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Analyse de poème DAEU A (Victo Hugo)


sache112358

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sache112358 Membre 164 messages
Forumeur forcené ‚ 34ans‚
Posté(e)

Puis je avoir un avis (serieux) ?

Merci.

 

Le poème que nous allons étudier, tiré du recueil de poème de Victor Hugo
« Les contemplations » se nomme à «  André Chénier » et se situe dans le
premier livre « Aurore ». Fictivement daté des Roches en 1830, il a été écrit en
octobre 1854 et est un hommage à André Chénier un poète lyrique, humaniste
et révolutionnaire, guillotiné en 1794.
Nous allons donc nous intéresser à l’essence philosophique et spirituelle de cet
hommage et quels procédés littéraires sont mis en œuvre pour exprimer ces
concepts. Nous allons en fin d’analyse mettre en perspective ce poème avec
celui qui le précède se nommant « mes deux filles ».
Dans une première partie, nous allons analyser l’introduction du poème allant
du vers 1 au vers 10. En seconde partie, nous analyserons le propos
philosophique du poème allant du vers 10 au vers de clôture, En conclusion
nous apprécierons la philosophie de Victor Hugo marqué par le relativisme.
L’hommage poétique débute par l’adverbe « oui » produisant l’impression que
la conversation a déjà commencé et nous projettent au milieu de l’action (in
media res). Le poète introduit son hommage en apportant une précision sur le
style poétique dont il va usé : « Oui, mon vers croit pouvoir, sans mésallier,
prendre à la prose un peu de son air familier » Employant majoritairement une
forme métrique en alexandrins, notre poète fais preuve de nuance dans sa
création poétique et nous indiquent ainsi une forme de relativisme dans son
style et également dans sa philosophie, qui tend à ne pas se contenter d’une
posture et d’une vision unique dans la manière de créer, de percevoir et
d’interagir avec le monde. Nous allons retrouver cette souplesse philosophique
dans la suite du poème.
Toujours en immersion dans cette conversation, Victor Hugo interpelle André
Chénier : « André c’est vrai, je ris quelques fois sur la lyre, voici pourquoi. ». Le
poète invoque le symbole de la lyre, instrument de musique grecque, symbole
de connexion entre les poètes romantiques et l’esprit divin de la philosophie
grecque antique. Cependant le poète va expliquer sa pensée critique envers les
poètes lyriques : « je ris quelquefois ». Il va dans ce but narrer un souvenir de
jeunesse relatant un moment de songe en pleine nature et où un bouvreuil lui
aurait transmis des informations venant du divin.
Nous sommes ici en plein cœur de la croyance spirituelle de la métempsychose,
qui offre à chaque végétale et animal une conscience relié à l’esprit divin,
croyance très présente dans la pensée de V.H ; croyance par ailleurs reliée
philosophiquement aux contemplations d’Olympio, qui met en lumière un moi
universel et un canal de connaissance ouvert entre l’esprit humain et l’esprit

