Incendie du "5-7" à Saint-Laurent-du-Pont : "Jamais je n'oublierai"

Il y a 50 ans, un dramatique incendie a ravagé la boite de nuit du "5-7" à Saint-Laurent-du-Pont (Isère). 146 jeunes ont perdu la vie cette nuit du 31 octobre au 1er novembre 1970. La commune de Chartreuse s'en souvient encore. André Cottin aussi. Il était pompier à Miribel-les-Echelles.

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendie-du-5-7-a-saint-laurent-du-pont-jamais-je-n-oublierai-1604153323

Quand il prend la parole le 1er novembre 1970 à 13 heures le présentateur du journal de la première chaîne de l'ORTF, Jean Lanzi, l'air grave parle "d'un de ces faits que l'on dit 'divers' et qui, dans l'histoire des faits divers, restera sans doute comme la tragédie de Saint-Laurent-du-Pont ce 1er novembre 1970". Il n'avait pas tort. La tragédie qui gardera finalement plutôt le nom de "tragédie du 5-7", ou "drame du 5-7", a marqué la seconde moitié du XXe siècle et toute la génération du baby-boom.

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1970, 146 personnes ont péri dans l'incendie du "5-7", une discothèque -ou un dancing comme on l'appelle plutôt à l'époque- située à Saint-Laurent-du-Pont (Isère), ouvert depuis mars 1970 et devenu à la mode en quelques mois. Il faut dire que le lieu n'avait rien à voir avec les bals des parents, des groupes s'y produisaient -comme ce soir-là les Storms, venus du Golf Drouot à Paris- dans un décor de caverne reconstitué en papier mâché et polystyrène expansé. Le tout dans un coin tranquille de Chartreuse, non loin de Voiron et à portée de voiture de Grenoble et Chambéry. On vient même de Lyon pour aller danser au 5-7.

Une boîte à la mode, mais dangereuse. Le 1er novembre vers 1h30, un incendie, parti semble-t-il d'un court-circuit mais ça n'a jamais été confirmé, embrase la salle en dix minutes à peine. Les quelques 180 personnes présentes sont piégées à l'intérieur par des issues de secours bloquées pour éviter les resquilleurs et un tourniquet d'entrée chargé de réguler le flux des clients dans un sens mais qui interdit toute fuite massive. Les victimes sont mortes asphyxiées par les vapeurs de plastique fondu et brûlées. Quand les pompiers arrivent, alertés par un des responsables de l'établissement dépourvu de téléphone, il est bien trop tard. 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/isere-il-y-a-50-ans-l-incendie-du-5-7-146-morts-dans-une-discotheque-a-saint-laurent-du-pont-1603887047

Peut-être que parmi vous, il y a des gens qui se souviennent de cette tragédie ? ... 

Je n'avais que dix ans mais je me souviens d'entendre les "grands" en parler.

Pour ceux qui voudraient un doc complet (en 2 parties) : 

https://www.youtube.com/watch?v=EALmhHQXf4U

https://www.youtube.com/watch?v=WtWMb57RjSU

Ce qui est le pire ce sont les responsabilités, le procès, les peines et les dédommagements ridicules. A l'époque, on ne faisait pas tomber un préfet. 

Dans la même veine on a l'incendie du collège Pailleron, les responsabilités politiques, mais à l'époque... 

il y a 54 minutes, January a dit :

Peut-être que parmi vous, il y a des gens qui se souviennent de cette tragédie

J'avais 28 ans, je m'en souviens comme si c'était hier.

il y a 50 minutes, January a dit :

Il y a 50 ans, un dramatique incendie a ravagé la boite de nuit du "5-7" à Saint-Laurent-du-Pont (Isère). 146 jeunes ont perdu la vie cette nuit du 31 octobre au 1er novembre 1970. La commune de Chartreuse s'en souvient encore. André Cottin aussi. Il était pompier à Miribel-les-Echelles.

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendie-du-5-7-a-saint-laurent-du-pont-jamais-je-n-oublierai-1604153323

Quand il prend la parole le 1er novembre 1970 à 13 heures le présentateur du journal de la première chaîne de l'ORTF, Jean Lanzi, l'air grave parle "d'un de ces faits que l'on dit 'divers' et qui, dans l'histoire des faits divers, restera sans doute comme la tragédie de Saint-Laurent-du-Pont ce 1er novembre 1970". Il n'avait pas tort. La tragédie qui gardera finalement plutôt le nom de "tragédie du 5-7", ou "drame du 5-7", a marqué la seconde moitié du XXe siècle et toute la génération du baby-boom.

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1970, 146 personnes ont péri dans l'incendie du "5-7", une discothèque -ou un dancing comme on l'appelle plutôt à l'époque- située à Saint-Laurent-du-Pont (Isère), ouvert depuis mars 1970 et devenu à la mode en quelques mois. Il faut dire que le lieu n'avait rien à voir avec les bals des parents, des groupes s'y produisaient -comme ce soir-là les Storms, venus du Golf Drouot à Paris- dans un décor de caverne reconstitué en papier mâché et polystyrène expansé. Le tout dans un coin tranquille de Chartreuse, non loin de Voiron et à portée de voiture de Grenoble et Chambéry. On vient même de Lyon pour aller danser au 5-7.

Une boîte à la mode, mais dangereuse. Le 1er novembre vers 1h30, un incendie, parti semble-t-il d'un court-circuit mais ça n'a jamais été confirmé, embrase la salle en dix minutes à peine. Les quelques 180 personnes présentes sont piégées à l'intérieur par des issues de secours bloquées pour éviter les resquilleurs et un tourniquet d'entrée chargé de réguler le flux des clients dans un sens mais qui interdit toute fuite massive. Les victimes sont mortes asphyxiées par les vapeurs de plastique fondu et brûlées. Quand les pompiers arrivent, alertés par un des responsables de l'établissement dépourvu de téléphone, il est bien trop tard. 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/isere-il-y-a-50-ans-l-incendie-du-5-7-146-morts-dans-une-discotheque-a-saint-laurent-du-pont-1603887047

 

 

Peut-être que parmi vous, il y a des gens qui se souviennent de cette tragédie ? ... 

Tout à fait. on en a énormément parlé à l'époque. Mais bizarrement, cette affaire est aussi restée dans les mémoires en raison de la mort du général de Gaulle quelques jours plus tard (le 9 novembre) et de la fameuse couverture de "Hara-kiri" :

Ça a provoqué un énorme scandale, et l'interdiction du journal.