Que pensez-vous de mes poèmes ?

Bonjour,

 

Que pensez-vous de mes poèmes ? Je pense qu'ils sont enfantins. Mais trouvez-vous que j'écris bien ? 

 

Exemples de poèmes :

 

La fleur du cerisier

Apparition d'une fleur de cerisier

Armée d'une épée

Elle veut affronter le mal

Son visage devient pâle

 

Le cerisier commence à se faner 

Pauvre fleur,

elle est lâchée, dur labeur

Années de langueur

 

Elle verra, quand elle acceptera la chute

Elle n'aura plus d'importance

Dans sa tête, 

la lutte

 

Elle va la petite fille, la petite fleur,

Mais elle finira par apercevoir une lueur 

Oui le mal est présent

Et le bonheur est lent

 

 

 

Le crucifix

Le crucifix brille

Il part en vrille

Le parquet est ciré

Le crucifix est tombé

Le bruit s'est écoulé

 

Je sens en mon esprit, 

Des pensées damnées

Elles tourbillonnent, me torturent, 

En face de moi, il lit

 

Oui, le mal me regarde

Et m'envahit

Je perds le contrôle de mon corps,

Le mal m'apparaît

Bien trop fort 

 

Mutique est mon esprit,

Il est envahit du mal ruisselant,

Il s'insère dans mon corps,

Lentement

 

 

Enfance

Il y a la mer

Il y a les bateaux

Merci ma chère mère

Pour ce vaste cadeau

 

Il y avait l'amitié

Il y avait l'amour

Qui détruit

Et je le blâme

Car ce n'est pas l'amour

De toujours

 

Mille jeux, invisible monde

Mille âmes, haine profonde

 

L'oeil du chat 

Beau et noir

Fait jaillir en moi

L'espoir

 

Âmes vagabondes,

âmes qui rient

Je veux retrouver

Oui, j'y pense

Cette vie

D'autrefois, tendre enfance

 

 

 

Bof , je trouve tes constructions de vers pas très bien tournés . 

Il y a quelque chose indéfinissable de bien là dedans.

Continue.

J'aime bien le dernier. Les deux premiers n'ont n queue ni tête...

Il y a 11 heures, Viviana a dit :

Que pensez-vous de mes poèmes ? Je pense qu'ils sont enfantins. Mais trouvez-vous que j'écris bien ?

Je ressens de belles fulgurances au mileu d'un lac de remplissage.

Vous devriez supprimer le gras, ne garder que ce qui mérite d'être vraiment dit : considérez votre page (ou votre écran) vierge comme un océan de silence, et dites-vous que chaque mot que vous y déposez doit mériter d'être là, car il trouble justement ce silence.

Ainsi chaque mot écrit, chaque parole déposée doit avoir une valeur supérieure à ce silence troublé : c'est le principe du haïku, dont vous me semblez vous inspirez.

Voilà un autre poème :

La prof qui préférait les garçons : 

 

Une élève au visage rond

Aux joues roses

Et aux lèvres pleines

Belle mais timide

Alla au tableau

 

Oui, elle savait bien faire

L'épreuve demandait

"Pauvre élève fière" 

La professeure se disait

 

Celle-ci se servit d'une chose

L'élève bafouillait

Pour la saquer, oui, elle ose

L'humilier

 

Un garçon à la longue veste marron

Au regard dominant

Au sourire faux

Alla au tableau

 

Oui il parlait bien

Et celui suffisait

A lui faire gagner

Une note fortunée

 

Voilà donc l'injustice 

Des années 2010

Dans les salles de classes

Où la haine nous enlace

 

 

Qu'en pensez vous ?

Il y a 18 heures, Viviana a dit :

Qu'en pensez vous ?

De mon point de vue, beaucoup mieux, hormis le terme "saquer" peut-être trop désuet pour les années 2010 ? Je disais ça il y a 40 ans, cela m'étonne que le mot fut resté dans le vocabulaire ado/enfant aussi longtemps. Mais peut-être. La fin est pour moi aussi trop démonstrative, trop appuyée, mais c'est généralement car je déteste ce qui s'approche de la morale en poésie.

