Le sujet me semble également pas politiquement correct et puéril en ce qu'il contient une violence symbolique sans contrôle quand pourtant nous sommes adultes.

Mais doit-on tout moraliser, aseptiser, pour que notre violence ne soit plus visible, pas seulement contrôlée mais invisible ?

Le sujet me semblait ainsi aberrant, mais suivant ma compréhension des CGU, je n'y ai participé que par ce message. N'est-ce pas le respect des règles même si un sujet nous semble aberrant ?

Citation

 En quelques décennies, à mesure que progressaient à la fois l'individualisme et la médecine, le corps est devenu le tout de notre existence et de notre identité. Il nous appartient aujourd'hui de l'entretenir, le soigner, le sculpter, l'améliorer, avec la santé éternelle en guise de fins dernières de l'homme.
C'est d'abord dans le sport que la philosophe Isabelle Quéval, elle-même ancienne joueuse de tennis de haut niveau, avait analysé cet idéal d'accomplissement de soi (S'accomplir ou se dépasser, essai sur le sport contemporain, éd. Gallimard, 2004). Dans son nouvel essai, Le Corps aujourd'hui, elle observe la prodigieuse révolution que nous sommes en train de vivre : substituer au hasard de la nature et au corps subi la maîtrise enivrante et culpabilisante d'un corps choisi.[...]

Vous diriez qu'aujourd'hui les critères de réussite se réduisent à ces normes « médico-sportives » ?
Oui, il faut être mince, jeune, beau et en forme pour réussir sa vie relationnelle et professionnelle : la pression est forte pour que chacun intègre ces normes. Quoi qu'on dise d'un hédonisme contemporain où chacun revendiquerait ses plaisirs, quoi qu'on dise de l'hyperchoix des conduites où l'on peut s'habiller et faire de son corps ce que l'on veut, les critères sont ceux-là. Les mœurs et les corps sont « sportivisés ». Une publicité qui nous montre des femmes rondes n'y changera rien.[...]

https://www.telerama.fr/monde/la-prodigieuse-revolution-du-corps-par-la-philosophe-isabelle-queval,32228.php

Prôner la minceur sur un forum accessible à des jeunes a pomartir de 16 piges  c'est la preuve de la grande débilité des pseudos penseurs qui n'ont que ça à vendre et de ceux qui relaient ce discours ridicules et dangereux. 

C'est franchement pitoyable de lire de tels propos aujourd'hui de la bouche d'une femme. En même temps... telerama....

A titre personnel, je reçois des gamins et gamines ados qui sont complexes alors qu'ils sont tout à fait dans la norme parce que des ras du bulbes n'ont tellement rien pour eux même qu'ils vendent leurs culs comme valeur suprême. 

La minceur n'est pas gage de bonheur... y a que les décérébrés qui utilisent Google pour causer qui le croient. 

Mais que le forum serve aussi de support pour ce type de discours.... a destination des plus jeunes d'entre nous qui n'ont pas le recul nécessaire pour se méfier des discours faussement intelligents... ca me laisse perplexe. 

Citation

Y. Travaillot rappelle que l’intérêt accru pour le corps est lié à l’émergence des valeurs attachées au loisir, à la consommation et à la jeunesse. C. Pociello précise que le corps et ses enveloppes ont subi un hyper-investissement consommatoire. G. Vigarello avance que le corps devient un objet majeur dans la quête de l’intime et que ce puissant intérêt pour soi passe par le travail des apparences. C. Louveau confirme que « (…) la mise en activité du corps est devenue partie prenante de ce grand jeu du “JE “ ». Ainsi, l’apparence corporelle se dessine comme un véritable enjeu social, un capital à faire fructifier. En ce sens, s’intéresser aux pratiques somatiques d’entretien et de ritualisation du corps, c’est envisager le rapport sujet/société.[...]

