceux des plus riches.

Les gens qui achètent des actions françaises le font en fonction de critères qui pour les principales se trouvent au-delà du taux de rentabilité. Et ces critères ne bougeraient pas si les actions rapportaient 2 % de moins. La stabilité et la sécurité assurés par les possibilités de garantie de l’État dans lequel les actions sont émises sont bien plus importants. Et en France, tant que l’État est encore propriétaire de la Tour Effel et de l’Hôtel de la Marine, les spéculateurs savent ne rien craindre.

Les Paradis Fiscaux ne sont pas des parasites. Cela, c’est ce que le gouvernement du pays et les représentant de ses banques et des penseurs nationaux du Capital, racontent au petit peuple lorsqu’il faut lui expliquer que l’on va une fois de plus prendre une mesure fiscale à ses dépens :

-       - « nous allons vous serrer encore un peu la vis, mais ce n’est pas de notre faute. C’est la faute de tout cet argent qui fuit vers les paradis fiscaux et que l’on vole à notre Trésor Public ».

Ce qui est à la fois une vérité et une blague. Mais surtout une blague. Le ministère des Finances de chaque pays détient officiellement des comptes dans chacun des pays fiscaux de la planète. Et les utilise pour de multiples opérations, secrètes ou non. Chaque grande Banque Nationale, et chaque banque en général,  détient des comptes dans chaque paradis fiscal. Chaque grande société, y compris celles dans lesquelles les états sont largement représentés, ont elles aussi leurs comptes aux Bahamas, à Panama ou à Singapour.

Les États sont les premiers à entretenir et à préserver les paradis fiscaux.

Il ne faut pas croire que l’argent qui y arrive est gelé. Il travaille. Ces masses d’argent noir  reviennent dans leur pays d’origine où ils financent la plupart des grands travaux. La seule différence pour les États de départ de l’argent, c’est que les bénéfices produits n’iront pas dans leurs Trésor Publics, mais dans les comptes, officiels par ailleurs grâce au système,  de ceux qui ont les premiers déplacés leurs économies vers ces paradis fiscaux.

Ce n’est pas par hasard que le nombre de milliardaires et de millionnaires est en hausse permanentes. Et que leur fortune augmente également chaque année, dans des proportions que ne grandiront jamais les montants des salaires.

 Mais cet argent supplémentaire qui permet à ces gens très riches de devenir officiellement encore plus riches, repasse au final dans les banques officielles des pays lésés. Et ces banques qui voient des sommes énormes accroître les comptes bancaires de leurs gros clients, savent très exactement de quelles banques l’argent leur vient.  Et que ce sont des paradis fiscaux. Et que font les Trésors Publics des pays concernés qui savent au jour le jour grâce à leurs banques centrales que Untel a rajouté sur son compte, officiellement parce que c’est son droit le plus strict, tant de centaines de milliers d’euros provenant de Macao ou de Hong Kong ?

Rien évidemment. Simplement parce que leurs Grands Argentiers utilisent encore plus les Paradis Fiscaux que les tricheurs.   

  

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Il y a 1 heure, Témoudjine a dit :

Illusions. Il ne faut pas que la culture économique se limite aux plaidoyers militants d’une partie de la gauche qui ne sait plus où elle couche en matière économique, et qui se réfugie derrière le mythe d’un Marché sacré qui serait la panacée.

 

Marché qui forcément va réguler la vie sociale et les conditions de vie du petit peuple. Et mon cul, c’est du poulet ! répondrait la Zazie de Raymond Queneau, en attendant son métro.

 

Illusion d’optique qui permet au Capital de faire progresser ses affaires en parvenant à convaincre certains qu’il agit en leur faveur. Mais beaucoup trop de citoyens lambda y croient, n’ayant rien compris au système dans lequel ils vivent.

 

Ou plus exactement, ne disposent pas d’un intellect suffisant pour le comprendre. Sinon, ce ne serait pas le Capital qui serait au pouvoir sur toute la planète alors que la plupart des grands pays sont des démocraties électives. Mais ce serait les gens soucieux des conditions de vie de la majorité des citoyens.

 

Ce qui d’évidence n’est pas le cas. Les seuls revenus réels qui augmentent, ce sont ceux des plus riches.

 

 

Les gens qui achètent des actions françaises le font en fonction de critères qui pour les principales se trouvent au-delà du taux de rentabilité. Et ces critères ne bougeraient pas si les actions rapportaient 2 % de moins. La stabilité et la sécurité assurés par les possibilités de garantie de l’État dans lequel les actions sont émises sont bien plus importants. Et en France, tant que l’État est encore propriétaire de la Tour Effel et de l’Hôtel de la Marine, les spéculateurs savent ne rien craindre.

