L'enfance peut elle nous quitter.

il y a 1 minute, Passiflore a dit :

 

Question de volonté ou d'absence de, effectivement.

Je serais moins catégorique. Je ne crois pas en la sagesse venant avec le temps. Que les années apportent forcément de l'amélioration de la personne, de son caractère pi de ses positionnements. Et je ne crois pas non plus qu'il soit question d'un choix. 

il y a 2 minutes, BadKarma a dit :

L'enfance nous appartient à jamais, est-elle seulement enfouie au plus profond de nous sous l'ensevelissement de l'amnésie, tout comme ce corps contenu dans un cercueil qu'il ne pourra abandonner et inhumé dans un tombereau de terre et poussières, unis pour l'éternité ...

Amen.

"L'enfance peut elle nous quitter".

Je considère que la mienne m'a quittée et c'est très bien qu'il en soit ainsi, c'est dans l'ordre des choses, j'ai préféré avancer en regardant droit devant moi car c'est ce qui était devant moi qui m'intéressait et non ce que je laissais derrière moi.

J'ai évolué, mûri (encore heureux !) et si parfois il m'arrive de regarder en arrière, de me souvenir de la fillette que j'ai été avec un peu de nostalgie et d'émotion je le reconnais, je préfère être dans le temps présent et me projeter vers demain.

il y a 12 minutes, izbrizan a dit :

Je serais moins catégorique. Je ne crois pas en la sagesse venant avec le temps. Que les années apportent forcément de l'amélioration de la personne, de son caractère pi de ses positionnements. Et je ne crois pas non plus qu'il soit question d'un choix.

En cela nous différons mais j'apprécie de pouvoir confronter nos façons respectives de voir les choses. J'aime à connaître d'autres modes de pensée que le mien.

La sagesse ne vient avec le temps que si on le veut et il en est de même quant à l'amélioration de soi; c'est un choix existentiel qui a du sens pour soi et que l'on fait, ou pas. On devient qui l'on veut devenir, qui l'on veut être, non vous ne pensez pas ?

il y a 24 minutes, izbrizan a dit :

Je serais moins catégorique. Je ne crois pas en la sagesse venant avec le temps. Que les années apportent forcément de l'amélioration de la personne, de son caractère pi de ses positionnements. Et je ne crois pas non plus qu'il soit question d'un choix. 

Amen.

On est d'accord, le choix c'est pas suffisant. Au final ce qu'on ressent pour ce gosse qu'on a été, c'est peut pour une part ce qu'on ressent pour l'adulte que nous sommes devenus.

il y a 4 minutes, Passiflore a dit :

On devient qui l'on veut devenir, qui l'on veut être, non vous ne pensez pas ?

J'ai cru à cela aussi mais je n'y crois plus. Pas plus que je ne crois au pouvoir de la volonté et autres croyances qui semblent surtout flatter ceux qui n'en ont pas eu besoin de beaucoup pour parvenir aux buts qu'ils s'étaient fixés. Peut être que je suis trop désabusé pour me laisser bercer par ces illusions là. Mais je peux comprendre qu'on ait un avis contraire au mien. 

il y a 4 minutes, Passiflore a dit :

 

En cela nous différons mais j'apprécie de pouvoir confronter nos façons respectives de voir les choses. J'aime à connaître d'autres modes de pensée que le mien.

La sagesse ne vient avec le temps que si on le veut et il en est de même quant à l'amélioration de soi; c'est un choix existentiel qui a du sens pour soi et que l'on fait, ou pas. On devient qui l'on veut devenir, qui l'on veut être, non vous ne pensez pas ?

Non je ne le pense pas. Parce que tout n'est pas en notre contrôle, n'est pas un choix. 

On peut rêver d'être quelqu'un et la vie se charge du reste.

Est-ce que j'aime la fillette que j'ai été ? 

En fait je ne pense pas en ces termes. J'ai été une certaine enfant et sûrement qu'il en reste quelques traces en la femme que je suis à présent mais cette enfant n'est plus et ne sera jamais plus et c'est très bien ainsi, c'est dans l'ordre des choses.