Par contre, j'aime beaucoup le désordre induit par le placement étrange de "L'épreuve demandait" dans ce quatrain, où l'on se demande ce qui était demandé, mais où justement vous n'en dites pas plus car ce n'est pas le sujet :

Oui, elle savait bien faire
L'épreuve demandait
"Pauvre élève fière"
La professeure se disait

Idem, j'aime beaucoup le quatrain suivant pour l'emploi du terme "chose", car là aussi on se demande ce que c'était, ainsi que pour la rupture temporelle du passé simple au présent :

Celle-ci se servit d'une chose
L'élève bafouillait
Pour la saquer, oui, elle ose
L'humilier

Modifié le 19 octobre 2023 par Tequila Moor

La fleur du cerisier

 

Apparition d'une fleur de cerisier

Armée d'une épée

Elle veut affronter le mal (mâle ?) Pourquoi pas "Veut affronter le mâle mal" ?

Et son visage en devient pâle

 

Le cerisier commence à se faner 

Pauvre fleur,

elle est lâchée, dur labeur

Années Saison de langueur...

 

Elle verra, quand Elle acceptera la chute.

Elle n'aura plus d'importance

Dans sa tête, 

la (Cette ?) lutte

 

Elle va la Petite fille, la petite fleur,

Mais elle finira par aperce voir une lueur 

Oui le mal est présent pesant

Et le bonheur est lent.

 

(magnifique ce "le bonheur est lent" ! "présent" l'annonçait mal, "pesant" mieux peut-être ?...

Modifié le 20 octobre 2023 par Blaquière

Le 18/10/2023 à 21:58, Tequila Moor a dit :

De mon point de vue, beaucoup mieux, hormis le terme "saquer" peut-être trop désuet pour les années 2010 ? Je disais ça il y a 40 ans, cela m'étonne que le mot fut resté dans le vocabulaire ado/enfant aussi longtemps. Mais peut-être. La fin est pour moi aussi trop démonstrative, trop appuyée, mais c'est généralement car je déteste ce qui s'approche de la morale en poésie.

Par contre, j'aime beaucoup le désordre induit par le placement étrange de "L'épreuve demandait" dans ce quatrain, où l'on se demande ce qui était demandé, mais où justement vous n'en dites pas plus car ce n'est pas le sujet :

Oui, elle savait bien faire
L'épreuve demandait
"Pauvre élève fière"
La professeure se disait

Idem, j'aime beaucoup le quatrain suivant pour l'emploi du terme "chose", car là aussi on se demande ce que c'était, ainsi que pour la rupture temporelle du passé simple au présent :

Celle-ci se servit d'une chose
L'élève bafouillait
Pour la saquer, oui, elle ose
L'humilier

Le terme saquer était encore utilisé à mon époque, il y a 10 ans. 

Le 18/10/2023 à 21:58, Tequila Moor a dit :

De mon point de vue, beaucoup mieux, hormis le terme "saquer" peut-être trop désuet pour les années 2010 ? Je disais ça il y a 40 ans, cela m'étonne que le mot fut resté dans le vocabulaire ado/enfant aussi longtemps. Mais peut-être. La fin est pour moi aussi trop démonstrative, trop appuyée, mais c'est généralement car je déteste ce qui s'approche de la morale en poésie.

Par contre, j'aime beaucoup le désordre induit par le placement étrange de "L'épreuve demandait" dans ce quatrain, où l'on se demande ce qui était demandé, mais où justement vous n'en dites pas plus car ce n'est pas le sujet :

Oui, elle savait bien faire
L'épreuve demandait
"Pauvre élève fière"
La professeure se disait

Idem, j'aime beaucoup le quatrain suivant pour l'emploi du terme "chose", car là aussi on se demande ce que c'était, ainsi que pour la rupture temporelle du passé simple au présent :

Celle-ci se servit d'une chose
L'élève bafouillait
Pour la saquer, oui, elle ose
L'humilier

J'ai un bac Littéraire et j'ai étudié la Littérature à la fac. Utiliser des "vieux" termes dans une poésie ça peut être joli.  

Le 20/10/2023 à 00:12, Blaquière a dit :

La fleur du cerisier

 

Apparition d'une fleur de cerisier

Armée d'une épée

Elle veut affronter le mal (mâle ?) Pourquoi pas "Veut affronter le mâle mal" ?

Et son visage en devient pâle

 

Le cerisier commence à se faner 

Pauvre fleur,

elle est lâchée, dur labeur

Années Saison de langueur...

 

Elle verra, quand Elle acceptera la chute.

Elle n'aura plus d'importance

Dans sa tête, 

la (Cette ?) lutte

 

Elle va la Petite fille, la petite fleur,

Mais elle finira par aperce voir une lueur 

Oui le mal est présent pesant

Et le bonheur est lent.

 

(magnifique ce "le bonheur est lent" ! "présent" l'annonçait mal, "pesant" mieux peut-être ?...

Merci pour les idées.

Je prends note. 