 

 

Les Paradis Fiscaux ne sont pas des parasites. Cela, c’est ce que le gouvernement du pays et les représentant de ses banques et des penseurs nationaux du Capital, racontent au petit peuple lorsqu’il faut lui expliquer que l’on va une fois de plus prendre une mesure fiscale à ses dépens :

 

-       - « nous allons vous serrer encore un peu la vis, mais ce n’est pas de notre faute. C’est la faute de tout cet argent qui fuit vers les paradis fiscaux et que l’on vole à notre Trésor Public ».

 

Ce qui est à la fois une vérité et une blague. Mais surtout une blague. Le ministère des Finances de chaque pays détient officiellement des comptes dans chacun des pays fiscaux de la planète. Et les utilise pour de multiples opérations, secrètes ou non. Chaque grande Banque Nationale, et chaque banque en général,  détient des comptes dans chaque paradis fiscal. Chaque grande société, y compris celles dans lesquelles les états sont largement représentés, ont elles aussi leurs comptes aux Bahamas, à Panama ou à Singapour.

 

Les États sont les premiers à entretenir et à préserver les paradis fiscaux.

 

Il ne faut pas croire que l’argent qui y arrive est gelé. Il travaille. Ces masses d’argent noir  reviennent dans leur pays d’origine où ils financent la plupart des grands travaux. La seule différence pour les États de départ de l’argent, c’est que les bénéfices produits n’iront pas dans leurs Trésor Publics, mais dans les comptes, officiels par ailleurs grâce au système,  de ceux qui ont les premiers déplacés leurs économies vers ces paradis fiscaux.

 

Ce n’est pas par hasard que le nombre de milliardaires et de millionnaires est en hausse permanentes. Et que leur fortune augmente également chaque année, dans des proportions que ne grandiront jamais les montants des salaires.

 

 Mais cet argent supplémentaire qui permet à ces gens très riches de devenir officiellement encore plus riches, repasse au final dans les banques officielles des pays lésés. Et ces banques qui voient des sommes énormes accroître les comptes bancaires de leurs gros clients, savent très exactement de quelles banques l’argent leur vient.  Et que ce sont des paradis fiscaux. Et que font les Trésors Publics des pays concernés qui savent au jour le jour grâce à leurs banques centrales que Untel a rajouté sur son compte, officiellement parce que c’est son droit le plus strict, tant de centaines de milliers d’euros provenant de Macao ou de Hong Kong ?

 

Rien évidemment. Simplement parce que leurs Grands Argentiers utilisent encore plus les Paradis Fiscaux que les tricheurs.   

 

  

 

Les paradis fiscaux captent les capitaux sans rien foutre, sans produire aucune valeur.

Les montages financiers sont très ingénieux en matière de défiscalisation.

Je leur préfère encore les niches fiscales, si toutefois elles ont un bienfondé social.

Il y a moyen de mettre tout le monde d'accord, mais cela implique un volontarisme général.

 

Le taux d'imposition des 10% les plus riches est ridiculement bas.

Certes, ces gens profitent à l'offre, mais encore faudrait-il qu'ils investissent en France.

L'IFI pénalise la rente immobilière.

Quand on est un gros poisson, on ne doit pas choisir la facilité.

 

Monsieur Macron souhaite que les rentiers mettent les mains dans le cambouis.

C'est raccord avec l'idéologie libérale.

L'idéologie libérale n'est pas un paradis pour les rentiers, ni pour les monopoles.

Chacun doit se sortir les doigts du cul, et se responsabiliser.

A quand une responsabilisation des multinationales envers leurs externalités négatives ?

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Membre, 57ans Posté(e)
Témoudjine Membre 1 323 messages
Mentor‚ 57ans‚
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Il y a 2 heures, Fraction a dit :

Les paradis fiscaux captent les capitaux sans rien foutre, sans produire aucune valeur.

Je vais le dire peut-être d’une manière un peu abrupte, mais tu n’as rien compris au système.

 Ne serait-ce que ta première ligne. Tu écris :

-          «   Les paradis fiscaux captent les capitaux sans rien foutre, sans produire aucune valeur ».

Tu n’as rien compris au système des paradis fiscaux. Ils captent beaucoup d’argent, et évidemment en devises fortes. Ils prennent parfois les devises faibles ou folkloriques  également, mais cela ne les intéresse que dans certains cas particuliers et avec un contexte politique.

Est-ce que tu crois qu’ils entassent ces grosses quantités de devises dans des coffres et les y laissent dormir ? Ce que tu dis explicitement en écrivant : « sans produire aucune valeur ».

