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La fidélité est elle encore possible, est-elle l'avenir du couple

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 23/06/2023 à 23:43, Greenouille a dit :

Merci à vous

J'aime assez l'idée que notre être possède en fin de compte différentes temporalités, comme si la vie se jouait des différentes strates de notre existence.  Il y a bien longtemps, ma grand-mère me lisait l'histoire d'un animal aventurier qui prenait le large à la découverte du monde, je retrouve cette même émotion d'attente que je pouvais éprouver alors, de joie devant le départ : dans moins d'un mois un avion m'emportera pour que je puisse aller randonner dans les hautes terres de Scandinavie.

Et ainsi j'ai rêvé et fantasmé la rencontre avec une autre femme. Elle s'est produite, et désormais je conserve tout contre moi le souvenir de sa voix, de son sourire, de son corps et de ses mots.  Futur puis présent, et passé, puis présent intemporel. M'aurait-elle fait une faveur ? Dans le fond je le crois, et je lui en suis reconnaissant. Quand une rencontre nous laisse cette qualité et intensité de souvenirs, ce sourire qui me vient en y repensant, je ne peux que lui en être reconnaissant.

Il faut croire que le tabou n'est pas qu'un concept culturel Néo-Zelandais ... Bien sûr que nous ne discutons plus de sexualité dans mon couple : comment l'aborder, au bout de 10 ans d'absence, à de rares exceptions près ? Ce serait assez incongru tout de même. Comme s'il me prenait l'envie de converser avec ma femme de mes premiers rêves érotiques, de cette fille de quatrième que je me voyais épouser et tenir par la main devant l'autel ... Son désir charnel ne semble pas éteint, mais comme loooooonguement assoupi. Il me semble que de nombreuses femmes doivent ressentir cela. Pas une extinction du désir, non, pas une asexualité .... juste pas envie. Pas maintenant, là tout de suite. Demain matin non plus. Peut-être que oui, mais après demain. Enfin ... peut-être.

Et sûrement existe-t-il une culpabilité de sa part à mon égard, comme je pourrais en avoir envers elle, pour tous mes manquements. Encore un tabou.

Aussi ... bravo pour votre reprise d'études ! Respect pour cette décision courageuse. Peut-être que cela vous sied tout particulièrement, ce domaine ou vous pourrez épanouir vos différents talents et votre dévouement, pour comprendre, défendre, obtenir la justice qui manquait et causait tant de souffrances invisibles. Simplement parce que ... ce n'est que justice. Votre honnêteté et droiture. 

Le tabou, un concept culturel néo-zélandais ?

Elle n'a pas envie, depuis 10 ans, pourquoi ? Ces 10 ans correspondent à un évenement en particulier ? Si vous ne dialoguez pas à ce propos, si vous faites comme s'il n'y avait aucun problème, il va être bien compliqué de restaurer un lien érotique. Il est possible de dialoguer tout à fait simplement, sincèrement. Si c'est plus facile à verbaliser à l'écrit pour vous, vous pouvez lui écrire une lettre.Une baisse de libido, ce n'est pas la même chose qu'une asexualité qui s'exprime, elle, par un désintérêt total de la sexualité, c'est le degré zéro de la libido. En ce sens, c'est encourageant, parce que vous pouvez y faire quelque chose. Un(e) psychologue, un(e) sexologue pourrait vous aider. Il est important de bien choisir son/sa professionnel(le). Il peut y avoir des raisons psychologiques derrière cela. On s'en sort ! C'est l'occasion de créer une nouvelle sexualité. Explorer une nouvelle sexualité, pour vous qui êtes justement le Mike Horn du forum, cela estdu domaine du possible, non ? 

Pour moi, c'était la reprise des études ou bien... Les mots me manquaient tant à l'oral qu'à l'écrit. Les mots me coûtaient. Je n'avais pas les mots et il fallait que j'explique le mal qui m'affectait, qui m'affecte parfois encore, pour être comprise, davantage pour que l'on me laisse tranquille. Je suis devenue d'autant plus une énigme pour mon entourage. Il s'agit d'une crise existentielle selon un ami, parce que lui-même a vécu "la même chose" lorsqu'il est sorti de l'adolescence. Son diagnostic, son explication met pourtant à l'index toute la dimension traumatique qui m'a affectée. Une rémanence d'un traumatisme de l'enfance... tout comme un séisme a ses répliques. J'ai conscience de ne pas toujours être parfaitement claire dans mes propos, ni d'en être tout à fait sortie. Tout au long de cette année, j'ai réappris à structurer ma pensée, avec méthode. Cette méthode que tout le monde craint en première année de licence de droit, m'a en quelque sorte, dénouée. Il n'y avait pas de plan B.

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Membre, 53ans Posté(e)
Greenouille Membre 1 764 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, Mórrígan a dit :

Le tabou, un concept culturel néo-zélandais ?