divin. Intéressons-nous donc aux propos de cette oiseau, messager de notre
poète. V.H utilise donc le procédé de la prosopopée consistant par un discours
direct à faire parler le volatile : « Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois
m’a dit : « il faut marcher à terre quelquefois. « La nature est un peu moqueuse
autour des hommes ; « Ô poète, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes ; Lui
ressembleraient mieux si tu les dégonflais. » Nous sommes ici dans une
invitation à se conformer davantage à l’esprit de la nature mettant en lumière
cette critique des chants et poésie lyriques exaltant des émotions spécifiques,
et péremptoire ne laissant que peu de place à la nuance. La métaphore
employée pour parler de ces émotions lourdes et grandes dont se charge le
poète est caractérisé par le verbe « dégonfler » employé au conditionnel et
conjugué à l’imparfait, cela fait référence à cette importance excessive apporté
à certaines émotions exacerbé des poètes lyriques et romantiques. Le volatile
messager, va alors mettre en perspective son propos et ainsi dépeindre une
réalité davantage en accord avec l’esprit de la nature ; réalité qui est
imprégnée par une dimension antagoniste et complexe : « Les bois ont des
soupirs, mais ils ont des sifflets. « L’azur luit, quand parfois la gaité le déchire ;
L’Olympe reste grand en éclatant de rire ». Des paradoxes sont ici mis en
œuvre, comme pour rappeler cette nature parfois paradoxale de la réalité.
L’Olympe considéré comme la résidence des douze principaux Dieux de la
Grèce antique, un lieu imposant de pouvoir et de puissance divine, est ici relié
au rire, une émotion légère et futile contrastant fortement avec l’atmosphère
du lieu. Cette mise en relation d’idée et de concept paradoxale atteint son
paroxysme en mettant en relation Dante Alighieri représentant du « sublime
moderne » selon la préface de Cromwell (1830) et Rabelais en opposition
philosophique par la dénonciation du « grotesque dans l’ère moderne » : « Et la
nature, au fond des siècles et des nuits, Accouplant Rabelais à Dante pleins
d’ennuis » Cette mise en relation de deux visions opposés de la société qui isolé
serait impertinent mais qui apparaît une fois unis, comme un tout où chacun a
raison. Nous pouvons par ailleurs, retrouver cette relation paradoxale que l’on
pourrait paraphraser par cette relation du clair/obscure, dans le vers liminaire
du poème précédent intitulé « Mes deux filles ».
Le vers de clôture vient comme une chute délivrer le message ultime du poème
et rappelant cet hommage à la mort d’André Chénier, guillotiné pour ses idées
humanistes : « Près de l’immense deuil montre le rire énorme ». C’est ainsi que
le poète nous livre le paradoxe final du poème venant clore cet hommage
poétique, reliant la mort et le rire.

Caractérisé par la philosophie de Victor Hugo marqué par un relativisme lié à sa
croyance en la métempsychose et cet hommage fait à André Chénier, un poète
lyrique et révolutionnaire, guillotiné en 1794, ce poème représente un
hommage savamment élaboré par la plume de Victor Hugo.
Par ailleurs, nous pouvons apprécier le relativisme de V.H par le fait que selon
les sujets de ses poèmes il ne traite pas avec le même point de vue sa relation
avec la mort, dans cet hommage poétique la mort est dédramatisé, relativisé,
tandis que dans le poème précédant intitulé « à mes deux filles » dédié à sa fille
Léopoldine, la mort est vécu avec toutes ses composantes funèbre et sombre.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 509 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Le poème que nous allons étudier, tiré du recueil de poème de Victor Hugo
Le poème se nomme « Les contemplations », « A André Chénier » et se situe dans le premier livre « Aurore ».
Fictivement daté des Roches en 1830, il a été écrit en octobre 1854 et est un hommage à André Chénier un ce poète lyrique, humaniste révolutionnaire, guillotiné en 1794.
Nous allons donc nous intéresser à l’essence philosophique et spirituelle de cet hommage et  aux procédés littéraires mis en œuvre pour exprimer ces
concepts.
En fin d’analyse, nous mettrons en perspective ce poème avec celui qui le précède se nommant « mes deux filles ».

Dans une première partie, nous allons analyser l’introduction du poème allant du vers 1 au vers 10. En seconde partie, nous analyserons le propos
philosophique du poème allant du vers 10 au vers de clôture.

En conclusion, nous apprécierons la philosophie de Victor Hugo marqué par le relativisme.

L’hommage poétique débute par l’adverbe « oui » produisant l’impression que la conversation a déjà commencé et nous projette au milieu de l’action (in
media res).
Le poète introduit son hommage en apportant une précision sur le style poétique dont il va user :

« Oui, mon vers croit pouvoir, sans mésallier,
prendre à la prose un peu de son air familier »

Employant majoritairement une forme métrique en alexandrins, le poète fait preuve de nuances dans sa création poétique
Il nous indique ainsi une forme de relativisme dans son style et également dans sa philosophie, qui tend à ne pas se contenter d’une posture et d’une vision unique dans la manière de créer, de percevoir et d’interagir avec le monde.
Cette souplesse philosophique se retrouve dans la suite du poème : toujours en immersion dans cette conversation, Victor Hugo interpelle André Chénier : 

« André c’est vrai, je ris quelques fois sur la lyre, voici pourquoi. ».