Ce serait la pire des idioties, et aucune personne ou organisme manipulant des fonds ne serait assez idiot pour faire cela. Ni évidemment les banquiers des paradis fiscaux.

Dans tous les pays de la planète, l’on réalise des gros travaux, des gros chantiers qui exigent des capitaux très importants. Mais ce ne sont jamais les entrepreneurs et les maîtres d’ouvrage qui financent les travaux. Ce sont des organismes bancaires. Qui prêtent généralement à long terme. Mais qui prêtent quel argent ? La plupart du temps ils prêtent de l’argent qu’eux-mêmes empruntent à leur banque centrale nationale, ou à des organismes bancaires spécialisés.

Si tu te fais construire une maison individuelle en France, tu vas voir ta banque pour obtenir un prêt. Disons de 300 000 euros et par exemple, et au hasard, la BNP. Mais toutes les banques sans exception agissent strictement de la même façon.

Les 300 000 euros que la BNP va te prêter, elle ne va pas les sortir de ses propres fonds, de ses propres réserves. Elle va les emprunter à la Banque des France à un taux spécifique convenu entre la Banque de France et toutes les autres banques qui travaillent en France.  La BNP est responsable du remboursement de cette somme auprès de la Banque de France.

Mais au bout du compte ce sont les trésoriers de l’État qui fixent le taux de base de la Banque de France, celui auquel la banque prêteuse va rajouter sa part. Et c’est le total de ces deux sommes, taux de base auquel la Banque de France prête à la BNP, et taux que rajoute la BNP pour son bénéfice, que tu vas payer. La BNP ne peut jouer que sur le taux supplémentaire qu’elle rajoute. C’est sur ce taux supplémentaire que les banques se font de la concurrence.

Mais si le chantier est un viaduc, ou une autoroute, un ensemble immobilier, un tunnel, ou  consiste en l’achat de matériels très chers, des wagons de train, des navires porte-conteneurs, des navires géants pour le tourisme, une flotte d’avions, ou n’importe quoi qui coûte très cher, il y a très peu de banques sur la planète qui accepteront de financer elles-mêmes en totalité le prix de l’achat ou du chantier.

Les financiers de ces projets vont s’adresser à des organismes financiers privés, théoriquement étrangers à la banque classique réservée au public. Par ailleurs ces organismes ont la plupart du temps parmi leurs propriétaires réels, des filiales de banques officielles qui ont une filiale spécialisée dans ce type d’activité. Mais le public habituel est tenu totalement à l’écart de ces activités, et généralement n’en sait rien.

Mais ces organismes privés susceptibles de financer ces opérations financières énormes doivent prendre leur argent quelque part. Elles n’impriment pas les billets de banque.  

Elles les prennent où il se trouve. Des masses d’argent sont arrivées dans les coffres des paradis fiscaux. Et évidemment c’est cet argent des paradis fiscaux qui financent ces très gros chantiers. Parfois en totalité, mais le plus souvent au moins partiellement

Contrairement à ce que tu crois, l’argent des paradis fiscaux  est producteur de valeur. Même de beaucoup de valeur et de bénéfice. Bénéfices qui bien sûr ne paieront pas d’impôts, ou des impôts réduits. Voire quasiment aucun dans un état américain très officiel, le Delaware. Ce n’est pas pour rien que la moitié des sociétés cotées en Amérique, dont toutes les plus grandes sociétés américaines, ont une filiale au Delaware, paradis fiscal sur le plan activités bancaires. Mais c'est pratiquement pareil avec la City à Londres, par(adis fiscal réel.

Et tu voudrais que les états se privent de ce qui est un élément important de leur activité bancaire nationale et internationale ?

Prétendre vouloir lutter contre les paradis fiscaux n’est qu’un subterfuge très utile pour prendre ses concitoyens électeurs pour des cons, sans l’avouer vraiment.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 602 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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il y a 6 minutes, Témoudjine a dit :

Je vais le dire peut-être d’une manière un peu abrupte, mais tu n’as rien compris au système.

 

 Ne serait-ce que ta première ligne. Tu écris :

 

-          «   Les paradis fiscaux captent les capitaux sans rien foutre, sans produire aucune valeur ».

 

Tu n’as rien compris au système des paradis fiscaux. Ils captent beaucoup d’argent, et évidemment en devises fortes. Ils prennent parfois les devises faibles ou folkloriques  également, mais cela ne les intéresse que dans certains cas particuliers et avec un contexte politique.

 

Est-ce que tu crois qu’ils entassent ces grosses quantités de devises dans des coffres et les y laissent dormir ? Ce que tu dis explicitement en écrivant : « sans produire aucune valeur ».