Il y a 6 heures, Viviana a dit :

Le terme saquer était encore utilisé à mon époque, il y a 10 ans. 

J'ai un bac Littéraire et j'ai étudié la Littérature à la fac. Utiliser des "vieux" termes dans une poésie ça peut être joli.  

Merci pour les idées.

Je prends note. 

Je relis... peut-être au lieu de 'lâchée', "Fâchée" ? (c'est un premier mouvement...). Puis en suite : Mais elle acceptera la chute ... (en second 'mouvement')...

Le 22/10/2023 à 15:34, Blaquière a dit :

Je relis... peut-être au lieu de 'lâchée', "Fâchée" ? (c'est un premier mouvement...). Puis en suite : Mais elle acceptera la chute ... (en second 'mouvement')...

 

Je parle d'une petite fleur qui est en faite une petite fille.

Quand tu as mis "affronter le mâle mal", je parlais surtout d'une petite fille qui affronte le mal en général.

Pour ce qui est de fâchée à la place de lâchée, je vais réfléchir.

 

Mais je rends compte que je mettais trop de mots inutiles. Ta présentation à toi du poème est beaucoup + esthétique.

Sinon que penses-tu de mes poèmes ? Je n'en ai pas mis beaucoup. Je vais en mettre d'autres. 

Le 18/10/2023 à 17:23, Viviana a dit :

Une élève au visage rond

Aux joues roses

Et aux lèvres pleines

Belle mais timide

Alla au tableau

Une élève au visage rond

La joue rose et la lèvre pleine

Beauté timide d'une reine

Était appelée au tableau

 

Le 18/10/2023 à 17:23, Viviana a dit :

Oui, elle savait bien faire

L'épreuve demandait

"Pauvre élève fière" 

La professeure se disait

La professeure demandait

Et l'élève savait bien faire

Paraissant sans doute trop fière

À l'enseignante indisposée 

Le 18/10/2023 à 17:23, Viviana a dit :

 

Celle-ci se servit d'une chose

L'élève bafouillait

Pour la saquer, oui, elle ose

L'humilier

Comme l'élève bafouillait

L'ingrate utilisa la chose

À l'humilier. La tendre rose

À peine éclose se fanait

Le 18/10/2023 à 17:23, Viviana a dit :

 

Un garçon à la longue veste marron

Au regard dominant

Au sourire faux

Alla au tableau

Un garçon à la longue veste

Gagnant l'estrade sans retard

D'un faux sourire et d'un regard

Conquis l'enseignante d'un geste

 

Le 18/10/2023 à 17:23, Viviana a dit :

Oui il parlait bien

Et celui suffisait

A lui faire gagner

Une note fortunée

Il parlait comme l'oiseau chante

Cela suffit à sa fortune

La reine était une importune

Vive le roi de l'enseignante

 

 

Le 18/10/2023 à 17:23, Viviana a dit :

Voilà donc l'injustice 

Des années 2010

Dans les salles de classes

Où la haine nous enlace

Il en est ainsi aujourd'hui

Comme il en était autrefois

Le persifleur finira roi

Et la rose est au fond du puits.

 

Pourquoi demander ce que les autres pensent alors que la seule utilité d'écrire est de se livrer ?

Voulez-vous un peu plus de mots accablants de vos congénères pour vous dire que vous faites mal ? Ou cherchez vous un peu d'écho dans ce que vous pensez être bien ?

Tant de questions.

Ecrivez, et faites le pour vous @Viviana

Ce que les autres pensent n'a aucune importance et surtout vous empêchera de continuer à écrire avec votre âme et votre cœur.

il y a 10 minutes, Aeternitatis a dit :

Pourquoi demander ce que les autres pensent alors que la seule utilité d'écrire est de se livrer ?

Se livrer ou se découvrir. L'avis de l'autre est important pour ça. 

il y a 10 minutes, Aeternitatis a dit :

Voulez-vous un peu plus de mots accablants de vos congénères pour vous dire que vous faites mal ? Ou cherchez vous un peu d'écho dans ce que vous pensez être bien ?

Il peut être utile de savoir ce qu'on fait de mal ou de bien et surtout pourquoi.

il y a 10 minutes, Aeternitatis a dit :

Tant de questions.

Ecrivez, et faites le pour vous @Viviana

Ce que les autres pensent n'a aucune importance et surtout vous empêchera de continuer à écrire avec votre âme et votre cœur.

L'âme et le cœur se développe. @Vivianaelle même comme chacun est critique. Elle aime un livre, une idée, une personne ou non selon son système de valeurs.