La capacité du sujet à se prendre lui-même pour objet de sa propre expérience montre bien que le processus de mise en forme du corps implique un travail d’auto-réflexion et d’autocontrôle. Ce travail inclut des représentations, des valeurs et des croyances susceptibles d’être mises en discours (ce que A. Giddens nomme une conscience discursive), mais aussi une conscience somatique pratique qui se manifeste dans des stratégies d’action, plus ou moins systématiques.[...]

https://books.openedition.org/pumi/6682

Pitoyable... et tellement  creux que ça en devient ridicule.

Autre document sur le sujet, pour ceux que ça intéresse:

Citation

CORPSLes usages sociaux du corps

Parler d'usages sociaux du corps c'est poser l'existence d'une correspondance globale entre, d'une part, l'utilisation que les individus font de leur corps, la relation qu'ils entretiennent avec le corps propre et même certaines de leurs propriétés somatiques (par exemple, le rapport entre taille et poids ou le type de morbidité) et, d'autre part, leur appartenance sociale, la place qu'ils occupent dans la division du travail, la culture (au sens anthropologique) du groupe auquel ils appartiennent. C'est, par là, contester le pouvoir, souvent exorbitant, accordé par le sens commun aux « déterminismes » biologiques et, plus profondément, mettre en question l'opposition de la nature et de la culture, forme moderne du dualisme corps-âme.[...]

Chaque culture comporte un ensemble systématique de techniques du corps, dont l'unité profonde dépend de l'existence de schèmas culturels intériorisés par tous les individus d'un même groupe au cours de leur prime éducation. [...]

https://www.universalis.fr/encyclopedie/corps-les-usages-sociaux-du-corps/

Décidément... quand on a plus rien à dire,  on cite les autres....  ouais être mince c'est être tellement fort... non mais quelle débilité. On dirait des articles de développement personnel pour débiles mentaux à la recherche d'un peu de pouvoirs sur quelque chose.

Citation

Chacun voudrait être le médecin de son corps car le vécu, la qualité et l’entretien de soi et de l’environnement paraissent dépendre de soi-même. En cultivant son corps, chacun espère maîtriser sa nature et dominer la nature afin de dessiner les formes et les styles dans les matériaux de son existence. Ce passage du culte du corps à la mise en culture de son propre corps s’appuie sur une conjonction de deux idéologies : celle de la libération du corps et celle des progrès techniques et scientifiques. Aucun obstacle naturel ne viendrait s’opposer au développement personnel dès lors que les technosciences fournissent aux individus les moyens de transformer les déterminismes en détermination libre. Cette culture repousse ainsi les limites naturelles et les représentations de la définition du corps : l’individu, au nom de sa particularité existentielle (stérilité, choix de vie…), revendique une démocratie corporelle afin de se définir tel qu’il veut, sorte de « droit à son corps ».

https://www.cairn.info/la-nouvelle-philosophie-du-corps--9782749200743-page-9.htm

il y a 2 minutes, izbrizan a dit :

Décidément... quand on a plus rien à dire,  on cite les autres....  ouais être mince c'est être tellement fort... non mais quelle débilité. On dirait des articles de développement personnel pour débiles mentaux à la recherche d'un peu de pouvoirs sur quelque chose.

Quand on mise tout sur le physique dans la vie faut pas s’étonner que le reste fonctionne mal ou pas .  

Accorder de l'importance et de la considération à l'aspect esthétique, des autres et de soi-même, inspire entre autres de nombreux métiers, dont dans le domaine artistique mais pas seulement. Alors évidemment, ça ne justifie pas n'importe quelle approche esthétique, ni n'importe quel commentaire déplacé ou désobligeant, bien au contraire. (Et ce n'est pas tout dans la vie.) Mais entre les excès du trop peu ou du trop en esthétique, il existe une marge de convenance sociale.

oui ... et j'ai un peu honte 

J'ai des goûts assez peu classiques et je suis plus sensible aux singularités sympathiques qu'à la beauté : un nez un peu busqué, une mâchoire "typée", un certain embonpoint ( ou maigreur ).

Par exemple je n'étais pas du tout sensible à la beauté froide de Deneuve jeune, je la trouve beaucoup plus belle ( expressive, vivante ) maintenant.