Elle n'a pas envie, depuis 10 ans, pourquoi ? Ces 10 ans correspondent à un évenement en particulier ? Si vous ne dialoguez pas à ce propos, si vous faites comme s'il n'y avait aucun problème, il va être bien compliqué de restaurer un lien érotique. Il est possible de dialoguer tout à fait simplement, sincèrement. Si c'est plus facile à verbaliser à l'écrit pour vous, vous pouvez lui écrire une lettre.Une baisse de libido, ce n'est pas la même chose qu'une asexualité qui s'exprime, elle, par un désintérêt total de la sexualité, c'est le degré zéro de la libido. En ce sens, c'est encourageant, parce que vous pouvez y faire quelque chose. Un(e) psychologue, un(e) sexologue pourrait vous aider. Il est important de bien choisir son/sa professionnel(le). Il peut y avoir des raisons psychologiques derrière cela. On s'en sort ! C'est l'occasion de créer une nouvelle sexualité. Explorer une nouvelle sexualité, pour vous qui êtes justement le Mike Horn du forum, cela estdu domaine du possible, non ? 

Pour moi, c'était la reprise des études ou bien... Les mots me manquaient tant à l'oral qu'à l'écrit. Les mots me coûtaient. Je n'avais pas les mots et il fallait que j'explique le mal qui m'affectait, qui m'affecte parfois encore, pour être comprise, davantage pour que l'on me laisse tranquille. Je suis devenue d'autant plus une énigme pour mon entourage. Il s'agit d'une crise existentielle selon un ami, parce que lui-même a vécu "la même chose" lorsqu'il est sorti de l'adolescence. Son diagnostic, son explication met pourtant à l'index toute la dimension traumatique qui m'a affectée. Une rémanence d'un traumatisme de l'enfance... tout comme un séisme a ses répliques. J'ai conscience de ne pas toujours être parfaitement claire dans mes propos, ni d'en être tout à fait sortie. Tout au long de cette année, j'ai réappris à structurer ma pensée, avec méthode. Cette méthode que tout le monde craint en première année de licence de droit, m'a en quelque sorte, dénouée. Il n'y avait pas de plan B.

Nous en avons discuté avec ma femme ... il y a bien longtemps . 

Même dans nos jeunes années la fréquence de nos états aurait pu navrer certains.  Un plaisir,  oui, comme d'autres. Puis vint le temps de la parentalité avec cette focalisation déconcertante sur l'enfant uniquement et cette perte progressive de l'envie et du désir.  Viennent s'ajouter bien sûr le stress de la vie professionnelle,  la fatigue de la vie familiale,  quelques traitements médicaux et un corps qui, avec les années passant, désire se cacher, plus.

Elle est désolée pour moi, mais pourrait-elle se forcer ? Quelle satisfaction pourrais-je trouver dans une si triste rencontre bien arrangée ? Heureusement sonne désormais pour moi l'heure de la cinquantaine et s'éloignent les quarantièmes rugissants. La torture de l'absence de la douceur de caresses et de baisers d'une femme devient moins amère,  je rêve,  je fantasme un avenir joyeux, qu'Eros daigne ne pas m'oublier dans sa course. Peut-être. 

Ah ! Mike le Grand regarderais,  amusé et légèrement narquois ma préparation physique et surtout mon potentiel mental. Je me range plutôt  parmi  les Survivors soft, aventurier des GR et des chemins balisés.  J'ai 21 jours pour parcourir 440 km en Laponie,  à pied. Soit près de 25 km par jour : pas ouf , mais il faudra tenir le choc néanmoins,  au pays du vent,  de la pluie,  des moustiques.  Un mars et ça repart !

Permettez que je trouve votre message plus essentiel, dans son urgence et son importance vitale pour vous. Comment pourrait-on concevoir votre présence ici sans vos mots, sans votre personnalité ? Il semble que ce traumatisme de l'enfance entrave encore votre vie au quotidien.  Je ne peux que souhaiter que cette douleur,  impossible à oublier,  effacer ou même apprivoiser soit pour vous moins opérante et sensible. Qu'elle soit rangée à sa place, visible mais moins urgente et dangereuse,  et que ce déplacement vous apporte un réel soulagement et une plus grande sérénité. 

Pour avancer.  Pour vous et pour tous ceux qui vous sont proches. 

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Membre, 34ans Posté(e)
Marie Vaillant Membre 633 messages
Forumeur forcené ‚ 34ans‚
Posté(e)

Bonjour,

C’est un peu difficile de répondre à cette question, car la génération d’aujourd’hui n’accorde pas vraiment d’importance à la fidélité. Pour ma part, c’est quelque chose d’indispensable et permet au couple de faire un long parcours. Je suis d’avis qu’une fois qu’une personne est infidèle, elle brise la relation de confiance qu’elle a avec son partenaire.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 29/06/2023 à 18:03, Greenouille a dit :

Nous en avons discuté avec ma femme ... il y a bien longtemps . 