Le poète invoque le symbole de la lyre, instrument de musique grecque, symbole de connexion entre les poètes romantiques et l’esprit divin de la philosophie grecque antique.
Cependant le poète va expliquer sa pensée critique envers les poètes lyriques :

« je ris quelquefois ».

Il vadans ce but, narrer un souvenir de jeunesse relatant un moment de songe en pleine nature dans lequel un bouvreuil lui aurait transmis des informations venant du divin.
Nous sommes ici en plein cœur de la croyance spirituelle de la métempsychose, qui offre à chaque végétal et animal, une conscience reliée à l’esprit divin, croyance très présente dans la pensée de Victor Hugo ; croyance par ailleurs reliée philosophiquement aux contemplations d’Olympio, qui met en lumière un moi universel et un canal de connaissance ouvert entre l’esprit humain et l’esprit
divin.
Intéressons-nous donc aux propos de cette oiseau, messager de notre poète.
Victor Hugo utilise donc le procédé de la prosopopée consistant par un discours direct à faire parler le volatile :

« Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois m’a dit : « il faut marcher à terre quelquefois. »

« La nature est un peu moqueuse autour des hommes »

« Ô poète, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes lui ressembleraient mieux si tu les dégonflais. »

Nous sommes ici dans une invitation à se conformer davantage à l’esprit de la nature mettant en lumière cette critique des chants et poésie lyrique, exaltant des émotions spécifiques et péremptoire ne laissant que peu de place à la nuance.
La métaphore employée pour parler de ces émotions lourdes et grandes dont se charge le poète est caractérisée par le verbe « dégonfler » employé au conditionnel et conjugué à l’imparfait cela fait référence à cette importance excessive apportée à certaines émotions exacerbées des poètes lyriques et romantiques.
Le volatile messager va alors mettre en perspective son propos et ainsi dépeindre une réalité davantage en accord avec l’esprit de la nature, réalité qui est
imprégnée par une dimension antagoniste et complexe :

« Les bois ont des soupirs, mais ils ont des sifflets. » 

« L’azur luit, quand parfois la gaité le déchire ; L’Olympe reste grand en éclatant de rire ».

Des paradoxes sont ici mis en œuvre, comme pour rappeler cette nature parfois paradoxale de la réalité.
L’Olympe considérée comme la résidence des douze principaux Dieux de la Grèce antique, un lieu imposant de pouvoir et de puissance divine, est ici relié au rire une émotion légère et futile contrastant fortement avec l’atmosphère du lieu. Cette mise en relation d’idée et de conceptparadoxale atteint son paroxysme en mettant en relation Dante Alighieri représentant du « sublime
moderne » selon la préface de Cromwell (1830) et Rabelais en opposition philosophique par la dénonciation du « grotesque dans l’ère moderne » :

« Et la nature, au fond des siècles et des nuits, Accouplant Rabelais à Dante pleins d’ennuis »

Cette mise en relation de deux visions opposées de la société qui, isolées, seraient impertinentes mais qui apparaissent une fois unies comme un tout où chacun a raison.
Nous pouvons par ailleurs, retrouver cette relation paradoxale que l’on pourrait paraphraser par cette relation du clair/obscur, dans le vers liminaire du poème précédent intitulé « Mes deux filles ».
Le vers de clôture vientcomme une chute, délivrer le message ultime du poème rappelant cet hommage à la mort d’André Chénier, guillotiné pour ses idées humanistes :

« Près de l’immense deuil montre le rire énorme ».

C’est ainsi que le poète nous livre le paradoxe final du poème venant clore cet hommage poétique, reliant la mort et le rire.
Celui-ci étant caractérisé par la philosophie de Victor Hugo, marqué par un relativisme lié à sa croyance en la métempsychose et cet hommage fait à André Chénier, un poète lyrique et révolutionnaire, guillotiné en 1794 : ce poème représente un hommage savamment élaboré par la plume de Victor Hugo.

