La morale "proactive"

Citation

bref la morale c'est plus qu'un simple savoir être mais c'est une manière d'exister.

L'homme est un animal sociable, j'ai lu ça je sais plus où, donc l'homme serait quelqu'un qui partage, un peut comme ici, on partage des points de vue. Donc ici notre manière d'exister c'est d'écrire, écrire pour exister...

La morale, ici, tout le monde peut la faire donc oui c'est une manière d'exister avec quelques lettres, quelques mots... Résultat de ma pensée : si j'n'écris rien est-ce que j''existe ou pas ? si j'ai pas envie d'exister ici, est-ce que je suis amoral, immoral ou avec trop de morale pour exister ? 

N'y a-t-il pas d'autres façons de voir la vie que de cette façon là ? 

Il y a 6 heures, Wave1 a dit :

Quand on parle de la morale très souvent on pense à un ensemble de règles bien définis qui doivent être respectées et en général une personne qui respecte ces règles est une personne qui est bien vu dans la société. Ceci dit, dans nos sociétés d'aujourd'hui on pense la morale plutôt comme une inhibition je dirais même une autocensure c'est-à-dire que la morale est définie comme l'inhibition ou le freinage d'un certains nombre de gestes et de comportements jugés inappropriés.

Ceci étant dans la morale il n'y a pas que la dimension inhibitrice, il existe une autre dimension de la morale qui a été complètement oublié de nos jours et c'est sa dimension proactive. La morale ce n'est pas seulement éviter certains comportements et gestes mais c'est aussi être à l'initiative et engendrer un certains comportements et c'est justement cet aspect proactif de la morale qui est complètement perdu et oublié dans nos sociétés modernes.

A mon avis la raison pour laquelle cet aspect proactif de la morale est complètement oublié c'est parce qu'on regarde la morale comme un problème uniquement culturel ou éducatif alors qu'il y a une dimension "existentielle" à la morale. La morale est aussi une question d'intelligence et de créativité de la personne, il ne s'agit pas uniquement de connaître un ensemble de règles et de comportements à imiter bêtement mais c'est aussi pouvoir être inventif et adapter son comportement en fonction de la situation, bref la morale c'est plus qu'un simple savoir être mais c'est une manière d'exister.

Il me semble que la morale est un ensemble infini de comportements qui vont dans le sens de l'intérêt général. Il s'agit donc, d'abord, de donner priorité à l'intérêt général par rapport à nos intérêts particuliers ou nos envies particulières. 

Ce dit intérêt général est d'abord défini culturellement, selon les valeurs de la société. Alors pour chacun il y a un effort d'apprentissage à fournir, dès la naissance, pour inhiber ses penchants premiers égoïstes et violents. 

Les règles ainsi définies sont donc d'abord externes et l'apprentissage de la morale consiste d'abord à les interioriser. Quand le sujet s'est approprié ces règles, il peut commencer à les questionner puis à les adapter aux situations qu'il rencontre. Mais si la priorité n'est plus l'intérêt général, on ne peut plus parler de morale.  Donc la morale interroge sans cesse la relation de l'individu au collectif.

Le 17/01/2023 à 16:43, Passiflore a dit :

 

On s'interdit à soi-même par choix existentiel parce que l'on sait que c'est pour son bien, on ne le fait pas pour être bien vu par les autres et l'on agit en conséquence, selon sa propre morale.

En fait il m'est apparu une analogie entre la proposition de l'auteur du sujet et l'histoire de deux pôles en balance, celui des lois et interdits et celui de la chambre des désirs immédiats et des pulsions. Ce que le cher Freud nomme le  "surmoi" et le "çà", voilà pourquoi je pense qu 'il y là une volonté de transposer deux "univers", celui de la psychanalyse et celui de la philosophie, mais ça ne peut pas fonctionner, les valeurs sont fausses et seulement supposées vraies.

Le 17/01/2023 à 13:41, Wave1 a dit :

Quand on parle de la morale très souvent on pense à un ensemble de règles bien définis qui doivent être respectées et en général une personne qui respecte ces règles est une personne qui est bien vu dans la société. Ceci dit, dans nos sociétés d'aujourd'hui on pense la morale plutôt comme une inhibition je dirais même une autocensure c'est-à-dire que la morale est définie comme l'inhibition ou le freinage d'un certains nombre de gestes et de comportements jugés inappropriés.

Ceci étant dans la morale il n'y a pas que la dimension inhibitrice, il existe une autre dimension de la morale qui a été complètement oublié de nos jours et c'est sa dimension proactive. La morale ce n'est pas seulement éviter certains comportements et gestes mais c'est aussi être à l'initiative et engendrer un certains comportements et c'est justement cet aspect proactif de la morale qui est complètement perdu et oublié dans nos sociétés modernes.

A mon avis la raison pour laquelle cet aspect proactif de la morale est complètement oublié c'est parce qu'on regarde la morale comme un problème uniquement culturel ou éducatif alors qu'il y a une dimension "existentielle" à la morale. La morale est aussi une question d'intelligence et de créativité de la personne, il ne s'agit pas uniquement de connaître un ensemble de règles et de comportements à imiter bêtement mais c'est aussi pouvoir être inventif et adapter son comportement en fonction de la situation, bref la morale c'est plus qu'un simple savoir être mais c'est une manière d'exister.

C'est une morale surérogatoire que vous proposez là, je crois. J'aime assez cette vision de la morale qui dépasse le cadre normatif, qui va au dela de ce qu'on est tenu de faire ou ne pas faire. 

Le constat d'absence de morale proactive collectivement plébiscitée est issu du libéralisme.

Non seulement nous tendons à ne plus faire de différence entre morale et justice, mais tout ce qui n'est pas explicitement interdit est moralement autorisé.

C'est la pensée américaine dans toute sa splendeur.

Merci à nos élites d'avoir vendu la France au plus offrant. Et de détruire sa culture.

Sois le changement que tu veux voir dans le monde me paraît une bonne formule pour cette morale proactive.

Rappelons que des actes moraux peuvent être hors la loi et que des actions/décisions en justice peuvent être immorales. Si nous perdons cela de vue nous adoptons la mentalité totalitaire.