Même dans nos jeunes années la fréquence de nos états aurait pu navrer certains.  Un plaisir,  oui, comme d'autres. Puis vint le temps de la parentalité avec cette focalisation déconcertante sur l'enfant uniquement et cette perte progressive de l'envie et du désir.  Viennent s'ajouter bien sûr le stress de la vie professionnelle,  la fatigue de la vie familiale,  quelques traitements médicaux et un corps qui, avec les années passant, désire se cacher, plus.

Elle est désolée pour moi, mais pourrait-elle se forcer ? Quelle satisfaction pourrais-je trouver dans une si triste rencontre bien arrangée ? Heureusement sonne désormais pour moi l'heure de la cinquantaine et s'éloignent les quarantièmes rugissants. La torture de l'absence de la douceur de caresses et de baisers d'une femme devient moins amère,  je rêve,  je fantasme un avenir joyeux, qu'Eros daigne ne pas m'oublier dans sa course. Peut-être. 

Ah ! Mike le Grand regarderais,  amusé et légèrement narquois ma préparation physique et surtout mon potentiel mental. Je me range plutôt  parmi  les Survivors soft, aventurier des GR et des chemins balisés.  J'ai 21 jours pour parcourir 440 km en Laponie,  à pied. Soit près de 25 km par jour : pas ouf , mais il faudra tenir le choc néanmoins,  au pays du vent,  de la pluie,  des moustiques.  Un mars et ça repart !

Permettez que je trouve votre message plus essentiel, dans son urgence et son importance vitale pour vous. Comment pourrait-on concevoir votre présence ici sans vos mots, sans votre personnalité ? Il semble que ce traumatisme de l'enfance entrave encore votre vie au quotidien.  Je ne peux que souhaiter que cette douleur,  impossible à oublier,  effacer ou même apprivoiser soit pour vous moins opérante et sensible. Qu'elle soit rangée à sa place, visible mais moins urgente et dangereuse,  et que ce déplacement vous apporte un réel soulagement et une plus grande sérénité. 

Pour avancer.  Pour vous et pour tous ceux qui vous sont proches. 

Un enfant a besoin de soins, d'attention, d'amour. Mais, un enfant cela grandit. Lorsqu'il quitte le foyer, lorsqu'il fonde son propre foyer, il ne reste plus que les adultes. 

Il semble que la sexualité évolue au cours d'une vie pour de multiples raisons, en fonction de notre rapport à notre propre corps, notamment. Selon diverses études, ce rapport au corps est davantage prégnant chez les femmes. La quête de perfection esthétique peut avoir des répercussions négatives sur notre vie sexuelle. Nous pouvons l'observer chez les femmes qui nous entourent. Le cinéma évince méthodiquement les femmes passées la cinquantaine, il les gomme, alors qu'il pourrait être le vecteur d'un message si positif. Il paraît que 30, 40 ans c'est le bel âge, qu'il faut profiter de la beauté avant qu'elle ne fâne. De fait, il n'y a plus de modèles féminins dans "la force de l'âge", pour personne. C'est stressant. Je n'entends jamais cela à propos des hommes, qui peuvent effectivement être pressés de commencer une nouvelle dizaine. Les hommes sont censés s'embellir avec l'âge comme le vin se bonnifie avec le temps... Ce rapport complexé au corps des femmes est sans doute généré en partie (grandement ?) par le regard inquisiteur de la société. Je pense que nous pouvons inverser cela.

En principe, il ne devrait pas y avoir plus bienveillant que son partenaire, son conjoint, puisque l'amour permet d'évoluer ensemble, de surmonter bien des obstacles, des crises. Accepter ces petits défauts qui dans notre oeil nous paraissent si immenses, qui font de nous de simples êtres humains, finalement. Les cicatrices, les marques du temps sont belles en cela qu'elles nous content une histoire. Enfant, j'ai parfois interrogé ma mère à propos de vergetures laissées sur sa cuisse ou au sujet d'une cicatrice sur la jambe de mon père alors qu'il avait été faire le mariole avec des copains en bord de Loire... Les poignées d'amour peuvent témoigner d'un amour pour la gastronomie, et d'ailleurs, dans poignées d'amour, il y a amour. Tout est dit. Nous pourrions décider que la beauté évoluante de notre conjoint(e) est enthousiasmante, pleine de surprises, un échappatoire à l'ennui. Il/elle n'est pas une statue de marbre résidant dans un musée, il est important de lui faire savoir. Nous pourrions l'encourager, le/la rassurer, verbaliser, lui (re)donner confiance. Par chance, la beauté est suffisamment protéiforme afin que nous puissions la faire advenir, encore et encore. Rien n'est impossible, pour personne.

La Laponie, je l'ai connue finlandaise et enneigée, il y a de cela plusieurs années. Ses aurores boréales, ses températures glaciales, ses balades en raquettes, ses saucisses grillées agrémentées de jus de baies dans les kotas... C'est un joli périple, quand même 25 km/jour sur des chemins sans doute sinueux, avec le vent, la pluie, les moustiques. 

Moi, cela va aller. Je n'ai pas le choix de toute façon. On compte sur moi, surtout IRL. 

 

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