 

Ce serait la pire des idioties, et aucune personne ou organisme manipulant des fonds ne serait assez idiot pour faire cela. Ni évidemment les banquiers des paradis fiscaux.

 

Dans tous les pays de la planète, l’on réalise des gros travaux, des gros chantiers qui exigent des capitaux très importants. Mais ce ne sont jamais les entrepreneurs et les maîtres d’ouvrage qui financent les travaux. Ce sont des organismes bancaires. Qui prêtent généralement à long terme. Mais qui prêtent quel argent ? La plupart du temps ils prêtent de l’argent qu’eux-mêmes empruntent à leur banque centrale nationale, ou à des organismes bancaires spécialisés.

 

Si tu te fais construire une maison individuelle en France, tu vas voir ta banque pour obtenir un prêt. Disons de 300 000 euros et par exemple, et au hasard, la BNP. Mais toutes les banques sans exception agissent strictement de la même façon.

 

Les 300 000 euros que la BNP va te prêter, elle ne va pas les sortir de ses propres fonds, de ses propres réserves. Elle va les emprunter à la Banque des France à un taux spécifique convenu entre la Banque de France et toutes les autres banques qui travaillent en France.  La BNP est responsable du remboursement de cette somme auprès de la Banque de France.

 

Mais au bout du compte ce sont les trésoriers de l’État qui fixent le taux de base de la Banque de France, celui auquel la banque prêteuse va rajouter sa part. Et c’est le total de ces deux sommes, taux de base auquel la Banque de France prête à la BNP, et taux que rajoute la BNP pour son bénéfice, que tu vas payer. La BNP ne peut jouer que sur le taux supplémentaire qu’elle rajoute. C’est sur ce taux supplémentaire que les banques se font de la concurrence.

 

Mais si le chantier est un viaduc, ou une autoroute, un ensemble immobilier, un tunnel, ou  consiste en l’achat de matériels très chers, des wagons de train, des navires porte-conteneurs, des navires géants pour le tourisme, une flotte d’avions, ou n’importe quoi qui coûte très cher, il y a très peu de banques sur la planète qui accepteront de financer elles-mêmes en totalité le prix de l’achat ou du chantier.

 

Les financiers de ces projets vont s’adresser à des organismes financiers privés, théoriquement étrangers à la banque classique réservée au public. Par ailleurs ces organismes ont la plupart du temps parmi leurs propriétaires réels, des filiales de banques officielles qui ont une filiale spécialisée dans ce type d’activité. Mais le public habituel est tenu totalement à l’écart de ces activités, et généralement n’en sait rien.

 

Mais ces organismes privés susceptibles de financer ces opérations financières énormes doivent prendre leur argent quelque part. Elles n’impriment pas les billets de banque.  

 

Elles les prennent où il se trouve. Des masses d’argent sont arrivées dans les coffres des paradis fiscaux. Et évidemment c’est cet argent des paradis fiscaux qui financent ces très gros chantiers. Parfois en totalité, mais le plus souvent au moins partiellement

 

Contrairement à ce que tu crois, l’argent des paradis fiscaux  est producteur de valeur. Même de beaucoup de valeur et de bénéfice. Bénéfices qui bien sûr ne paieront pas d’impôts, ou des impôts réduits. Voire quasiment aucun dans un état américain très officiel, le Delaware. Ce n’est pas pour rien que la moitié des sociétés cotées en Amérique, dont toutes les plus grandes sociétés américaines, ont une filiale au Delaware, paradis fiscal sur le plan activités bancaires. Mais c'est pratiquement pareil avec la City à Londres, par(adis fiscal réel.

 

Et tu voudrais que les états se privent de ce qui est un élément important de leur activité bancaire nationale et internationale ?

 

Prétendre vouloir lutter contre les paradis fiscaux n’est qu’un subterfuge très utile pour prendre ses concitoyens électeurs pour des cons, sans l’avouer vraiment.

 

Votre annonce me contredit brutalement.

Mais votre argumentaire est très contestable.

Si l'argent n'avait pas pour point de chute les paradis fiscaux, alors il en aurait un autre, chez les investisseurs institutionnels.

La seule et unique différence, c'est que cet argent est défiscalisé, et qu'il ne profite pas aux démocraties.

Le volume financier n'est que le fruit d'un effet d'aubaine.

Malgré la thèse de doctorat que vous m'avez offert, vous ne m'avez pas convaincu.

 

Il suffit d'un seul kilomètre carré pour emprisonner le monde.

Les paradis fiscaux participent à cet emprisonnement, et leur valeur ajoutée est parfaitement substituable par les banques commerciales.

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