Par ailleurs, nous pouvons apprécier le relativisme de Victor Hugo par le fait que selon les sujets de ses poèmes, il ne traite pas avec le même point de vue sa relation avec la mort
Dans
cet hommage poétique, la mort est dédramatisée, relativisée tandis que dans le poème précédant, intitulé « A mes deux filles » dédié à sa fille Léopoldine : la mort est vécue avec toutes ses composantes funèbres et sombres.

@sache112358 

Je me suis permise de remettre en forme ton analyse pour tenter de la rendre un peu plus fluide en corrigeant la syntaxe, l’orthographe, la ponctuation de certaines phrases.

Tout ceci en bleu afin que tu puisses faire le comparatif avec la forme initiale et éventuellement y revenir si cela ne te convient pas.

Concernant le fond… je ne vais pas te mentir, je n’ai pas souhaité me taper ce poème qui, à dire vrai, ne m’emballe pas trop.

Désolée, peut-être une autre personne, plus motivée s’y attardera et ainsi pourra te donner son avis sérieux. 

Bon courage pour la suite ! :)

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Je trouvais ça bizarre à l'oreille :

"Oui mon vers croit pouvoir sans SE mésallier"...

Et aussi :

"Accouplant Rabelais à Dante pleins d’ennuis"

"Oui c'est Dante et lui seul qui est rempli d'ennuis !"

Rabelais pour sa part vient péter dans la suie !" :laugh:

 

Hugo c'est une perfection, mais dans l'ensemble, qu'est-ce qu'il est "ronflant".

Il semblait pourtant s'en défendre...

Merci aussi pour ce passage...

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Membre, 34ans Posté(e)
sache112358 Membre 164 messages
Forumeur forcené ‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 31 minutes, Blaquière a dit :

Je trouvais ça bizarre à l'oreille :

"Oui mon vers croit pouvoir sans SE mésallier"...

Et aussi :

"Accouplant Rabelais à Dante pleins d’ennuis"

"Oui c'est Dante et lui seul qui est rempli d'ennuis !"

Rabelais pour sa part vient péter dans la suie !" :laugh:

 

Hugo c'est une perfection, mais dans l'ensemble, qu'est-ce qu'il est "ronflant".

Il semblait pourtant s'en défendre...

Merci aussi pour ce passage...

Moi ça me fait un peu mal quand on critique V.H, ma professeure aussi trouve son style un peu ampoulé, pour moi c'est juste du génie... Mais je manque de culture littéraire, je suis un peu naïf.

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Membre, 77ans Posté(e)
hybridex Membre 10 070 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, sache112358 a dit :

Puis je avoir un avis (serieux) ?

Merci.

 