Elle m'émeut et m'attendrit, la fillette que j'étais.

Je n'ai pas tellement envie que mon enfance me quitte , j'aime bien le petit garçon que j'ai été .

Quand j ''avais huit ans je crois , je réfléchissais au métier que je voudrais faire, et je me souviens de cette pensée :" je ferais bien physicien, mais ils vont en faire des bombes de mes travaux cette bande d 'enfoirés " 

Nan, je ne vois pas pourquoi il me quitterait ce petit garçon ,  c'est lui qui façonne la grande personne que je suis .

il y a 3 minutes, Axo lotl a dit :

"... La sagesse ne vient avec le temps que si on le veut et il en est de même quant à l'amélioration de soi; c'est un choix existentiel qui a du sens pour soi et que l'on fait, ou pas. On devient qui l'on veut devenir, qui l'on veut être (...)"

 

Non je ne le pense pas. Parce que tout n'est pas en notre contrôle, n'est pas un choix. 

On peut rêver d'être quelqu'un et la vie se charge du reste.

En effet nous ne contrôlons pas TOUT, la vie se charge de nous assener bon nombre de coups de boutoir dont parfois on se relève difficilement et dont on gardera des séquelles.

Ceci étant, ne pensez-vous pas que chacun tient en main le gouvernail du frêle esquif de sa vie et lui donne la direction qu'il souhaite et ce, malgré les eaux parfois tumultueuses le malmenant ?

à l’instant, Passiflore a dit :

Ceci étant, ne pensez-vous pas que chacun tient en main le gouvernail du frêle esquif de sa vie et lui donne la direction qu'il souhaite et ce, malgré les eaux parfois tumultueuses le malmenant ?

Le crois tu toi quand les obstacles sont gigantesques ? Je trouve assez facile de dire qu'on est seul chef à bord.... mais qu'en est il quand le parcours de certains est semé d'embûches er de murs infranchissables ?

il y a 7 minutes, bouddean a dit :

Je n'ai pas tellement envie que mon enfance me quitte, j'aime bien le petit garçon que j'ai été (...) je ne vois pas pourquoi il me quitterait ce petit garçon , c'est lui qui façonne la grande personne que je suis.

De ce petit garçon découle l'homme que tu es à présent oui, c'est ainsi que moi aussi je conçois les choses: l'adulte dans la continuité de l'enfant que l'on a été.

il y a 3 minutes, Passiflore a dit :

 

En effet nous ne contrôlons pas TOUT, la vie se charge de nous assener bon nombre de coups de boutoir dont parfois on se relève difficilement et dont on gardera des séquelles.

Ceci étant, ne pensez-vous pas que chacun tient en main le gouvernail du frêle esquif de sa vie et lui donne la direction qu'il souhaite et ce, malgré les eaux parfois tumultueuses le malmenant ?

Je sais pas, quand vous finissez malade mental, ou malade d'un sep lorsque vous vous rêviez astronaute. Que votre gosse meurt ou se fait tuer. Que vous finissez à la rue par succession de saloperie. Vous croyez que vous dirigez quelque chose. 

Quand une femme se retrouve cramé à l'acide et défigurée, vous pensez qu'elle contrôle quelque chose ?

Alors ouais si ce ne sont que des eaux tumultueuses... mais quand c'est bien plus grave que ca ? Est-ce que le discours tient toujours ? 

il y a 1 minute, izbrizan a dit :

Alors ouais si ce ne sont que des eaux tumultueuses... mais quand c'est bien plus grave que ca ? Est-ce que le discours tient toujours ? 

J ai croisé suffisamment de rescapés d'eaux tumultueuses pour répondre non. Ce discours ne tient pas. Survivre est tellement difficile, tellement douloureux. Ce n'est pas pour rien que beaucoup sombrent , voir mettent fin aussi à leurs jours. Ou surnagent jusqu'à l'épuisement.