"Ce que pensent les autres n'a aucune importance" est une phrase toute faite qui ne veut rien dire. Comment construire sa pensée sans l'apport d'une autre?

Modifié le 25 octobre 2023 par Valance

Le 17/10/2023 à 10:52, Tequila Moor a dit :

Je ressens de belles fulgurances au mileu d'un lac de remplissage.

Vous devriez supprimer le gras, ne garder que ce qui mérite d'être vraiment dit : considérez votre page (ou votre écran) vierge comme un océan de silence, et dites-vous que chaque mot que vous y déposez doit mériter d'être là, car il trouble justement ce silence.

Ainsi chaque mot écrit, chaque parole déposée doit avoir une valeur supérieure à ce silence troublé : c'est le principe du haïku, dont vous me semblez vous inspirez.

J'adhère. 

D'où l'importance pour moi-et ça n'engage que moi- de la métrique. Enfermer sa pensée dans un vers, une strophe pour n'en garder que la "substantifique moelle". Créer un rythme. Pareil pour la rime ; Apporter une esthétique, un vocabulaire, une forme à l'idée. 

il y a 13 minutes, Valance a dit :

"Ce que pensent les autres n'a aucune importance" est une phrase toute faite qui ne veut rien dire. Comment construire sa pensée sans l'apport d'une autre?

Les écrits sont personnels et intimes et n'attendent pas la pensée d'un autre pour exister, tout comme la personne qu'est l'écrivain n'attend personne pour vivre.

il y a 6 minutes, Aeternitatis a dit :

Les écrits sont personnels et intimes et n'attendent pas la pensée d'un autre pour exister,

Nous ne pensons pas ex nihilo. C'est aussi simple que ça. Les écrits personnels et intimes n'existent que parce que d'autres ont pensé avant nous.

il y a 6 minutes, Aeternitatis a dit :

tout comme la personne qu'est l'écrivain n'attend personne pour vivre.

C'est pour ça qu'il existe des maisons d'édition et des librairies.

il y a une heure, Valance a dit :

J'adhère. 

D'où l'importance pour moi-et ça n'engage que moi- de la métrique. Enfermer sa pensée dans un vers, une strophe pour n'en garder que la "substantifique moelle". Créer un rythme. Pareil pour la rime ; Apporter une esthétique, un vocabulaire, une forme à l'idée. 

Merci. Oui je fais partie aussi de la team "Tu l'as vue ç'te belle métrique ?" pour mes écrits poétiques, mais j'ai conscience que si cela développe ma créativité en m'imposant une contrainte, cela peut aussi être vu par d'autres comme une béquille artificielle, quelque chose qui va justement nier un certain désir de simplicité et de liberté. Donc je n'ai pas vraiment d'avis tranché sur la question.

Il y a 2 heures, Viviana a dit :

 

Je parle d'une petite fleur qui est en faite une petite fille.

Quand tu as mis "affronter le mâle mal", je parlais surtout d'une petite fille qui affronte le mal en général.

Pour ce qui est de fâchée à la place de lâchée, je vais réfléchir.

 

Mais je rends compte que je mettais trop de mots inutiles. Ta présentation à toi du poème est beaucoup + esthétique.

Sinon que penses-tu de mes poèmes ? Je n'en ai pas mis beaucoup. Je vais en mettre d'autres. 

Ils sont bien !

 Tu as quelque chose à dire et  envie et besoin de le dire c'est l'essentiel. Ca se sent !

Après la mise en forme c'est du bricolage ! Il faut s'en amuser.

Finalement, le plus "malin" c'est de ne pas tout dire !... Tout en tendant des perches !

Pour donner au lecteur l'impression (je dis pas l'illusion ) qu'il comprend des trucs vachement costauds !

Il faut le laisser deviner... lui faire croire qu'il est intelligent ! 

Bon c'est peut-être pas moi qui te donnerai les meilleurs conseils ! 

il y a 14 minutes, Tequila Moor a dit :

Merci. Oui je fais partie aussi de la team "Tu l'as vue ç'te belle métrique ?" pour mes écrits poétiques, mais j'ai conscience que si cela développe ma créativité en m'imposant une contrainte, cela peut aussi être vu par d'autres comme une béquille artificielle, quelque chose qui va justement nier un certain désir de simplicité et de liberté. Donc je n'ai pas vraiment d'avis tranché sur la question.

Je crois fermement que la contrainte poétique oriente la liberté plus qu'elle ne la bride. Après, d'autres sont plus à l'aise en vers libre ou en prose et c'est très bien.