Le poème que nous allons étudier, tiré du recueil de poème de Victor Hugo
« Les contemplations » se nomme à «  André Chénier » et se situe dans le
premier livre « Aurore ». Fictivement daté des Roches en 1830, il a été écrit en
octobre 1854 et est un hommage à André Chénier un poète lyrique, humaniste
et révolutionnaire, guillotiné en 1794.
Nous allons donc nous intéresser à l’essence philosophique et spirituelle de cet
hommage et quels procédés littéraires sont mis en œuvre pour exprimer ces
concepts. Nous allons en fin d’analyse mettre en perspective ce poème avec
celui qui le précède se nommant « mes deux filles ».
Dans une première partie, nous allons analyser l’introduction du poème allant
du vers 1 au vers 10. En seconde partie, nous analyserons le propos
philosophique du poème allant du vers 10 au vers de clôture, En conclusion
nous apprécierons la philosophie de Victor Hugo marqué par le relativisme.
L’hommage poétique débute par l’adverbe « oui » produisant l’impression que
la conversation a déjà commencé et nous projettent au milieu de l’action (in
media res). Le poète introduit son hommage en apportant une précision sur le
style poétique dont il va usé : « Oui, mon vers croit pouvoir, sans mésallier,
prendre à la prose un peu de son air familier » Employant majoritairement une
forme métrique en alexandrins, notre poète fais preuve de nuance dans sa
création poétique et nous indiquent ainsi une forme de relativisme dans son
style et également dans sa philosophie, qui tend à ne pas se contenter d’une
posture et d’une vision unique dans la manière de créer, de percevoir et
d’interagir avec le monde. Nous allons retrouver cette souplesse philosophique
dans la suite du poème.
Toujours en immersion dans cette conversation, Victor Hugo interpelle André
Chénier : « André c’est vrai, je ris quelques fois sur la lyre, voici pourquoi. ». Le
poète invoque le symbole de la lyre, instrument de musique grecque, symbole
de connexion entre les poètes romantiques et l’esprit divin de la philosophie
grecque antique. Cependant le poète va expliquer sa pensée critique envers les
poètes lyriques : « je ris quelquefois ». Il va dans ce but narrer un souvenir de
jeunesse relatant un moment de songe en pleine nature et où un bouvreuil lui
aurait transmis des informations venant du divin.
Nous sommes ici en plein cœur de la croyance spirituelle de la métempsychose,
qui offre à chaque végétal et animal une conscience relié à l’esprit divin,
croyance très présente dans la pensée de V.H ; croyance par ailleurs reliée
philosophiquement aux contemplations d’Olympio, qui met en lumière un moi
universel et un canal de connaissance ouvert entre l’esprit humain et l’esprit

divin. Intéressons-nous donc aux propos de cette oiseau, messager de notre
poète. V.H utilise donc le procédé de la prosopopée consistant par un discours
direct à faire parler le volatile : « Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois
m’a dit : « il faut marcher à terre quelquefois. « La nature est un peu moqueuse
autour des hommes ; « Ô poète, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes ; Lui
ressembleraient mieux si tu les dégonflais. » Nous sommes ici dans une
invitation à se conformer davantage à l’esprit de la nature mettant en lumière
cette critique des chants et poésie lyriques exaltant des émotions spécifiques,
et péremptoire ne laissant que peu de place à la nuance. La métaphore
employée pour parler de ces émotions lourdes et grandes dont se charge le
poète est caractérisé par le verbe « dégonfler » employé au conditionnel et
conjugué à l’imparfait, cela fait référence à cette importance excessive apporté
à certaines émotions exacerbé des poètes lyriques et romantiques. Le volatile
messager, va alors mettre en perspective son propos et ainsi dépeindre une
réalité davantage en accord avec l’esprit de la nature ; réalité qui est
imprégnée par une dimension antagoniste et complexe : « Les bois ont des
soupirs, mais ils ont des sifflets. « L’azur luit, quand parfois la gaité le déchire ;
L’Olympe reste grand en éclatant de rire ». Des paradoxes sont ici mis en
œuvre, comme pour rappeler cette nature parfois paradoxale de la réalité.
L’Olympe considéré comme la résidence des douze principaux Dieux de la
Grèce antique, un lieu imposant de pouvoir et de puissance divine, est ici relié
au rire, une émotion légère et futile contrastant fortement avec l’atmosphère
du lieu. Cette mise en relation d’idée et de concept paradoxale atteint son
paroxysme en mettant en relation Dante Alighieri représentant du « sublime
moderne » selon la préface de Cromwell (1830) et Rabelais en opposition
philosophique par la dénonciation du « grotesque dans l’ère moderne » : « Et la
nature, au fond des siècles et des nuits, Accouplant Rabelais à Dante pleins
d’ennuis » Cette mise en relation de deux visions opposés de la société qui isolé
serait impertinent mais qui apparaît une fois unis, comme un tout où chacun a
raison. Nous pouvons par ailleurs, retrouver cette relation paradoxale que l’on
pourrait paraphraser par cette relation du clair/obscure, dans le vers liminaire
du poème précédent intitulé « Mes deux filles ».
Le vers de clôture vient comme une chute délivrer le message ultime du poème
et rappelant cet hommage à la mort d’André Chénier, guillotiné pour ses idées
humanistes : « Près de l’immense deuil montre le rire énorme ». C’est ainsi que
le poète nous livre le paradoxe final du poème venant clore cet hommage
poétique, reliant la mort et le rire.