Par contre je pense que les gens qui aiment leur enfance, ont plus de probabilité de s'aimer à l'âge adulte et d'avoir ce type de discours que tout est question de choix et de contrôle.

il y a 5 minutes, izbrizan a dit :

"chacun tient en main le gouvernail du frêle esquif de sa vie et lui donne la direction qu'il souhaite et ce, malgré les eaux parfois tumultueuses le malmenant".

Le crois tu toi quand les obstacles sont gigantesques ? Je trouve assez facile de dire qu'on est seul chef à bord.... mais qu'en est il quand le parcours de certains est semé d'embûches et de murs infranchissables ?

En cas d'embûches insurmontables et de murs infranchissables on lâche le gouvernail et son "embarcation" peut être en perdition oui, je comprends ce que vous voulez dire.

il y a 1 minute, Passiflore a dit :

 

De ce petit garçon découle l'homme que tu es à présent oui, c'est ainsi que moi aussi je conçois les choses: l'adulte dans la continuité de l'enfant que l'on a été.

Oui , je l'aime bien .  Peut être parce que victime de graves , très graves traumas , il s'est rebiffé et a refuser de sombrer dans la violence à son tour , et je dois dire que je suis assez content de lui .

Et puis ça flatte les égos... 

il y a 10 minutes, Axo lotl a dit :

quand vous finissez malade mental, ou malade d'un sep lorsque vous vous rêviez astronaute. Que votre gosse meurt ou se fait tuer. Que vous finissez à la rue par succession de saloperie. Vous croyez que vous dirigez quelque chose. 

Quand une femme se retrouve cramé à l'acide et défigurée, vous pensez qu'elle contrôle quelque chose ?

En ces cas extrêmes on ne doit plus rien contrôler, vous avez raison.

il y a 8 minutes, Axo lotl a dit :

J ai croisé suffisamment de rescapés d'eaux tumultueuses pour répondre non. Ce discours ne tient pas. Survivre est tellement difficile, tellement douloureux. Ce n'est pas pour rien que beaucoup sombrent , voir mettent fin aussi à leurs jours. Ou surnagent jusqu'à l'épuisement.

Par contre je pense que les gens qui aiment leur enfance, ont plus de probabilité de s'aimer à l'âge adulte et d'avoir ce type de discours que tout est question de choix et de contrôle.

Tout dépend du parcours de vie de chacun et des épreuves existentielles auxquelles on est confronté, certes et nous n'avons pas tous la même capacité à nous relever; certains en auront la force mais d'autres non.

il y a 4 minutes, izbrizan a dit :

Et puis ça flatte les égos... 

Quoi donc ?

il y a 1 minute, Passiflore a dit :

 

En ces cas extrêmes on ne doit plus rien contrôler, vous avez raison.

oui mais pas que. La souffrance est quelque de personnel. Vous pouvez prendre deux victimes de viol, elles n'y survivront pas de la même façon. pas parce que l'une a plus de volonté que l'autre, c'est tellement plus complexe. Même chose pour les addictions pourquoi quelqu'un s'en sort et pas l'autre. Alors oui, il est facile de dire, l'un est plus courageux que l'autre, l'un le voulait plus que l'autre. Mais quand on discute avec des gens blessés, cabossés, on se rend bien compte que personne ne veut souffrir, tout le monde a envie d'être heureux, d'oublier, de guérir. C'est bien pour ça que ce n'est jamais une question de volonté.

donc je crois que certains aiment leur enfance et c'est génial. donc la haisse et aimerait la laisser derrière, mais je crois qu'on veuille la garder ou s'en séparer, elle fait partie de nous, une force, un poids, mais elle est là que l'on veuille ou pas. Comme le disait très justement izbrizan, on fait comme on peut.

il y a 3 minutes, Axo lotl a dit :

(...) on fait comme on peut.

Oui on fait comme on peut, du mieux que l'on peut avec les "outils" et les "armes" que l'on a.