Existentialisme.

Le 02/08/2023 à 23:50, SpookyTheFirst a dit :

Je ne faisais pas référence à ce qu’elle traite, mais à la manière dont elle procède, par “elle” j’entendrai la philo continentale (par opposition à l’analytique) où il me semble que le ressenti personnel du “philosophe” a autant sinon plus s’importance que son raisonnement, et donc ses conclusions sont subjectives, en fait à mon sens sans valeur, autant s’épargner le raisonnement et avoir des positions directement dogmatiques. En fait cette philo là prend une posture scientifique dans un souci de respectabilité.

 

J'ai l'impression que tu ne suis pas réellement le fil de notre discussion ou que tu ne fais pas l'effort de comprendre pour me répondre. La subjectivité à été abordée parce que j'emettais l'idée que la philosophie traitait cette dimension d'une réalité qui n'a pas nécessairement les mêmes règles de fonctionnement que les atomes ou les neurones. Comme tu as répondu que la subjectivité était réservé à l'art, j'ai rappelé que la subjectivité était un objet d'étude de la philosophie et pas (seulement) un outil.

Le 02/08/2023 à 23:50, SpookyTheFirst a dit :

 

Alors si la philo n’élabore pas un savoir, qu’est-elle? Un divertissement? De la littérature en fait, c’est sans doute pourquoi il y a tant d’écrivains philosophes, car le verbe est central.

Pour moi qui suis scientifique et ingénieur, elle serait inutile. Or, je connais des questions philosophiques utiles, comme “les maths pre-existent-elles à l’homme?” ou “Quelle est la valeur scientifique comparée entre une prédiction faite par un réseaux de neurones artficiels et un modèle théorique?”,  Est-il nécessaire de comprendre pour prédire?” Etc… pour laquelle une philo rigoureuse et non littéraire est précieuse.

 

Encore une fois si tu ne negligeais pas le contexte de la discussion, tu ne pourrais décemment pas faire cette remarque : je redis donc que si la philosophie n'elabore pas un savoir, elle fait un travail de réflexion sur l'élaboration des savoirs. C'était pour rappeler qu'elle est trans et inter disciplinaire

Le 02/08/2023 à 23:50, SpookyTheFirst a dit :

 

 

…en fait, je soupconne (à tort peut-être) que tu réfute le déterminisme, car il tue le libre-arbitre et par le même coup potentiellement le concept de morale également. Bel exemple des dégats que peut faire la subjectivité dans un raisonnement.

 

Tu soupçonnes tellement à tort que ça confirme l'idée que tu ne fais pas l'effort de sortir de tes opinions pour réellement comprendre. Je ne refutes pas le déterminisme et c'est un contre-sens total de le supposer. J'essaye en substance d'expliquer que le déterminisme qui s'impose peut-être à l'infiniment petit voir au niveau organique, n'exclut pas la réalité d'une subjectivité et d'une l'intersubjectivité qui ne se réduiraient pas au fonctionnement du ou des cerveaux. Notamment il faut rappeler que les fonctions cognitives ne sont que partiellement expliquées par les neurosciences et il en est de même pour la conscience.

La morale ou les sentiments ne le sont pas du tout. Sont ils à négliger ? Évidemment non.

Le 02/08/2023 à 23:50, SpookyTheFirst a dit :

 

Je ne remet pas en cause la psycho ou l’histoire (même si ce sont des sciences molles….), car à la différence de la philosophie, et comme tu viens de me l’apprendre, elles ont pour vocation à créer du savoir.

Elles craient du savoir mais elles s'appauvriraient dangereusement si elles devaient tout expliquer par le déterminisme. C'est pourquoi j'ai cité d'autres sciences humaines que la philosophie.

L'existence précède l'essence veut surtout dire que l'on naient dans le monde sans avoir d'essence,de caractère,de définition.

C'est mettre fin au déterminisme.

Nous ne sommes pas déterminés avec l'existentialisme.

L'existence précède l'essence renverse toute philosophie du déterminisme, c'est la base de l'existentialisme en fait.

Pour aussi répondre à quel est votre rapport avec l'existentialisme,je dirais que ça m'a beaucoup apporté.

La philosophie en général déjà,mais l'existentialisme en particulier.

Il met l'homme devant ses responsabilités, ses propres choix,et surtout, devant sa propre liberté.

L'homme découvre le monde en même temps qu'il découvre sa liberté,et ça entraîne une angoisse.

Être libre est angoissant, ça pèse, c'est une grande responsabilité.

Alors apparaît la mauvaise foi.

La mauvaise foi pour l'existentialisme, c'est de ne pas croire en cette liberté,et ça peut être fait consciemment ou inconsciemment.

C'est se chercher des excuses,et c'est le déterminisme.

Le déterminisme, c'est de la mauvaise foi au final.

Ce sont,en gros,les grandes lignes de l'existentialisme,et ça m'a beaucoup apporté.

Mais après,nous sommes donc tous libres de l'apprécier ou non.