Caractérisé par la philosophie de Victor Hugo marqué par un relativisme lié à sa
croyance en la métempsychose et cet hommage fait à André Chénier, un poète
lyrique et révolutionnaire, guillotiné en 1794, ce poème représente un
hommage savamment élaboré par la plume de Victor Hugo.
Par ailleurs, nous pouvons apprécier le relativisme de V.H par le fait que selon
les sujets de ses poèmes il ne traite pas avec le même point de vue sa relation
avec la mort, dans cet hommage poétique la mort est dédramatisé, relativisé,
tandis que dans le poème précédant intitulé « à mes deux filles » dédié à sa fille
Léopoldine, la mort est vécu avec toutes ses composantes funèbre et sombre.

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 509 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

@hybridex

Je l’avais corrigé le mot « végétal ». :)

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Membre, 34ans Posté(e)
sache112358 Membre 164 messages
Forumeur forcené ‚ 34ans‚
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il y a 4 minutes, hybridex a dit :

 

Oui je n'ai pas pris assez de temps pour la correction avant de poster..

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Membre, 77ans Posté(e)
hybridex Membre 10 070 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Elisa* a dit :

@hybridex

Je l’avais corrigé le mot « végétal ». :)

Oui, je me suis perdu, je me demande bien pourquoi, j'ai cru que @sache112358avait reposté son texte corrigé en laissant cette erreur

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 509 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
à l’instant, hybridex a dit :

Oui, je me suis perdu, je me demande bien pourquoi, j'ai cru que @sache112358avait reposté son texte corrigé en laissant cette erreur

Pas grave hein ! :D

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Membre, 34ans Posté(e)
sache112358 Membre 164 messages
Forumeur forcené ‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, hybridex a dit :

Oui, je me suis perdu, je me demande bien pourquoi, j'ai cru que @sache112358avait reposté son texte corrigé en laissant cette erreur

Ce qui est drôle c'est que tu n'as relevé que cette faute :DD

Et sinon quelle impression mon propos vous laissent ?

Moi j'ai l'impression de ne pas assez développer mes arguments et d'oublier l'analyse formelle du texte... Je marche beaucoup au ressenti et à l'instinct

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Membre, 77ans Posté(e)
hybridex Membre 10 070 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 26 minutes, sache112358 a dit :

Ce qui est drôle c'est que tu n'as relevé que cette faute :DD

Et sinon quelle impression mon propos vous laissent ?

Moi j'ai l'impression de ne pas assez développer mes arguments et d'oublier l'analyse formelle du texte... Je marche beaucoup au ressenti et à l'instinct

Non, j'avais vu et approuvé les correctifs d ' @Elisa*et j'ai cru que cette correction là avait été oubliée.

L'analyse littéraire n'est vraiment pas mon fort et me soule assez vite. Un avis circonstancié de ma part avis risquerait bien de t'envoyer sur des voies aventureuses.

Je dirai prudemment qu'il me semble qu'il y a de l'honnêteté (tu ne trahis pas le poète) et de la pertinence dans ce que tu as écris.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, sache112358 a dit :

Moi ça me fait un peu mal quand on critique V.H, ma professeure aussi trouve son style un peu ampoulé, pour moi c'est juste du génie... Mais je manque de culture littéraire, je suis un peu naïf.

C'est l'histoire d'un type qui s'appelait Victor comme nom de famille, et il appelle son fils Hugo...

On lui demande

-- Pourquoi t'as appelé ton fils Hugo ?

-- Je trouvais que... "Victor Hugo"...  çA SONNAIT BIEN ! ;)

Même ceux qui ne savent pas qui c'était en ont entendu parler ! :)

Hugo reste un sommet...

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